Les femmes les plus cruelles de l'Histoire: Portraits de femmes impitoyables
Par Alain Leclercq
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À propos de ce livre électronique
EXTRAITLa femme Dracula qui se plaisait à prendre des bains de sang.« Cette femme est tellement cruelle qu’il est impossible de légitimer ses actes et ses cruautés », déclara son avocat, Benedict Deseo, lors du procès d’Elisabeth Báthory.La comtesse Báthory est née en 107. et est décédée en 1614. Dracula en jupons. On dit de la comtesse Báthory qu’elle inspira, avec Vlad Dracula, le conte gothique « Le comte Dracula » de Bram Stocker. Le comte Dracula était un vampire qui vivait dans un château en Transylvanie et buvait le sang des jeunes filles terrifiées qu’il avait attirées dans son repaire.La comtesse Báthory aurait assassiné plus de 650 jeunes filles pour, d’après la rumeur, pouvoir se baigner dans leur sang.À PROPOS DE L'AUTEURAlain Leclercq est historien et journaliste. Amateur d’histoires oubliées, il est sans cesse à la recherche d’archives méconnues qu’il aime à rendre accessibles au plus grand nombre.
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Aperçu du livre
Les femmes les plus cruelles de l'Histoire - Alain Leclercq
Prologue
29 mai 1985. Stade du Centenaire, sur le plateau du Heysel, dans la banlieue de la capitale de la Belgique. S’y déroule l’un des matchs de football de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions. Face à face sur le terrain, Liverpool et la Juventus. Séparés par une quinzaine de mètres, les supporters des deux équipes.
Le drame. Dans les gradins, les hooligans de Liverpool veulent en découdre avec les Italiens : l’année précédente, les supporters du club anglais s’étaient fait agresser en Italie par les supporters de l’AS Roma, ce qui leur était resté en travers de la gorge.
Divers éléments – grillages empêchant la fuite, mouvements de foule, insuffisance du service d’ordre, etc. – mènent à la catastrophe : trente-neuf personnes décèdent dans l’échauffourée.
Cet événement dramatique inspire l’enfant terrible de la chanson française, contestataire sur les barricades de mai 68 à Paris, le fils de bonne famille ayant pris un chemin de traverse, Renaud Séchan. Guidé par un idéalisme d’éternel adolescent, il compose la chanson « Miss Maggie », dont il confie l’arrangement musical à son ami Jean-Pierre Bucolo.
Chanson quelque peu naïve sur un thème réducteur : l’homme bête et brutal, la femme pétrie de douceur et de bons sentiments. En opposant cette dernière à celle qu’il semble considérer comme la brebis galeuse de la gent féminine, Margaret Thatcher.
« J’ai jamais vu une femelle, pas une femme n’est assez minable, pour astiquer un revolver, à part peut-être Madame Thatcher ». C’était oublier qu’il existait déjà à l’époque des femmes soldates, gendarmes, gardiennes de prison. Sinon terroristes, s’entourant le ventre d’un chapelet de cartouches de dynamite à faire sauter dans un lieu public.
Normalisant même dans ses excès l’égalité de l’homme et de la femme mise en exergue dix ans auparavant à l’occasion de « l’année de la femme ». La femme est l’avenir de l’homme, écrivait Aragon.
Ce clivage faisait en outre fi de l’existence, tant chez Ève que chez Adam, du déséquilibre pouvant mener à la criminalité ou la cruauté. Avec, toutefois, des motivations décryptant le crime ou sa complicité parfois différentes d’après le sexe de l’auteur(e).
Cela peut être, bien évidemment, la jalousie. Mais également la complicité criminelle avec le conjoint, la soumission à ce dernier, la séduction, la religion, la politique, le caractère psychopathe de l’auteure, la haine.
Peut-être, dans certains cas, un sentiment subjectif de prendre sa revanche sur la présumée infériorité, soutenue et encouragée par la civilisation chrétienne, de la femme par rapport à l’homme. Certaines la concrétisant ces dernières décennies par la réussite professionnelle dans des métiers précédemment réservés aux hommes, d’autres par la violence.
Nous évoquons dans cet ouvrage une liste non exhaustive de criminelles en jupons. Parmi elles, Salomé, la fille d’Hérode et d’Hérodiade. Instigatrice de la décapitation de Jean-Baptiste évoquée dans l’Evangile selon Saint-Marc.
Elle inspira de nombreux artistes, écrivains, sculpteurs, peintres. Dont Guido Reni, qui réalisa en 1640 la peinture faisant l’objet de l’illustration en couverture.
Introduction
La plupart des femmes reprises dans cet ouvrage vécurent à des époques et dans des cultures tellement différentes des nôtres qu’il serait incohérent de les juger selon les critères et les attentes d’aujourd’hui. Certaines commirent des crimes terribles sans excuse valable apparente, mais d’autres, qui osèrent affirmer leurs différences, furent victimes des circonstances.
