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Chap 3 Géolocalisation

Ce chapitre décrit les principes de la géolocalisation par satellite, y compris l'histoire des techniques de localisation, le fonctionnement de la triangulation avec plusieurs satellites, et les sources d'erreurs possibles dans la géolocalisation.
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Chap 3 Géolocalisation

Ce chapitre décrit les principes de la géolocalisation par satellite, y compris l'histoire des techniques de localisation, le fonctionnement de la triangulation avec plusieurs satellites, et les sources d'erreurs possibles dans la géolocalisation.
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Institut Supérieur de Management

Géolocalisation

Dr Lamine SANE
[email protected]
Dr L. SANE – Cours Géolocalisation – Licence 3 ISM @ISM 2022 – 2023
PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Les systèmes de coordonnées
1. Introduction
2. Latitude
3. Longitude
4. Altitude
5. Représentation en décimal
6. Représentation en sexagésimal
7. Conclusion

Chapitre 2 : Les coordonnées géographiques


1. Introduction
2. Latitude, Longitude et Altitude
3. Représentation en décimal et en sexagésimal
4. Projection cartographique
5. Conclusion

Chapitre 3 : Géolocalisation
I. Introduction
II. Historique de la géolocalisation
III. Principes de fonctionnement de la géolocalisation par satellite
IV. Sources d’erreurs
V. Les systèmes d’optimisation de la précision de la géolocalisation
VI. Les autres technologies de géolocalisation
VII. Conclusion

Chapitre 4 : Les systèmes GNSS


I. Introduction
II. GPS
III. GLONASS
IV. GALILEO
V. BEIDOU
VI. Conclusion
Dr L. SANE – Cours Géolocalisation – Licence 3 ISM
Chapitre 3 : Géolocalisation
I. INTRODUCTION
La géolocalisation est un procédé permettant de positionner un objet, un véhicule, ou une personne sur un
plan ou une carte à l'aide de ses coordonnées géographiques. Les systèmes de navigation satellitaires
encore appelés GNSS (Global Navigation Satellite System) fournissent une couverture globale de
géopositionnement (Duquenne et al., 2005). L’objectif de ce système est de donner la géolocalisation d’un
mobile ainsi que sa vitesse en tout lieu du globe et dans un référentiel global.
Cette technologie est également largement utilisée dans les dispositifs expérimentaux à différents niveaux,
nécessitant diverses échelles de précision et devant répondre à différentes contraintes :
• géolocalisation d’habitats, d’espèces patrimoniales, d’essences de fruitiers (précision métrique) ;
• définition du contour d’un dispositif expérimental (précision centimétrique) ;
• géonavigation appliquée à l’agriculture de précision… (précision centimétrique d’un objet en
mouvement).
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Chapitre 3 : Géolocalisation
II. HISTORIQUE DE LA GEOLOCALISATION
De la préhistoire à nos jours, les technologies de géolocalisation ont toujours existé. L’idée de base était de
répondre à question suivante :
Comment se situer et faire connaitre sa position dans le milieu dans lequel on se trouve ?
Ainsi donc, l’Homme, à travers plusieurs techniques a réussi à définir sa position dans son environnement
mais également à élaborer des moyens de communiquer cette position aux autres.
Dans la période préhistorique par exemple, la technique de traçage du sol était utilisée. Ou encore des
systèmes de guidage des masses par la construction d’obélisques en Egypte.
La cartographie a ensuite vu le jour pour des besoins d’administration territoriale d’une région donnée
(empire d’Egypte). Les cartes produites par relevés (papyrus) permettaient de connaitre les
caractéristiques géographiques d’une région de façon permanente sans avoir à se déplacer. Les cartes
dessinées sur les papyrus servaient par exemple à reconstituer les limites des champs après la crue du Nil.
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Chapitre 3 : Géolocalisation
II. HISTORIQUE DE LA GEOLOCALISATION
L’environnement immédiat étant maitrisé, la 2e question à laquelle il fallait apporter une solution était :
Comment se repérer dans le globe sans forcément avoir de points de repère (notamment en mer) ?
Le second verrou technologique majeur fut donc de trouver un point de repère fixe n’importe où sur Terre
et comment exploiter ce point. Très tôt, la constatation du magnétisme terrestre permit l’invention de la
boussole, qui couplée avec le loch à bateau, instrument de calcul de la vitesse en mer, entraina
l’émergence de la navigation à l’estime. Les Grecs choisirent d’utiliser les astres (Soleil, étoiles, Lune)
pour se repérer en inventant respectivement plusieurs instruments :
 l’astrolabe : instrument équipé de plateaux servait initialement aux observations astrologiques et
astronomiques, mais permettait également de se repérer en zone inconnue en regardant le ciel étoilé.
 l’octant et le sextant qui mesurent la hauteur d'un astre au-dessus de l'horizon, servant ainsi à connaitre
sa latitude et donc sa position approximative sur la Terre.
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Chapitre 3 : Géolocalisation
II. HISTORIQUE DE LA GEOLOCALISATION

