Adoptez la comptabilité écologique pour en finir avec les coûts cachés... jamais réglés !

"Nous devons décider la paix entre nous pour sauvegarder le monde, et la paix avec le monde afin de nous sauvegarder." Michel Serres, Le Contrat naturel, 1987.

Il y a juste 50 ans l’équipe Meadows remettait son rapport au Club de RomeL : Les limites à la croissance). Cet état des lieux présentait les effets délétères de notre activité industrielle - selon une modélisation en « boucles de rétroactions » qui effacent la distinction entre cause et conséquence (une conséquence devient sa propre cause, soit le propre d'un système non linéaire)-. Le rapport décrivait un avenir inquiétant, prévoyant un effondrement du système économique… en 2030. La même année, la CFDT publiait son rapport « Les dégâts du progrès », attirant l’attention sur la dégradation sociale en cours.

Cet anniversaire montre qu’un demi-siècle suffit à peine à prendre conscience collectivement d’une vérité ! Pourtant, nous avons été nombreux à agir depuis 50 ans, comme journalistes, comme lanceurs d’alerte, comme acteurs politiques, académiques ou associatifs. Certes, nous avons limité les « intoxications » par divers règlements, restrictions, limitations..., certains ont dénoncé « la trahison des élites », « le mensonge de la finance »…mais le système tourne toujours.

Rupture métabolique

Pourtant, nous sommes en rupture métabolique ! Le terme introduit par Marx désigne parfaitement l’incohérence de notre organisation économique qui ignore ses impacts. Notre manière de vivre est juste inconséquente. Cette fin février, on nous annonce que les Pays-Bas ont déjà consommé toute leur biocapacité annuelle ! On apprend aussi qu’une seule famille de milliardaires crache autant de carbone qu’un pays comme la Danemark (rapport Oxfam). Les exemples sont légion et donnent le tournis. Nos dégâts doivent rester loin des yeux et surtout sans origine démontrable!

 Construisons des systèmes économiques résilients.

Cette impunité est généralisée et nous menace désormais collectivement. Elle nécessite un autre ordre économique. Fondé sur la vérité. Car nous trichons avec les prix : nous ne payons jamais pour maintenir les équilibres vivants. Dans les bouleversements en cours, nous devons être capables de traduire dans nos outils économiques les nouvelles valeurs qui émergent. Nous savons tous que notre avenir passe par le maintien des équilibres vivant. Alors garantissons-les !

La comptabilité pour remettre le système économique d'aplomb

Nous disposons d’un outil pour « rendre compte de la valeur » : la comptabilité. Celle-ci est aujourd’hui aveugle aux dimensions sociales et environnementales. On la complète tant bien que mal en recourant aux « reporting extra-financiers » dont les décideurs n’ont cure quand ils votent de poursuivre les forages en Arctique ou la délocalisation de leurs usines textiles. Ces comportements - aptes à hypothéquer la survie de millions d’habitants situés en zone climatique critique - ne sont plus socialement acceptables.

Donner visibilité à un archipel de pratiques cohérentes

Pour en sortir, l’Europe a des atouts. Elle promeut une vision du risque qui comprend les menaces que font peser les entreprises sur leurs milieux (c’est la double matérialité que revendique le collectif « doublemateriality.org ». De son côté la France, à travers plusieurs de ses Universités et Grandes Écoles (AgroParisTech, Audencia, ESSEC, ECP Clermont, Université de Bordeaux...), développe des méthodes comptables qui intègrent l’amortissement des capitaux naturel et social. Ces démarches entrent en cohérence avec les nouveaux modèles d'affaires des Entreprises à mission, avec la Finance à impact soutenue par Finance for Tomorrow, Entrepreneurs d'avenir, Impact France...

Dans ce contexte, TEK4life propose aux professionnels de la finance, de l’audit, du contrôle de gestion, de la RSE, des chaines d’approvisionnement, de l’assurance… un parcours de formation aux comptabilités écologiques. Ce parcours original (en 3 matinées : 25 mars, 22 avril, 20 mai) permet d’apprendre à renseigner les impacts écosystémiques, appréhender la révolution réglementaire en cours, d’augmenter le champ de vision de la comptabilité aux « choses qui sont devenues vitales » comme le climat ou la régénération des écosystèmes.

Il est conçu en coopération avec le Cabinet Kairos avec nos partenaires : le Collège des Directeurs du développement durable, OREE, Novethic, Le Campus de la transition, Le Printemps écologique.  

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Si ce sujet de la comptabilité écologique vous motive, rejoignez notre équipe TEK4life : nous cherchons notre Directeur général!