THEME: L'absentéisme Des Salariés Sur La Performance D'une Entreprise Cas de Sitan Consulting
THEME: L'absentéisme Des Salariés Sur La Performance D'une Entreprise Cas de Sitan Consulting
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https://www.revuechercheur.com
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https://creg.ac–Versailles.fr
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Selon Campbell (1990 : 40) affirme que la « performance est ce que l’organisation recrute
individu pour faire et le faire bien ». Il définit la performance comme les actions ou les
comportements sous le contrôle de l’individu, qui contribuent aux objectifs de l’organisation,
et qui peuvent être mesurés en fonction du niveau de la compétence de l’individu. ²
L’absence des salariés sur la performance de l’entreprise est pertinente pour nous car c’est un
sujet qui nous permettra d’explorer les différents facteurs qui influencent l’absentéisme et de
comprendre comment cela peut affecter la productivité et les résultat d’une entreprise. En
étudiant ce sujet nous pourrons acquérir des connaissances approfondies sur la gestion des
ressources humaines et peut-être même proposer des solutions pour réduire l’absentéisme au
sein des organisations. C’est une thématique d’actualité qui nous permettra d’approfondir des
compétences en recherche et en analyse.
Cependant, notre intérêt pour ce sujet de recherche a été éveillé par différentes sources
d’inspirations, on peut citer notamment :
Les expériences vécues, relatives aux événements vécus dans la famille, et avec les
amies concernant les absences, ce qui a surgé en nous l’envie de l’étudier.
L’observation de l’entourage, faisant références à ce qu’on remarque quotidiennement
dans les entreprises.
En effet, L’absentéisme des salariés peut avoir une influence significative sur la performance
d’une entreprise à plusieurs niveaux. Tout d’abord il peut entraîner une diminution de la
productivité globale de l’entreprise, car les employés absents ne contribuent pas à la
réalisation des objectifs et des tâches assignées. Cela peut également entraîner une
augmentation des coûts liés au recrutement et à la formation de remplaçants temporaires, ainsi
qu’a des heures supplémentaires pour les autres employés qui doivent compenser le travail
non effectué. De plus l’absentéisme chronique peut nuire à la morale et à l’engagement des
employés restants, ce qui peut à son tour affecter leur productivité et leur satisfaction au
travail.
C’est fort de tout ce qui suivent que nous avons décidé de mener une recherche sur la
problématique de l’absentéisme dans les entreprises maliennes afin d’aider les managers
à mettre au cœur de leur préoccupations l’absentéisme de leurs salariés.
En étudiant cette problématique, nous voulons connaitre les problèmes liés à
l’absentéisme des salariés maliens.
Ainsi notre question centrale est :
Quels sont les liés à la gestion de l’absentéisme des salariés au Mali ?
A-Définition de l’absentéisme.
3
MONNEUSE Denis, opcit, P : 07.
« L’absentéisme, lui, désigne un phénomène collectif (le faite qu’il y a régulièrement des
absents à leur poste de travail) est une tendance ou un comportement considéré comme
contrainte à une attente sociale (le salarié devait être présent à tel endroit à telle heure, or il
n’est pas là). Il exprime un jugement de valeur, un avis moral : c’est l’idée de se soustraire à
un devoir, d’abandonner sa tâche. Si ce terme a une connotation péjorative, c’est qu’il est
l’indice d’une situation pathologique pour l’entreprise. En effet, dans le sens commun,
l’absentéisme est nécessairement négatif puisqu’il correspond à une absence non autorisée
(une non-application des règles, des procédures, des engagements contractuels…) ou alors à
une absence autorisée, mais ayant un impact jugé nuisible à la performance de l’entreprise. »4
L’absentéisme n’est pas l’apanage d’une société ou d’une civilisation donnée. Le phénomène
n’est pas non plus nouveau dans le milieu du travail, il concerne de nombreuses, sinon
l’ensemble des l’entreprise industrielle et ou de services, quel qu’en soit le secteur juridique,
publique ou privé. Et même s’il se manifeste différemment selon le type d’organisation, la
taille de l’entreprise
Plusieurs auteurs se sont exprimé sur ce phénomène dans différents contextes et suivant
différentes approches, parmi c’est auteurs :
La notion « absentéisme » est le plus souvent utilisée par les employeurs et les services de
Ressources Humaines.