Boussole couplée au loch à bateau astrolabe

Ensemble d’outils de localisation

octant sextant
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Chapitre 3 : Géolocalisation
II. HISTORIQUE DE LA GEOLOCALISATION
Dans la période historique, l’invention du chronomètre en 1734 permettant de déterminer la longitude
issue de la mesure du temps, qu’il posa un formalisme scientifique à la géolocalisation en s’accordant pour
découper le monde en portions repérées par leurs latitudes et longitudes et en prenant comme origine le
méridien de Greenwich encore utilisé aujourd’hui pour les fuseaux horaires. On savait maintenant
comment se localiser précisément partout sur le Globe.
Toutefois ces technologies précédentes permettaient de situer des points fixes. Avec l’évolution des
sciences et les contextes de guerres où il était capitale de connaitre la position d’objets mouvants (troupes,
équipements ou personnes) en temps réel, on entama le point de départ de l’ère de la géolocalisation
moderne.
Avec le développement de l’électromagnétisme naquit la radiogoniométrie qui permettait de mesurer la
direction d’arrivée d’une onde électromagnétique. Ainsi émergea la radionavigation.
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Chapitre 3 : Géolocalisation
II. HISTORIQUE DE LA GEOLOCALISATION
Dans le même temps, la découverte des antennes à cadres directionnels et des ondes électromagnétiques
entraina la découverte des techniques de localisation par différence de temps observée (E-OTD),
aujourd’hui utilisée dans le cadre de la géolocalisation par GSM.
Dr Ivan Getting proposa d’étudier l’usage de satellites comme base d’un système de navigation pour des
véhicules se déplaçant rapidement dans les trois dimensions. Ainsi naquit la géolocalisation moderne.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA GEOLOCALISATION PAR SATELLITE
 Triangulation

La méthode la plus couramment utilisée pour déterminer la position d’un point à la surface du globe repose
sur le principe de la triangulation. La triangulation permet par exemple de localiser un objet en
connaissant la distance qui le sépare de 3 points de référence (en 2D).
En 3D il est nécessaire de rajouter une quatrième distance reliant l’objet à un autre point de référence pour
connaître l’altitude, on parle alors de multilatération. Extrapolée à la géolocalisation d’un récepteur à la
surface du globe, il est possible de définir les coordonnées X, Y et Z d’un point si l’on connaît les
distances qui le séparent de quatre satellites.
Les coordonnées du point d’intersection des sphères représentant les signaux émis par les différents
satellites seront d’autant plus précises que le nombre de satellites captés sera important.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA GEOLOCALISATION PAR SATELLITE
 Triangulation

Supposons que le récepteur Le récepteur va également recevoir Afin de déterminer laquelle de ces
se trouve à 25 000 Km d’un un signal d’un deuxième satellite se possibilités est correcte, un troisième
premier satellite donné. Cela situant à 20 000 Km par exemple. Il satellite sera utilisé à cet effet. Si ce
signifie que le récepteur peut va en conclure qu’il se trouve aussi dernier se trouve à 10 000 Km du
se trouver n’importe où sur sur ce cercle. récepteur par exemple, l’intersection de
le cercle de diamètre 25 000 Sa position exacte sera alors ces trois cercles donne un seul point dans
Km, avec le satellite en tant l’intersection des 2 cercles, soient 2 un plan 2D.
que centre. possibilités. Le récepteur est ainsi géolocalisé.
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Chapitre 3 : Géolocalisation
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA GEOLOCALISATION PAR SATELLITE
 Triangulation

Le passage en 3D nécessiterait un 4e satellite car l’intersection de 3 sphères en 3D


donne 2 points comme l’illustre la figure ci contre. Toutefois on peut s’en passer car
géographiquement un seul point de localisation est pertinent.

Néanmoins, l’utilisation d’un 4e satellite est primordial pour


des raisons de précisions.
En effet, les systèmes de géolocalisation par satellites
présentent une désynchronisation entre les horloges des
satellites (qui sont atomiques et très précises) et les horloges
des récepteurs (qui sont moins précises). Le 4e satellite permet
donc de corriger cette erreur en synchronisant les horloges.
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Chapitre 3 : Géolocalisation
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA GEOLOCALISATION PAR SATELLITE
 Calcul des pseudo-distances satellites-récepteur

Le principe du calcul des distances séparant le récepteur d’au moins quatre satellites repose sur le temps
que mettent les signaux du code C/A pour parcourir la distance séparant l’opérateur des satellites.
Le temps est multiplié par la vitesse de propagation du signal (vitesse de la lumière) pour obtenir la
distance satellite-opérateur.
Le calcul des quatre distances permettra par multilatération de définir les coordonnées X, Y et Z de
l’opérateur. La précision de cette méthode peut atteindre au mieux 1 mètre si on lui associe des corrections
de positionnement.
Des méthodes utilisant la phase de la porteuse et non le code ont été développées pour de nombreuses
applications nécessitant des résolutions plus importantes.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA GEOLOCALISATION PAR SATELLITE
 Calcul des pseudo-distances satellites-récepteur

𝑆𝑎𝑡𝑒𝑙𝑙𝑖𝑡𝑒

Temps de parcours du trajet


Satellite – Récepteur

𝐷𝑆𝑎𝑡−𝑅é𝑐 = 𝑑𝑡 × 𝑉𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒𝑙𝑢𝑚𝑖è𝑟𝑒

𝑅é𝑐𝑒𝑝𝑡𝑒𝑢𝑟
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Chapitre 3 : Géolocalisation
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA GEOLOCALISATION PAR SATELLITE
 Utilisation des phases et levée des ambiguïtés

Le calcul de la position se base ici sur la phase de la porteuse L1 (ou L2) et non sur le code C/A comme vu
précédemment. En comparant le signal émis et le signal réceptionné le récepteur peut mesurer le décalage
de phase, une mesure qui permet de calculer la distance séparant l’opérateur du satellite en théorie au
millimètre près. La difficulté de cette méthode est liée à l’inconnue, dite « ambiguïté », du nombre
d’oscillations qu’il y a eu entre l’émission et la réception du signal. Pour lever cette ambiguïté il existe des
méthodes liées à des dispositifs très longs à mettre en œuvre et qui nécessitent un matériel sophistiqué
capable de gérer de lourds algorithmes. Une des méthodes couramment utilisées consiste à regarder les
intersections des fronts d’ondes émis par les satellites avec une surface discoïdale (2D) représentant la
position possible de l’opérateur, surface obtenue rapidement à partir d’une géolocalisation classique basée
sur les pseudo-distances. Les intersections entre cette surface et les fronts d’ondes des signaux émis par les
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Chapitre 3 : Géolocalisation
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA GEOLOCALISATION PAR SATELLITE
 Utilisation des phases et levée des ambiguïtés

satellites vont représenter un maillage. les satellites étant mobiles dans l’espace, la direction des fronts
d’ondes va varier dans le temps et le maillage avec.
Seule la maille où se situe l’opérateur ne varie pas, c’est là que se situe sa position précise.
Devant suivre le mouvement des satellites un certain temps, l’initialisation d’un tel dispositif est très
longue à mettre en œuvre. Le dispositif est également très coûteux car il fait appel à du matériel très lourd
et onéreux mais il permet d’obtenir une géolocalisation millimétrique (en théorie).