Pour certaines d’entre elles, il est étonnant que l’on puisse retrouver des traces de leur parcours, étant donné qu’elles vécurent à des époques et en des lieux où les femmes et leurs actions n’avaient aucun crédit politique et historique.
Si leurs exploits étaient mis par écrit, ils l’étaient de la plume d’historiens dont l’attitude envers les femmes de pouvoir indépendantes garantissait généralement qu’elles seraient décrites comme de diaboliques prostituées. Les faits furent souvent dénaturés afin de correspondre aux préjugés de l’époque.
Durant les siècles précédant leur progressive émancipation, les femmes ne pouvaient pas choisir la façon dont elles étaient perçues. En effet, elles rentraient, presqu’inévitablement, dans la catégorie de filles, de mères et/ou d’épouses, ou de prostituées. Peu importe qu’elles soient de sang royal ou roturières. Celles qui tentaient d’outrepasser leur rôle et qui souhaitaient s’aligner sur les hommes étaient sévèrement jugées et décrites comme masculines, manipulatrices, égoïstes et généralement cruelles.
Les femmes évoquées dans ce livre furent pour la plupart des individus extraordinaires qui rompirent de façons diverses avec les traditions et qui mirent au défi leurs homologues masculins. Identifier leurs motivations nous permet de mieux comprendre les raisons de leurs actes. Dans la majorité des cas, les facteurs clés semblent être l’ignorance des convenances sexuelles ou l’envie de les faire voler en éclat, le désir d’échapper à la pauvreté, l’acquisition de pouvoir et d’une position, la prise en charge de rudes responsabilités qui vont souvent de pair avec le leadership, la vengeance ou de graves perturbations mentales.
L’Histoire fait état d’un nombre important de femmes bien en vue dépeintes comme des tentatrices diaboliques à l’appétit sexuel insatiable. Si l’on en croit les historiens, l’impératrice romaine Messaline considérait comme un exploit de coucher avec vingt-cinq hommes en une nuit pour remporter un pari. Catherine II de Russie était une femme politique éclairée, mais son appétit sexuel était vorace. Vient ensuite la reine du Nil, Cléopâtre, une des plus grandes tentatrices de tous les temps. Elle jouissait presque de pouvoirs hypnotiques et était capable de transformer les hommes en véritables marionnettes.
Certaines de ces femmes ont peut-être profité pleinement des avantages que leur offrait leur position, de la même façon qu’aujourd’hui où pouvoir et sexe vont de pair. Pour d’autres cependant, le sexe était un moyen de gagner leur vie, une activité sur laquelle elles pouvaient compter lorsque les temps étaient difficiles et qu’elles ne disposaient d’aucun autre moyen pour vivre, au vu de leur manque d’éducation et de l’absence de toute autre forme d’emploi. La pauvreté contraignit de nombreuses femmes à quitter leur sombre existence et à faire leurs armes pour acquérir confort et pouvoir.
Cependant, pouvoir est souvent synonyme de corruption. Une fois qu’elles profitaient pleinement des privilèges de leur position, ces femmes étaient prêtes à tout pour s’y accrocher. Pour exemple, l’impératrice dragon, Wu Zetian, contrôla la Chine pendant cinquante ans, exécutant quiconque osait la défier. Comme tous les dirigeants chinois, elle avait à sa disposition une pléthore d’eunuques qui n’hésitaient pas à empoisonner où à jeter les coupables dans des puits profonds.
Il est également question de femmes telles que Georgia Tann, dont les crimes ont encore aujourd’hui des conséquences sur les victimes : à la tête d’un réseau d’adoption très lucratif dans les années vingt, elle « vola » 5 000 bébés.
Bon nombre d’anciennes grandes dirigeantes avaient des idéaux nobles et se battaient pour une cause. La reine Boadicée, née en 30 après J.-C., considérée comme une championne de la liberté, s’embarqua dans une croisade sanglante contre les Romains, ralliant les tribus britanniques, et fut tenue pour responsable de la mort d’au moins 80 000 personnes. De même, Marie Tudor combattit la religion protestante dont les adeptes étaient en nombre croissant dans le pays. Quitte à faire massacrer ceux qui ne revenaient pas dans le giron de l’Église catholique. Sans état d’âme. N’ayant reçu ni compassion, ni compréhension durant sa jeunesse, elle était dépourvue de ces deux qualités.
Viennent ensuite les femmes qui se retrouvèrent à l’étranger et qui adoptèrent un comportement non conformiste. C’est le cas de La Malinche, issue d’une tribu aztèque, vendue par sa famille comme esclave et, ne ressentant plus aucune allégeance envers son peuple, aida les Espagnols dans leur conquête du Mexique.