Selon MANON Albert, elle est beaucoup moins par les autres catégories d’individus. En effet,
dans le secteur médical (médecin de travail, assistante sociale), ils utilisent davantage les
mots ; arrêts de travail ou arrêts maladie.5
4
MONNEUSE Denis, opcit, P : 07.
5
THENENHAUS M, méthodes statistiques en gestion, éd Dunod, Paris, 1994, P : 163
Les salariés, quant à eux, parlent de « congé maladie », excluant totalement la connotation
négative, voire péjorative de « l’absentéisme ». On constate ici l’ambiguïté du terme
« congé ».Associé au mot maladie, il permet de mettre en avant l’absence pour maladie
comme étant un droit acquis, alors qu’elle diffère complètement du sens initial du « congé »,
instauré en fonction des dispositions légales, comme c’est le cas pour les congés annuels.6
Le taux d’absentéisme mesure le taux d’absence de l’ensemble des employés dans une
entreprise sur une période donnée. Dans le cadre de l’étude de l’absentéisme, que ce soit
d’une collectivité ou d’une forme d’organisation, il est alors préférable de distingues les
composantes :8
6
Ibid, P: 180
7
MONNEUSE Denis, opcit, P : 02.
8
MONNEUSE Denis, op.cit., P : 02.
Les congés autorisés ou les événements : congés de paternité, congés de naissance, mariage,
deuil, déménagement, congés pour enfants malade… ;
Les grèves ;
Les retards et les absences non justifiées
Le taux d’absentéisme exprime un indicateur que l’on calcule en établissant le rapport entre
les heures d’absences et les heures conventionnelles théoriques du travail.
Il existe des absences non rémunéré, comme des absences pour maladie, les jours de grève les
accidents de travail et de trajet et congés pour maladie professionnelle.9
Mais cependant, on trouve les absences rémunérées par l’entreprise, qui sont la plupart des
temps caractérisé par les ASP « Autorisation Spéciale Payée » on cite ; congés de maternité et
parentaux, solidarité familiales, décès d’un proche, les absences pour obligation légale.
Le taux d’absentéisme est une ration que l’on peut expliquer comme suit :10
'
Heuresd absences
Effectifs moyens
Ils peuvent être calculés pour l’entreprise dans sa globalité, mais aussi pour une direction, un
service, une catégorie ou un statut de salariés donné. Ce sont des outils majeurs qui permettent
à l’entreprise de se situer, là où se trouve ses problèmes en interne.
9
PAILLE Pascal, la fidélisation des ressource humaines, éd Economica, Paris, 2004, P : 103.
10
PAILLE Pascal, op.cit., P : 103.
11
MONNEUSE Denis, op.cit., P : 166.
12
Ibid., P : 166.
4 - Les types d’absentéisme
Bien que l’absentéisme est un terme péjoratif, il est paradoxal d’avancer l’idée que celui-ci
puisse, dans certains cas, être normal, et ce, à plusieurs titres.
Il existe tout d’abord une part incompressible de l’absentéisme, liée à des dispositions légale :
repos compensateurs, les congés pour exercice de mandats (délégués du personnel, délégués
syndicaux, élus du comité d’entreprise etc.) il existe également une part d’absentéisme quasi
incompressible suivant les conditions de travail offertes par les secteurs d’activité. Par
conséquent, on peut qualifier « d’absentéisme normal », l’absentéisme dont le taux est
supportable c’est-à-dire situé dans la moyenne acceptable pour l’entreprise.
Dans chaque entreprise, l’absentéisme est lié aux dispositions conventionnelles en vigueur.
Toute entreprise est libre d’octroyer des « congés autorisés » supplémentaires, comme par
exemple, des jours aux parents d’enfants malades. Par ailleurs, la décision est souvent
décentralisée jusqu’à un service qui bénéficie de certains usages particulier, voire jusqu’au
supérieur hiérarchique. Notant que si, un manager accorde le droit à un collaborateur de se
rendre à un rendez-vous médical pendant les heures de travail, donc il l’autorise à s’absenté
mais il ne sera pas enregistrer comme de l’absentéisme : elle ne sera pas aussi comptabilisée
dans le bilan social, cette absence sera invisible.
