La politique partenariale de la Cramif

David Clair, directeur général de la Cramif, présente la politique partenariale de la Cramif :

La caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France a tissé de nombreux partenariats ces dernières années. Comment s’organise la politique partenariale au sein de la Cramif ? Quels en sont les enjeux ?

David Clair : Nouer des liens efficaces avec des partenaires est fondamental pour un organisme de Sécurité sociale comme la Cramif. La plupart des politiques publiques que nous déployons supposent une action coordonnée de plusieurs acteurs au plan territorial si l’on veut rendre le meilleur service à nos publics : assurés, professionnels de santé, entreprises. Le temps est révolu où les institutions pouvaient se contenter d’agir seules.

Le temps est révolu où les institutions pouvaient se contenter d’agir seules.

Les acteurs de l’Assurance Maladie sont bien sûr des partenaires naturels avec lesquels nous travaillons en réseau au quotidien dans le cadre de notre politique de branche, mais cela va bien au-delà. Par exemple, en Île-de-France, la politique de prévention de la désinsertion professionnelle suppose une action coordonnée de l’Assurance Maladie dans ses différentes composantes (Cramif, CPAM, Service médical), mais aussi avec les services de prévention et de santé au travail (SPST), l’État et les acteurs de l’emploi et du handicap.

De même, la prévention des risques professionnels implique l’action de la Cramif (service prévention), des SPSTi, de l’État, des centres de consultations de pathologies professionnelles, des fédérations professionnelles, des établissements de formation professionnels, etc.

Le partenariat ville / hôpital noué entre le centre médical Stalingrad géré par la Cramif dans le XIXème arrondissement et l’hôpital Lariboisière est aussi un bon exemple.

Les enjeux de notre politique partenariale sont multiples : efficacité de l’action publique, bon usage des ressources, responsabilité sociétale par l’association des parties prenantes à notre action.

Dans la stratégie de l’organisme, vous avez sélectionné 14 partenariats principaux, comment s’est effectué votre choix et en quoi participent-ils au rayonnement institutionnel de la Cramif ? Quelles en sont les cibles prioritaires ?

D.C. : Nous avons choisi de mettre l’accent sur les partenariats les plus stratégiques, et ceci selon plusieurs critères, notamment : l’importance des objectifs partagés, les moyens mobilisables par chacun, les compétences existantes, la complémentarité, la capacité à travailler ensemble.

Ces principaux partenaires sont présentés sur une page dédiée de notre site internet.

Avant notre rayonnement institutionnel, nous recherchons l’efficacité des actions communes. Nos cibles prioritaires sont bien entendu les assurés les plus en fragilité au regard de l’accès aux soins et les entreprises avec les niveaux de sinistralité au travail les plus élevés.

Ces partenariats sont de nature hétérogène, quel en est le fil rouge ? Des objectifs communs à atteindre ?

D.C. : La Cramif agit dans plusieurs domaines métier : la gestion de prestations de Sécurité sociale (pension d’invalidité, allocation amiante, appareillage), l’action sanitaire et sociale et l’autonomie, la gestion des risques professionnels (tarification, prévention, reconnaissance). Ces missions relèvent d’une même ambition : prévenir, accompagner et réparer les fragilités liées à la santé en Île-de-France. Nos partenariats reflètent à la fois cette diversité et cette ambition commune.

Nos partenariats reflètent la diversité de nos missions

De façon plus concrète, ces partenariats sont matérialisés par des conventions qui prévoient les engagements des uns et des autres selon des indicateurs chiffrés et des réalisations concrètes, ainsi qu’une gouvernance ad hoc. Nous sommes ainsi en capacité d’en faire un bilan régulier.

Durant la crise sanitaire, cette dynamique partenariale a-t-elle été freinée ?

D.C. : La crise sanitaire n’a infléchi, ni notre volonté, ni la dynamique enclenchée. Au contraire, nous avons constaté combien cette période a renforcé la solidarité entre partenaires. A titre d’exemple, en Île-de-France, les travaux de déploiement des plateformes départementales de prévention de la désinsertion professionnelle se sont poursuivis et ont abouti en juillet 2021 à un fonctionnement opérationnel.

Un premier bilan de votre politique partenariale peut-il être dressé sur la période du contrat pluriannuel de gestion 2018-2022 ? Quelles en sont les perspectives pour 2022-2026 ?

D.C. : Nos partenariats sont évidemment liés aux engagements pris par la Cramif vis-à-vis de la Cnam dans le cadre de ses contrats pluri annuels de gestion. Nous établirons un bilan en fin d’année et insisterons sur les réalisations concrètes. Pour le futur, nous souhaitons nous inscrire dans une continuité car notre action doit s’inscrire dans la durée. Il faut parfois plusieurs années avant d’atteindre une vraie maturité dans la coopération.