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Chapitre 3 : Géolocalisation
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA GEOLOCALISATION PAR SATELLITE
 Utilisation des phases et levée des ambiguïtés

d’
𝑆𝑎𝑡𝑒𝑙𝑙𝑖𝑡𝑒

𝑫𝑺𝒂𝒕−𝑹é𝒄 = 𝝀 × (𝑫é𝒑𝒉𝒂𝒔𝒂𝒈𝒆 + 𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒐𝒔𝒄𝒊𝒍𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏)

𝑅é𝑐𝑒𝑝𝑡𝑒𝑢𝑟
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Chapitre 3 : Géolocalisation
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA GEOLOCALISATION PAR SATELLITE
 Système géodésique de référence : le WGS 84

Les coordonnées X, Y et Z sont converties par défaut par le récepteur dans un référentiel global largement
utilisé sur terre, le WGS84. Les coordonnées « géographiques » ainsi converties sont mieux connues sous
les termes « longitude, latitude et altitude ».
La plupart des récepteurs peuvent également convertir les coordonnées vers d’autres référentiels comme le
RGF93, le système géodésique officiel français. Concernant l’altitude donnée par le récepteur, il faut
prendre en compte que celle-ci est calculée par rapport à l’ellipsoïde du système géodésique et non par
rapport au géoïde. Certains récepteurs incluent des modèles de géoïde qui permettent de corriger l’altitude
selon la position du récepteur.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
IV. LES SOURCES D’ERREURS

La précision de la géolocalisation d’un récepteur est en


théorie métrique si on utilise les pseudo-distances
(code C/A) et millimétrique si la phase est utilisée
(porteuse L1 ou L2). En pratique les précisions
observées sont généralement comprises entre 3 et 50
mètres et quelques centimètres, respectivement. De
nombreuses erreurs peuvent venir entacher le calcul de
la géolocalisation (Figure 5). Certaines de ces erreurs
pourront être corrigées par des modèles et algorithmes
et d’autres pourront être évitées par des bonnes
pratiques.
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Chapitre 3 : Géolocalisation
IV. LES SOURCES D’ERREURS
 La Synchronisation des horloges

Bien que les horloges embarquées à bord des satellites soient extrêmement précises et que les stations de
contrôle surveillent leur synchronisation, elles peuvent être sujettes à de légères dérives et entraîner des
erreurs affectant la précision de la position (1 ns = 30 cm). L’horloge du récepteur a rarement la même
précision que celle des satellites. Seules les différences de temps entre satellites sont donc précises. Ce
problème est résolu s’il y a suffisamment d’émetteurs (quatre satellites au minimum).
 Couches atmosphériques

Les ondes ont des vitesses variables selon le milieu qu’elles traversent. Émises des satellites les ondes
auront à traverser des couches de l’atmosphère plus ou moins humides, plus ou moins ionisées. La
présence d’humidité et les modifications de pression de la troposphère modifient la vitesse et la direction
de propagation des ondes radios. Certains récepteurs intègrent des modèles de correction.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
IV. LES SOURCES D’ERREURS
 Couches atmosphériques

Une autre couche traversée par les signaux : l’ionosphère. Cette couche ionisée par le rayonnement solaire
va modifier la vitesse de propagation du signal. La plupart des récepteurs intègrent là aussi des modèles de
correction, mais en période de forte activité solaire cette correction n’est pas assez précise. Pour corriger
plus finement cet effet, certains récepteurs bi-fréquences utilisent les deux fréquences L1 et L2 qui ne sont
pas affectées de la même manière pour recalculer plus précisément la position.
 Géométrie de la distribution des satellites dans l’espace : dilution de la précision (DOP)

Si les satellites visibles sont très proches dans l’espace, la précision sera moins bonne que s’ils sont répartis
régulièrement sur une large étendue au-dessus de l’utilisateur. Les distances utilisées pour le calcul doivent
en quelques sortes être le plus hétérogènes possible afin d’échantillonner au mieux l’espace au-dessus du
récepteur.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
IV. LES SOURCES D’ERREURS
 Géométrie de la distribution des satellites dans l’espace : dilution de la précision (DOP)

Les effets de la géométrie du système


peuvent être appréciés par un paramètre : le
DOP (Dilution Of Precision).
La précision attendue est d’autant plus
importante que le DOP est petit. Certains
dispositifs permettent de filtrer des
positions calculées en dessous d’un certain
DOP. Ce coefficient DOP peut se décliner
horizontalement (HDOP) et verticalement
(VDOP).
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Chapitre 3 : Géolocalisation
IV. LES SOURCES D’ERREURS
 Cryptage

Le GPS étant conçu par et pour les militaires américains, un certain nombre de moyens ont été mis en
place pour empêcher l’utilisation du système par un hostile. Ce but est atteint par deux brouillages : la
dégradation volontaire de la précision du positionnement et le cryptage du code P. L’accès sélectif ou «
Selective Availability » (SA) est une dégradation de la précision des horloges embarquées à bord des
satellites. Cette dégradation volontaire a fonctionné de manière permanente jusqu’en mai 2000. L‘anti-
leurrage ou « anti spooing » (AS) est le cryptage du code P (précis) transformé en code dit « Y ». Ce
cryptage rend impossible la mesure directe des pseudo-distances basée sur le code P.
 Réflexion et perte des signaux : trajets multiples et effets « canyons »

La topographie du milieu et sa structuration peuvent influer sur la qualité de la géolocalisation. Le relief ou


des bâtiments peuvent occulter des satellites et influer directement sur la précision du positionnement.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
IV. LES SOURCES D’ERREURS
 Réflexion et perte des signaux : trajets multiples et effets « canyons »

Ce phénomène de « canyon » se rencontre particulièrement en zone urbaine et en zone montagneuse. Les


signaux de satellites peuvent également être réfléchis par des surfaces d’eau voire même des murs : c’est le
problème des multi-trajets.
Dans ce cas le géonavigateur ne réceptionne que des échos des signaux et la géolocalisation calculée tarde
à se stabiliser.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
V. Les systèmes d’optimisation de la précision de la géolocalisation
Il existe des systèmes dont l’objectif principal est de réduire l’imprécision de la géolocalisation induite par
les sources d’erreurs précédemment citées. Les erreurs ionosphériques ou troposphériques peuvent être
corrigées par des stations d’observation. Ces stations, dont les coordonnées X, Y et Z sont précisément
connues, vont mesurer en permanence les erreurs pour ensuite transmettre le signal de correction aux
utilisateurs. La diffusion des corrections peut se faire indirectement via des satellites, on parle alors de
système SBAS (Satellite Based Augmentation System) ou directement au récepteur par d’autres moyens de
communication (téléphone, radio, internet, …), on parle alors de LBAS (Local Based Augmentation
System).
 SBAS (WAAS / EGNOS)

Principe : des satellites géostationnaires délivrent en temps réel des corrections permettant d’accroître la
précision ainsi que des informations permettant de garantir l’intégrité de ces corrections.
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Chapitre 3 : Géolocalisation
V. Les systèmes d’optimisation de la précision de la géolocalisation
 SBAS (WAAS / EGNOS)

Les erreurs sont observées sur un réseau de stations au sol.


 LBAS (DGPS, RTK)

Principe : ce système est un processus de différenciation qui supprime les sources d’erreurs de
positionnement du GPS et améliore son intégrité. Les corrections sont calculées à partir d’une station de
référence qui peut être paramétrée par l’opérateur ou faire partie d’un réseau (par exemple le RGP, réseau
GNSS permanent). Les corrections sont appliquées au GPS mobile en temps réel ou dans un logiciel de
post-traitement. On parle alors de correction différentielle ou DGPS.
Si le récepteur est en mouvement et que la précision souhaitée est centimétrique en temps réel, la méthode
de géolocalisation utilisera la phase plutôt que le code et des algorithmes permettant de répondre aux
contraintes de la mobilité.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
VI. Les autres technologies de géolocalisation
 Géolocalisation par téléphone portable (GSM)

La géolocalisation par GSM (2G) peut se faire de deux manières : Cell-Id, la plus simple à mettre en
œuvre et EODT, un peu plus précise.
 Méthode Cell – ID

Cette méthode simple d'identification va s'effectuer à partir de l'adresse de la BTS à


laquelle le mobile est connecté. La BTS repère le mobile pour pouvoir prendre la
communication, il y a identification de la carte SIM avant de démarrer la
communication. Chaque cellule BTS sait donc quels portables sont dans son champ
de fonctionnement, ces données sont automatiquement transmises à la BSC puisque
que c'est le BSC qui décide quelle BTS est affectée à chaque mobile.
Ces données sont ensuite transmises à une base de données qui sait quelles cartes SIM sont dans le champ de chaque
cellule et l'adresse exacte de chaque antenne. L'on peut donc connaître la localisation approximative d'une carte SIM.
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Chapitre 3 : Géolocalisation
VI. Les autres technologies de géolocalisation
 Géolocalisation par téléphone portable (GSM)
 Méthode Cell – ID
 Identification par triangulation

Cette identification se base non plus sur les informations des BTS mais de celles de la BSC. Il s'agit d'établir un
rapport de distance d'un mobile entre trois stations BTS. On peut établir une comparaison entre la puissance du signal
émis dans chaque BTS, ce qui permet d'évaluer la distance qui le sépare des trois BTS. Cela permet de préciser la
position par rapport à une simple Cell-Id.
 Méthode E-ODT

La méthode E-OTD (Enhanced Observed Time Difference) nécessite l'envoi d'un signal par le portable. Il faut donc
que le mobile soit équipé pour pouvoir être localisé. Le BTS envoie des signaux régulièrement, dès que le mobile
reçoit un de ces signaux, il réémet. Le BTS peut donc calculer la distance en mesurant le temps d'aller retour. Pour
avoir un temps plus précis, on utilise plusieurs cellules BTS pour repérer un mobile (même principe que le 4e satellite
pour le GPS). L'idéal serait d'avoir trois cellules dans la portée du mobile pour avoir une localisation optimale.
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Chapitre 3 : Géolocalisation
VI. Les autres technologies de géolocalisation
 Géolocalisation par adressage IP
La géolocalisation par IP et implicitement à l’aide des réseaux d’internet par Wifi découle de la manière
d’implémentation de l’Internet à l’heure actuelle.
la géolocalisation à l’aide des adresses IP est basée sur le fait qu’on sait, à l’aide des bases de donnés, où devrait se
trouver tel ou tel IP, ses bases étant, à la base gérée par les operateurs d’Internet.
 Géolocalisation par RFID

La technologie RFID «Radio-Frequency IDentification » ou « Identification par Radio


Fréquence » permet l’identification des objets, d’en suivre le cheminement et d’en connaître les
caractéristiques à distance grâce à une étiquette émettant des ondes radio, attachée ou
incorporée à l’objet. A l’aide de cette technologie, on peut réaliser la lecture des étiquettes
même sans ligne de vue directe et le passage par de fines couches de matériaux (peinture, neige,
etc.). Ainsi, grâce aux « lecteurs RFID », on peut accéder aux donnes mémorisées sur des
marqueurs appelés « étiquettes radiofréquences » (« RFID tag » ou « RFID transponder » en
anglais).
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Chapitre 3 : Géolocalisation
VI. Les autres technologies de géolocalisation
 Géolocalisation par RFID

La technologie RFID «Radio-Frequency IDentification » ou «


Identification par Radio Fréquence » permet l’identification
des objets, d’en suivre le cheminement et d’en connaître les
caractéristiques à distance grâce à une étiquette émettant des
ondes radio, attachée ou incorporée à l’objet. A l’aide de cette
technologie, on peut réaliser la lecture des étiquettes même
sans ligne de vue directe et le passage par de fines couches de
matériaux (peinture, neige, etc.). Ainsi, grâce aux « lecteurs
RFID », on peut accéder aux donnes mémorisées sur des
marqueurs appelés « étiquettes radiofréquences » (« RFID tag
» ou « RFID transponder » en anglais)
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Chapitre 3 : Géolocalisation
VI. Les autres technologies de géolocalisation
La technologie RFID «Radio-Frequency IDentification » ou « Identification par Radio Fréquence » permet
l’identification des objets, d’en suivre le cheminement et d’en connaître les caractéristiques à distance
grâce à une étiquette émettant des ondes radio, attachée ou incorporée à l’objet. A l’aide de cette
technologie, on peut réaliser la lecture des étiquettes même sans ligne de vue directe et le passage par de
fines couches de matériaux (peinture, neige, etc.). Ainsi, grâce aux « lecteurs RFID », on peut accéder aux
donnes mémorisées sur des marqueurs appelés « étiquettes radiofréquences » (« RFID tag » ou « RFID
transponder » en anglais)

VII.CONCLUSION
Ce chapitre a porté sur la géolocalisation.

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Chapitre 3 : Géolocalisation
Références
1. Les principes du positionnement par satellite, Renaud Lahaye, INRAE
2. Systèmes de Géolocalisation, Claude Guedat, Culture Générale des Télécommunications (INSA Lyon)

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