Développement durable : décarboner l'action publique
(CD92/Willy LABRE)

Développement durable : décarboner l'action publique

Lucile Mauranne et Olivier Bouviala (devant), entourés par l’équipe des politiques environnementales du Département (de gauche à droite) : Bertrand Cusson, Magali Esteves, Aurélie Pichon, Fabienne Michels, Céline Huber (CD92/Willy LABRE).

Adopté le 15 octobre dernier, le rapport 2020 du développement durable revient sur la manière dont les politiques engagées par le Département des Hauts-de-Seine s’inscrivent dans une logique de préservation de l’environnement. Le point avec les rapporteurs, Olivier Bouviala, chef du service études, paysages, patrimoine et environnement, et Lucile Mauranne, cheffe d’unité des politiques environnementales.

Le rapport sur le développement durable rassemble toutes les actions du Département. Qu’est-ce qui le distingue désormais du rapport d’activité ?

Olivier Bouviala : Les deux rapports comportent en effet des redondances car, en étant une collectivité assurant des missions d’intérêt général, tout le champ de nos politiques publiques relèvent du développement durable. C’est la loi et c’est important de repréciser que le développement durable ne se résume pas à des critères de transition écologique. Notre objectif est d’apporter une vision transversale, de montrer les impacts de l’action des services sur le territoire. Chacun d’entre nous travaille en silo dans nos métiers pour répondre à un enjeu spécifique : la plus-value du rapport est de souligner les synergies qui se mettent en place autour des enjeux d’environnement, du social, d’attractivité du territoire et d’exemplarité de l’administration départementale.

Lucile Mauranne : Les collectivités publiques ont effectivement un devoir d’exemplarité qui a aussi vocation à nourrir nos prestataires et nos partenaires. Cela crée une émulation positive, c’est important de le valoriser.

« Un devoir d’exemplarité qui a vocation à nourrir nos prestataires et nos partenaires »


Les espaces naturels sensibles, mais aussi les bilans santé des moins de 6 ans à l’école maternelle, figurent dans le rapport : en quoi la mise en œuvre de nos compétences légales obligatoires relève-t-elle du développement durable ?

Olivier Bouviala : Le respect des obligations légales et réglementaires restera toujours un prérequis de développement durable. Cet affichage conforte notre responsabilité sociétale. Le rapport met aussi en exergue le caractère innovant de nos actions : nous avons expérimenté les contrats de performance énergétique dans les collèges bien avant que la loi ne les rende obligatoires en 2012 ; nous avons arrêté l’emploi de produits phytosanitaires dans les parcs dix ans avant la loi Labbé de 2017. Autre exemple : pour la construction de bâtiments bas carbone, le Département tend toujours vers les niveaux les plus élevés des labels, comme c’est le cas notamment pour la rénovation du stade Yves-du-Manoir. À noter également : 90 % des déchets produits dans l’entretien routier ont été orientés vers la revalorisation.

Concernant le quotidien des agents du Département, quelles sont les actions les plus significatives ?

Lucile Mauranne : De nombreuses actions ont été menées comme la mutualisation de la flotte automobile, avec une part de véhicules électriques et hybrides, comme la collecte sélective dans les bureaux avec 5 tonnes de bouteilles plastique et canettes et 76 tonnes de papier triées en 2020, comme encore l’équipement en postes informatiques moins énergétivores, aux normes Green IT, la localisation en France de notre data center, et comme dernièrement, la rationalisation des moyens d’impression avec 480 000 pages économisées en 2020 grâce aux documents non imprimés, et enfin, comme la dématérialisation des procédures en cours. Enfin, les agents qui viennent à vélo ou en co-voiturage vont bientôt pouvoir bénéficier d’un forfait financier « mobilités durables » à compter de 2022.

« 480 000 pages économisées en 2020 grâce aux documents non imprimés »


La commande publique est-elle également un levier majeur pour le développement durable et comment est prise en compte l’empreinte carbone ?

Olivier Bouviala : L’achat public représente en effet 110 milliards d’euros, soit 10 % du PIB. Le Département investit à son échelle et les agents, en élaborant les cahiers des charges pour les achats de travaux, de services et de fournitures, ont un véritable pouvoir à impulser la transition écologique de notre société. C’est ce que montrent aussi les deux autres rapports sur le bilan des émissions gaz à effet de serre - qui braque les projecteurs sur les émissions cachées - et le schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables. La commande publique représente un levier de 42 % de réduction de nos gaz à effet de serre (GES). Ces rapports permettent une prise de conscience des enjeux et dynamisent l’action pour mener des actions plus durables… et rester optimiste ! L’exemplarité de l’administration repose sur les compétences de chacun d’entre nous à bien faire son métier, à s’acculturer à une économie plus écologique et plus solidaire, et à agir dans le bon sens.

« La commande publique représente un levier de 42 % de réduction de nos gaz à effet de serre »
Alexandre Bernusset

Directeur général adjoint chez Département des Hauts-de-Seine

3 ans

Une belle équipe et de belles missions

Anne Marchand

Cheffe de service Événementiel & Valorisation & Animation| Présidente d’Hortis | Actrice de la transition écologique des espaces naturels urbains

3 ans

Très fière de bosser avec vous !

Jérôme L.

Responsable de l'unité Prévention et Sécurité à la Collectivité Européenne d'Alsace

3 ans

Le bonjour à l'équipe !

Pierre Roustit

Manageur des transitions et de l'innovation (UX design et prospective), spécialiste de la jeunesse et de l'éducation

3 ans

Bravo à toute l'équipe qui œuvre pour tous et notamment pour la jeunesse!

Christophe Durand

Responsable administratif et financier auprès du Directeur délégué

3 ans

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Explorer les sujets