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CCP MP 1984 M2: Notations

Ce document traite de la notion de commutant en algèbre linéaire. Il présente des définitions et propriétés sur les endomorphismes, leurs valeurs et vecteurs propres. Plusieurs parties explorent les liens entre le commutant d'un endomorphisme et ses propriétés de diagonalisation ou de cyclicité.

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Ce document traite de la notion de commutant en algèbre linéaire. Il présente des définitions et propriétés sur les endomorphismes, leurs valeurs et vecteurs propres. Plusieurs parties explorent les liens entre le commutant d'un endomorphisme et ses propriétés de diagonalisation ou de cyclicité.

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CCP MP 1984 M2

N.B. - La partie III n’utilise que les résultats de la partie I et n’intervient pas dans la partie IV.

Notations

1) Dans tout le problème,IK désigne un corps commutatif, E un espace vectoriel sur IK de dimension finie n supérieure
ou égale à 2, L(E) l’algèbre des endomorphismes de E,IE l’élément de L(E) défini par ∀x ∈ E, IE (x) = x et H
l’ensemble des homothéties de E cad H = {λ.IE ; λ ∈ IK}
2) Pour un endomorphisme u de E, on note :
• u0 = IE et up = u ◦ up−1 pour tout entier p > 1
• C(u) (appelé commutant de u) la sous-algèbre de L(E) des endomorphismes v de E commutants avec u cad
tels que u ◦ v = v ◦ u.
• πu le polynôme caractéristique de u.
N
ak X k , P (u) désigne l’endomorphisme de E défini par
P
• pour tout polynôme P de IK[X] défini par P (X) =
k=0
N
k
P
P (u) = ak u (on notera que P (u) est un élément de C(u)
k=0
• pour tout vecteur x de E, Eu (x) désigne le sous-espace vectoriel engendré par la famille de vecteurs {up (x); p ∈
IN}.
• un endomorphisme u de E est dit cyclique s’il existe un vecteur x de E tel que Eu (x) = E
3) Si A est une partie non vide de L(E), on note : C(A) = {v ∈ L(E)/ ∀u ∈ A, v ◦ u = u ◦ v}
Enfin, pour une matrice A de l’algèbre Mn (IK), on note C(A) = {B ∈ Mn (IK) / A.B = B.A} (appelé commutant
de la matrice A)

Les candidats pourront admettre et utiliser les résultats suivants :


1) Soit B une base de E ; pour un endomorphisme u de E, soit M (u, B) la matrice de u dans la base B.
Alors, un endomorphisme v appartient au commutant de u si et seulement si M (v, B) appartient au commutant
de M (u, B) et l’application v → M (v, B) est un isomorphisme entre ces 2 algèbres.
1 λ1 λ21 ··· λn−1
1
n
2) Soit (λi )16i6n ∈ IK ; le déterminant : V (λ1 , .., λn ) = | | | | | est nul si et seulement s’il existe
1 λn λ2n ··· λn−1
n
un couple (i, j) tel que : λi = λj , 1 6 i 6 n; 1 6 j 6 n; i 6= j

Partie I

1) Soit x un vecteur de E et u un endomorphisme de E.


a) Montrer que Eu (x) est le plus petit sous-espace vectoriel de E, contenant x et stable par u.
b) Soit x 6= 0 ; on pose dimEu (x) = k. Montrer que k > 1 et que {ui (x); 0 6 i 6 k − 1} est une base de Eu (x)
c) Caractériser au moyen de la dimension de Eu (x) les vecteurs propres de u
2) On suppose que u est un endomorphisme cyclique. Soit alors x0 ∈ E tel que {ui (x0 ); 0 6 i 6 n − 1} soit une
base de E.
a) Montrer que {ui ; 0 6 i 6 n − 1} est une partie libre de L(E)
b) Soit v et w deux éléments de C(u). Montrer que v = w si et seulement si v(x0 ) = w(x0 )
c) Montrer que {ui ; 0 6 i 6 n − 1} est une base de C(u)
n−1
d) On pose un (x0 ) = ak uk (x0 ) où ak ∈ IK pour 0 6 k 6 n − 1.
P
k=0
• Calculer le polynôme caractéristique πu de u à l’aide des coefficients (ak )06k6n−1
• En déduire que πu (u) = 0
3) Dans cette question u est un endomorphisme quelconque de E
a) Soit F un sous-espace vectoriel de E stable par u et soit v l’endomorphisme de F induit par u. Montrer que
πv divise πu . En déduire que Kerπv (u) est inclus dans Kerπu (u)
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b) Soit x ∈ E, x 6= 0. Montrer que u induit sur le sous-espace Eu (x) un endomorphisme cyclique de Eu (x).
En déduire que πu (u)(x) = 0
c) Montrer que πu (u) est l’endomorphisme nul.
4) a) Soit u un endomorphismede E tel que ∀x ∈ E, dimEu (x) 6 1. Montrer que u est une homothétie de E.
b) Application : Soit A une partie non vide de L(E) satisfaisant la propriété : ∀x ∈ E, x 6= 0, ∃f ∈ A∃α ∈ IK
tel que Ker(f − αIE ) = IK.x (où IK.x désigne la droite vectorielle engendrée par x). Montrer que C(A) = H
c) En déduire que C(A) = H dans les 2 cas suivants :
(i) A = GL(E)
(ii) IK = IR ; E est un espace euclidien et A l’ensemble des endomorphismes orthogonaux de E.