Mais il y a également des « bad girls » dont les histoires sont dignes de récits d’épouvante. Leurs actes sont clairement motivés, mais leurs troubles mentaux peuvent également avoir joué un rôle. Lorsque pouvoir et folie sont malencontreusement réunis, une tragédie s’ensuit. La reine Ranavalona de Madagascar, par exemple, est à l’origine d’un holocauste dans lequel périt au moins un tiers de son peuple, converti au catholicisme. Élizabeth Báthory de Hongrie, également connue sous le nom de « comtesse sanguinaire », pensait que le sang des jeunes vierges était un élixir de jouvence. On pense qu’elle tortura et assassina plus de six cents jeunes filles avant que ses horribles crimes ne soient découverts. De même, la tueuse en série Mary Ann Cotton considérait ses nombreux enfants et maris comme de simples marchandises, dont elle encaissait l’assurance vie pour s’assurer un style de vie confortable.
Les lieux et les époques qui ont vu naître ces femmes n’influencèrent en rien leurs terribles actes.
Les actes de ces femmes ont fait la une des journaux du monde entier. Malgré leurs différences, elles ont une chose en commun : une volonté irrépressible de parvenir à leurs fins. La plupart d’entre elles refusaient d’être considérées comme des victimes. Peu importe la manière dont on parlait d’elles et le traitement qu’elles reçurent à l’époque, elles n’hésitèrent pas à agir au moment opportun. Cependant, en repoussant les limites du conventionnel, elles posèrent des actes violents et en acceptèrent les conséquences. Toutes ces femmes laissent au lecteur un sentiment d’obstination qui résonne encore aujourd’hui.
Salomé
Salomé peut paraître un personnage issu de la mythologie chrétienne : Saint Marc l’évoque dans son évangile, sans chercher, comme les autres évangélistes, à refléter une vérité historique, le but de ces écrits étant le prosélytisme pour cette nouvelle religion. Toutefois, Flavius Josèphe, historien latin, en parle également dans l’un de ses ouvrages.
Salomé ? Instigatrice de la décapitation de Jean-Baptiste, le cousin de Jésus-Christ, le fils d’Elizabeth qui le conçut dans un âge proche de la vieillesse et de Zacharie, un religieux juif.
Sans entrer dans les détails, interprétations, exégèses et analyses historiques, tenons-nous en à ce qu’en dit Saint Marc. « En effet, c’était bien lui, Hérode, qui avait envoyé arrêter Jean et l’enchaîner en prison, à cause d’Hérodiade, la femme de Philippe, son frère, qu’il avait épousée. Car Jean disait à Hérode : « il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère ». Quant à Hérodiade, elle était acharnée contre lui et voulait le faire mourir, mais elle n’y parvenait pas, parce que son roi de mari, Hérode, craignait Jean, sachant que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait. Quand il l’entendait, il était fort perplexe, et c’était avec plaisir qu’il l’écoutait ».
Hérodiade donne une fille à Hérode, Salomé. Pour celle-ci devenue adolescente, son royal père organise une fête… royale à l’occasion de son anniversaire. Salomé y danse. De façon lascive, excitant la libido des convives. Voyant ceux-ci trépignant de bonheur face aux déhanchements de sa fille, Hérode lui promet de lui offrir ce qu’elle souhaite, même la moitié de son royaume. Salomé ne sait que lui demander. Elle demande conseil à sa mère Hérodiade, qui n’a qu’une réponse : la tête de Jean le Baptiste sur un plateau.
Hérode est contrarié, attristé. Mais une promesse reste une promesse. Il envoie donc un garde couper la tête de celui pour qui il avait de la considération : cet homme était d’une part son ami et confident pour lui avoir dévoilé crûment ce qu’il n’osait s’avouer mais d’autre part, c’était un contestataire haï par son épouse.
Et ce que femme veut…
Messaline
Messaline, troisième épouse de l’empereur Claude, à la moitié du premier siècle de l’ère chrétienne. Curieuse époque que celle-là dans l’histoire de l’empire romain. Dépravation de la société au niveau des mœurs, incestes et mariages consanguins. Elimination physique d’une partie de la noblesse. Premiers pogroms antisémites, l’empereur les trouvant trop prosélytes à ses yeux. Les communautés chrétiennes, quant à elles, ne sont pas encore victimes de persécutions, le polythéisme romain s’accommodant sans problème à ces doux illuminés qui prêchent l’amour et l’adoration d’un dieu unique.
Claude naît en Gaule, à Lugdunum (qui deviendra Lyon). Il est l’oncle de Caligula, l’empereur fou, versatile, inconstant, despote, cruel, incestueux (il entretenait une relation avec Drusilla, sa sœur).
