🇦🇱 L’Albanie nomme un ministre … généré par IA. En première mondiale, le Premier ministre albanais vient d’annoncer la création d’un ministre virtuel, baptisé Diella chargé des marchés publics. ➡️ Son rôle affiché : éliminer la corruption et garantir une transparence totale des appels d’offres. ➡️ Déployée en janvier comme simple assistant virtuel, Diella a déjà permis la délivrance de 36 600 documents numériques et plus de 1 000 services aux citoyens. 🤔 Mais que révèle cette décision ? ➡️ Politiquement : confier à une IA un portefeuille sensible, c’est à la fois un signal fort et un pari risqué sur la légitimité démocratique. ➡️ Sociologiquement : l’IA n’est plus un simple outil, elle prend une fonction de pouvoir. Qui contrôlera ses décisions, ses biais, ses erreurs ? ➡️ Philosophiquement : peut-on déléguer à un artefact la mission de représenter et servir le peuple ? L’IA ministre sera-t-elle un garde-fou contre la corruption ou ses biais vont la corrompre également ?
En plus cela renforce l'illusion que la logique mathématique ou comptable pourraient être les seuls moteurs de l'action juste. En économie comme en politique oublier l'humain le culturel le psychologique le sociologique voir le spirituel c'est aller dans le mur
Un ministre virtuel, comme Diella en Albanie, est une intelligence artificielle chargée de gérer les appels d’offres publics. Son objectif principal : réduire la corruption et améliorer la transparence. Ministre virtuel : Coût initial : développement, infrastructure, maintenance. Coût récurrent : mises à jour, supervision humaine, cybersécurité. Pas de salaire, pas de retraite, pas de frais de déplacement ou de sécurité. Ministre réel : Salaire annuel + avantages (voiture, logement, sécurité). Coût post-mandat : certains anciens ministres coûtent jusqu’à 200 000 € par an. Risques de favoritisme, de lobbying ou de conflits d’intérêts. 👉 Conclusion : sur le plan budgétaire, un ministre virtuel peut coûter beaucoup moins cher à long terme, surtout si bien conçu et encadré.
Pour ma part, j'ai bien peur que ce soit une décision par défaut. Et qui donne l'impression que là où l'homme n'a plus de vision, la machine peut trouver la solution. Dans l'impasse où se trouve la politique française aujourd'hui, on pourrait être tenté de choisir un 1er ministre IA. S'en remettre à une IA quelle belle preuve d'impuissance. Alors même que l'IA peut être une belle "l'intelligence augmentée" de l'intelligence humaine, elle ne serait donc plus qu'un simple "répliquant". Une expérience bonne ni pour l'avenir de l'IA ni pour l'avenir de l'homme. Mais à qui sert le crime ?
Une IA ministre pour garantir la transparence des marchés publics : fascinant… mais sa fiabilité dépend de ce qu’on lui apprend. De mauvaises règles peuvent transformer l’illusion de transparence en risques réels. La supervision humaine reste cruciale.
Un vrai scandale de confier une mission à un robot, qui plus est je ne pense pas que l'IA soit uniquement albanaise mais vient potentiellement d'USA ou de Chine, vive les ingérences !
Un triste exemple de technolâtrie. Réagissons, car cette voie, dans laquelle nous personnifions les choses, va nous conduire à chosifier les personnes. Le Cercle de la Donnée a déjà pris position, à de nombreuses reprises, sur ce thème.
Elle sera meilleure que nos ministres-etudiants eternels-bons à rien-ignorants du Monde-molassons-sans vision ni courage. Vive l'IA ministre !
Une ministre en IA , on arrête pas le progrès dans ce monde, le point positif, il n' y a pas besoin de salaire énorme pour les ministres, puisqu'il n' existe pas réellement donc moins de dépenses puisque ce sont des ministres virtuels donc ils ont moins de vrais ministres en albanie. Un Ministre, qui pour eux ,coûte beaucoup moins cher. Mais un Ministre virtuel , c'est original et surprenant , est ce qu'on peut vraiment faire confiance à cela ?
L'emploi de l'IA pour une fonction programmatique destinée à "éliminer la corruption et garantir une transparence totale des appels d’offres" n'est pas en soit problématique si le programmateur reste l'arbitre et le contrôleur final. Annoncer la création d'un ministre virtuel relève davantage d'une logique de marketing politique pour montrer que l'administration territoriale et d'Etat se modernise avec l'emploi de l'IA. L'administration en France n'est d'ailleurs pas exempte de cette évolution pour faciliter les usages des concitoyens et c'est une bonne chose. Mais cela reste de l'exécution, certes qualitative, mais non du décisionnel. J'ose croire et espérer que le Premier ministre albanais n'est pas un fan de Matrix et consorts et que la responsabilité de décision restera de sa maîtrise.
Enseignante à l'Ecole de Méditation
1 moisSi c'est aussi efficace que l'IA qui m'a répondu ce matin à la poste pour retrouver un colis égaré, on est mal barré... Désolant et effrayant... C'est finalement une IH qui a réglé mon problème.....Revoir le film de Spielberg, inspiré par Kubrick...