Mais dans le cas contraire, si l’ouvrier na pas l’autorisation pour se rendre à son rendez-vous
il risque de se mettre en arrêt maladie ce jour-là. La gestion de l’absence fait donc pleinement
partie du management, et ce, en trouvant un arrangement qui témoigne d’une forme de
reconnaissance.
Suivre une formation peut être considéré comme une absence de son poste de travail, mais il
ne vient à l’idée d’une personne de la considère comme une absence inutile. Par ailleurs, de
13
MONNEUSE Denis, opcit, P : 09.
nombreuses études universitaires démontrent les bienfaits des jours de repos : ils permettent
de récupérer, aussi bien sur le plan mental que sur le plan physique, d’être plus créatif et, par
ricochet, de se sentir plus heureux au travail. Après une à deux semaines de vacances, la
productivité peut augmenter jusqu’à 60%.
Et c’est le même cas pour le temps de pause, là diverses études montrent que la réduction des
temps de repos nuit, non seulement à la productivité, mais aussi à la qualité du service. En
effet, ce sont des moments de convivialité entre les collègues, des moments pour souffler,
décompresser, se détacher de certains événements difficiles rencontrés dans le cadre de son
travail.
Vouloir s’attaquer à la moindre petite absence de son poste de travail sous prétexte de
productivisme risque donc de se révéler contre-productif, d’autant que les pauses peuvent être
des temps de communication informelle, d’échanges d’informations entre deux services.
6- L’absentéisme « subi » :
Cette forme d’absentéisme consiste en l’absence d’un salarié contre son gré ou pour des
motifs extérieurs de l’entreprise et dont les raisons peuvent être multiples : un congé de
maternité, un accident de travail, une grève de transport…Autrement dit, l’état pathologique
ou l’incapacité du salarié à être présent ne prête à aucune contestation. Cela ne signifie pas,
pour autant, qu’une entreprise n’a aucune prise dessus.
7-L’absentéisme « choisi » :
14
MONNEUSE Denis, opcit, P : 11.
Il s’agit d’absence délibérés de la part des salariés, ou alors pour des motifs relevant de la
mauvaise foi. C’est typiquement le cas d’un employé qui demande à son médecin traitant de
lui fournir complaisamment un arrêt de travail, afin de finir de construire sa maison par
exemple.
Au-delà de ses abus manifestes, l’entreprise n’est pas, là encore, totalement impuissant face à
ce type d’absences. Ces derniers sont souvent liés à un sentiment d’injustice, d’absence de
reconnaissance.
8- L’absentéisme « contraint » :
Il consiste en des absences évitables, choisies sous contraintes par un salarié, donc plus ou
moins à contrecœur comme le cas d’un parent qui ne vient pas au travail, et ce, pour s’occuper
de son enfant malade. Cette forme d’absentéisme se situe entre l’absentéisme choisi, dans la
mesure où les contraintes qui pèsent sur le choix d’aller ou non travailler sont plus ou moins
fortes.
C’est la théorie de la motivation la plus connue, nommée aussi théorie de la hiérarchie des
besoins, élaborée par ABRAHAM Maslow (1943), l’un des fondateurs de la psychologie
humaniste, d’ailleurs apparait dans cette théorie l’un des principes de l’humanisme, « à savoir
que l’homme tend vers un besoin de réalisation »15
Selon MASLOW, les forces primaires sont innées, même s’il est possible de leur apprendre.