Pour revenir à Claude, il est défavorisé par la nature. Ce qui donne à penser à sa famille qu’il n’a aucune chance de devenir un homme politique. Ce qui arrive, toutefois : à la fin de l’année 41, Caligula se fait assassiner par sa garde personnelle, la garde prétorienne. Vu les coupes sombres qu’il avait faites dans les rangs de sa famille et de la noblesse, il n’y a plus qu’un homme qui puisse lui succéder, son oncle Claude. âgé à l’époque de cinquante ans, marié depuis peu à Messaline, à l’instigation de Caligula.
Valeria Messalina. De haute lignée, de loin apparentée à l’empereur Auguste.
Caligula aurait émis le souhait de la voir. Elle s’y rend, emplie d’appréhension, connaissant le déséquilibre moral et humain de l’empereur. En s’attendant à tout quant au motif de sa « convocation ». Il est tout simple : l’empereur a décrété que Messaline serait parfaite comme troisième épouse de son oncle, Claude, entre-temps devenu consul.
Âgé de 50 ans, Claude était presque une épave, souffrant de problèmes physiques et mentaux. Il avait un rire incontrôlable, bavait, avait le nez qui coulait, bégayait, tiquait de la tête et boitait. Aux yeux de Messaline, il était donc loin d’être « parfait ». Mais il était inconcevable de s’opposer à Caligula. D’autant que Claude tomba follement amoureux dès le premier regard qu’il posa sur sa promise. Mariage. Les historiens hésitent quant à l’âge de la mariée. Peut-être à peine quinze ans. Mais la tête bien sur les épaules. Un an après la nuit de noces, un fils. Britannicus.
Dès l’accession de son mari à la gloire impériale, elle peut s’adonner impunément à ses deux travers : le crime pour écarter les importuns ou les éventuels concurrents de son fils pour monter sur le trône (trente-cinq sénateurs et plus de trois cents notables). Ensuite, l’hypersexualité, également désignée sous le terme de nymphomanie.
à titre d’exemple pour le premier volet : elle convoite les vastes Jardins de Lucullus, propriété d’un consul, Valerius. La solution ? Le faire exécuter sous le prétexte qu’il est incapable de maintenir l’ordre des légions dont il est responsable. En lui laissant toutefois le choix de la méthode à utiliser pour le supprimer. Il opte pour le suicide.
Détail piquant : si par ce stratagème, Messaline s’approprie les Jardins de Lucullus, c’est dans ce même endroit qu’elle sera exécutée, sur ordre de son mari, comme on le verra par la suite.
Son hypersexualité, quant à elle, s’épanouit pleinement grâce aux multiples déplacements de son empereur d’époux. Il conquiert des territoires, elle conquiert des hommes.
Une anecdote, si l’on peut dire. L’empereur Claude s’en va en Gaule pour tenter d’annexer à l’empire la « Britannia », la Grande-Bretagne. à peine a-t-il le dos tourné que Messaline envoie son amant et ami, l’acteur Mnester, quérir la prostituée la plus réputée de Rome, Scylla. Le but ? Un concours quelque peu particulier : c’est à celle qui aura le plus de rapports intimes avec des hommes depuis le crépuscule jusqu’à l’aube. Prestations que Scylla accepte, contre rétributions financières : pour elle, c’est une nuit de travail, sans plus ! Ce qui ne dérange nullement Messaline : ses coffres sont loin d’être vides !
Résultat au petit matin ? Match nul. Chacune des deux avait vu défiler sur ou sous elle vingt-cinq mâles. Ce qui, au demeurant, ne donna pas entière satisfaction à Messaline qui poursuivit sa quête de gigolos durant plusieurs heures après le départ de son challenger féminin.
Autre délire sexuel de l’impératrice durant l’absence de Claude : obliger les femmes de notables romains à tromper leur mari sous le regard de celui-ci. Ceux qui acceptaient recevaient honneurs et offices. Les autres étaient tout bonnement exécutés.
Peu après avoir été nommé empereur, Claude rappela d’exil ses nièces – sœurs de Caligula – Agrippine et Julia. Cette dernière, fort belle, excita la jalousie de Messaline. D’autant que Claude semblait lui porter beaucoup d’affection.
Elle inventa un stratagème, l’accusant d’adultère avec Sénèque, écrivain et philosophe de l’école stoïcienne, à la morale intransigeante, opposé à la vie dissolue de Messaline. Celle-ci fit condamner Julia au retour à l’exil, où elle mourut de faim.
Ensuite, elle tenta de séduire le mari de Julia. En vain, d’autant qu’il était au courant des manigances de Messaline à l’encontre de son épouse. Par vengeance, l’impératrice le fit empoisonner.
Les personnes