Partie II

Dans toute cette partie, u désigne un endomorphisme de E, (λi )16i6p les valeurs propres distinctes de u dans IK et
(ri )16i6p leur ordre de multiplicité.
1) On suppose que p = n. Montrer que u est cyclique.
2) Dans cette question, on suppose que u est diagonalisable.
a) Montrer que v appartient à C(u) si et seulement si v laisse stable tous les sous-espaces propres de u
p
ri2
P
b) En déduire que dimC(u) =
i=1
c) Montrer que (u − λ1 IE ) ◦ (u − λ2 IE ) ◦ .. ◦ (u − λp IE ) = 0. En déduire que si (IE , u, .., un−1 ) est une famille
libre, u a n valeurs propres dans IK 2 à 2 distinctes.
d) Déduire des résultats précédents que les propriétés suivantes sont équivalentes :
(i) u est cyclique
(ii) {IE , u, .., un−1 } est une famille libre
(iii) u admet n valeurs propres dans IK 2 à 2 distinctes ;
(iv) dimC(u) = n
3) Dans cette question, on suppose u cyclique.
a) Monter, en utilisant une base convenable, que ∀λ ∈ IK, rang(u − λIE ) > n − 1
b) En déduire que u est diagonalisable si et seulement si u admet n valeurs propres dans IK 2 à 2 distinctes.
4) Application (cette question n’utilise que les résultats de 2)b)). Soit M l’ensemble des matrices carrées d’ordre k
(k > 2) A = (aij )16i,j6k telles que
k
X k
X
∀i = 1, .., k ∀j = 1, .., k aij = aij
i=1 j=1

(on note α(A) la valeur commune des sommes ci-dessus).


Soit J l’élément de M dont tous les éléments sont égaux à 1.
a) Montrer que M est le commutant de J et que α est une forme linéaire sur M
b) Déterminer les ordres de multiplicité des valeurs propres de J. Donner dimM
Pk
c) Soit A = (aij )16i,j6k ∈ M. On pose β(A) = aii . Montrer que M0 = {A ∈ M / α(A) = β(A)} est un
i=1
espace vectoriel et calculer sa dimension

Partie III

Soit u un endomorphisme de E nilpotent d’indice p (p > 2) cad tel que up = 0 et up−1 6= 0

1) a) Montrer que pour tout vecteur x de E tel que up−1 (x) 6= 0, la famille de vecteurs {ui (x); 0 6 i 6 p − 1}est
une partie libre de E.
b) En déduire que p est inférieur ou égal à n et que u est cyclique si et seulement si p = n
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2) Application : pour tout entier k > 0 on désigne par IRk [X] l’espace vectoriel sur IR des polynômes à coefficients
réels de degré inférieur ou égal à k.
Soit ∆ l’endomorphisme de IRk [X] défini (pour k > 1) par :

∀P ∈ IRk [X] ∆(P )(X) = P (X + 1) − P (X)

a) Déterminer Ker∆. En déduire que Im∆ = IRk−1 [X]. Montrer que ∆ est cyclique.
b) Soit D l’endomorphisme de IRk [X] qui à tout polynôme P associe son polynôme dérivé P 0
Montrer que D est un élément de C(∆)
k
αi ∆i et ce de façon unique.
P
c) La question (I.2.c)) permet de définir des réels (αi )16i6k tels que D =
i=0
Déterminer ces réels lorsque k = 1, k = 2 et k = 3.

Partie IV

Dans toute cette partie, IK = IR et dimE = 2. On désignera par P un espace affine réel de dimension 2 associé à
l’espace vectoriel E.
A. Soit u un endomorphisme de E satisfaisant :up = IE avec p > 2 et uq 6= IE pour 1 6 q 6 p − 1
1) u peut-il être une homothétie ? Montrer que u est cyclique
2) a) Montrer que le reste de la division euclidienne du polynôme X p − 1 par le polynôme caractéristique πu
de u est nul (on pourra utiliser les résultats de I.3))
b) En déduire que les racines du polynôme πu sont : eiθ et e−iθ où θ est un élément de l’ensemble
2kπ
{ ; 1 6 k 6 p − 1; k ∧ p = 1}
p
3) Soit e1 un vecteur non nul de E et e2 = u(e1 )
 
0 −1
(i) Montrer que (e1 , e2 ) est une base de E et que la matrice de u dans cette base est (θ
1 2 cos θ
défini en 2))
(ii) Montrer
( qu’il existe une forme bilinéaire symétrique unique ϕ sur E satisfaisant :
ϕ(e1 , e1 ) = 1
Donner la matrice de ϕ dans la base (e1 , e2 )
ϕ(u(x), u(y) = ϕ(x, y) ∀(x, y) ∈ E 2
(iii) Montrer que ϕ est un produit scalaire sur E. Quelle est l’interprétation de u dans cette structure
euclidienne ?
B. Soit f une application affine de P dans P satisfaisant la propriété suivante :
∃(A1 , .., Ap ) ∈ P p , (p > 2), avec A2 , .., Ap distincts de A1 tels que : f (Ai ) = Ai+1 pour i = 1..(p − 1) et
f (Ap ) = A1
1) (i) Montrer que les points (Ai )16i6p sont 2 à 2 distincts
(ii) Montrer que f a au moins un point fixe
(iii) Montrer que f p = IE et que l’application linéaire associée à f , notée u, satisfait les conditions définies
en tête de A.
(iv) Montrer que f a un point fixe unique G
a) Montrer que les points (Ai )16i6p appartiennent à une ellipse de P, de centre G et globalement invariante
par f

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