Ces forces sont liées à des besoins de nature physiologique « qui sont des pulsions instinctives
à satisfaire en premier dans toute organisation. 16» Et ont axées sur la survie. Elles
comprennent des appétits fondamentaux tels que la faim, soif etc. les forces secondaires, par
contre, ne sont pas innées, mais acquises par la voie de la connaissance ; elles peuvent, dans
une certaine mesure, être déterminées par la culture. Elles comprennent des besoins tels que la
sécurité qui se manifeste par le désir d’être protégé contre les risques et la peur ou des
exigences relatives à une structure, à un appareil législatif et à un ordre organisé. On peut
aussi y ranger des besoins affectifs, le sentiment d’appartenir à un groupe ou le besoin de
s’identifier avec celui-ci.17
Car la première catégorie de besoins se penche en termes d’avoir (avoir faim, avoir soif, avoir
sommeil,) en mentant vers le haut on trouve la catégorie des besoins sociaux et d’estime où
l’individu tend à l’épanouissement de l’être (être aimé, être accepté, être reconnu,) Les
besoins sont donc hiérarchisés, mais si l’un d’entre eux est totalement insatisfait, il prend le
dessus sur les autres. Ceci peut amener à des modifications de comportement des individus,
comme l’absentéisme au travail, quand il y’a un manque de reconnaissance, un sentiment
d’isolement du reste du personnel ou encore un salaire jugé « insuffisant » pour répondre aux
première
Catégories de besoin évoqués. En entreprise, cette pyramide prend tout son sens car elle
amène une réflexion des dirigeants quant aux besoins de leur personnel, et peut ainsi
permettre une gestion des ressources humaines plus adaptée aux attentes des employés, ce qui
impacte
1996, P : 20 .
https://excerpts.numilog.com
KHEMAKHEM(A) : « la dynamique du contrôle de gestion », Edition DUNOD, Paris, 1992,
P331.
MONNEUSE Denis, op.cit., P : 02.
directement sur la situation économique et l’efficacité de l’organisation.
Accomplissement personnel
(morale, crétivité, résolution des problémes..)
Estime (confiance, respect des autres et par les autres et par les
autres, estime personnelle)
En 1966, HERZBERG a mené une série d’enquête dont les résultats sont recensés dans sa
théorie de « hygiène motivation ». Ces travaux définissent comme suit les principaux facteurs
de satisfaction au travail : avancement, considération, responsabilité et essor, sans oublié la
tâche elle-même. Ces facteurs de satisfaction détermineront, s’ils ont optimisés une
performance meilleure, une rotation plus faible de la main-d’œuvre, une attitude plus tolérante
à l’égard de la direction et une meilleure santé mentale dans l’entreprise. 20
Aussi les facteurs motivants touchent principalement au besoin de s’accomplir, car les forces
énergétiques qui nous poussent à réagir viennent de l’intérieur (on parle de motivation
intrinsèque), « HERZBERG a enrichi les tâches en intégrant une fonction créative, en offrant
des responsabilités en permettant au collaborateur de donner la pleine mesure de ses
capacités. En somme, il a hissé le collaborateur au sommet de la pyramide de MASLOW. »21
Il a également défini les facteurs d’insatisfaction dont l’action est négative et qui comprennent
des éléments ; les conditions de travail, les aménagements liés au bien-être, les politiques
19
PLANE Jean-Michel, op.cit., P : 39.
20
Fraser T.M, op.cit., P : 26-27.
21
AGUILAR Michael, L’art de motiver, éd Duodi, Paris, 2009, P : 41.
administratives, les relations avec le personnel d’encadrement, la compétence technique des
chefs, le salaire, la sécurité de l’emploi et les relations avec les camarades de travail. D’après
HERZBERG, il y’aura insatisfaction si la qualité des facteurs d’insatisfaction tombe au-
dessous et des comportements assimilés (absentéisme, moindre productivité volontaire…)
La théorie X, tout d’abord, pessimiste et négative, qui dit que l’homme éprouve une aversion
innée au travail, il n’aime pas travail et fait tous pour l’éviter. Il faut donc le contraindre, le
contrôler, lui imposer des objectifs et le menacer de sanctions pour atteindre le niveau de
travail attendu par l’employeur. Ainsi, cet individu préfère être dirigé, il a peu d’ambition et
fuit les responsabilités. Ce qui signifie qu’il ne désire que la sécurité.
Par conséquent, cette théorie induit un cercle vicieux dans lequel l’organisation est construite
sur des règles strictes et des contrôles sévères qui peuvent stresser les travailleurs et les
pousser à créer des motifs pour s’absenter sur le lieu de travail.
Suite à cela, M. GRECOR présente une théorie considérée comme étant optimiste et positive
intitulé la théorie Y. Où, la consommation de temps et d’énergie pour le travail est naturelle,
le contrôle et les menaces de sanction ne sont pas les seuls moyens pour susciter des efforts
pour atteindre les objectifs de l’entreprise. D’autres part, l’homme est autonome, peut se
diriger lui-même, et s’investit pleinement dans les tâches demandées s’il se sent responsable
des objectifs pour lesquels il travaille, puis recherche s’il évolue dans les conditions
favorables.
MAC GREGOR indique que le management se limite alors à organiser les conditions et les
méthodes de travail pour orienter au mieux les efforts des salariés. Donner à l’employé la
possibilité d’être collaborateur en participant à la négociation des objectifs.
Considérant la théorie Y, plus optimiste et plus proche de la réalité, on comprend le lien entre
la motivation des individus et leur présence – ou absence – au sein de l’entreprise.
Les absences au travail sont classées en deux catégories : les absences pour motif personnel et
les absences pour motif professionnel. Dans la mesure ou l’employeur a le pouvoir et le
devoir d’agir pour protéger et préserver la santé mentale et physique de ses collaborateurs,
nous nous intéresserons aux causes professionnelles de l’absentéisme.
23
https:/ www.eurecia.com
Quand aucune action n’est mise en place pour réguler la charge de travail, les salariés
ont recours à un mécanisme de protection : l’absence
3. Un management toxique
Les effets néfastes d’un management autoritaire et directif ne sont plus à prouver. Les
managers qui utilisent des méthodes comme l’humiliation, la compétition,
l’hypercontrôle et / ou qui tolérent des comportements sexistes et discriminants
entretiennent un climat de peur et de stress.
Rapidement, le seuil de tolérance des collaborateurs est dépassé. Pour tenir la cadence,
ils sont en hypervigilance et tendus. Le climat social n’encourage pas l’expression des
émotions et favorise l’apparition de RPS (risques psychosociaux). Les arrêts de travail
professionnels (burn-out, épuisement….) augmentent.
4. La perte de sens au travail
Trouver du sens au travail est l’une des priorités des salariés ( baromètre JLL de
2022). Mais que faut-il entendre par « sens de travail »? les récits et témoignages des
individus font état de plusieurs facteur :
Désalignement avec les valeurs, la culture et la mission de l’entreprise,
Absence de communication,
Process lourds,
Mission et tâches sans valeur ajoutée.
La perte est étroitement liée à l’engagement. Autrement dit, lorsque les salariés
ne trouvent plus de sens au travail, la motivation et l’engagement diminuent, et
l’absentéisme augmente. C’est en tout cas ce que confirme le barométre
Ayming : « 34% des salariés engagés se sont absentés contre 55% des salariés
moins engagés ».
Le mot performance puise ses origines dans le latin « performare » et a été emprunté à
l’anglais au XVème siècle et signifiant accomplissement, réalisation et résultats réels. En effet
to perform signifie accomplir une tâche avec régularité, méthode et application, l’exécuter et
la mener à son accomplissement d’une manière convenable. Le mot a été introduit en français
dans le domaine des courses de chevaux à propos des résultats d’un cheval. Il s’est étendu au
sens d’exploit, puis de la capacité et enfin l’action.
La performance regroupe un ensemble de caractéristiques qui peuvent être énumérées dans les
points suivants :
Les critères d’évaluation internes et ceux définis par l’environnement se modifient. Ainsi, des
facteurs qui conditionnent le succès de l’entreprise pendant une phase d’innovation peuvent se
révéler incompatibles avec ceux exigés pendant une phase de développement. Il existe des
combinaisons de facteurs humains, techniques, financiers, organisationnels, qu’ils sont
efficace, dans un contexte donné et qui ne le sont plus dans l’autre. Ces combinaisons sont
multiples, et changent au cours du temps.
- La performance se pilote
Pour mesurer l’efficacité, on utilise un critère qui exprime un rapport entre le résultat obtenu
et l’objectif visé. Pour mesurer l’efficience, on utilise un critère qui exprime un rapport entre
le résultat obtenu et les moyens mis en œuvre.
Pour évaluer la performance d’une entreprise, il est nécessaire d’effectuer des mesures à tous
les niveaux : financier, économique, social, organisationnel et sociétal.
o La compétitivité –prix : désigne la capacité d’un produit à attirer des clients au détriment des
produits concurrents du fait de son prix. Sa mesure permet de situer la place de l’entreprise
sur le marché par rapport à ses concurrents.
o La compétitivité hors-prix : désigne la capacité d’un produit à attirer des clients au détriment
des produits concurrents du fait des éléments indépendants du prix. Elle est obtenue grâce à
des éléments comme la qualité des produits, l’innovation, le service, le design…
-La performance sociale : le bilan social récapitule les principales données chiffrées
permettant d’apprécier la performance sociale et les rapports sociaux au sein d’une entreprise.
Les indicateurs de performance sont des mesures utilisées pour évaluer l’efficacité et
l’efficience d’une entreprise ou d’un processus. Ils permettent de suivre les progrès réalisés
vers les objectifs fixés et d’identifier les domaines nécessitant des améliorations. Ils peuvent
varier en fonction du secteur d’activité, mais certains indicateurs couramment utilisés
comprennent :
Ces indicateurs aident les entreprises à évaluer leur performance, à prendre des décisions
éclairées et à fixer des objectifs pour améliorer leur résultat.
Depuis plusieurs années, la performance tend à être abordée dans une logique plus globale
que la seule appréciation de la rentabilité pour l’entreprise ou pour l’actionnaire. La
performance de l’entreprise résulte aussi de son intégration dans un milieu dont il importe de
comprendre et de maitriser les règles du jeu, on peut distinguer trois grands types de
performance.
La performance financière :
Une entreprise performante doit être à la fois efficace et efficiente. L'efficience met en rapport
des résultats obtenus avec des moyens mis en œuvre. D'un point de vue financier, on parle de
rentabilité pour mesurer l'efficience d'une entreprise.
Les informations transmises par le calcul de la rentabilité n'ont pas la même signification
selon que l'on soit associé ou dirigeant.
La rentabilité économique
Pour ne tenir compte que de l'activité « normale » (donc récurrente) de l'entreprise, le résultat
d'exploitation est retenu. Les éléments financiers et exceptionnels sont donc exclus.
Les capitaux investis correspondent à la valeur des immobilisations brutes plus la valeur du
besoin de financement lié au cycle d'exploitation (BFR).
La rentabilité financière
Pour attirer les investisseurs ou ne pas « perdre » les associés actuels, l'entreprise a pour
objectif de maximiser cet indicateur.
Les capitaux propres représentent les apports des associés, plus les réserves générées par
l'activité de l'entreprise.
Une entreprise dégageant une rentabilité supérieure à celle demandée par ses associés n'aura
pas, à long terme, de problèmes pour financer son activité.
De plus, pour les grandes entreprises, plus le taux de rentabilité des capitaux propres
(rentabilité financière) est élevé, plus l'entreprise aura des facilités à lever des fonds sur les
marchés financiers.
Ces ratios prennent tout leur sens par une comparaison dans le temps et dans l'espace (avec
d'autres entreprises du même secteur d'activité).
1- La profitabilité
La profitabilité d'une entreprise est sa capacité à générer des profits à partir de son activité.
2- Le devenir du bénéfice
La distribution de dividendes nécessite la réalisation de profit. Le résultat de l'entreprise doit
donc être un bénéfice. En cas de perte (résultat négatif), il n'y a pas de distribution de
dividendes.
3- Dividendes et autofinancement
Soit distribué aux actionnaires sous forme de dividendes. Les dividendes représentent
la rémunération des actionnaires,
Soit mis en réserve pour permettre des investissements futurs. Cette mise en réserve se
nomme autofinancement.
4- La répartition entre les dividendes et les réserves
Pour répartir le bénéfice entre les actionnaires et les futurs investissements, l'entreprise doit
faire des choix.
Si l'entreprise souhaite attirer de nouveaux actionnaires ou garder les actionnaires actuels, elle
a intérêt à distribuer des dividendes élevés. Cette distribution de dividendes élevés risque
cependant de pénaliser l'entreprise à long terme.
5- La performance organisationnelle :
Parmi la littérature économique consultée, certaines études ont centré leurs efforts
principalement sur les déterminants de la formation en entreprise 24 ou ont traité de la
formation comme une composante complémentaire à un ensemble de pratiques de gestion des
24
Chaykowski et Slotsve, 2006 ; Turcotte et al, 2003
ressources humaines. Tous ces travaux ont mobilisé un devis de recherche quantitatif
transversal.
Une enquête à plus large échelle permettrait aussi d'examiner si des influences
institutionnelles plus larges, liées aux cultures nationales ou aux secteurs d'activité, pèsent
dans l'adoption d'un modèle de gestion des compétences. Ensuite, l'approche adoptée ici
présuppose que plus les pratiques et instruments sont proches d'un type pur, plus leurs effets
synergiques vont se traduire par un accroissement de la performance organisationnelle. Pour
étayer cette typologie, il serait donc utile de vérifier si les diverses caractéristiques d'un
dispositif de gestion des compétences, lorsqu'elles sont alignées horizontalement et
verticalement, permettent d'améliorer les indicateurs adéquats de performance
organisationnelle.
En second lieu, il importe d'établir le lien entre la gestion des ressources humaines et
l'efficacité organisationnelle. Si les employeurs justifient toutes les transformations actuelles
par l'impératif d'une plus grande performance, il est certainement de saison de gérer les
ressources humaines avec plus de rigueur en justifiant par des faits l'efficacité des grappes de
pratiques de gestion des ressources humaines. Devant l'ampleur des transformations et des
défis de la gestion des ressources humaines, l'impératif de la mesure et de l'évaluation en
ressources humaines devient plus pressant.
La relation entre performance et absentéisme est souvent inverse. Un taux élevé d’absentéisme peut
impacter négativement la performance d’une organisation en réduisant la productivité, en augmentant
les coûts de main-d’œuvre et en perturbant la continuité opérationnelle.
La culture d’entreprise joue un rôle crucial sur l’absentéisme et la performance des employés. Une
culture d’entreprise positive et bien défini peut entraîner une augmentation significative de la
performance.
Perte de productivité :
L’absentéisme entraîne une perte de productivité, car les employés absents ne sont pas en mesure de
contribuer au travail. Cela peut ralentir les opérations, retarder les délais et réduire la production.
Coûts supplémentaires :
L’absentéisme génère des coûts supplémentaires pour l’entreprise, tels que les coûts de remplacement
temporaire, de formation, de paiement des indemnités de maladies, etc.
L’absence fréquente d’un employé peut perturber le travail d’équipe, réduire la cohésion et la
coordination, ce qui nuit à la performance globale.
Surcharge de travail :
Lorsque des employés sont absents, leur charge de travail doit être répartie entre les autres, ce qui peut
entraîner une surcharge, un stress accru et une baisse de la motivation.
Qualité du service :
Un taux d’absentéisme élevé peut affecter la qualité du service fourni aux clients, ce qui peut nuire à la
satisfaction des clients et à la réputation de l’entreprise.
Climat de travail :
Un absentéisme chronique peut créer un climat de travail négatif, affectant le moral et l’engagement
des employés présents.
Croissance et productivité :
Une culture d’entreprise axée sur des valeurs et des missions claires peut motiver les employés et
améliorer leur productivité.
Mission d’entreprise :
Une mission bien communiquée et partagée peut servir de facteur d’engagement majeur pour les
employés, les orientant vers un but commun.
Valeurs Fondamentales :
Les valeurs partagées entre l’entreprise et ses employés peuvent renforcer l’identification à l’entreprise
et la motivation du travail, surtout parmi les nouvelles générations de travailleurs.
Des initiatives en faveur de la qualité de vie au travail peuvent réduire l’absentéisme et augmenter
l’engagement des employés, ce qui a un impact direct sur la performance de l’entreprise.
Gestion de Crise
Une culture d’entreprise solide peut également jouer un rôle de garde-fou en période de crise, facilitant
la résilience des équipes.
1- Influence du leadership et du style de gestion sur la performance et l’absentéisme
Leadership transformationnel
Ce style de leadership peut motiver les employés à dépasser leurs intérêts personnels pour
le bien de l’organisation, ce qui peut influencer positivement la performance et réduire
l’absentéisme.
2- Effet des programmes de bien-être et de santé
Les programmes de bien-être et de santé au travail peuvent avoir un impact significatif sur
l’absentéisme et la performance des employés
Réduction de l’absentéisme
Les programmes de prévention et de soutien psychologique ont montré leur efficacité
pour réduire l’absentéisme, en améliorant l’atmosphère de travail et en augmentant la
productivité globale
Amélioration de la performance
Des activités axées sur la santé physique et mentale, telles que des cours yoga, des séances
de méditation ou des ateliers sur la gestion du stress, sont essentielles pour optimiser le
bien-être au travail et peuvent contribuer à une meilleure performance.
Impact positif sur la stratégie d’entreprise
Une politique de bien-être globale, qui prend en compte le bien-être de la personne au
travail et celui du travailleur au travail, a un impact positif sur une stratégie de réduction
de l’absentéisme de type préventif en entreprise.
3-Analyse des politiques de congé payé et de leur impact sur l’absentéisme et la performance
Les politiques de congé payé jouent un rôle significatif dans la gestion de l’absentéisme et
la promotion de la performance au travail. Les entreprises doivent les considérer
attentivement pour créer un environnement de travail favorable à la fois pour les employés
et pour l’organisation.
Impact sur l’absentéisme
Les politiques de congé payé bien conçues peuvent réduire l’absentéisme en offrant aux
employés le temps nécessaire pour gérer leurs problèmes de santé et personnels sans
recourir à des absences non planifiées. Cela peut également contribuer à une meilleure
santé mentale et physique, réduisant ainsi les absences pour maladie.
Impact sur la performance
Des congés payés suffisants peuvent améliorer la satisfaction et l’engagement des
employés, ce qui se traduit souvent par une meilleure performance individuelle
organisationnelle. Les employés qui bénéficient de temps pour de détendre sont plus
susceptibles d’être productifs et motivés lorsqu’ils sont au travail.
Considération pour les politiques de congé
Il est important que les politiques de congé payé soient équitables et flexibles pour
répondre aux divers besoins des employés. Une communication claire sur ces politiques
est également cruciale pour s’assurer que les employés comprennent leurs droits et les
options disponibles.
4-Etude de facteur individuel tels que la motivation et l’engagement sur l’absentéisme et
la performance
Les facteurs individuels tels que la motivation et l’engagement jouent un rôle crucial dans
la performance et l’absentéisme. Les entreprises qui comprennent et agissent sur ces
facteurs peuvent créer un environnement de travail plus productif et plus satisfaisant pour
leurs employés.
Motivation
La motivation est un moteur puissant qui influence directement la performance des
employés. Une motivation élevée peut conduire à une réduction de l’absentéisme, car les
employés sont plus enclins à participer activement et à être présent au travail. De plus, la
motivation peut améliorer la qualité du travail et la productivité, car les employés motivés
tendent à s’investir davantage dans leurs tâches.
ENGAGEMENT
L’engagement des employés envers leur travail et leur organisation est un autre facteur
déterminant. Un engagement élevé est souvent associé à une meilleure performance et à
un absentéisme moindre. Les employés engagés se sentent connectés à leur entreprise et
sont plus susceptibles de dépasser les attentes en termes de performance.
Facteurs psychologiques
Les traits de personnalité, les émotions au travail, et la satisfaction sont des facteurs
psychologiques qui peuvent influencer la performance individuelle au travail. Par
exemple, des traits de personnalité positifs et une bonne gestion des émotions peuvent
contribuer à une meilleure performance et à une présence régulière au travail.
Implication dans le travail
L’implication au travail est un concept qui reflète la mesure dans laquelle le travail est
central pour l’individu. Une forte implication peut signifier que l’employé trouve une
grande satisfaction dans son travail, ce qui peut se traduire par une performance accrue et
une réduction de l’absentéisme.