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💙 Journée européenne de lutte contre la traite des êtres humains 📣 Le 16 octobre, la Miprof et le Barreau de Paris (Ordre des avocats de Paris) organisaient une journée de mobilisation pour renforcer la lutte contre l’exploitation et la traite des êtres humains 📊 Ouverte par Vanessa Bousardo et Roxana Maracineanu, cette journée a permis de présenter l’état des lieux 2024 du phénomène de la traite des êtres humains dans notre pays à partir des données collectées auprès des associations et des données administratives 📅 Alors que la France doit transposer la directive 2024 de l’UE pour inclure de nouvelles finalités de la traite dans notre droit et créer de nouvelles circonstances aggravantes, de nombreuses voix ont souhaité que le travail législatif à venir permette d’autres améliorations nécessaires : 🔹l’infraction de traite reste peu mobilisée tant au stade des poursuites que des condamnations alors que les associations et avocat.e.s considèrent que tous les éléments constitutifs sont réunis, 🛡️ La qualification pénale de traite est protectrice pour les victimes car créatrice de droits, elle est aussi un signal fort envoyé aux exploiteurs. « C’est une infraction qui viole les droits humains, il faut faire prendre conscience de la gravité des faits. La traite ce n’est pas simplement du proxénétisme » 🔹l’écriture actuelle de l’infraction doit être améliorée « en prenant mieux en compte la question de la vulnérabilité des victimes, notamment administrative et économique », 🔹la PPL transpartisane déposée à l’Assemblée nationale en mai 2025 doit pouvoir répondre à cet objectif 🗣️ Les expert.e.s ont unanimement plaidé pour le respect inconditionnel du principe de non poursuite / non sanction des victimes mises en cause dans des situations d’exploitation. Alors que le Conseil de l'Europe exhorte la France à créer une disposition spécifique dans notre droit, la création d'un statut de « victime présumée » dans le MNIOP a été soulevée comme la nécessité de former aux mécanismes d’emprise 🆘 S’agissant de la lutte contre l’exploitation sexuelle des mineur.e.s, fléau qui explose sur tous nos territoires, il a été rappelé que : 🔺les clients doivent être poursuivis en parallèle des proxénètes, 🔺la circonstance aggravante du recours à la prostitution sur mineur.e.s ne devrait plus être mobilisée dès lors que la loi de 2021 criminalise tout acte sexuel tarifé d’un majeur avec un.e mineur.e de moins de 15 ans, 🔺la formation au psychotrauma est indispensable pour mieux comprendre et protéger les victimes d’exploitation, en particulier sexuelle, qui ont été en quasi-totalité exposées à des violences antérieures. « Parents, école, il faut sortir du déni, l’exploitation sexuelle des filles existe partout et touche toutes les catégories sociales », 🔺le renforcement des moyens d’enquête est indispensable comme le soutien au travail social, notamment en ruralité et en outre-mer 🙏 La Miprof remercie les intervenant.e.s pour leur expertise précieuse