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Chapitre I. Généralités Sur La Didactique: 1. Notion

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Didactique générale par expert Grace Upale

CHAPITRE I. GÉNÉRALITÉS SUR LA DIDACTIQUE


1.NOTION
La didactique, du grec "didactikos = propre à instruire" ; c'est l'art d'enseigner et d'instruire
les enfants.
 Elle étudie des règles à suivre pour atteindre les buts utiles à l'enseignement.
 Elle est l'ensemble des méthodes d'enseignements, des procédés didactiques, des formes
utilisées par l’enseignant lors de son action d'enseigner suivant un objectif précis.

2.OBJECTIF GÉNÉRAL
Le cours de didactique générale vise à former des "futurs enseignants", connaissant et
comprenant les principes, les règles, les lois et prescriptions qui fondent l'enseignement et
l'apprentissage et capable de les appliquer rationnellement dans leurs pratiques
d'enseignement.

3.OBJECTIF TERMINAL D'INTÉGRATION


Au terme d'enseignement de la didactique générale en 4è HP, l'apprenant doit être à même
d'appliquer les différentes notions théoriques aux activités d'analyse des leçons et les
documents de travail scolaire. Pour ce faire, le futur enseignant devra :
- être sensibilisé aux situations didactiques : relations enseignant-apprenant.
- acquérir des connaissances de base sur la didactique, l'enseignement, la leçon, la
préparation des leçons, le matériel didactique, la fiche critique de préparation d'une leçon,
les questions pendant les leçons et les conditions de leur application dans l'enseignement.

4.IMPORTANCE DE LA DIDACTIQUE
 Elle aide l'apprenant à acquérir les connaissances et surtout à développer son intelligence,
cela est une tâche importante et difficile à accomplir.
 Elle réalise l’acte didactique rapidement, complètement et efficacement, et exige de
l'instituteur l'emploi d'une bonne méthode.
 Elle est un outil, un instrument de travail, son rendement sera d'autant plus efficace que
l'instituteur l'utilise avec plus d'habilité. Cependant, pour atteindre les fins de
l'enseignement, l'instituteur doit avant tout bien les connaître. Lui-même doit s'efforcer
d'être un homme :
 compétent : posséder le savoir
 intelligent : avoir les qualités d'esprit
 psychologue : connaître les besoins, les intérêts des élèves ;
 dévoué : vouloir leur bien ;
 vertueux : être modèle pour eux.
Didactique générale par expert Grace Upale
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5. SOURCES DE LA DIDACTIQUE
La didactique a des principales sources ci-après :
a) La philosophie
La philosophie détermine la conception qu’on a de l’homme. Elle permet à la didactique de
déterminer les doctrines pédagogiques et les fins l’enseignement/’éducation.

b) La logique
Elle est l'étude des propriétés et des lois de l'idée, du jugement et du raisonnement. Elle décrit
les différents types de raisonnements (déduction, induction, analogie) qui permettent à la
didactique de tirer les procédés déductifs, inductifs et comparatifs.

d) La psychologie
La psychologie décrit le comportement. Elle permet surtout à l'instituteur de mieux connaître
l’apprenant et adapter son enseignement à ses élèves selon l’aspect évolutif, selon la
recommandation de J.J.ROUSSEAU au 18e s : "commencez par étudier vos élèves, car assurément vous ne les connaissez pas".

d) La religion
Elle donne de bons conseils pour former le cœur et la volonté des enfants.

e) L'histoire de l'enseignement
Elle donne les moyens employés par les instituteurs qui ont obtenu quelque succès.

f) La médecine
Elle nous donne les principes et les renseignements nécessaires pour préserver et améliorer
la santé des élèves.

g) L'expérimentation
Elle éprouve les procédés scolaires employés jusqu'à nos jours.

6. TYPOLOGIES DES DIDACTIQUES


a) Selon l'objet :
1. La didactique d'enseignement : c'est l'ensemble des règles à suivre ou des moyens à
prendre pour atteindre les fins d’enseignement. Dans la didactique d'enseignement, on
distingue :
 La didactique générale : qui établit ou élabore les règles, les lois et principes de tout
enseignement.

 La didactique des disciplines : qui applique ces règles, lois et principes à chacune de branche
scolaire.

2. La didactique spéciale : concerne l'enseignement pour des cas spéciaux tels que : la
didactique spéciale des enfants aveugles ; sourds et muets ; surdoués ; handicapés...
Didactique générale par expert Grace Upale
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b) Selon l'évolution de la pensée


1. La didactique traditionnelle
C'est celle qui met l'accent sur l''instituteur c’est-à-dire tout enseignement dépendait de ses
besoins, intérêts, désirs, penchants et non ceux des élèves.

2. La didactique empirique

C'est celle des praticiens, des instituteurs d'école, elle est basée sur les résultats de l'expérience
des bons instituteurs. Ex : en lecture élémentaire certains instituteurs préfèrent commencer par la lettre pour arriver au mot et à
la phrase.

4. La didactique rationnelle
Elle est celle qui se base sur les raisons c'est-à-dire surtout par les connaissances fournies par
la philosophie et la logique.

3. La didactique déductive
Celle qui permet à enseignant de partir du général au particulier, de la règle (loi) aux exemples,
du difficile au simple, des principes aux conséquences, du pluriel au singulier lors de
l'enseignement. Elle est souvent utilisée au degré terminal de l'école primaire.

5. La didactique expériencée ou nouvelle


Elle se base sur l'intuition, l’inspiration des grands auteurs pédagogiques.
Ex : méthode globale de lecture élémentaire de Decroly exige de commencer par la phrase ou du moins par le mot, pour arriver à la
lettre.

6. La didactique expérimentale :
C'est celle des chercheurs, des spécialistes de la pédagogie. Elle est basée sur
l'expérimentation scientifique, c'-à-d l'étude contrôlée des activités scolaires de l’apprenant.

Ses deux grands buts sont :


- le contrôle scientifique de rendement scolaire
- la vérification expérimentale des procédés didactiques.

Elle préfère la preuve de faits de l'opinion des instituteurs ou du raisonnement des théoriciens.

c) Selon l'évolution historique


1. La didactique classique (traditionnelle)
C'est celle qui met l'accent sur l'instituteur en négligeant les besoins, les intérêts, les désirs,
les tendances des élèves lors de la transmission de connaissance. (C’est le teaching).

2. La didactique nouvelle (ou moderne)


Celle-ci met l'accent sur l'apprenant. Tout enseignement dépend de lui (le programme,
prévisions des matières, livres, etc.) Cette didactique se réfère souvent sur les intérêts,
tendances, besoins, désirs, penchants des élèves, lors de de transmission de nouvelles
connaissances par le maître. (C’est le Learning).
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CHAPITRE II. L’ENSEIGNEMENT

1.NOTION
L'enseignement vient du substantif latin " ensignare" qui veut dire faire signe sur quelque
chose, marquer d'un signe, faire connaître.

L'enseignement : c'est un processus par lequel le maître communique, transmet les


connaissances à ses élèves. Autrement-dit, c'est une interaction entre le maître et l'élève.

D'après saint Thomas D’aquin, "enseigner", c'est causer une connaissance dans une autre par
l'opération propre de l'intelligence de celui qui apprend.

- causer une connaissance : le maître doit sonder, provoquer le savoir de l'élève, il doit l'aider
mais il ne peut pas étudier à sa place.

- par l'opération propre de l'intelligence de celui qui apprend : l'élève doit faire travailler son
intelligence pour acquérir les idées, construire des jugements et des raisonnements.

En d'autres mots "enseigner" C'est gérer des apprentissages, définis en termes de


comportements observables.
Tout comme la vente et l'achat sont indissociables, il en va de même avec enseigner et
apprendre, ils doivent être considérés comme deux phénomènes indissociables.

2.IMPORTANCE DE L'ENSEIGNEMENT
Sans l'aide extérieure du maître, l’enfant peut arriver à la connaissance de beaucoup de
choses, cependant l'enseignement est indispensable car :

a) il sert de stimulant :
Les facultés de connaissance sont d'autant plus excitées par la présence des objets, d'images
et d'idées que ces derniers sont mieux adaptés aux intérêts des élèves;

b) il provoque une habitude :


Les facultés de connaissance sont exercées à la perception, à l'idée, au jugement et au
raisonnement ;

c) il soutient l'effort personnel de l'élève


Par des questions, exercices, devoirs et examens, par des récompenses et punitions,
l'instituteur aide l’élève à travailler perpétuellement. Sans donc l'instituteur, les écoliers se
fatiguent rapidement de l'étude.

N.B : pour bien enseigner, le maître doit fournir aux élèves les matériels qui leurs permettront
de faire travailler les sens, la mémoire et l'intelligence.
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3. FINS D'ENSEIGNEMENT

Les résultats à obtenir par l'action du maître sur l'élève peuvent se préciser par les
changements opérés dans l'élève à la fin de l'école primaire à travers la fin ultime, fins
intermédiaires et fins immédiates.

Le but général de l'enseignement est de préparer l'enfant à vie en lui donnant les
connaissances nécessaires.

1. Fin ultime
C'est le but formel de l'enseignement : l'éducation intellectuelle, c’est-à- dire rendre l'enfant
capable de :
- Comprendre par lui-même : cela veut dire étudier personnellement, découvrir la vérité, comme par
exemple découvrir l'idée de l'auteur.
- formuler des jugements et des raisonnements personnels
- résoudre correctement les problèmes que pose la vie. Ex : établir un budget familial.
Cela n'a jamais atteint parfaitement, surtout par l'enseignement primaire. On peut
cependant y amener l'élève lentement par le truchement des fins intermédiaires de
l'enseignement.

2. Fins intermédiaires
Créer :
- L'habitude de l'effort intellectuel : habituer l'enfant à penser par lui-même, à juger, raisonner.
"C’est en forgeant qu'on devient forgeron" dit le proverbe. Il en va de même pour l'intelligence,
c’est en posant les actes intellectuels que l'élève acquerra la facilité de les poser.

- Le goût de l'effort intellectuel : c'est-à-dire, faire sentir la joie que procure la découverte d'une
connaissance ou la solution d'un problème (ex : la joie d'un élève de résoudre un exercice au tableau
noir) et un énoncé (ex : Jésus est mon ami, il m'aime, je dois aussi lui faire plaisir).

3. Fins immédiates
C'est le but utilitaire de l'enseignement : l'instruction.
À l'école primaire, cette instruction doit se faire par l’acquisition des disciplines fondamentales
(instrumentales), des disciplines d'éveil scientifique et des disciplines d'éveil esthétique. Bref,
l'instituteur doit préparer les élèves à la vie. C'est-à-dire il ne peut pas les instruire seulement
en meublant leur intelligence (tête bien pleines), mais il doit avoir l'ambition de former leur
intelligence (tête bien faite).
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4. LES AGENTS DE L'ENSEIGNEMENT


Les agents de l’enseignement sont les acteurs de l’enseignement. Trois agents de
l'enseignement sont à retenir : l'élève, instituteur et programme (contenu).

1. Élève
Il est agent principal de son instruction et de sa formation intellectuelle. Il doit être actif. Son
travail est essentiel et irremplaçable.

Pour atteindre :
a) les fins immédiates de l'enseignement, il doit :
- avoir un niveau intellectuel suffisant pour pouvoir comprendre ;
- poser un acte volontaire pour vouloir acquérir les connaissances.

b) les fins intermédiaires de l'enseignement, l'élève doit créer :


- l'habitude de l'effort intellectuel en exerçant son intelligence ;
- le goût de l'effort intellectuel parce qu'il éprouve un sentiment de joie dans le travail de
l'esprit.

2. L'instituteur
Il est indispensable, il a le devoir de :
 aider l'élève à vouloir étudier
 organiser le milieu
 diriger l'activité de l'élève
 expliquer les connaissances
 contrôler le savoir.

3. Le programme
Le maitre y trouve le contenu-matière à enseigner. L'intelligence ne fonctionne pas à vide, la
matière du programme et les objets à connaître doivent être mis à la portée de l'élève afin
qu'il puisse faire travailler son intelligence. Notons que c'est le programme national qui unifie
toutes les écoles du pays.

Conclusion :
1. L’élève joue un rôle plus important. Il doit être un artisan, un apprenti qui veut acquérir le savoir
sous la sage direction du maître, guide expérimenté.

2. Le maître doit être :


- Un chef un entraîneur plein d'enthousiasme, pour susciter l'appétit du savoir chez les élèves ;
- Un organisateur, un débrouillard pour organiser le milieu.
- Un homme de savoir et de bon jugement pour diriger ses élèves.
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5. SORTES D'ENSEIGNEMENT
Enseigner n'est pas seulement transmettre des connaissances, ni de développer harmonieusement les facultés
de l'enfant, mais c'est organiser (faciliter, provoquer) des apprentissages dûment définis à des diverses manières.

A) du point de vue organisationnel :


1. L'enseignement maternel
Buts :
- Apprendre à l'enfant à se séparer de leur famille pour entrer dans un monde inconnu et différent.
- Donner les notions adaptées à leur âge physique et mental (2 à 5 ans).
- Apprendre à l'enfant à s'intégrer dans un groupe et à découvrir des connaissances nouvelles.
- L’école maternelle doit être : vivante, gaie, active, etc.

2. L'enseignement primaire
Buts :
- Préparer l'enfant à la vie, lui donner un premier niveau de formation générale physique, civique, morale,
intellectuelle et sociale.
- Préparer l'enfant à s'intégrer utilement dans la société et poursuivre des études ultérieures.
- Préparer l'enfant à acquérir l'instruction fondamentale : écrire, lire, calculer, comprendre et s'exprimer en
langues congolaises et langue française.

3. L'enseignement secondaire
Buts :
- Faire acquérir par à l'élève les connaissances générales et spécifiques afin de lui permettre d'appréhender les
éléments du patrimoine Culturel, national et international.
- Développer en lui l'esprit critique, la créativité et la curiosité intellectuelle, de le préparer à l'exercice, soit
d'une profession, soit à la poursuite d'études supérieures et universitaires.

4. L’enseignement supérieur et universitaire


Buts : - Former les cadres en fonctions des besoins de la société.
- Organiser des recherches scientifiques.

b) du point de vue de leçon :


1. L'enseignement unilatéral :
De l'instituteur à élève. Devise : il parle, les élèves écoutent (teaching).

2. L'enseignement bilatéral :
De l'instituteur aux élèves et des élèves à l'instituteur. Il y a feed-back (Learning).

6. TYPES D'ENSEIGNEMENT
Par "type d'enseignement " on entend la manière particulière d'organiser la relation instituteur-élève
dans une situation d'apprentissage.
Les types sont déterminés en fonction de la préoccupation de l'instituteur sur deux variables suivant
l'apprenant et la matière. On distingue quatre (types) de base, à savoir :
1. Type transmissif : quand l'instituteur se concentre plus sur la matière que sur l'élève. Ex : exposé
ex-cathedra.
2. Le type incitatif : quand l'instituteur est très concentré à la fois sur la matière et sur le programme.
3. Le type associatif : quand l'instituer est très concentré sur les apprenants et très peu sur la
matière. Ex : exposé socratique ; études de cas ; débats ; la technique de travail en groupe ; les travaux pratiques
4. Le type permissif : lorsque l'instituteur est très peu concentré sur la matière aussi bien que sur
les élèves. Ex : le procédé autodidacte, associé ou non.

Remarque : Chacun de ces 4 styles peut se révéler efficace ou inefficace en fonction des situations et des
interventions plus spécifiques d’instituteur. À priori, il n'existe donc pas un bon style valable en toutes
circonstances. Chaque style suggère une méthode déterminée : expositive, interrogative, etc. Le choix de style
s'opère en fonction des objectifs pédagogiques (Cfr. La taxonomie de bloom, programme national, p.h).
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7. QUALITÉS D'UN BON ENSEIGNEMENT


De notre connaissance de l'enfant dérivent les grandes lois d'un bon enseignement. Il doit être :
 Exact : tout ce que l'instituteur enseigne doit être vrai, juste, conforme à la réalité. Aucune
erreur, inexactitude ne peut être enseignée. Il faut donc qu'il connaisse parfaitement ce
qu'il désire apprendre aux élèves au cours de la leçon, il corrigera les fautes de ses élèves.

 Simple : l'instituteur doit enseigner des choses simples. S'il parle des choses compliquées,
il devra s'efforcer de les présenter sous une forme simple, en langage familier des élèves.

 Gradué : les élèves n'arrivent pas en classe en ignorant tout. Il faut donc se baser sur leur
savoir pour les amener à des nouvelles connaissances. C'est-à-dire :
- du connu à l'inconnu
- du facile au difficile
- du concret à l'abstrait
- du proche à l’éloigner, etc.

 Varié : l'instituteur variera son enseignement en alternant des nombreuses activités au


cours de la journée, en examinant les problèmes sous différents angles. Enseigner, c’est
répéter 100 fois la même chose de 100 façons différentes.

 Lent : en voulant aller très vite, on sera obligé de revenir en arrière. C'est pourquoi
l'instituteur doit aborder la nouvelle matière si et seulement si la précédente est bien
assimilée. Il ne faut pas de dépêcher d'enseigner beaucoup ; il faut donc enseigner peu mais
bien. À chaque fois qu'une chose est apprise, le maître vérifiera par le contrôle si celle-ci
est assimilée (Cfr. Contrôle de l'enseignement, 5HP). La matière doit être nécessairement
prévue afin qu'elle soit répartie équitablement tout au long de l'année scolaire (Cfr les
prévisions des matières). Enseigner c'est comme bâtir une maison, un bâtiment. Il ne faut
pas vouloir poser le toit si les murs ne sont pas solides si non le bâtiment s'écroulerait. Il
vaut mieux que les élèves connaissent peu de choses très bien que beaucoup mais mal.

 Adapté : il doit être à la mesure de celui qui la reçoit. C'est ce qu’Édouard Claparède appelle
" école sur mesure". Il faut que le maître adapte son enseignement à l'âge de l'enfant, à sa
psychologie. On n’apprend pas de la même façon aux enfants de 6 ans que ceux de 10 ans.
Il faut aussi adapter les procédés et méthodes d'enseignement.
Ex : une couturière confectionne la robe d'après la taille de sa cliente, ses goûts etc. De même que l'enseignement doit être mis à la
portée, à la mesure des élèves (dans sa forme, fond, style).

 Coordonné : il faut que les diverses parties d'une leçon ou les différentes leçons se
rattachent à elles. Les leçons à apprendre, les applications, exercices, les devoirs doivent
se rapporter à la matière essentielle apprise.

 Donné dans l'ordre et discipline : les meilleures leçons n'apportent aucun résultat si la
classe est indisciplinée. L'instituteur qui se fatigue pour enseigner quelque chose à ses
élèves ne peut permettre de faire cet effort en vain. Or si les élèves bavardent, jouent,
n'écoutent pas, le temps est perdu ! Ainsi, l'instituteur devra faire régner de l'ordre en
classe, il établira une discipline ferme, bienveillante et juste. Avoir la discipline est une
qualité indispensable du maître, laquelle, s'acquiert grâce certains procédés.
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 Répétitif : c'est par la répétition que nous retenons les choses apprises, l'assimilation se
fait par le même biais. Les répétitions sont très impérieuses pour fixer la matière. Elles
doivent se faire de façon variée afin de ne pas laisser les élèves qui auraient pour effet
l'attention. Les répétitions ont encore un autre but : connaître les acquis des élèves, les
examens ne sont rien d'autres que des répétitions. Bien enseigner c'est redire 100 fois la
même chose sans que les élèves s'en aperçoivent.

 10. Dénué du verbalisme : il faut faire en sorte que les élèves ne répètent des mots qu'à
condition qu'ils en saisissent le sens exact. Chaque mot doit correspondre à la connaissance
d'une chose, d’une idée.

 Intéressant : l'instituteur doit toujours enseigner des choses qui intéressent les élèves. Pour
ce faire, il tiendra compte des intérêts enfantins. Il doit susciter l'intérêt des élèves en classe
à travers ses méthodes d'enseignements, adaptées à la l'âge des enfants : méthodes des
C.I, actives, vivantes...

Rendre son enseignement intéressant, c'est le rendre plaisant aux élèves, les attirer, les
captiver, répondre à leurs désirs. Son but n'est pas d'amuser l'enfant mais plutôt de
provoquer l'effort de l'esprit qui aboutit à leurs désirs.
Moyens pour rendre l'enseignement intéressant
4 principaux moyens peuvent aider l'instituteur à intéresser les élèves :
- Partir du milieu
- Exploiter l'amour du jeu
- Favoriser l'expression
- Utiliser l'instinct d'imitation

 Intuitif
" Rien n’entre dans l'intelligence qui n'y soit entré par le sens", St Thomas Daquin. Donc,
l'enseignement doit être intuitif, c'est-à-dire s'adresser aux cinq sens. Notre élève doit acquérir
des connaissances sensibles, rationnelles. Toutes les connaissances nous parviennent par
l'intermédiaire de sens. Le sens est le chemin de l'intelligence. Donc le point de départ de toute
connaissance est la mise en contact d'un sens avec un objet matériel (intuition).

L'intuition est tout ce qui est susceptible d'être perçu par nos sens et de leur fournir une
connaissance. C'est tout objet matériel qui aide l'élève à acquérir les connaissances.

L'intuition est dans le cadre scolaire, tout ce qui touche, qui frappe le sens pour instruire. «C’est
un moyen, et non un but", il faut donc pas présenter les objets pour faire amuser l'élève ou le distraire.

L'instituteur doit mettre les élèves directement en face des réalités et les faire raisonner en observant des
choses vivantes et concrètes. Pour cela, les élèves iront souvent en promenade pour voir les choses à
connaître (classe promenade, 6eHP). Un bon maître fait appel à tous les sens mais surtout à la vue et à l'ouïe.
Il apportera du matériel didactique en classe qui est intuitif (image, cartes, planches didactiques, etc.)

Il y a :
Réelle (pris dans le milieu)
Directe
Concrète (apportée en classe)
Intuition
Représentée (image, croquis)
Indirect
e Intellectuelle (symbole)
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Nous classons donc dans les intuitions :


* Le tableau noir
C'est un outil indispensable pour l'instituteur. C'est un meilleur moyen intuitif collectif.
" La meilleure classe est celle où on use plus de craies". De même, une craie usée n'est toujours pas
judicieusement employée. Le tableau est le reflet de l'intelligence du maître dans une classe.

* Le matériel didactique
On appelle "matériel didactique" le matériel servant à enseignement, matériel intuitif, apporté en
classe pour être observé vu, compté, écouté, goûté par les élèves. Il doit avoir les qualités que voici :
Simple, claire, réel, naturel si possible, de bonne qualité, de bonne grandeur, de couleurs vives.

Il comprend :
 Matériel requis dans toute école : cartes géographiques, d’anatomie...
 Le matériel créé par l’ingéniosité la créativité du maître : carrés, cubes, modelage...
 Intuitions occasionnelles : objet apportés pour la leçon d'observation (image, photos...)

NB : tout matériel didactique doit susciter l'intérêt des élèves et soutenir leur attention.

* La personne du maître
L'expression de sa figure, les nuances dans le ton de sa voix, sa façon de scander les mots, d’accentuer
certaines parties de la phrase, sa tenue du corps, des gestes évocateurs, peuvent énormément aider
l'enfant à comprendre.

13. Actif
L'enfant arrive à la connaissance rationnelle par un acte personnel d'appropriation, c'est
pourquoi l'enseignement doit être actif. Une école active est celle où l'élève fait un effort
volontaire pour acquérir le savoir, celle qui fait un appel à l'effort de l'élève et l’associe à
l'instituteur dans la recherche de la vérité. Ce principe répond bien à inclination enfantine qui
est le besoin d'activité : "ce que l'enfant a fait ou trouve de lui-même est beaucoup mieux su".
" Le savoir conquis est plus intelligible, mieux gravé que celui acquis".

Nous distinguons :
* L'activité intellectuelle : qui est le travail de l'esprit pour aboutir à la connaissance. Ex : juger,
raisonner, comparer, réfléchir...

* L'activité physique : qui est le mouvement du corps, effectué dans le but de faire acquérir
une connaissance. Ex : instruire, manipuler le M.D, mesurer, sarcler...

Toute action doit être la base de l'activité intellectuelle, de réflexion personnelle. Toute
activité physique non accompagnée d'activité intellectuelle n'a aucune valeur. Les méthodes
actives doivent tenir compte de l'évolution enfantine. C'est pourquoi, il faut partir de l'activité
manuelle dans les petites classes à l'activité intellectuelle dans des classes supérieures.

N.B. : l’enseignement doit être actif cela veut dire que les élèves doivent agir. C’est agissant que l'élève
apprend à s'exprimer. Il s'exprime sur ce qu'il fait, puis exprime ses idées. C'est ce que John Dewey
appelle "Learning by doing" ou apprendre en agissant c'est-à-dire agir - penser - s’exprimer.
L'instituteur doit donc rendre son enseignement actif pour permettre à l'élève de penser et d'exprimer
sa pensée. Par ailleurs l’élève bien portant est naturellement actif. Il serait inhumain d'immobiliser les
élèves. Leur activité sera donc bien physique (écrire, déplacement, travail manuel) mais aussi mentale.
Il faut participer les élèves à la leçon. Ils doivent faire leurs propres expériences et le facilitateur ne
peut les aider. L’élève doit chercher, observer et trouver le plus possible par lui-même. Ex : on sait qu'il
n'est pas nécessaire d'expliquer comment il faut faire pour rouler à vélo, apprendre à rouler, il faut essayer par la pratique.
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8. LES DISCIPLINES D'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE


À l'école primaire, les disciplines se distinguent sous 3 catégories, que voici :

1. Les disciplines instrumentales ou fondamentales :


- Langues congolaises
- Français
- Mathématique.

2. Les disciplines (activités) d'éveil scientifique :


- Étude du milieu
- Géographie
- Histoire
- Sciences naturelles.
- Éducation civique et morale
- Éducation pour la santé

3. Les disciplines (activités) d'éveil esthétique :


- Dessin
- Musique/chant
- Calligraphie
- Éducation physique et sportive
- Travail manuel
- Religion

9. CONDITIONS ESSENTIELLES POUR RÉUSSIR L'ENSEIGNEMENT


Pour que l'enseignement soit efficace, l'instituteur doit :

 Posséder sa matière : on ne peut apprendre aux autres ce que l’on n’a pas bien appris soi-
même. On doit connaître beaucoup plus que l'on doit enseigner.

 Être passionné pour son travail : aimer sa profession

 Connaître la psychologie de l'enfant : car celle-ci est le fondement indispensable de la


méthodologie.

 Appliquer une bonne méthodologie : avoir l'art d'enseigner.


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CHAPITRE III. LA LEÇON


1.NOTION
 La leçon est l'ensemble activités pédagogiques dirigées ou surveillées par le maître pour
faire acquérir la connaissance par l'apprenant.

 Une série d’activités cohérentes proposées par l'instituteur afin d'acheminer l'élève vers
l'acquisition d'une matière tout en exerçant ses aptitudes.

 Une phase d'enseignement qui représente une certaine unité de matière quel que soit la durée.

2. BUT DE LA LEÇON
Chaque leçon a pour but que les élèves comprennent et assimilent parfaitement la matière
déterminée. L'instituteur en donnant chaque leçon doit avoir le souci constant d'atteindre ce but.
- Comprendre : c'est saisir le sens de ce qui est proposé, pouvoir l'expliquer et le redire
globalement au moment même.
- Assimiler : c'est fixer la chose comprise, se concentrer sur elle pour approfondir par la
réflexion, pour la retenir par la répétition et ainsi la posséder dans la mémoire d'une façon
nette et stable.

Remarque :
a) À l'école primaire : le travail de la compréhension et de l'assimilation se fait en classe, étant
donné que l'enfant n'est pas capable d'étudier seul à la maison. Ici, la part du maître est très
grande car il doit faire comprendre la leçon et la faire assimiler par des courtes et fréquentes
répétitions.

b) Au secondaire : le travail de la compréhension se fait en classe et celui de l'assimilation à la


maison, car l'élève peut développer son intelligence au maximum que par le travail personnel.
La part du professeur consistera à bien faire comprendre, mais il peut aussi stimuler le travail
d'assimilation :
 en contrôlant les devoirs ;
 en étant sévère pour des récitations ;
 en forçant les élèves à réfléchir en classe (et en leur donnant des méthodes et
mémorisations intelligentes) : par d'exercices mécaniques, par cœur.
Un bon instituteur doit avoir le souci constant que ses élèves assimilent parfaitement la
matière. Parfois il se demande souvent : "mes élèves ont-ils compris» ? " ont-ils compris à
fond »? Ce souci ne doit pas le quitter un instant : avant, pendant, après ses leçons. Un bon
instituteur ne cesse jamais de chercher les meilleurs moyens pour que son enseignement soit
efficace :
- avant la leçon : en soignant sa préparation, en cherchant les procédés les plus propres à faire
comprendre.
- pendant la leçon : en préparant continuellement les signes de compréhension ou
d'incompréhension et en s'y référant pour guider sa leçon (expression des figures, nombre
des doigts levés, réponses aux questions posées).
- après la leçon : en contrôlant l'acquis en cas d'échec, en cherchant la cause et les moyens de
l'éviter à l'avenir.
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3. QUALITÉS D'UNE BONNE LEÇON


 Elle doit former un tout : ne mélangeant pas des sujets différents, ne papillonnant pas.

 Elle doit être sobre de matière : ne se limitant qu'à des notions essentielles plutôt qu'aux
accessoires.

 Elle doit être ordonnée : pas des fouillis, pas des verbiages, mais de la clarté, de l'ordonnance
logique.

 Elle doit être vivante, intéressante : captiver l'attention des élèves, susciter l'émotion. Elle sera
comme un dialogue et non un monologue.

 Elle doit être adaptée : à toutes les conditions qui influencent la capacité de compréhension :
âge, sexe, santé, climat acquis, facteurs psychologiques (enfant handicapé, victime des conflits
familiaux, de misère, de guerre, etc.)

 Elle doit être possédée à fond : ne pas trop se référer aux manuels, lors de la transmission de la
matière. Ici l'instituteur doit exposer clairement sa leçon en suivant un plan aisé, logique, ordonné,
précis et mettre en évidence les faits importants.

 Elle doit être donnée avec autorité et discipline : avant de parler, l'instituteur attendra qu'un
silence absolu règne dans la classe. Il exigera que les élèves le regardent et se tiennent
correctement.

 Elle doit être à la portée de l'élève : l'instituteur doit se dire que c'est une leçon qu'il donne, non
un cours. Ce sont les enfants que j'ai devant moi et non des jeunes gens ou des étudiants d'une
université. L’instituteur doit se mettre au niveau des enfants, être simple, éviter des grandes
phrases et des mots lourds.

 Elle doit être brève : l'exposé de la leçon ne dépassera guère 5 min au degré élémentaire, 10 min
au degré moyen et 15 min au degré terminal. C'est la condition pour être écouté jusqu'au bout.

4. ÉTAPES DE LA LEÇON
La leçon à trois grandes étapes qui sont :
a) L'introduction de la matière
C'est soit par la révision sur une matière qui servira de base à la nouvelle leçon, soit un chemin
intéressant (vrai introduction) qui capte l'attention des élèves et les dispose à écouter et à
comprendre la nouvelle leçon. Son but est de préparer les élèves à acquérir la connaissance
qui fera l'objet de la leçon du jour.

b) L'acquisition de la matière
C'est le corps de la leçon, qui se donne sans livre sauf pour la leçon de lecture. Son but est de
faire comprendre la nouvelle matière, en employant la méthode la plus fructueuse : intuitive,
active, attrayante, inductive, socratique, etc. Retenons que la méthode diffère d'après le genre de leçon.

c) La maîtrise de la matière
Son but est de faire retenir ou assimiler la matière étudiée c'est-à-dire :
- mémorisation parfaite de la matière par la répétition
- nombreux exercices d'application.
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5. OBJECTIFS DE LA LEÇON
1. Notion
Un but est un point visé ; un point qu'on se propose d'atteindre ou ce à quoi l'on tente de
parvenir ; c'est un dessein, une fin, une intention, ... Tandis qu'un objectif est un
comportement-type désiré, exprimé en termes de réactions observables.
Peter pense que le terme " objectif" est lié à l'éducation en ce sens d'éduquer implique
toujours un objectif à atteindre.
Pour Gilbert Delandsheere " éduquer" c'est conduire, guidée vers un but.
On comprend aisément que sans but précis, l'enseignement risque d'avoir des déviations.
C'est pourquoi il importe de préciser les objectifs pédagogiques.

2. Sortes d'objectifs
Il existe plusieurs sortes d'objectifs, mais voyons le plus utilisés dans le domaine de
l'enseignement.

a) Identification des différents types d'objectifs


 Objectif cognitif (intellectuel) : c'est l'acquisition d'un savoir. Défini dans le domaine
d'intelligence. Ex : interpréter un message.

 Objectif affectif : c'est le savoir-être. Défini dans le domaine des sentiments, motivation,
intérêts, attitudes et valeurs. Ex : dire bonjour, remercier, être fidèle à ses engagements.

 Objectif psychomoteur ou gestuel : c'est l'acquisition d'un savoir-faire pratique. Défini dans
le domaine des aptitudes manuelles et motrices. Ex : soulever un objet, tenir un objet sur
la tête sans le toucher.

b) Hiérarchisation des objectifs pédagogiques


 Finalité : c'est un énoncé très général, défini par le pouvoir politique et qui donne des
orientations sur la politique éducative. (voir finalité de l'enseignement national définie
dans la loi-cadre no 86-005 du 22 septembre 1986).

 But : c'est un énoncé définissant de façon très générale des intentions poursuivies par une
personne à travers un programme ou une notion de formation.

 Objectif général : est celui dont la formation reste générale, vague, c'-à-dire non
opérationnel, donc non évaluable directement avec précision. Il se défini au niveau de
l'école : à tous les degrés et toutes les branches.

 Objectif intermédiaire : est celui qui est un passage obligé entre deux apprentissages. Il se
définit au niveau de chaque degré de l'école primaire : élémentaire, moyen et terminal.

 Un objectif spécifique : est défini à chaque discipline (branche) sous-branche et évalué


pendant chaque séance d'apprentissage par l'instituteur. Il se définit au niveau de chaque
classe et sa matière.

 Objectif opérationnel : est celui défini par l'instituteur et indique clairement les actions
concrètes que l'élève exécutera pour prouver la maîtrise de l'apprentissage. Il se situe au
niveau de l'instituteur et sa leçon.
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6. FORMULATION DES OBJECTIFS OPÉRATIONNELS


1. Qu’appelle objectif opérationnel ?
" C’est une attitude ou comportement observable (action concrète ou mesurable) attendu de l'élève à
l'issue d'une séquence didactique. C'est ce que l'élève sera, saura ou fera à l'issue d'une leçon. Il est
nommé aussi "objectif pédagogique" car il exprime une modification souhaitée du comportement
résultant d'un apprentissage déterminé. Le définir, c'est préciser ce que l'on se propose d'atteindre à
la fin d'une action éducative. " Si l'on ne sait pas où l'on va, on risque de se retrouver ailleurs", précise MAGER.
Pour l'appuyer nous disons que "si l'on ne sait pas formuler un objectif opérationnel d'une leçon du jour, inutile
d'enseigner car on risque de détourner les élèves, soit les tromper, les embrouiller ou s'embrouiller soit même.

2. Caractéristiques d'un objectif opérationnel


Selon POCZTAR, pour être opérationnel, un objectif doit être :
- Observable : quand on parle d'un objectif qui échappe à toute observation, on ne sait pas ce que
l'on dit, on cause.
- Mesurable ou évaluable : un objectif qui échapperait à toute évaluation ne peut pas être sérieux.
Quand il y a évaluation d’un résultat pédagogique sans définition préalable d'un objectif, on ne sait
pas exactement ce qu'on évalue.
- Réalisable : un objectif qu'on ne sait pas atteindre n'est pas un objectif.
- Logique : doit être conforme au programme national et à l'endroit précis.
- Pertinent : il doit avoir une cohérence entre finalité, but, objectif général, intermédiaire, spécifique
et opérationnel.
- Centré sur l'enfant : c'est lui qui est l'objet de changement du comportement à la fin de la leçon et
non celui de l'instituteur.

3. Les six critères (composantes) d'un objectif opérationnel


Ici Mme VIVIANE et GILBERT DELANDSHEERE insistent qu'un objectif est opérationnel dès lors qu'il
englobe les 6 caractères décrits ci-dessous :
a) