i

EPIGRAPHE

« L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour
changer le monde ».

Nelson MANDELA
 ii

DEDICACE
A vous mes chers parents MAKODILA MASEVO Alain et maman
MBULA YIMBU Pascaline, ainsi qu’à mon fiancé KHUWA KHUWA Serge pour
l’effort, le soutien manifesté durant ce moment difficile, à nous supporter grâce
à d’énormes sacrifices afin de nous assurer la vie.

Sephora MAMONA
 iii

AVANT – PROPOS / REMERCIEMENTS

Au terme de notre cycle d’études supérieures à l’I.S.P./Muanda,
l’entame de celui-ci est toujours liée aux différents objectifs assignés par
l’étudiant et qu’il faut coûte que coûte atteindre. Mais, quels que soient les
niveaux d’étude où l’on se trouve, un sentiment général se dégage, celui de voir
le travail scientifique répondre aux besoins de la société congolaise. Ainsi, à la
fin de ce cycle de graduat, nous ressentons un agréable devoir de remercier le
bon Dieu qui est la source de notre vie et la solution à tous nos problèmes et
tous ceux qui, de loin ou de près, ont pu contribuer à la matérialisation de notre
rêve qui était celui de la rédaction de cette œuvre scientifique, intitulé :
« Avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en Sciences (DAS),
cas de l’enseignement de SVT ».

Pour ce faire, nos sincères remerciements vont à l’endroit des

autorités académiques de l’I.S.P./Muanda, à savoir : les chefs de Travaux,
Alfred LUIZI BANGANGA, Directeur Général, Anselme NGOMA MAKAYA,
Secrétaire Général Académique, et Alain MATONDO BAVASA, Secrétaire
Général Administratif pour leur encadrement conduisant à une meilleure
formation scientifique dont nous avons été bénéficiaires.

Nous pensons également au Chef de Travaux Richard MBOMBO

NKOKO, pour avoir accepté la direction de ce travail scientifique en dépit de ses
multiples occupations académiques, pédagogiques, ses conseils et directives
qui, aujourd’hui se sont matérialisés sous forme de cette œuvre scientifique. Et
à tout le corps professoral de notre chère institution pédagogique, nous ne
pouvons que leur manifester notre profonde reconnaissance.

Enfin, à tous les collègues de notre promotion, en l’occurrence …,

qu’ils trouvent ici, l’expression de notre sincère gratitude pour cette marque de
collaboration, de solidarité et de compréhension mutuelle dont nous avions
bénéficié de leur part tout au long de notre parcours académique à
l’I.S.P./Muanda, qu’ils soient rassurés et qu’à travers ces petits mots, qu’ils
constituent pour nous une seconde famille.

Sephora MAMONA
 iv

RESUME
Le domaine d’apprentissage des sciences (DAS) en tant qu’une des
réalités du cadre général de la réforme du programme de l’enseignement aux
humanités en République Démocratique du Congo dans ses orientations
pédagogiques poursuit des objectifs en terme de finalité pour des élèves à
savoir : un profil d’entrée (qui détermine les préalables que doit réunir l’élève
avant d’entamer la classe concernée), un profil de sortie (qui définit les
compétences que l’élève doit développer à l’issue de ses apprentissages), des
compétences de vie courante (que l’élève doit développer lors des
apprentissages en vue de leur utilisation dans la vie pratique), une banque de
situations (qui organise des grandes catégories en termes de situations –
problèmes) et des matrices (sont des compétences que l’élève devra
développer devant des situations).

En tant qu’une démarche de la réforme, le DAS est utilisé aujourd’hui

en réaction aux insuffisances constatées dans l’enseignement axé uniquement
sur la PPO.

De ce qui précède, l’équation sociale – situations – problèmes dans

le schéma ou la logique de la vie en République Démocratique du Congo, se
résout maintenant en mettant en application l’équation situations problèmes afin
de permettre aux apprenants de développer des compétences agissantes pour
résoudre des problèmes de la vie active sans heurts.
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
PROJET TUTORE PRESENTE PAR SEPHORA MAMONA
1 Edition Septembre 2024

INTRODUCTION
La formation des apprenants fait partie intégrante de la mission de
l’Etat. D’où la République Démocratique du Congo tout comme tout autre pays
du monde entier, a la responsabilité de former les jeunes congolais en vue de
préparer la relève de demain tout en répondant aux demandes de la société, en
assurant cette formation dans la logique de la résolution de l’équation sociale
situations – problèmes. Depuis toujours, un constat alarmant a été fait sur
l’inefficacité de la formation reçue par les élèves futurs travailleurs de ce pays.
Il est vrai que la République Démocratique du Congo a connu au fil de temps
une baisse sensible du niveau de son système éducatif qui ne reflète même
pas, sinon de loin, l’image de ce pays aux potentialités énormes sur le plan
scientifique, géologique et géographique.

Autour de notre sujet, nous voulons comprendre en général, comment

un pays géographiquement grand et géologiquement nanti peut connaître des
contrastes flagrants en rapport avec ses potentialités naturelles, et en
particulier, comment le système éducatif congolais, qui jadis, était considéré
comme le meilleur du continent africain, peut aujourd’hui connaître un
revirement ou cette précarité dans l’inadéquation entre les conditions de travail
des enseignants et les contenus de réformes mis en place.

La problématique joue un rôle indispensable dans une recherche

scientifique du fait qu’elle permet de poser les jalons, de fixer des objectifs et
d’attirer l’attention du lecteur. Autrement, c’est la problématique qui confère
l’identité même au travail de recherche entreprise.1 Il faut entendre par la
problématique de recherche selon Benoit Gauthier, « la présence initiale d’une
question concernant le monde réel observable et le désir d’y répondre d’une
manière hypothétique.2 Ainsi, à la lumière de notre sujet d’étude, nous nous
sommes posés trois questions, à savoir :

1. Pourquoi y a-t-il au Congo une succession de réforme au niveau du

système éducatif ?
2. Quels sont concrètement les avantages de l’application du DAS dans la
vie active des élèves congolais ?
3. Est-ce que toutes ces réformes résolvent-elles l’équation sociale c-à-d
situations (conditions de l’enseignement, moyens et matériels) et les
problèmes du Congo (attentes de la société) ?

1Cirlau et Claude, C.O.C.C., p. 44

2Gauthier, B., Recherche sociale : de la problématique à la collecte des données QC, Québec
University, 1998, p.36
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
PROJET TUTORE PRESENTE PAR SEPHORA MAMONA
2 Edition Septembre 2024

« L’hypothèse est considérée comme une vision provisoire du

problème soulevé en évoquant la relation supposée entre les faits sociaux dont
un certain rapport s’établit ».3

Selon le Professeur SHOMBA KINIAMBA, l’hypothèse est une série

de réponses qui permet de prédire la vérité scientifique vraisemblable au regard
des questions soulevées par la problématique et dont la recherche vérifie le bien
– fondé et le non – fondé.4

En clair, nous pouvons concevoir l’hypothèse comme une réponse

provisoire à la question posée dans la problématique. Par conséquent, elle crée
une relation entre les faits sociaux tout en dégageant la causalité significative
entre ces derniers.

Pour se conformer à cette exigence scientifique liée à cette étape de

notre travail, il est important de souligner le fait que la préparation (la formation)
de qualité des apprenants ne peut pas se faire d’une manière trop simpliste, c-
à-d en ne considérant que la causalité simple où l’on ne voit qu’un seul aspect
du problème. Etant donné que les faits sociaux sont totaux – globaux, la
causalité approfondie, et globale s’impose dans une logique de la dialectique.
Ainsi, dans les réponses provisoires que nous voulons donner aux questions
soulevées dans la problématique, nous allons utiliser l’hypothèse – intuition qui
a eu pour soubassement notre connaissance du fait sous – étude.

La formation qualitative serait un puissant vecteur de développement

et l’un des meilleurs moyens de réduire le taux d’analphabétisme dans le pays,
car comme l’avait bien dit Nelson MANDELA, « l’éducation est l’arme la plus
puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde ». Il se pourrait qu’à la
lumière de cette définition évoquée ci-haut, une contradiction naît dans le
fonctionnement des écoles au Congo. L’on peut noter ce qui suit :

- La succession de réforme qui se fait au Congo au niveau du système

éducatif ne vise pas forcement l’introduction d’un enseignement de
qualité dans le fond, mais cela ne reste qu’un slogan sur le plan de la
forme et des textes ;
- Concrètement, les avantages de l’application du DAS dans la vie active
des élèves congolais restent plus formels, imaginaires que pratiques, car
toutes ces réformes n’ont jusque-là jamais résolu l’équation sociale
conditions de l’enseignement, problèmes de cet enseignement et les
attentes de la société congolaise.

3 Cirlau et Claude, idem

4 Shombe Kiniamba, S., Méthodologie de la recherche scientifique, PUK, Kinshasa, 2012.
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
PROJET TUTORE PRESENTE PAR SEPHORA MAMONA
3 Edition Septembre 2024

Eu égard à nos préoccupations majeures du départ, il conviendrait de

notre part que les points de vue se divergent quant à l’apport du DAS dans le
changement positif ou négatif de l’enseignement au Congo. La lecture des
enjeux liés aux problèmes posés par l’enseignement national peut se faire selon
une vision sociologique agissante et avisée à partir du positionnement et du
point de vue de trois forces sociales, à savoir : les politiques, les religieux et la
société civile (les neutres, les sans-positions et les fanatiques) et les
scientifiques. Par ailleurs, dans le vécu quotidien des populations Muandaises,
il se pourrait que les effets de la nouvelle réforme sur le DAS s’identifie à un
échec qui ne dit pas son nom. Etant donné qu’avant la réforme, car les écoles
fonctionnent sans moyens, les conditions sociales de vie des enseignants ne
font que s’empirer au mépris et à l’indifférence des dirigeants politiques.

Le choix et intérêt porté sur notre sujet est de grande importance par
le simple fait que, sur le plan scientifique et social le souci qui nous anime depuis
toujours est celui de comprendre le fond du phénomène sous examen et,
surtout, d’apporter notre petite pierre à l’édifice par rapport aux attentes de la
société Muandaise.

Concernant la délimitation de notre travail dans le temps et dans

l’espace, nous pensons à la suite de REZSOHAZY, qui l’a savamment exprimé
en ces termes : « toute démarche scientifique procède fatalement par un
découpage de la réalité. Il n’est pas possible d’étudier, de parcourir tous les
éléments influents jusqu’aux extrêmes limites de la terre et jusqu’au début des
temps ».5

Il en est de même pour ce travail scientifique. En effet, en ce qui nous

concerne, le sujet de notre étude est circonscrit dans le Territoire de Muanda et
couvre la période allant de 2022 à 2024.

Tout travail scientifique doit obéir à une certaine méthodologie. Ainsi,

il est question ici d’énumérer la méthode que nous allons suivre pour mener à
bon port notre étude et, les techniques auxquelles nous avons recouru pour
mieux saisir l’objet. Cela étant, nous avons utilisé la méthode dialectique, qui, à
notre avis, est complète pour la rédaction de ce travail, dans la mesure où elle
est génético-évolutive, historique, critique et dialectique en ce sens qu’elle nous
a permis de comprendre les contradictions existant autour du fait sous-étude.
Par ailleurs, dans le but de récolter les données qui ont émaillé cette
dissertation, nous avons recouru aux techniques d’observation directe, à
l’observation documentaire et à la participation-observation qui nous ont été
d’un grand apport. Du reste, toutes les analyses faites relatives à l’objet de notre
étude doivent être agencées et consignées dans un plan dont voici la teneur.

5 REZSOHAZY, Les méthodes de recherche en Sciences sociales, Ed. L’harmattan, Paris, 1978.
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
PROJET TUTORE PRESENTE PAR SEPHORA MAMONA
4 Edition Septembre 2024

A l’exception de l’introduction et de la conclusion, ce travail compose

trois points :

- Le premier point porte sur l’Origine des Réformes en RDC ;

- Le deuxième point traite sur les nouvelles approches pédagogiques
utilisées en RDC ;
- Le troisième et dernier point gravite autour des avantages de l’application
du DAS dans les écoles de Muanda ; cas de l’enseignement de S.V.T.
Au-delà de cet aspect, un regard critique sera fait en rapport avec les
attentes de la société Muandaise.

La situation politico-économique vécue actuellement en RDC a un

antécédent lié à une conception donnée de la chose publique, car c’est elle qui
sert de genèse en vue de comprendre le présent qui n’est que le prolongement
de celle-là.
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
PROJET TUTORE PRESENTE PAR SEPHORA MAMONA
5 Edition Septembre 2024

CHAPITRE I : L’ORIGINE DES REFORMES EN

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
1.1 BREF APERÇU SUR LES REFORMES REALISEES EN RDC

Entre 1995 – 1996, les Etats généraux sur l’éducation au Congo ont
amorcé une importante réforme curricula ire. Véritable projet de société, son
parcours a révélé des tensions et obstacles pour sa mise en œuvre.

Depuis quelques années passées, il y a des mesures et reformes qui

ont été adoptées pour résorber les difficultés que connait le système éducatif
Congolais. Ces réformes s’agissent de l’accès ou la rétention des effectifs, de
la scolarisation des filles, de la qualité des enseignements ou de la formation
continue des enseignants, le ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire
et Technique (MINEPST) avec l’appui des partenaires techniques et financiers
(PTF) qui ont mis sur pied plusieurs projets avec les résultats palpables dans
les provinces pilotes. Ces mesures et réformes dont certains sont présentés, se
fondent sur la vision du gouvernement en matière d’éducation exprimée dans la
loi-cadre N° 14/004 de l’Enseignement National promulguée le 11 Février 2014
et dans sa stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation (2016 – 2025)
endossée par les partenaires techniques et financiers.

Dans la loi-cadre, le gouvernement s’engage à « la construction d’un

système éducatif inclusif et de qualité contribuant efficacement au
développement national, promotion de la paix et d’une citoyenneté
démocratique active.

1.2 CHANGEMENT DU SYSTEME EDUCATIF AVEC

L’EDUCATION DE BASE POUR TOUS

Le PEQPESU a été conçu pour contenir plusieurs réformes qui

changent profondément la physionomie du système éducatif Congolais. La
manière d’instruction de « l’éducation de base pour tous ». L’éducation de base
c’est un concept nouveau adopté par plusieurs pays Africains dans la
perspective de l’attente de l’objectif de développement durable N° 4 (ODD4 en
sigle).
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
PROJET TUTORE PRESENTE PAR SEPHORA MAMONA
6 Edition Septembre 2024

Il s’agit de rassembler dans un continuum de 8 ans, les 6 années du

primaire avec les 2 premières années de l’enseignement secondaire général.
Les deux dernières années deviennent alors le cycle terminal de l’éducation de
base (CTEB) avec 4 fonctions : une fonction d’intégration des apprentissages
de 8 années de l’éducation de base, une fonction d’orientation des élèves vers
l’enseignement technique et professionnel ou humanité, une fonction de
professionnalisation des enseignants notamment en initiant les jeunes à
l’entrepreneuriat et au leadership et une fonction de certification des acquis des
élèves.

Bien que nous n’ayons pas abordé la question de la révolution de la

fonction enseignante qui reste un levier important, les réformes ici présentées
apporteront des changements positifs à court, à moyen et à long terme. Mais
pour ce faire, elles ont aussi besoin du soutien et de l’appui de tous, parents,
enseignants, syndicats, secteurs privés et publics pour leur matérialisation.

La réforme de l’éducation de base en République Démocratique du

Congo est une réforme de fond dans la perspective de l’atteinte de l’objectif de
développement durable N°4 (ODD4) : assurer l’accès de tous à une éducation
de qualité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage.

En date du 20 Septembre 2018, les enseignants du KWILU dans les

deux sites de BANDUNDU, ont suspendu leur formation sur le programme du
domaine d’apprentissage des sciences pour le cycle terminal de l’éducation de
base, prévu pour la période du 17 au 19 Septembre 2018, tous les jours de 8
heures à 16 heures avec une pause d’une heure à midi, la session de formation
s’inscrit dans le cadre des réformes du système éducatif en République
Démocratique du Congo : le Secondaire général devra se transformer en cycle
terminal de l’éducation de base qui auront les classes de 7ème et 8ème en lieu et
place de 1ère et 2ème du Secondaire général. Cette session réunit toutes les
écoles sur place en raison de deux enseignants par école dont l’un pour les
mathématiques et l’autre pour les sciences.

Elle se déroule dans deux sites dont un se situe en la salle de

promotion du collège KIVUVU et comprend 102 participants dont 7 femmes.
Pour permettre de mettre en œuvre cette réforme, se développe au niveau
secondaire et universitaire (PEQPESU) en sigle. C’est un projet de 6 ans (2016
– 2022) financé par la banque mondiale à hauteur de 200 millions de dollars
américains. Ainsi, ce projet appuie cette réforme qui fait partie de sa première
composante « améliorer l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques
et des sciences dans l’enseignement secondaire général ».
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
PROJET TUTORE PRESENTE PAR SEPHORA MAMONA
7 Edition Septembre 2024

Dès cette année scolaire 2018 – 2019, la 7ème année du cycle terminal
de l’éducation de base fonctionne, mais les syndicats d’enseignement ne
reçoivent que très peu d’information. Les enseignants en formation ne
bénéficient d’aucune quelconque prise en charge. C’est ainsi que l’Inspecteur
principal provincial de l’Enseignement qui organise la formation sur place a fait
une correspondance aux écoles le Mercredi 19 Septembre, soit le troisième jour
de la formation, pour demander aux chefs d’établissements de bien vouloir
accorder mille franc congolais soit USD 0,61 à chaque enseignant par jour à
titre de collation.

Il est inhumain de laisser les enseignants ainsi sans rien prendre, a-t-
il lâché dans sa lettre ! Selon les rumeurs qui courent, le Ministère de
l’Enseignement primaire, secondaire et technique aurait demandé aux
provinciaux de prendre le gouvernement en charge cette 7ème année, ce qui n’a
pas été fait.

Pour cette réforme, il est prévu également d’étendre la gratuité de

l’enseignement jusqu’à ce niveau d’enseignement, mais le chemin est trop
caillouteux, impossible de réaliser ce rêve sans une discipline financière
conséquente. AUGUSTIN TUMBA NZUJI, secrétaire général de la
FENECO/UNITEC, n’a-t-il pas déclaré qu’on ne peut pas prétendre réaliser les
réformes de grande envergure avec l’argent du voisin ?

1.2.1 L’éducation de base

L’éducation de base est une expression à contenu variable. Il a été

défini au niveau mondial comme l’éducation offerte aux apprenants du cours
d’initiation de l’école primaire et secondaire général. L’objectif de cette
éducation est d’assurer le choix le plus favorable étant donné les circonstances
de fondamentaux aux jeunes pour permettre d’apprendre tout au long de la vie.

On oriente la conférence sur l’éducation pour tous (JOMTIEN 1990),

l’éducation de base est celle qui fait acquérir à l’individu dans le contexte
historique, social et linguistique déterminer un minimum de connaissances,
d’aptitudes et d’attitudes lui permettant de comprendre son environnement,
d’interagir avec lui, de poursuivre son éducation et sa formation au sein de la
société et de participer plus efficacement au développement économique, social
et culturel.
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
PROJET TUTORE PRESENTE PAR SEPHORA MAMONA
8 Edition Septembre 2024

Plusieurs enjeux majeurs impactent l’éducation de base dans la sous-

région : l’insuffisance des infrastructures scolaires publiques à tous les niveaux
d’enseignement, l’existence d’un goulot d’étranglement entre le primaire et le
secondaire, la persistance des inégalités d’accès à l’enseignement primaire, les
disparités de genres (les faibles taux d’achèvement scolaires des filles dû aux
phénomènes de mariages précoces, de discriminations, de grossesses non
désirées) ; le faible accès des enfants en situation handicap à l’école dû à des
considérations sociaux-économiques ; l’inefficacité externe de nos systèmes
d’éducation scolaire qui ne prennent pas en compte le préapprentissage et donc
ne favorise pas l’insertion socioprofessionnel des jeunes lorsqu’ils sont hors du
système ; faible participation des parents d’élèves dans l’éducation scolaire.6

1.2.2 Structure du système éducatif congolais

Le système éducatif de la R.D.C. est géré par trois ministères :

Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (MEPST),
Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (MESU) et Ministère des
Affaires Sociales (MAS).

La situation de l’Enseignement en RDC n’est plus un secret pour

personne. Pour ne prendre que le développement du capital humain de la RDC,
il est nettement en retard sur l’accroissement de la population et les besoins de
plus en plus grands d’une économie moderne. Depuis un bon bout de temps, le
système éducatif s’est dégradé. Si un grand nombre de diplômés d’université,
généralement bien formés, a fait son apparition depuis l’indépendance,
aujourd’hui l’enseignement fondamental et les services de la santé de base se
sont appauvris quantitativement et qualitativement.

Après avoir remporté la bataille de la quantité en ouvrant ses portes

aux enfants congolais, l’école congolaise doit encore relever le défi de la qualité
de son enseignement, dont les performances sont jugées les plus faibles de la
planète.

Ce pays qui comptait l’un des taux les plus élevés d’Universitaires et
qui a formé la plupart des « élites » d’Afrique, vit actuellement des heures
sombres. La belle époque a pris fin dans les années 1974.7

Sachant que l’enseignement est la base de la société et malgré les

potentialités humaines et la motivation, la RDC n’arrive pas à arrêter
l’hémorragie. Plusieurs raisons sont à l’origine de cette situation catastrophique
(faible budget alloué à ce secteur, insuffisance des ressources, pauvreté des
parents, non-paiement des enseignants, …).

6 KALELE KABILA, Le FMI et la situation au Zaïre basusu na bisengo basusu na mawa, Lubumbashi,
Edition St Paul 1986, p18
7 T. KANZA, L’enseignement en RDC, disponible sur http://www.c-retro-actuel.net
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9 Edition Septembre 2024

Ici, il est question de faire une présentation du système éducatif à

travers son évolution historique, sa structuration, son financement, ainsi que les
causes de sa détérioration.

1.2.3 Evolution du système éducatif en R.D.C.

Depuis l’accession de la RDC à l’indépendance, le système éducatif

a parcouru un long chemin marqué par les reformes de 1961 et 1962. Celles-ci
ont conduit à des réalisations significatives, particulièrement en ce qui concerne
le développement quantitatif (établissements scolaires et effectifs) tant dans le
secteur public que privé. Au cours des trois dernières décennies du siècle, le
nombre d’écoles publiques a été multiplié par cinq dans les cycles primaire et
secondaire et par quatre dans les cycles supérieurs et universitaires.

L’enseignement privé a pris une telle ampleur qu’il représente

aujourd’hui, en termes quantitatifs, le principal pourvoyeur des services
d’éducation formelle, surtout dans les grandes villes.

Cependant, du point de vue de l’efficacité, le système est marqué par

des taux de déperdition des élèves. On observe par ailleurs d’énormes
disparités entre les provinces, les milieux socio-économiques et les sexes.

La RDC a hérité de la colonisation un système éducatif ayant une

base large au niveau primaire mais un enseignement secondaire peu développé
et un enseignement supérieur embryonnaire. On peut subdiviser l’évolution de
ce système en quatre périodes.

1.2.4 Période 1960 – 1965

La première période qui va de 1960 à 1965 est caractérisée par la

volonté de mettre en place un système éducatif répondant aux ambitions d’un
nouvel Etat indépendant. Deux réformes ont marqué cette période : la réforme
de l’enseignement secondaire de 1961 et celle de l’enseignement primaire de
1962.

La réforme du secondaire a donné naissance à une structure

promotionnelle avec un premier cycle dit « cycle d’orientation » conduisant soit
vers un cycle court soit vers un cycle comportant chacun une diversité de
sections et d’options.

L’un des objectifs de la réforme était de rompre avec la sélection et

l’orientation précoce qui caractérisaient l’ancien système afin de drainer le plus
d’enfants possibles vers les études secondaires et plus tard vers les études
supérieures. Les programmes d’études ont été revus et depuis lors, toutes les
options du cycle secondaire long donnent accès à l’enseignement supérieur,
contrairement à ce qui se passait à l’époque coloniale.
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
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Pour le primaire, la reforme a porté sur l’unification des structures et

programmes afin de mettre fin à la distinction jugée discriminatoire entre, d’une
part, les écoles primaires dites ordinaires et les écoles primaires sélectionnées
et, d’autres parts, les écoles des filles et celles des garçons. Le programme
d’études a aussi été revu en référence au plan d’étude belge de 1958 qu’on a
adopté aux réalités congolaises.

Pendant cette période, l’enseignement supérieur et universitaire a

aussi connu une certaine expansion, notamment avec la création, à Kisangani
(1961) de la troisième université (Université Libre du Congo) d’obédience
protestante, et la création de plusieurs instituts d’enseignement supérieur. En
1965/1966 on comptait déjà cinq instituts supérieurs pédagogiques et neuf
instituts supérieurs techniques alors qu’il n’y avait qu’un seul institut supérieur à
l’époque coloniale8.

1.2.5 Période 1965 – 1975

La deuxième période va de 1965 à 1975 est marquée par plusieurs

initiatives entreprises pour matérialiser la volonté de l’autorité politique du
nouveau régime (celui du 24 Novembre 1965) de « donner une priorité absolue
à la recherche des solutions aux problèmes de l’éducation9 ».

Il faut cependant signaler l’institution, en 1967, de l’examen d’Etat

sanctionnant la fin des études secondaires et l’abolition, en 1972, des examens
sélectifs à la fin du primaire et du cycle d’orientation. La période est caractérisée
par un accroissement sensible des effectifs et un effort financier remarquable
de l’Etat ; mais surtout une forte emprise de l’Etat sur le système qu’il voulait
contrôler totalement. C’est à partir de 1971 que l’Etat a accentué son emprise
sur le système éducatif.

Le premier acte dans ce sens a été la nationalisation de toutes les

universités et les instituts d’enseignement supérieur qui ont été regroupés dans
un ensemble dénommé « Université Nationale du Zaïre » (UNAZA en sigle). Le
deuxième acte a porté sur la suppression des réseaux confessionnels
d’enseignement, l’abolition du cours de religion et son remplacement par celui
de l’éducation civique et politique (1974), et la nationalisation de toutes les
écoles primaires et secondaires en 1974.

8 République du Zaïre, Département de l’enseignement supérieur et universitaire (collaboration avec

L’UNESCO, l’enseignement supérieur et universitaire au Zaïre, UNESCO, Paris, 1986, Annexe 1, p.2
9 Discours du Chef de l’Etat du 25 Novembre 1966
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Le troisième acte a été la décision prise en 1974, de confier toutes les

écoles maternelles au parti unique (Mouvement Populaire de la Révolution,
MPR). A partir de ce moment, l’enseignement privé n’avait plus droit de cité
dans le pays. Ces faits traduisaient la volonté exprimée par le Chef de l’Etat, en
1973, de « révolutionner » le système éducatif10.

1.2.6 Période 1975 – 1990

La troisième période (1975 – 1990) est marquée par la fin des

initiatives du pouvoir pour révolutionner le système éducatif. Confronté à la
pression sociale et à plusieurs contraintes, notamment en matière de capacité
de gestion des structures éducatives, l’Etat a décidé de confier la gestion des
écoles étatisées aux églises (en 1976 pour les Eglises catholiques, Protestantes
et Kimbanguistes et, en 1979, pour la communauté musulmane).

En 1978, l’enseignement privé a été de nouveau autorisé pour les

niveaux maternels, primaires et secondaires, mais l’enseignement supérieur est
demeuré un monopole de l’Etat. Ce n’est qu’à partir de 1989 que la création des
établissements privés d’enseignement supérieur et universitaire a été à
nouveau autorisée. Ce mouvement de privatisation et décentralisation a été
étendu à l’enseignement supérieur et universitaire par la réforme de 1981 qui a
consacré l’éclatement de l’université nationale du Zaïre. Chaque établissement
d’enseignement supérieur et universitaire a retourné son autonomie avec
cependant un regroupement au niveau des conseils d’administration.

C’est au cours de cette période que date l’adoption, en 1986, de la loi

cadre N° 86-005 de l’enseignement national du 22 Septembre 1986. Dans les
années 80, on a institué des conseils de gestion des établissements
d’enseignement primaire et secondaire avec une représentation des parents,
des enseignants et des délégués des autorités politico-administratives locales,
pour finaliser les cycles d’études, on a lancé sans beaucoup de succès une
réforme de l’enseignement primaire et secondaire.

1.2.7 Période 1990 à nos jours

La quatrième période qui va de 1990 à nos jours est marquée par les
fortes perturbations que le pays a connu dans tous les domaines, y compris
dans le système éducatif. La Conférence Nationale souveraine a procédé à un
diagnostic sévère du système et a recommandé la tenue des Etats Généraux
de l’éducation. Ceux-ci ont eu lieu en 1996 et ils ont formulé des propositions
pour un nouveau système éducatif consacrant notamment le partenariat. Mais
la situation que le pays a connue par la suite n’a pas permis sa mise en œuvre.
Toutefois, un plan de développement et un programme d’investissement ont été

10 Discours du Chef de l’Etat du 30 Novembre 1973

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conçus sur base de ces recommandations grâce à l’appui de l’UNESCO et du

PNUD.

1.3 STRUCTURE DU SYSTEME EDUCATIF CONGOLAIS

Le secteur éducatif congolais organise deux types d’éducation, à
savoir : l’éducation formelle et l’éducation non formelle. A ces deux types
d’éducation s’ajoutent des mécanismes permettant une éducation de type
informel. L’éducation spéciale destinée aux personnes avec handicap ou
présentant des caractéristiques exceptionnelles est aussi organisée.

L’éducation formelle relève de la compétence de deux Ministères : le

Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel et celui de
l’Enseignement Supérieur et Universitaire. L’éducation non formelle relève de
la compétence de plusieurs Ministères dont celui des Affaires Sociales.

1.3.1 Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel

L’enseignement primaire a une durée qui est de 6 ans pour les enfants
âgés entre 6 et 11 ans. Bien qu’une scolarité préscolaire de 3 ans soit prévue,
elle n’est offerte en pratique que dans quelques zones urbaines et pour une
année ou deux, avec une classe pour les enfants de 5 ans et une classe unique
pour les enfants de 3-4 ans.

La scolarité primaire de 6 ans est divisée en trois degrés de deux ans

chacun. Le certificat de fin d’études primaires est accordé sur la base d’une
évaluation des résultats en classe et des notes de l’élève a un test national (le
TENAFEP).

L’enseignement secondaire consiste en un cycle long et un cycle

court. Trois sections : Générale, Pédagogique et Technique sont proposées
dans le cycle long. Ce cycle consiste en une première étape de deux ans – le
tronc commun, commune aux trois sections, et une seconde étape de quatre
ans qui introduira la différenciation entre les trois sections. Au sein de chaque
section, diverses options sont offertes, jusqu’à trente options dans la section
technique.

Bien qu’il y ait une certaine spécialisation des établissements, comme

dans certaines écoles techniques autonomes, de nombreuses écoles
secondaires, notamment à Kinshasa, offrent les trois sections et différentes
options dans chacune d’elles.
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
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13 Edition Septembre 2024

Le cycle court concerne l’enseignement professionnel qui consiste en

une formation de 4 ans, qui commence immédiatement après l’enseignement
primaire, ou une formation de 3 ans après le tronc commun du secondaire. Il y
a trente-trois options dans l’enseignement professionnel. En outre, il existe des
écoles des arts et des métiers qui offrent une formation à l’artisanat en trois ou
quatre ans.

1.3.2 Enseignement Supérieur et Universitaire

L’entrée dans l’enseignement supérieur et universitaire est

conditionnée par l’obtention d’un diplôme d’Etat qui sanctionne la fin du cycle
long des études secondaires. Ce diplôme tient compte des résultats d’un
examen national et du contrôle continu. L’enseignement professionnel
secondaire ne permet pas d’accéder à l’enseignement supérieur. Des concours
d’entrée sont organisés par quelques rares établissements.

L’enseignement supérieur comporte un premier cycle de trois ans et

un second cycle de deux ans. Ces cycles d’études sont offerts dans des
universités et instituts non universitaires qui comprennent les Instituts
Supérieurs Techniques (IST) ; les Instituts Supérieurs Pédagogiques (ISP) et
les Instituts Supérieurs Pédagogiques et Techniques (ISPT) qui combinent les
fonctions des IST et des ISP.

L’enseignement supérieur en RDC est passé d’un système privé très

fortement aidé par des fonds publics à l’époque de l’indépendance, à un
système mixte, public et privé, qui est presque entièrement financé sur fonds
privés. Cette évolution a résulté de changements et de revirements de politiques
créant un environnement incertain pour le développement de ce secteur. Ces
changements et revirements mettent aussi en évidence l’importance politique
de l’enseignement supérieur et les difficultés à le réformer.

Historiquement, les universités furent créées en R.D.C. par les églises

catholiques et protestantes ou par l’Etat, mais celles qui furent créées par les
Eglises reçurent des subsides de l’Etat. L’Université Lovanium11, a été créée en
1953 en tant qu’université privée catholique qui reçut du gouvernement colonial
des subsides pour le paiement de la totalité des salaires du personnel.

11 L’actuelle Université de Kinshasa

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La seconde université, l’Université Officielle du Congo a été créée par

l’Etat en 1956 et devint ensuite l’Université de Lubumbashi. En 1963, une autre
université privée, l’Université Libre du Congo12, l’actuelle Université de
Kisangani, a été créée par l’Eglise protestante. De plus, les instituts Supérieurs
Pédagogies (ISP) et les Instituts Supérieurs Techniques (IST) furent mis en
place dans les secteurs public et privé pour offrir une formation professionnelle
de niveau supérieur.

La nationalisation et la centralisation des établissements, en partie en

réponse à une opposition politique se manifestant sur les campus universitaires,
devinrent la pièce maîtresse de la politique éducative à partir du début des
années soixante-dix. En 1971, toutes les universités et les autres
établissements existants, publics et privés, furent réunis en une Université
nationale du Zaïre (UNAZA)13.

En 1989, il a été mis fin au monopole de l’Etat sur l’enseignement

supérieur, à la suite de la décision du gouvernement d’autoriser la création
d’universités privées. Au moment de la rupture des relations internationales et
de la crise économique, l’Etat a suspendu les bourses d’études et les autres
aides financières aux étudiants, et différents frais furent institués pour la
première fois dans tous les établissements d’enseignement supérieur du pays,
pour couvrir des dépenses qui avaient été jusqu’alors entièrement financées sur
fonds publics.

Malgré l’autorisation de créer des universités privées, la « loi-cadre »

de 1986, qui constitue le cadre légal du système éducatif dans son ensemble,
n’a pas été amandée et les diplômes décernés par certains établissements
privés d’enseignement supérieur ne sont valides officiellement. De plus, l’Etat
continue de créer des extensions aux universités publiques et de nouveaux
instituts supérieurs, motivé principalement par des considérations politiques
alors que la crise économique l’empêchait de les financer à partir des recettes
publiques.

La particularité des établissements privés est qu’ils ont relativement

peu d’enseignants et dépendent fortement de ceux du secteur public qu’ils
emploient à temps partiel. Il y a plusieurs raisons à cela. Premièrement, le
nombre de professeurs détenteurs d’un doctorat est limité, car, peu d’étudiants
sont allés à l’étranger pour acquérir une formation doctorale au cours des quinze
dernières années ; les formations doctorales dans le pays sont en nombre limité.
Deuxièmement, les établissements privés qui sont relativement de petite taille
et dépendent presque entièrement des institutions publiques.

12Aujourd’hui, l’Université de Kisangani

13La nationalisation des Universités précède ainsi la nationalisation des écoles privées, qui eut lieu en
1974
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Enfin, les professeurs des établissements publics offrirent volontiers

leurs services aux établissements privés pour se procurer des revenus
supplémentaires.

1.3.3 Education non formelle

L’éducation non formelle joue un rôle important en R.D.C. Elle

complète la mission de l’éducation formelle en récupérant les jeunes et les
adultes qui n’ont pas bénéficié des avantages de cette éducation.

Outre-le Ministère des Affaires Sociales, l’éducation non formelle

concerne aussi plusieurs Ministères ainsi que des institutions privées et
publiques, directement impliquées dans les activités d’alphabétisation et
d’apprentissage professionnel.

Ces activités touchent aussi à l’éducation permanente, la formation

libérale, la formation en cours d’emploi et le recyclage des agents dans divers
domaines et à toutes les formes d’alphabétisation.

1.4 FINANCEMENT DU SYSTEME EDUCATIF EN RDC

L’aspect original du financement de l’éducation en R.D.C. réside dans

le niveau élevé des financements privés à tous les niveaux de l’enseignement,
y compris dans le primaire cycle. La situation actuelle représente un
changement marqué par rapport à celle d’il y a trente ans, lorsque l’Education
était hautement prioritaire dans les dépenses de l’Etat ? Néanmoins, bien que
le montant total des financements privés ait dépassé celui des financements
publics, l’analyse du schéma actuel des dépenses de l’Etat est importante, car
accroître ces dernières pour améliorer la qualité et l’équité dans le domaine de
l’éducation est un objectif politique primordial.

Ce qui contraste fortement avec la prééminence qu’il avait dans les

dépenses totales de l’Etat il y a trois décennies, le secteur de l’éducation a
fortement vu sa part dans les dépenses publiques diminuer. Le tableau ci-
dessous présente la proportion moyenne des dépenses consacrées à
l’éducation pour une période moyenne de six ans.
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CHAPITRE II LES NOUVELLES APPROCHES

PEDAGOGIQUES UTILISEES EN RDC :
DAS, DAL et DAUSE
Alors que le chapitre précédent nous a enseigné sur l’origine des
différentes réformes connues en R.D.C., il convient de signaler que le présent
chapitre est consacré à l’analyse des incidences pédagogiques des nouvelles
approches par rapport au didactisme utilisé dans la salle de classe.

Du point de vue structure, toutes les lois (orientations, approches)

pédagogiques comportent d’abord les éléments ci-après :

- Une introduction qui situe le cadre général de la réforme de ces

programmes du DAS aux humanités scientifiques ;
- Un profil d’entrée qui détermine les préalables que doit réunir l’élève avant
d’entamer la classe concernée ;
- Un profil de sortie qui définit les compétences que l’élève a développées
lors des apprentissages ;
- Des compétences de vie courante que l’élève doit développer lors des
apprentissages en vue de leur utilisation dans la vie pratique ;
- Une liste de savoirs essentiels que l’enseignant opérationnalise afin
d’aider l’élève à construire, dans de bonnes conditions, les connaissances
au cours d’un apprentissage scientifique solide. Cette liste de savoirs
essentiels, conçue selon les standards internationaux, tient compte du
volume horaire prescrit par le régime pédagogique ;
- Une banque de situations qui organise en grandes catégories, les familles
de situations illustrées de façon synthétique par des exemples de situations.
Une banque de situations permet à l’enseignant de trouver les éléments
nécessaires à la contextualisation des contenus des apprentissages
scolaires dans des situations concrètes ;
- Des matrices qui sont des cadres bien structurés pour le traitement
compétent des situations. Elles comportent les éléments suivants :
• Un code ou un titre
• Un ou plusieurs savoirs essentiels
• Une compétence : chaque activité est reliée à une compétence que
l’élève devra développer ; l’élève construit des connaissances et
développe des compétences à travers ses actions en situation
• Un exemple de situation : chaque compétence est suivie d’un exemple
de situation dans laquelle l’élève devra être actif pour développer
progressivement la compétence à travers le traitement qu’il effectue de
la situation
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Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
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• Un tableau de spécification décrivant le traitement que l’élève doit

réaliser de la situation présentée
• Deux dimensions sont prises en compte : les actions de l’élève et les
contenus sur lesquels portent ces actions
• Une évaluation : des exemples d’items sont proposés aux élèves pour
vérifier la maîtrise de nouveaux savoirs essentiels leur proposés. En
outre, il est suggéré le traitement d’une situation similaire pour vérifier
l’acquisition de la compétence par le traitement des situations de la
même famille.

Le Domaine d’Apprentissage des Sciences, DAS en sigle,

comprend trois sous domaines que voici :

1. Sous-domaine des mathématiques qui comprend les disciplines ci-après :

✓ Algèbre et Analyse
✓ Géométrie
✓ Trigonométrie
✓ Statistique
✓ Dessin scientifique
✓ Arithmétique
✓ Probabilité
2. Sous-domaine de sciences, physique, technologies de l’information et de la
communication dit SCPTIC dont les disciplines sont les suivantes :
✓ Chimie
✓ Physique
✓ Technologie
✓ Informatique
3. Sous-domaine des sciences de la vie et de la terre qui contient les
disciplines ci-contre :
✓ Géologie
✓ Ecologie
✓ Botanique
✓ Anatomie
✓ Biologie générale
✓ Microbiologie
✓ Evolution
✓ Systématique des végétaux supérieurs

Le Domaine d’Apprentissage des Langues, DAL en sigle, ne

comprend pas des sous-domaines juste les disciplines dont :

1. Français
2. Anglais
3. Latin
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Le Domaine d’Apprentissage de l’Univers, Social et

Environnement, DAUSE en sigle, comprend les disciplines que voici :

✓ Géographie
✓ Histoire
✓ Esthétique
✓ Philosophie
✓ Economie politique (ECOPOL)
✓ Education Civique et Morale (ECM)
✓ Education à la vie, ED.VIE en sigle (mise en quarantaine)

Tous les programmes Educatifs du Domaine d’Apprentissage des

Sciences accompagnés de leurs Guides en Appui, tant pour le Cycle Terminal
de l’Education de Base (CTEB) que pour les Humanités Scientifiques sont
rédigés, expérimentés, validés et généralisés dans toutes les écoles de la
République.

Les nouveaux Programmes ainsi produits fondent leur enseignement-

apprentissage sur une nouvelle approche didactique des mathématiques et des
sciences qui fait des élèves des acteurs sociaux autonomes, cultivés et
ingénieux, des acteurs compétents dans des situations variées.

Dans l’enseignement congolais, le Français est la langue

d’enseignement, Les langues nationales et/ou les langues du milieu sont
utilisées comme médium (véhicule) d’enseignement et d’apprentissage ainsi
que comme discipline. Elles sont utilisées comme langue d’enseignement
jusqu’en 3ème primaire où le Français est introduit comme langue
d’enseignement au second semestre, Les langues étrangères les plus
importantes, eu égard à nos relations économiques, politiques et diplomatiques,
sont instituées comme discipline.

Ces incidences, au secondaire, privilégie la professionnalisation qui

conduit à l’exercice d’un emploi. Cette professionnalisation permet d’éviter
l’inadéquation entre le programme d’une filière donnée et la pratique du métier.

2.1 APS COMME APPROCHE INNOVANTE

En 2011, le gouvernement de la République Démocratique du Congo

(RDC) avait adopté le document de stratégie de développement de
l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (2010/2011 – 2015/2016)
dont l’objectif général était de construire un système éducatif de qualité visant
à accroître l’accès à l’éducation de base et améliorer la qualité et la pertinence
de l’enseignement.
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Le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Initiation à la

Nouvelle Citoyenneté (MEPS-INC) a ainsi entrepris une révision des
programmes d’enseignement primaire sur la base de l’Approche Par les
Situations (APS) afin de développer des compétences chez les élèves de
l’éducation de base en langue et en mathématiques.

Avant d’étendre le nouveau programme à l’échelle nationale, le pays

a choisi d’appliquer une stratégie de projet pilote afin d’analyser l’impact des
changements proposés par cette nouvelle version des programmes sur un
échantillon d’écoles primaires à travers le pays. Dans le cadre de ce projet
pilote, du matériel pédagogique en lien avec le programme a été conçu et des
enseignants intégrés dans le programme. Les différents dispositifs de ce projet
pilote ont par la suite été évalués et analysés.

Cet article rend compte de cette expérimentation et dresse un constat

du déroulement d’un tel dispositif appliqué dans un contexte arrivé en 2015, le
pays entreprend une démarche transitoire de réforme scolaire en adoptant
l’Approche Par les Situations (APS) dans ses programmes pour l’école
secondaire. Pour initier cette démarche, le pays a mis en place un projet pilote
visant l’amélioration de l’enseignement et des apprentissages des
mathématiques et des langues. Dans ce dispositif, des situations ont été créés
et des enseignants ont été formés à l’utilisation de ces situations en classe.

Le présent travail présente les résultats issus des différents outils de

collecte de données visant à rendre compte de cette démarche expérimentale
à l’école Les Jeunes Champions 2 dans une perspective d’évaluation des
élèves formés.

La réforme a mis en marche les actions pour atteindre le

développement du Système éducatif de notre pays. Parmi ces actions
prioritaires nous citons :

✓ Le renforcement de la formation initiale à travers la structure des

humanités pédagogiques. Cela implique la définition des référentiels de
formation ;
✓ La révision des curricula ;
✓ La révision du temps des apprentissages scolaires ;
✓ Le renforcement de la formation continue des enseignants du primaire
et du secondaire ;
✓ La généralisation de l’utilisation des langues nationales comme médium
d’enseignement au 1er cycle du primaire et au premier niveau
d’alphabétisation ;
✓ L’introduction du concept « Education de Base ».
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20 Edition Septembre 2024

2.2 LES NOUVELLES APPROCHES PEDAGOGIQUES

Différentes approches pédagogiques, référant à différents courants

philosophiques, psychologiques, sociologiques, ont marqué le cours de
l’histoire de la pédagogie :

- Les unes traditionnelles préoccupées par Le volume des connaissances

à mémoriser pour des utilisations immédiates ; D’autres préoccupées
par : les aspects importants de la personnalité de l’enfant et les finalités
visées par école pour le développement de la société, ont introduit plus
de rigueur dans leur démarche : Approche Par Objectif (APO) et
Approche Par Compétence (APC) :
• APO/APC : Que cela veut dire ?
• Comment ont-elles émergé ces courants pédagogiques qui ont
marqué les cours de la pédagogie et de la didactique ?
• Sont-elles exclusives ou complémentaires ?

2.2.1 Rétrospective sur un processus d’apprentissage inspiré

a. La Pédagogie traditionnelle (modèle transmissible)

Inspirée des travaux du philosophe John Locke (1632 – 1704), cette
pédagogie considère que : « la connaissance transmise par l’enseignant doit
s’imprimer dans la tête de l’élève »14. Les caractéristiques de cette pédagogie
sont les suivantes :

• Principes de l’enseignement/Apprentissage dans l’approche

traditionnelle :
- La transmission des connaissances est organisée selon le Jugement
du maitre ;
- La reproduction fidèle du modèle magistral qui doit être parfait ;
- L’accent est mis sur l’attention et la mémorisation des contenus
transmis.
• L’erreur est négative, anormale ; elle doit être sanctionnée. Procéder à
un rétrospectif historique sur le processus d’apprentissage, nous conduit,
impérativement, à observer un arrêt sur le courant pédagogique important
qui a marqué une époque évolutive dans l’histoire de la pédagogie ; il
s’agit en l’occurrence de celui des pédagogies dites Nouvelles.

b. Les pédagogies nouvelles

Elles ont eu pour principe de changer la relation maître/élève la
lumière de la conception théorique de référence et aux expériences de chacun.
Les uns jettent les jalons du constructivisme avec les nouveaux statuts et rôles

14 Locke, J, Pensées sur l’éducation, Londres, librairie philosophique, 1992, p.33

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des enseignants qui deviennent des apprenants responsables plus autonomes

capables d’apprendre par eux-mêmes15.

L’élève devient curieux, capable d’initiative et d’organisation de son

travail. Le maitre, de sa part, organise les activités, les planifie, accompagne
leur réalisation, conseille, suggère, encourage, bref, agit selon une approche
respectueuse du rythme de l’apprenant (qui évolue selon son rythme) etc.

En 1921, au lendemain de la première guerre mondial (1914 – 1918)

a été créée la ligne internationale pour l’Education Nouvelle16 avec pour
principes :

- Le respect de l’enfant, sa responsabilisation, la mixité, l’introduction de

l’éducation civique, etc. ;
- 1929 : expérience de la pédagogie de Coussinet Freinet avec
l’introduction de l’imprimerie, la coopérative scolaire, du projet éducatif.
Cette pédagogie a donné plus d’autonomie à l’élève ;
- En 1960 – 70 : naissance de la pédagogie institutionnelle.

Les techniques Freinet se sont enrichies par celles de la dynamique

de groupe, la psychanalyse, le socioconstructivisme17.

- En plus de son appropriation de tout l’apport de Freinet, la pédagogie

institutionnelle a introduit ce qu’elle a nommé : « les ceintures de
niveaux de connaissances et de comportement social avec la mise en
place de dispositifs de planification, de régulation des activités tels :
l’emploi du temps scolaire, les progressions pédagogiques dans les
disciplines, etc.

Les pédagogies nouvelles ont constitué les leviers des pédagogies

actuelles. Cependant, s’est posé le problème de l’efficacité d’une telle
pédagogie, du comportement observable et de l’obligation de résultat.

c. La Pédagogie comportementaliste : modèle behavioriste

L’apprentissage, selon ce modèle, résulte d’une suite de
conditionnement. Cette pédagogie est inspirée des travaux de :

- Watson et Pavlov qui définissent le conditionnement classique selon la

théorie du réflexe conditionné du stimulus réponse comme étant
principal dans toute action d’apprentissage ;18

15 Rousseau, J.J et Pestalozzi, H, Nouvelle pédagogie pratique, ED. Nathan, Genève, 1776, p.74
16 http://www.wikipedia.fr site consulté le 02/07/2024 à 11h00’
17 Freinet, C, l’éducation du travail, Paris, Bibliothèque nationale de France, ED. Delachaux et Nestlé,

1987, p.76
18 Watson, J B et Pavlov, I P, historique de la psychologie générale, Washington, Librairie philosophique,

1960, p.78
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22 Edition Septembre 2024

- Skinner 2008 adhère à cette théorie en préconisant le conditionnement

opérant19. C’est-à-dire l’action et son effet jouent un rôle essentiel sur
le sujet.

• Principe de cette pédagogie

- La pédagogie est plus différenciée (le résultat est recherché auprès de

chaque élève) ;
- L’erreur est prise en charge ;
- Intérêt manifeste pour l’évaluation individuelle.

d. L’Approche Par Objectifs (APO)

Intégrant les principes du modèle Béhavioriste, l’APO enrichit la
démarche d’apprentissage qui implique :

- Des étapes allant du simple au complexe ;

- Un programme opérationnel composé d’une suite d’activités de savoir-
faire, de savoir-être évaluables, au lieu d’une suite de matières ;
- Des objectifs définis en termes de comportements observables ;
- La reproduction du modèle dans des situations semblables ;
- L’élève occupe le centre des apprentissages ;
- L’évaluation devient partie intégrante du processus d’apprentissage ;
- L’erreur prend un statut positif et appelle une action de remédiation.

• Points faibles de cette pédagogie

- L’élève connaitre la règle de grammaire mais ne sait pas l’appliquer

devient : produire un comportement observable selon Hameline
Daniel20 ;
- Enseigner = définir et produire des objectifs ;
- Peu d’intérêt porté au transfert des connaissances ou à leur
mobilisation ;
- On connait le pré requis, on connait l’objectif qu’on peut évaluer en
termes de comportement observable : ce qui se passe entre les deux
la boite noire Behavioriste n’intéresse pas l’APO parce que ce n’est pas
observable (or, là réside toute l’activité des processus intellectuels).

19 Skinner, F, Science et comportement humain, Washington, édition des théories comportementalistes,

1953, p.99
20 Hameline, D, l’entrée par la pédagogie par les objectifs, Paris, 1979, p.79
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e. L’Approche Par Compétence (APC)

Selon l’APC, l’objectif est de développer des compétences chez
l’apprenant ; Mais : Qu’est-ce qu’une compétence ?

Une compétence est :

- Ensemble de savoir-faire et savoir-être = but de l’enseignement ;

- Apprentissage basé essentiellement sur les situations-problèmes
- Chaque compétence se démultiplie en objectifs d’apprentissage ;
- Chaque objectif se décline par des actions pédagogiques précises.

Il s’agit moins de s’approprier des savoirs scolaires que l’apprenant

doit restituer le jour de l’examen que de le préparer à réinvestir ses
connaissances dans des situations de la vie de tous les jours. C’est ce qui
constitue le fondement de cette approche.

Cependant, une certaine confusion demeure en ce qui concerne le

rapprochement entre compétences, objectifs et standards de performance. Les
compétences définies en tant que capacité d’action, n’ont de sens que si elles
impliquent des connaissances, un savoir-faire certains comportements et des
capacités intellectuelles et globales, qui constituent ses fondements.

D’ailleurs, chaque courant de pensée donne la définition qui lui

convient au terme de compétence :

- Pour les behavioristes, il désigne des comportements observables et

mesurables qui adviennent à la suite d’un apprentissage donné ;
- Pour les constructivistes, il est utilisé pour illustrer une construction de
capacités qui proviennent d’une interaction entre individus engagés
dans une démarche commune pour réaliser un objectif commun.

On distingue deux sortes de compétences auxquelles on ajoute une

troisième qui fait leur synthèse :

- Les compétences transversales : elles ne sont pas très bien délimitées

et difficilement opérationnalisables et évaluables se référant à des
capacités très générales qui désignent la capacité de recherche et le
traitement de l’information, l’adoption d’une attitude de respect pour
l’environnement ;
- Les compétences disciplinaires sont très proches de l’APO, car elles
deviennent des objectifs à réaliser et sont en rapport avec les
disciplines enseignées permettent d’articuler l’APO et l’APC.
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
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2.3 LES PREALABLES A LA BONNE REUSSITE : MATERIEL

DIDACTIQUE

Par matériel didactique, on entend tout matériel réunissant les

moyens et les ressources qui facilitent l’enseignement et l’apprentissage. Ce
genre de matériel est très utilisé dans le cadre éducatif afin de faciliter
l’acquisition de concepts, d’habiletés, d’attitudes et de dextérités21. C’est
comme ce que disait Aristote : « rien dans notre intelligence qui ne soit passé
par nos sens »22.

Les matériels sont de nombreux éléments pouvant être regroupés en

un ensemble, rassemblés selon leur utilisation au sein d’une école pour
enseigner dans un environnement éducatif.

Il est à noter que le matériel didactique doit comprendre les éléments

qui permettent un certain apprentissage spécifique. Ceci-dit, un livre n’est pas
nécessairement toujours un matériel didactique. Si un élève lit un livre (un
roman, par exemple) sans parvenir à l’analyser ou à faire un travail sur lui, dans
ce cas le livre n’a pas pour rôle de servir de matériel didactique, même s’il
apporte des informations de culture générale et enrichit la culture littérale de
l’élève en tant que lecteur étant donné l’initiative de l’approche par les situations
s’inscrit dans une intention d’amélioration de la qualité de l’enseignement de
base et aussi de sa pertinence en adaptant les contenus aux exigences socio-
économiques actuelles.

De plus, CROS, DEPOVERT et JONNAERT pensaient déjà que

l’impact de la réforme pédagogique des approches innovantes est accentué par
la disponibilité du matériel pédagogique testé, à savoir : les situations
mathématiques distribuées à tous les enseignants. Ces données s’inscrivent
dans la lignée des études sur les principaux facteurs susceptibles d’améliorer
les pratiques pédagogiques des enseignants.

21 http://www.google.com
22 Citation d’Aristote N° 129445
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CHAPITRE III LES AVANTAGES DE L’APPLICATION

DU DAS DANS LES ECOLES DE
MUANDA : CAS DE
L’ENSEIGNEMENT DE S.V.T.
3.1 LA VISION ACTUELLE DE L’UNITE-FORMATION-
EMPLOI (UFE)

De créer et diffuser les Outils de formation, instruments destinés à

l’autoformation des apprenants en cours de formation. Le présent outil de
formation vise à redynamiser la Cellule pédagogique de base dans toutes les
écoles publiques et privées agréées de la République.

Il permet de connaitre la raison d’être de la Cellule, sa structure, ses

activités et les tâches du Chef de cette structure pédagogique. Toutes ces
activités peuvent être informatisées pour un meilleur rendement et gestion
quotidienne de ces tâches.

3.1.1 La mission des unités pédagogiques

Au cours de la concertation des Unités Pédagogiques les sujets

suivants peuvent être traités :

1. Elaborer en commun les prévisions des matières, harmoniser les

prévisions des enseignants d’une même option ;
2. Exploiter les moyens didactiques disponibles dans l’établissement :
programmes scolaires, manuels, matériels didactiques, documents
divers, tout en dressant leur inventaire avec exactitude ;
3. Examiner l’état d’avancement des enseignements et évaluer les activités
pédagogiques de la semaine écoulée ;
4. Répartir et examiner les activités pédagogiques de la semaine ;
5. Evaluer les résultats obtenus par les élèves aux devoirs, interrogations,
examens, travaux pratiques, etc. ;
6. Organiser les leçons de démonstration ;
7. Guider les enseignants sur la tenue des documents pédagogiques ;
8. Etudier les questionnaires d’examen ou des tests à choix multiple ;
9. Exploiter les OUTILS DE FORMATION/SERNAFOR.

3.1.2 Le rôle du Préfet (CCB)

Le Chef d’établissement est au sommet de la Cellule pédagogique de

base et de l’UFE. Il est le premier responsable de son école en matière de
formation et d’encadrement. Il peut déléguer ses pouvoirs à son Adjoint.
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Il forme la Cellule de base : les enseignants, regroupés en Unités

pédagogiques (UP), UAP et UFE. Les classes d’un même degré d’études
primaires ou les classes d’une même année, si le nombre dépasse quatre
constitue une unité pédagogique. Pour une bonne organisation, le Chef
d’établissement désigne à la tête de chaque U.P., un responsable. Ce dernier
doit être un enseignant qualifié, compétent, expérimenté et capable d’assumer
les charges de formation et d’encadrement.

En cas de faible capacité d’encadrement due à l’insuffisance des

enseignants qualifiés, des moyens didactiques, etc., il convient au Chef de
cellule pédagogique de base de procéder au jumelage avec d’autres écoles
dans les environs. Les unités pédagogiques des enseignants constituent la
cellule de base de l’école. Ces cellules de base seront encadrées par les Pools
d’inspection des services d’inspection provinciale, dépendant de SERNAFOR.

3.1.3 La gestion administrative de l’école dans la logique des nouvelles

approches

La gestion administrative au sein d’un établissement scolaire de

formation consisterait à organiser et à équiper l’établissement par des
ressources nécessaires pour son bon fonctionnement, quel que soit le type
d’enseignement organisé par l’école secondaire. Cela voudrait dire, qu’il
conviendrait au chef d’établissement ou au gestionnaire principal de :

- Prendre toutes les dispositions nécessaires pour la réussite totale des

activités scolaires allant de la rentrée à la clôture de l’année scolaire ou
de la formation ;
- Mettre en œuvre la stratégie et le plan opérationnel ;
- Utiliser rationnellement les documents administratifs de l’école et les
outils provenant de la hiérarchie du ministère de tutelle ;
- Résoudre les problèmes pertinents rencontrés dans la gestion
d’établissement scolaire ;
- Exploiter les rapports provenant de la hiérarchie des partenaires et de ses
administrés ;
- Prélever les statistiques scolaires sur l’initiative propre de l’établissement
ou du sommet hiérarchique ;
- Etablir les rapports de la rentrée scolaire et de fin de l’année ainsi que les
rapports d’activités journalières ou périodique ;
- Gérer les imprévus ;
- Equiper l’école avec des nouvelles machines pour rendre la formation des
apprenants aisée.
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27 Edition Septembre 2024

3.1.3.1 Organisation administrative

Article 24 : L’administration, la gestion pédagogique et financière du Complexe

Scolaire La Borne 3 sont confiées au directoire.

Le Directoire comprend les personnalités ci-après :

- Le Promoteur : Président
- Le Préfet des études : Chef d’Etablissement du secondaire (La Borne 3)
- Le Directeur Chef d’Etablissement du primaire (DP 4)
- La Directrice de la maternelle (DM 4)

Article 25 : Lors de ses réunions, le directoire peut associer selon le besoin et

la nécessité les personnalités ci-après :

- Le représentant des parents

- Les représentants des enseignants.

Article 26 : Le directoire est l’organe d’exécution des décisions prises par

l’Assemblée générale.

Article 27 : Chaque membre du directoire s’engage à travailler en conformité

avec les attributions qui sont définies par la note de service écrite
par le Promoteur au début de l’année scolaire pour garantir le bon
fonctionnement du Complexe Scolaire.
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28 Edition Septembre 2024

3.1.4 Le plan d’opération du Chef d’Etablissement

Il comprendrait quatre rubriques dans cette logique, à savoir :

Modèle du plan d’opération du Chef d’Etablissement

Semaine
Niveau
MOIS Du …… Opération programme Observation
d’exécution
Au ……
Inscription des nouveaux élèves
Préparation des listes des élèves
Envisager les travaux de réfection
des infrastructures scolaires
5 – 10
Prévision des attributions des
enseignants
Prévision et ébauche de la mise en
place du personnel
SEPTEMBRE Supervision de l’élaboration de
2022 l’horaire des cours
12 – 17
Assurer la répartition des pupitres,
bancs, tôles, tables et tableaux
Supervision de la continuité des
19 – 24 inscriptions
Tenue de la réunion de rentrée
Assurer l’entretien des salles des
26 – 01 classes
Assurer la suite des inscriptions
Assurer la rentrée des classes et du
personnel enseignant
Elaboration des listes des élèves par
classe
Supervision de la distribution des
manuels scolaires
03 – 08
Rédaction du rapport de la semaine
de rentrée
Election des membres du comité
OCTOBRE scolaire
2022 Sensibilisation des parents pour
l’assemblée générale du 06/10/2022
Contrôle préliminaire des dossiers
des finalistes
Réunion pédagogique sur la tenue
des documents pédagogiques
10 – 15
Supervision de la désignation des
chefs des classes et de leurs adjoints
Suite des inscriptions des élèves
dans les classes montantes
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Ce document est un guide pour le Chef d’Etablissement. Malgré

l’avènement de la révolution technologique avec la mondialisation, dans la
plupart des écoles à Muanda en particulier, sinon, dans la République
Démocratique du Congo, ce guide se fait manuellement et son application se
fait d’une manière archaïque. Le C.E. est obligé d’écrire à la main pour valider
ou invalider les activités réalisées, ou non réalisées. Or, une fois informatisé,
cela permettrait au C.E. de l’actualiser sans trop de difficulté.

3.1.5 La gestion du personnel

La gestion du personnel afficherait une importance manifeste aussi

bien que pour le salaire que pour l’employeur. Elle permettrait à l’Etat ou à
l’employeur de suivre les bonnes pistes pour atteindre ses objectifs en suivant
et en respectant à la lettre les textes de droit qui régissent les relations de travail.
Au Complexe Scolaire la Borne, cette gestion se fait par le Directeur des Etudes,
mais d’une manière mécanique (organiques).

3.1.5.1 Les dossiers administratifs tenus par le Chef d’Etablissement

- Dossier remise et reprise

- Dossier des inventaires
- Calendrier scolaire
- Les plannings d’activités
- Le journal d’activités
- Le classement des instructions officielles
- La mise en place du personnel
- Le document d’appréciation
- Le document relatif à la correspondance
- Les attributions ou horaire des cours
- Les registres du présent et absence du personnel
- Les dossiers des élèves
- Les procès – verbaux des réunions
- Les registres d’inscription ou matricule d’inscription
- La liste des élèves par classe
- Les archives des questions d’interrogation et examen
- Les bulletins d’archives
- Les procès-verbaux de délibération
- Les registres des attestations délivrés
- Les palmarès
- Le rapport annuel semestriel
- Les programmes nationaux
- La liste de matériels didactiques
- Les contrôles de document pédagogique
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- Les dossiers du stagiaire

- Les dossiers de cellule pédagogique ou les unités pédagogiques.

3.1.6 La gestion des conflits

Pour gérer les conflits, l’école serait organisée de manière à avoir le

conseil de discipline où l’on ferait la sélection des enseignants chevronnés,
doyens, mais de bonne vie et mœurs qui devraient être encadrés par le Chef
d’Etablissement comme le Chef du conseil, assisté par le Directeur des Etudes
qui est le Chef du personnel, ayant la maitrise de ses enseignants en rapport
avec la gestion quotidienne de ces derniers.

3.1.7 Patrimoine de l’école

Article 52 : le patrimoine du Complexe Scolaire « La Borne 3 » est constitué de

ressources financières ainsi que des biens meubles et immeubles
acquis à titre onéreux ou gratuit.

Article 53 : Le promoteur est juridiquement responsable et propriétaire des

biens meubles et immeubles du Complexe Scolaire « La Borne 3 ».

3.1.7.1 Infrastructures

a. Infrastructures immobilières

DESIGNATION QUANTITE ETAT OBSERVATION

Bâtiments 3 TB En bon état
Salles de classe 9 TB En bon état
Bureau 4 TB En bon état
Salle informatique 1 B En atelier de formation
Une pour la direction, une
Latrines 3 TB pour les enseignants et une
pour les élèves

b. Infrastructures mobilières

DESIGNATION QUANTITE ETAT OBSERVATION

Tables en bois pour
1 TB En bon état
la direction
Tables en bois pour En bon état (pour la
8 TB
les élèves maternelle)
Chaise du bureau 5 TB En bon état
Bancs et pupitres TB
Etagères 3 TB En bon état
Tableaux noirs 11 TB En bon état
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3.2 L’ADEQUATION ENSEIGNEMENT (DE DAS) ET LES

MATERIELS DIDACTIQUES

Le domaine d’apprentissage de science regroupe les branches ci-

après : l’Ecologie, l’Evolution, la Biologie, la systématique des plantes et
animales, l’Anatomie et la Botanique. Dans la logique de la nouvelle vision, ces
cours devraient être dispensés en utilisant une nouvelle approche de l’APC
basée sur les situations – problèmes. Le tout devrait se reposer sur la recherche
à l’internet. Comment s’y prendre dans cette nouvelle configuration ?

3.2.1 La recherche sur les technologies numériques

Le constat est là, les technologies numériques peuvent pénétrer le

milieu éducatif et dans la formation professionnelle. Les usages actuels sont la
plupart basiques, à l’exception notable du milieu médical qui utilise des
mannequins simulateurs ou la robotique pour la formation initiale et continue de
ses membres (ce qui n’est d’ailleurs sans doute pas en rapport avec l’intérêt
très marqué depuis 10 – 15 ans dans les facultés de médecine pour la
pédagogie).

Ainsi, beaucoup de recherche ont été menées sur les obstacles à

l’utilisation des technologies numériques dans l’éducation. D’autres recherches
se sont intéressées aux usages actuels des technos numériques en classe.
Leur intérêt est de montrer justement quels outils sont utilisés dans quels
contextes, quelles activités et quels objectifs d’apprentissage.23

3.2.2 L’arrivée des technologies informatiques

L’intégration des technologies à l’école a d’abord été présentée, dans

les années 1980, comme un plus, permettant de dépasser les difficultés grâce
au rythme individualisé et à l’aspect plus ludique et motivant de ces nouveaux
outils. Ce mythe autour des technos numériques est encore bien présent dans
les esprits, finalement l’ordinateur est donc souvent resté confiné à un rôle
d’individualisation, lieu d’entrainement pour les élèves en difficulté et de
récompense pour les élèves plus rapides.

L’avènement d’internet dans les années 1990 a provoqué une

explosion des technologies numériques dans toutes les sphères de la société,
si bien qu’il est apparu, dans les années 2000, qu’il était impossible que l’école
ignore ce qu’on a appelé la révolution numérique. Le deuxième et actuel volet
est donc ciblé sur l’acquisition des compétences.24

23 Mireille Betancourt Janvier 2021, Réflexion sur les Technologies dans l’éducation et la formation
24 Idem
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32 Edition Septembre 2024

3.2.3 Les outils pour l’apprentissage et l’enseignement

Les technologies de l’éducation au sens large désignent tous les outils

artefacts qui sont mobilisés dans la situation d’enseignement.25 Les outils dits
traditionnels sont à ce point intégrés à la situation d’enseignement qu’ils en
deviennent transparents : le crayon de l’élève (!), les cahiers, le tableau noir …
dont on pense d’ailleurs, sans doute à tort, que l’usage en est trivial et ne
nécessite pas de formation pour les futurs enseignants.

C’est pourquoi nous commencerons cette augmentation en prenant le

cas général des outils d’enseignement – apprentissage avant de parler des
technologies numériques lorsqu’un nouvel outil apparait, il doit « trouver » sa
place dans la classe et a ces trois niveaux : dans les pratiques enseignantes,
les interactions élèves – élèves – enseignants et dans les processus
d’apprentissage. Dans ce qui suit, seront détaillés pour chaque niveau, les
implications et les conséquences de l’introduction d’un nouvel outil.

a. Le niveau des pratiques enseignantes :

Le nouvel outil doit s’intégrer dans les pratiques existantes, de

manière fluide et cohérente, c’est-à-dire sans rupture physique, changement de
salle … en pédagogie sur ce dernier point, il est important de réfléchir à quel
format pédagogique, l’outil convient le mieux en proposant de jouer sur les
formats pédagogiques en fonction des activités et des objectifs d’apprentissage.

b. Les interactions entre élèves – enseignants :

On sous–entend souvent l’effet de l’outil sur les interactions dans les

situations de classe, bien que cela soit un des sujets les plus étudiés dans la
recherche en technologie éducative. La plupart des outils pour l’apprentissage
ont, entre autres, une fonction de stockage de l’enseignante soit à un groupe
d’élève, soit à la classe entière une activité faite sur un cahier, un panneau
affiché, ou tableau noir n’a pas le même impact sur les interactions. On n’aurait
pas l’idée d’utiliser une ardoise pour montrer à la classe entière, et si un groupe
travaille ensemble leur espace d’interaction doit être suffisamment vaste.

c. Les processus d’apprentissage :

L’objectif de l’éducation ou de la formation initiale est de fournir

compétences et connaissances que les apprenants soient capables de
mobiliser dans les situations adéquates. D’un point de vue cognitif, un outil au
service des apprentissages est un outil qui favorise les processus cognitifs que
l’on souhaite développer chez les élèves qui soutient les processus prérequis
et qui amenuise les obstacles à ces processus. Ainsi, l’outil tableau noir comme

25 Idem
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33 Edition Septembre 2024

support à la copie d’un texte soulage la mémoire de travail, soutient les

processus de perception visuelle et permet d’amenuiser les différences entre
vitesse d’écriture.

3.2.4 Les documents projetés26

Ce sont des techniques qui réalisent la projection d’images sur un

écran de manière à permettre une observation commune. Nous distinguons
quelques appareils de projection fixe :

a. L’épiscope

C’est la projection des documents opaques photographies, dessus,

gravures, les images de manuels des élèves, des croquis réalisés par le
professeur. C’est un appareil utilisé dans l’enseignement pour la projection par
réflexion.

Dans l’enseignement, l’épiscope est utile :

- Quand l’enseignant veut projeter un matériel de petite dimension

dont l’épaisseur ne dépasse pas 10 cm ;
- Pour compléter l’observation directe dans le cadre de différentes
branches ;
- Parce qu’il permet l’économie de temps pendant l’enseignement
car le matériel est préparé à l’avance.

b. Les diapositives

Sont des images positives transparentes, généralement destinées à

être projetée sur écran. C’est un appareil utilisé, surtout dans l’enseignement,
pour la projection par transparence des diapositives photographiques ou vue
successives formant un film.

c. Le micro-projection

C’est une adaptation du diascope permettant la projection des

préparations microscopiques. Ce procédé permet d’éviter l’afflux des élèves
devant le microscope et de garantir à tous les élèves de classe, l’observation
précise de tous les détails de la préparation.

26Pamphile NTIMA TSASA, Didactique de Discipline, cours inédit G1 tous, ISP/Muanda, 2021, Page
30.
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d. Le rétroprojecteur

C’est un diascope de grand format. Son principal avantage est qu’il

permet de dessiner ou d’écrire sur le document pendant la projection et de
pouvoir ainsi adopter l’évolution de la figure projetée à la marche de la leçon.

Un autre avantage est que pendant son emploi, le professeur reste

devant la classe et regarde ses élèves, même quand la projection se fait sur un
écran placé derrière l’enseignant.

3.2.5 Les techniques Audio-visuelles

Par technique audio – visuelle « on entend l’ensemble des auxiliaires

audio – visuels permettant de faire acquérir des connaissances concrètes. Ces
techniques font appel à la fois à la vue, l’image et à l’audition ou l’ouïe (sons).
Ces auxiliaires sont en fait des supports matériels qui portent au sens restreints
le nom de « matériel didactique », celui-ci est l’ensemble d’objets servant à
l’illustration d’une leçon.27

L’expression « audio – visuelle » remonte ver 1930 aux Etats-Unis

pour mettre en évidence l’alliance du son et de l’image. L’histoire des techniques
audio-visuelles est à la fois vieille et récente. Vieille parce que certains
auxiliaires comme les tableaux scolaires ou didactiques, les moyens
documentaires, les cartes, … datent de très longtemps. Récente parce que
d’autres auxiliaires, comme la radiophonie, la cinématographie et la télévision
sont d’un passé relativement proche.

a. Les types de matériel didactique

Nous disons que le matériel didactique est défini comme étant tout
support qui permet de conserver et de transmettre une information. Le matériel
intuitif ou technique d’enseignement se divise en matériel traditionnel et matériel
moderne.28

• Le matériel didactique traditionnel : Concerne le manuel scolaire, les

tableaux didactiques : si on y trouve aussi des cartes géographiques,
historiques, linguistiques, des dessins, des images et des croquis ;
• Le matériel didactique moderne : constitue les moyens audio-visuels. Ces
matériels font simultanément appel à la vue et à l’ouïe. Les plus courants
sont la projection fixe (diapositive, la projection qui anime (cinéma),
l’électrophone tourne disque, le magnétophone (enregistreur), la radio, la
télévision et le laboratoire linguistique ainsi que l’ordinateur.

27 Jean MALONDA, Technologie de l’Enseignement, cours inédit G1 ISP/Muanda, 2022, Page 16

28 MASAMBA N.A. 2018, p. 100
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35 Edition Septembre 2024

• Le matériel didactique peut être basé sur deux sortes d’intuition :

✓ L’intuition directe mettant l’élève en contact direct avec les choses
elles-mêmes. Elle peut être réelle ou concrète ;
✓ L’intuition indirecte met l’élève en contact avec les choses par
l’intermédiaire de l’intuition représentée.

b. Fonction du matériel didactique

Miliaret assigne au matériel didactique une triple fonction :

▪ Un véritable support de la compréhension ;
▪ Un moyen par excellence d’éveiller l’intérêt ou la motivation et
l’attention de l’enfant ;
▪ Suscite le goût de l’enfant à la pratique.

➢ Avantage des techniques audio-visuelles.

- Rendent l’enseignement de plus en plus concret ;
- Eveillent l’attention et la motivation.

➢ Inconvénients

L’excès de matériel didactique ayant ou non de rapport avec la leçon

risque de faire l’objet de distraction, les techniques modernes assez
perfectionnées coûtent chers. Beaucoup d’outils font disposer d’énormes
possibilités financières.

3.2.6 Différents moyens techniques utilisés

A. Moyens visuels non projetés

1. Tableau

Le tableau noir (cette âme de l’école) selon Dupanloup, bien ordonné,

est le symbole de la clarté dans l’esprit du maître. Le tableau noir est un moyen
visuel le plus utilisé dans nos classes traditionnelles et le moins couteux.29

Avantages

- Son emploi est assez économique ;

- Sert à illustrer la leçon et à résumer l’essentiel ;
- Il occupe tous les élèves ;
- Un moyen de rompre la monotonie.

29 Jean MALONDA, T.E. cours inédit, G2 GAISF, ISP/Muanda, 2022, p. 7s

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Désavantages

Il y a inconvénient lorsque le maître tourne longuement le dos aux

élèves. Ce qui entraine la non-participation des apprenants, en un mot, la
passivité.

Qualités

- Long
- Grand
- Très lisse

2. Le cinéma

C’est l’art de composer et de réaliser des films cinématographiques.

• La cinématographie : est un ensemble de méthodes et de procédés mis

en œuvre pour obtenir la reproduction du mouvement.
• Le son : un bon film d’enseignement n’a pas besoin de son pour être
efficace. Il y a de bon film d’enseignement, sans son. Quand le son est
jugé utile pour identifier un objet, il faut donc soigner sa clarté et son
caractère audible.

3. La télévision

Il y a lieu de distinguer la télévision scolaire de la télévision éducative.

La première s’adresse à un public homogène, bien sélection n’ayant un
programme d’étude préalablement fixé. La deuxième s’adresse à un public
hétérogène aux attentes diverses.

En général, la télévision joue aussi le rôle de la radio. Mais son aspect

audio-visuel lui donne un caractère plus important d’où quelques avantages
sont à signaler :

- La combinaison son – image reçue instantanément sur l’écran s’approche

plus de la réalité ;
- Elle permet l’économie du personnel enseignant qualifie et la
concentration des ressources intellectuelles au profit du plus grand
nombre ;
- L’enseignement s’approche de la réalité car la présence visuelle de
l’image laisse une impression durable chez les enseignés. Néanmoins
quelques obstacles peuvent être signalés :
• L’absence du contact direct maître – élèves ;
• Le manque du dialogue et feed-back.
- Comment peut-on utiliser les outils TICE pour enseigner ?
 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
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37 Edition Septembre 2024

De se connecter à l’internet ou à un réseau local, d’utiliser de

nombreux logiciels d’apprentissage, d’accroitre la communication et l’échange
d’information comme de documents, de favoriser la rédaction, le calcul
d’opérations mathématiques, le dessin, etc.

- Pourquoi recourir aux technologies dans les pratiques d’enseignement

apprentissage ?

Il permet d’activer les ressources internes de l’élève (savoir, savoir –

faire – être) afin de faciliter la construction des nouvelles connaissances et le
développement de diverses compétences en situation. La construction de
connaissances s’effectue à partir des interactions élèves – élèves et enseignant
– élèves.30

3.2.7 Utilisation du numérique en classe : avantages et inconvénients

L’émergence de la technologie dans le monde de l’éducation est un

changement majeur en matière d’enseignement. Cette révolution a été
accélérée par la crise sanitaire, depuis le printemps 2020.

Les débats se poursuivent toutefois, avec plusieurs arguments

débattus. Voici ceux qui sont le plus souvent cités, leur impact sur l’éducation
des enfants et dans le cas des inconvénients.31 Comment peuvent-ils être
facilement contournés ?

3.2.8 Comment la technologie en classe est-elle utilisée aujourd’hui ?

Avant de passer en revue les avantages et inconvénients de la

technologie en classe, il est utile de voir comment celle-ci peut être utilisée dans
le domaine de l’enseignement. Il y a bien sûr mille manières d’employer la
technologie moderne comme outil d’enseignement.

Cela va du simple accès internet à l’emploi d’une tablette éducative,

en passant par l’accès à des ordinateurs en commun ou des ressources en
lignes – comme des manuels numériques ou des exercices interactifs. Cet
emploi de la technologie a néanmoins de nombreux points communs classables
parmi les avantages de son utilisation en classe.32

30 https://idruide.com utilisation numérique en classe 2019

31 Idem
32 Idem
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3.3 LES AVANTAGES INDENIABLES DE LA TECHNOLOGIE

EN CLASSE

a. Une meilleure participation des élèves

Les outils de travail en ligne permettant de faire participer tous les

élèves, même ceux qui sont parmi les plus timides et qui n’osent jamais lever le
doigt pour donner une réponse.33

L’emploi, par exemple, de la tablette individuelle permet à chacun de

donner une réponse aux questions et aux exercices. Ces outils permettent de
favoriser la pédagogie différenciée.34

De plus, les outils technologiques, par leur capacité ludique et

interactive, favorisent un meilleur engagement et une attention plus concentrée
qui débouchent sur une participation bien meilleure qu’avec les méthodes
traditionnelles.35
b. Des ressources (presque) infinies

Grâce à la technologie et à l’accès internet, les ressources deviennent

illimitées. Une classe n’est plus restreinte à sa seule bibliothèque personnelle
et physique mais elle peut accéder à l’ensemble des livres numériques. De
même, un élève n’est plus limité à un seul manuel scolaire dans une discipline
donnée, mais il peut travailler avec une variété infinie de livres scolaires et
recueils d’exercices.

Cet accès à des ressources immenses se fait de manière instantanée

et à tout moment de la journée. L’élève a constamment accès, via sa tablette, à
ses manuels et ses outils de travail.

c. Un apprentissage personnalisé

Les outils technologiques modernes d’enseignement favorisent un

apprentissage individualisé et plus adapté au rythme de chaque élève.

Celui-ci a la possibilité de recommencer un grand nombre de fois

chaque exercice, de revenir sur une notion mal comprise, et il n’est plus
prisonnier du rythme global de la classe. Les élèves les plus rapides peuvent
aussi y trouver un intérêt majeur, n’étant plus freinés par les élèves qui
rencontrent quelques difficultés.

33 Idem
34 https://idruide.com utilisation numérique en classe
35 Idem
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d. Des tâches automatisées

La gestion d’une classe comporte souvent des tâches répétitives et

peu intéressantes pour l’enseignant. Les outils numériques d’enseignement qui
comportent des outils de gestion de la classe permettent de gagner un temps
important dans le suivi, l’analyse statistique et le rapport pour l’enseignement. Il
a donc plus de temps à se consacrer à la récréation d’exercice, la préparation
de ses cours ou à l’élaboration d’autres activités pédagogiques.

3.4 UN APPRENTISSAGE PRECIEUX DE COMPETENCES

UTILES DANS UN MONDE TECHNOLOGIQUE

Le monde actuel est déjà tourné vers la technologie et le numérique,

qui devient de plus en plus mobile. Il est donc précieux que les enfants soient
préparés au monde qu’ils trouveront à l’âge adulte et acquièrent, dès le jeune
âge, des méthodes pour se servir de manière adéquate des outils numériques
modernes. L’acquisition de ces compétences est même devenue essentielle
pour avoir tous les atouts nécessaires pour le monde professionnel de
demain.36

a. Les inconvénients de la technologie en classe

Il est normal que chaque évolution rapide des méthodes

d’enseignement suscite le débat. Et certaines personnes pointent des
inconvénients supposés à l’irruption de la technologie dans le monde de
l’éducation. Certains sont fondés, mais la plupart peuvent être évités en faisant
le bon choix des méthodes et des outils.

b. La technologie en classe peut être une distraction

La notion d’écran est souvent associée à un effet de distraction. C’est

vrai que les enfants sont vite magnétisés par l’image et tous les outils
numériques modernes. Mais d’un autre côté, faire le choix d’une solution de
gestion de classe comme offre des possibilités importantes à l’enseignement.
Celui-ci dispose d’une tablette maîtresse, à partir de laquelle il sélectionne le
contenu consulté par les élèves. Il peut aussi éteindre toutes les tablettes des
élèves lorsqu’il a besoin de récupérer leur attention.

Il peut aussi allumer instantanément la tablette à une page précise

d’un manuel scolaire ou sur un exercice précis, évitant ainsi les pertes de temps
inévitables lorsque tous les élèves cherchent la bonne page d’un livre dans une
confusion souvent importante.

36 https://idruide.com utilisation numérique en classe 2019

 « Les avantages de l’application du Domaine d’Apprentissage en
Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
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40 Edition Septembre 2024

On voit ici qu’un système numérique dédié à l’enseignement permet

un contrôle important et ne tombe pas dans l’écueil d’une destruction qui serait
inévitable avec un système passif.

3.4.1 La technologie peut déconnecter des interactions sociales

Les outils numériques sont souvent perçus comme des appareils qui
peuvent isoler et couper des interactions classiques de la vie en société. Dans
le cadre de l’enseignement, la technologie est un outil et non pas un but en soi.

Il appartient à l’enseignant de créer les conditions pour que les

travaux réalisés soient source d’interaction sociale : travaux de groupe,
présentations orales, etc. De plus, une tablette éducative est seulement un
support de travail et elle ne doit pas faire pour autant disparaître les activités
classiques.37

a. Les élèves n’ont pas un accès égal aux ressources technologiques

C’est un fait que toutes les familles n’ont pas les mêmes accès au
matériel informatique récent et opèrent pas le même accompagnement de
l’enfant dans ses premiers pas dans le monde numérique. Mais c’est justement
à cause de ces inégalités que l’école doit mettre en place des outils dédiés et
disponibles pour chaque élève. La technologie en classe permet donc de
gourmer en partie les inégalités entre les familles.

b. Les ressources en lignes peuvent être non fiables, voire

dangereuses

Il est vrai que pour un enfant, l’internet peut présenter de vrais

dangers, mais aussi des informations erronées ou approximatives. Le travail de
l’enseignant est justement de l’accompagner dans ses recherches, de lui donner
des méthodes pour évaluer les contenus trouvés et des clés pour mieux
appréhender les travers du Web. De plus, il existe des solutions pour sécuriser
la navigation internet des élèves et garantir le respect de leurs données
personnelles dans le cadre du RGPD, qui signifie : Règlement Général sur la
Protection des Données.

Toutes les notions vues un peu plus haut ne peuvent être appliquées
par les élèves du Complexe Scolaire La Borne 3, dans un cadre bien précis que,
si les moyens sont réunis et, il y a la volonté de pouvoir changer les choses.

37 https://idruide.com utilisation numérique en classe 2019

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3.5 COMPLEXE SCOLAIRE LA BORNE 3

Le C.S. La Borne 3 est un sous-système d’une structure évoluant

dans une logique d’une économie désarticulée où les indicateurs
macroéconomiques étant rouge, la structure scolaire ne peut qu’évoluer par
rapport à l’économie de ses moyens afin de permettre aux apprenants d’être
utile et capable de s’adapter dans leur société.

3.5.1 La vision et les perspectives pédagogiques d’avenir

Dans le cas des perspectives d’avenir pour le Complexe Scolaire La

Borne 3, la vision est celle d’ajouter des matériels, des outils numériques pour
l’apprentissage, il doit acheter beaucoup de livres pour donner aux
enseignements, il doit bien payer les enseignants pour qu’il puisse être motivé
d’enseigner bien les apprenants ; il doit élargir la cour de récréation dans les
jours qui viennent pour permettre aux enfants de bien se déployer pour les jeux
récréatifs fait partie de la grande vision que développent les autorités de cette
école pour le bonheur des enfants.

Bien d’autres projets sont encore en étude afin de rendre l’école plus
compétitive dans le monde d’aujourd’hui ou les concurrences permettent de
comparer les écoles ou les formations données dans des différentes structures
d’apprentissage.

D’où dans ce climat de formation, le thermomètre de référence ne

peut-être que les meilleures conditions d’infrastructures et la formation pour que
l’école soit comptée parmi les meilleures écoles de Muanda.

3.5.2 Le type d’hommes à former

Le C.S. La Borne 3 forme un type d’hommes capables de l’intégrer

dans une société ayant une formation intellectuelle, physique, psychique et
sociale. Elle permet aux apprenants de maitriser l’évolution des intérêts de
l’enfant dans le jeu dans le langage, l’intelligence et surtout l’auto
développement, la prise en charge individuelle.

Aussi, elle permet de cultiver dans le chef des apprenants l’utilisation

et l’évolution de la nouvelle technique (NTIC) : l’intérêt, le WhatsApp, le
Facebook, etc. à la mode aujourd’hui pour faciliter certaines recherches aux
élèves.

Aussi, l’usage de la méthode dialectique nous permet de comprendre

et d’expliquer clairement cette réalité à partir de ses principes car elle-même
étant de même génétique-évolution, critique, matérialiste et dialectique. En
rapport avec les quatre lois de la dialectiques, cette réalité sociale qui préoccupe
les sociétés Muandaises peut s’expliquer de cette façon :
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1. La loi de connexion universelle ou loi de l’action réciproque

D’après cette loi, les différents phénomènes et les éléments agissent

les uns sur les autres en se conditionnant mutuellement. Par conséquent, ils ne
doivent pas être étudiés séparément de façon isolée, mais dans la totalité
comme enchainement de processus.38

Au vu de cette loi, dans la formation des apprenants en République

Démocratique du Congo, les différentes leçons pédagogiques et l’apport
administratif forment un tout dans lequel les éléments agissent les uns sur les
autres en se conditionnant mutuellement, par conséquent, ils ne peuvent qu’être
étudiés dans un cadre global.

2. La loi de la contradiction ou loi de la lutte des contraintes39

Cette loi montre qu’il existe dans n’importe quel phénomène des
forces contraires qui sont toujours en lutte. C’est ce qu’on appelle la
contradiction ou la lutte des contraires considérés comme la cause principale
du changement ou du devenir perpétuel.

Depuis un certain temps, la République Démocratique du Congo vit

dans une crise économique et sociale qui ne dit pas son nom. Ce qui fait que
l’enseignement est relégué au dernier plan en commençant par l’organisation,
les matériels pédagogiques qui sont inexistant dont la plupart des enseignants
témoignent d’une situation de médiocrité, etc.

Tout cela, montre l’insouciance du pouvoir public à organiser ce

secteur clé de la vie nationale.

Partout ailleurs, l’éducation constitue le fer de lance du

développement d’un pays, car tous les pays développés ont commencé par
protéger l’enseignement national comme il se doit, en y mettant des moyens
conséquents afin de permettre à celui-ci de s’organiser et de répondre aux
questions soulevées par ces sociétés. Dans les pays émergents,
particulièrement, aux ayant vécu la dictature, la même conception continue,
c’est-à-dire celle de la non-considération de l’enseignement. D’où des
contradictions vécus sous-forme des antivaleurs oubliant que l’école constitue
un important agent de socialisation dans la mesure, où elle inculque aux
individus membre d’une société des solutions d’intégration à partir desquels ils
organisent leurs pensées, leurs opinions, leurs attitudes, leurs orientations,
leurs comportements.

38 WINGENGA WI-EPENDO J. Méthode de recherche en science sociale, G2 Economie et droit ULK,

2015 – 2016
39 Idem
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L’école inculque donc un système de disposition durables et

transposables où toutes les expériences passées, fonctionnent à chaque
moment comme matrice de perception, d’application et d’action, et rend
possible l’accompagnement des tâches infiniment différents grâce aux
transferts analogiques des schémas permettant de résoudre les problèmes de
même forme grâce aux corrections incessantes.

Cependant, pour que l’école assume bien la fonction d’inculcation de

l’habitude, il faut qu’elle soit dotée des équipements scientifiques appropriés
(laboratoire, bibliothèque, des jeux pour les enfants, …) et qu’elle bénéficie de
part du système publique, les conditions favorables à son membre à son bon
fonctionnement en vue de l’insertion de ses membres.

Parmi ces membres, l’on peut citer les amis, c’est-à-dire les
condisciples, les camarades de l’école, de jeu, du travail, du quartier, du village,
du club, … font parties des agents de la socialisation politique. En effet, les
individus membres du système politique subissent, dans leurs opinions, options,
attitudes, orientations et comportement publiques, plus ou moins l’influence de
leurs amis.

L’enseignement est la fondation de toute société. C’est l’unique canal

permettant à une société de se positionner, d’analyser et de trouver les solutions
aux problèmes qui surviennent d’autant plus que la société est obligée de
survivre pendant longtemps possible.

Malheureusement, force est de constater l’ampleur du désastre des

programmes éducatifs qui ne tient pas compte des réalités environnementales
car l’enfant africain en général, et congolais en particulier, qui, avant sa
scolarisation, fait preuve d’une grande curiosité et montre de remarquables
capacités d’observation et d’intervention en fabriquant lui-même ses jouets.

Avec cette ingéniosité, il est facile d’inculquer des valeurs normatives

à l’enfant et ce dernier peut facilement l’intérioriser afin de le transposer dans la
société. Force est de constater, une fois à l’école, une surprise l’envahie, celle
des réalités environnementales, notamment : l’enfant se trouve devant un
formateur psychologiquement et physiquement fatigué à cause de salaire de
famine et de misère.

A ce moment, l’apprenant est obligé d’affronter la perversité de la

manière pharamineuse. Alors devant une telle situation, il y a lieu d’admettre
qu’il faut un travail sérieux pour sortir la République Démocratique du Congo de
cette impose car dès l’école primaire qui est pépinière de l’avenir ou du destin
d’une nation.
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44 Edition Septembre 2024

L’enfant apprend en lieu et place des valeurs normatives, la

corruption, le phénomène laboratoire aux exactes, à l’université tout comme
dans les écoles secondaires, l’enseignement se meurt, car l’enseignant qui est
censé être considéré comme le cerveau moteur de la formation est décaissé
voire même négligé. Les priorités des autorités politico-administratives sont
ailleurs, vont droit aux réformes qui ne constituent que les effets secondaires.

3. La loi du changement dialectique ou de la négation40

Cette loi pose le principe du changement de tout ce qui existe et

considère que rien dans ce monde n’est définitif, absolue et immuable. Chaque
phénomène présent est un fait provisoire, un fait ayant une histoire dans le
passé et devant en avoir une dans l’avenir. Il n’existe pas des phénomènes
sociaux figés, c’est-à-dire données, tout est en perpétuel changement (devenir).

Ainsi donc « les hommes se révoltent quand ils sont empêchés de se

développer comme ils voudraient pouvoir le faire. Devant une telle situation, la
République Démocratique du Congo risque de s’éclater comme éclatent les
coutures des vêtements trop étroits d’un adolescent qui grandit.

Toutes les antivaleurs ont produit dans la société congolaise en

générale et Muandaise en particulier, la démission de l’élite congolaise, des
églises, sinon, de toute la société.

D’où, il faut un changement de la conception ou de la vision actuelle

de l’enseignement. Les enfants doivent connaitre les outils numériques pour
leurs permettre d’évoluer.

Les textes liés aux autorisations d’ouverture doivent être appliqués

avec beaucoup du sérieux pour permettre aux promoteurs d’écoles privés de
n’est pas considéré l’enseignement comme un secteur commercial où ils
peuvent faire leurs affaires et s’enrichir mais plutôt un secteur noble et surtout
à protéger pour sa sensibilité.

40MIMINDO W.F., Socialisation Publique et consolidation de l’Etat dans le contexte de la renaissance

en RDC, remontre de DEA, KALO, A, et si l’Afrique refaisait le développement, Ed. Harmatan, Paris,
1991, p. 67
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4. La loi du changement quantitatif en changement qualitatif ou la loi

du progrès par bonds

Cette loi insiste sur le fait que tant dans la nature que dans la société
de manière générale et dans chaque cas concret, les changements quantitatifs
par accumulation (par addition) ou par la soustraction se produisent de manière
brusque. Ainsi, tout phénomène social évolue vers un changement
qualitativement supérieur à son état premier ou ancien.

La société congolaise est appelée à changer des habitudes pour ce

faire, le pouvoir public est appelé à jouer un rôle moteur ou de première, dans
le secteur de l’enseignement, des changements profonds sont attendus
quantitativement et qualitativement, c’est-à-dire sur toutes l’étendue de la
République, dans toutes les provinces, dans toutes les villes et territoires du
pays.

Comme conséquence de changement général, s’ensuivra une

transformation au niveau de la mentalité de gestionnaire des écoles dans les
différentes villes du pays. Particulièrement à Muanda, où l’enseignement doit
être accompagné avec des outils numériques telle que les ordinateurs ; des
outils pour la pratique professionnelle dans les écoles et devenir une obligation
dans les écoles.
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Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
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CONCLUSION GENERALE
Notre travail a porté sur « les avantages de l’application du domaine
d’apprentissage en Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».

Comme l’a déclaré Nelson MANDELA, l’éducation est l’arme la plus

puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde.

La RDC ayant compris que les élèves sont l’avenir du pays, La vision
du Gouvernement, à travers la politique éducative, a gravité autour des
reformes pouvant chercher la qualité.

Les recherches que nous avons menées sur l’application du DAS, cas
de l’enseignement de SVT, à l’école la Borne, montrent que cette dernière
réforme a pour objectif de placer l’élève au centre de sa formation afin qu’il soit
capable de trouver des solutions à des situations-problèmes.

Les techniques auxquelles nous avons recouru pour mieux saisir

l’objet de notre recherche sont : l’observation directe qui nous a permis de
recueillir des informations ; grâce à nos yeux nous rentrons en contact direct
sans intermédiaire de quelqu’un. La technique documentaire nous a permis de
recueillir des informations grâce aux livres et à plusieurs sortes de documents,
revues, journaux. L’observation participative nous a permis de recueillir des
informations tout en prenant part à la vie collective essentiellement de regarder,
d’écouter et de converser avec les gens, de collecter et de réunir des
informations, tandis que la participation observation nous a permis de
développer une compétence expérientielle des perspectives internes du terrain.

C’est grâce à la méthode dialectique qui est génético-évolutive,

critique, matérialiste et dialectique que nous sommes parvenus à saisir les
conditions de fonctionnement, d’organisation structurelle et des moyens mis en
œuvre par l’Etat pour intégrer les apprenants dans le bain de la formation
Pédagogique assurée par le DAS conformément aux conditions socio-
économique – politique du pays.

En rapport avec les préoccupations soulevées dans la problématique,

nos hypothèses se sont confirmées par le fait que l’enseignant congolais
s’octroie comme finalités d’assurer la formation harmonieuse et de qualité pour
l’homme congolais, d’en faire un citoyen responsable, doté d’une sensibilité
civique élevée, utile à lui-même et à la société, capable d’assimiler sa culture et
les exigences d’un Etat démocratique pour promouvoir le développement du
pays.
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Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
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Partant de cette finalité, l’école La Borne 3 se donne alors le devoir

de former des citoyens dotés de la personnalité au sens des valeurs éthiques,
de créativité, de curiosité, d’observation, de conscience nationale et d’idéaux du
bien-être individuel et collectif. Mais malheureusement, au-delà de tout, les
réalités sociétales font que les enfants formés dans cette école rentrent dans
leurs familles et partagent des tâches décriées et combattues par l’éthique
chrétienne transmise par celle-ci, et devenues comme normales puisque,
acceptées et partagées par un grand nombre dans la société congolaise en
générale, et Muandaise en particulier.
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Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
PROJET TUTORE PRESENTE PAR SEPHORA MAMONA
48 Edition Septembre 2024

BIBLOGRAPHIE
A. OUVRAGES

- Mireille Betancourt, Janvier 2011, Réflexion sur les technologies dans

l’éducation et la formation ;
- MIMINDO W.F. Socialisation publique et consolidation de l’Etat dans le
contexte de la renaissance démocratique en République Démocratique du
Congo et sur l’Afrique refaisant le développement, Ed. Harmatan, Paris,
1991, p. 67.

B. DOCUMENT NON PUBLIES

1. Dr Blaise MAKOSO, cours de Cardiologie, UKV/Boma, Edition 2020
2. Dr LUTETE KELANI, cours de Physiologie Cardiovasculaire, Edition 2018

C. WEBOGRAPHIE
1. http/www.cardio-online.fr/Actualites/A-la-une/recommandations-esc-2020-
hypertension-arterielle, consulté le 15 Juillet 2020.
2. http/pfr.Wikipedia.org/WIKI/HTA 2019
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TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE ....................................................................................................... i
DEDICACE ........................................................................................................ ii
AVANT – PROPOS / REMERCIEMENTS ......................................................... iii
RESUME .......................................................................................................... iv
INTRODUCTION ............................................................................................... 1
CHAPITRE I : L’ORIGINE DES REFORMES EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO ........................................................................ 5
1.1 BREF APERÇU SUR LES REFORMES REALISEES EN RDC .................... 5
1.2 CHANGEMENT DU SYSTEME EDUCATIF AVEC L’EDUCATION DE BASE
POUR TOUS ........................................................................................................... 5
1.2.1 L’éducation de base ........................................................................ 7
1.2.2 Structure du système éducatif congolais ........................................ 8
1.2.3 Evolution du système éducatif en R.D.C. ........................................ 9
1.2.4 Période 1960 – 1965 ....................................................................... 9
1.2.5 Période 1965 – 1975 ..................................................................... 10
1.2.6 Période 1975 – 1990 ..................................................................... 11
1.2.7 Période 1990 à nos jours .............................................................. 11
1.3 STRUCTURE DU SYSTEME EDUCATIF CONGOLAIS ............................. 12
1.3.1 Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel .................. 12
1.3.2 Enseignement Supérieur et Universitaire ...................................... 13
1.3.3 Education non formelle.................................................................. 15
1.4 FINANCEMENT DU SYSTEME EDUCATIF EN RDC ................................. 15
CHAPITRE II LES NOUVELLES APPROCHES PEDAGOGIQUES UTILISEES
EN RDC : DAS, DAL et DAUSE ...................................................................... 16
2.1 APS COMME APPROCHE INNOVANTE .................................................... 18
2.2 LES NOUVELLES APPROCHES PEDAGOGIQUES .................................. 20
2.2.1 Rétrospective sur un processus d’apprentissage inspiré .............. 20
2.3 LES PREALABLES A LA BONNE REUSSITE : MATERIEL DIDACTIQUE 24
CHAPITRE III LES AVANTAGES DE L’APPLICATION DU DAS DANS LES
ECOLES DE MUANDA : CAS DE L’ENSEIGNEMENT DE S.V.T. ................. 25
3.1 LA VISION ACTUELLE DE L’UNITE-FORMATION-EMPLOI (UFE) ........... 25
3.1.1 La mission des unités pédagogiques ............................................ 25
3.1.2 Le rôle du Préfet (CCB) ................................................................. 25
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Sciences (DAS), cas de l’enseignement de SVT ».
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3.1.3 La gestion administrative de l’école dans la logique des nouvelles

approches .................................................................................................. 26
3.1.3.1 Organisation administrative ........................................................ 27
3.1.4 Le plan d’opération du Chef d’Etablissement ................................ 28
3.1.5 La gestion du personnel ................................................................ 29
3.1.5.1 Les dossiers administratifs tenus par le Chef d’Etablissement .. 29
3.1.6 La gestion des conflits ................................................................... 30
3.1.7 Patrimoine de l’école ..................................................................... 30
3.1.7.1 Infrastructures ............................................................................ 30
3.2 L’ADEQUATION ENSEIGNEMENT (DE DAS) ET LES MATERIELS
DIDACTIQUES ...................................................................................................... 31
3.2.1 La recherche sur les technologies numériques ............................. 31
3.2.2 L’arrivée des technologies informatiques ...................................... 31
3.2.3 Les outils pour l’apprentissage et l’enseignement ........................ 32
3.2.4 Les documents projetés ................................................................ 33
3.2.5 Les techniques Audio-visuelles ..................................................... 34
3.2.6 Différents moyens techniques utilisés ........................................... 35
3.2.7 Utilisation du numérique en classe : avantages et inconvénients . 37
3.2.8 Comment la technologie en classe est-elle utilisée aujourd’hui ? . 37
3.3 LES AVANTAGES INDENIABLES DE LA TECHNOLOGIE EN CLASSE ... 38
3.4 UN APPRENTISSAGE PRECIEUX DE COMPETENCES UTILES DANS UN
MONDE TECHNOLOGIQUE................................................................................. 39
3.4.1 La technologie peut déconnecter des interactions sociales .......... 40
3.5 COMPLEXE SCOLAIRE LA BORNE 3 ....................................................... 41
3.5.1 La vision et les perspectives pédagogiques d’avenir ................................... 41
3.5.2 Le type d’hommes à former ......................................................................... 41
CONCLUSION GENERALE ............................................................................ 46
BIBLOGRAPHIE .............................................................................................. 48
TABLE DES MATIERES.................................................................................. 49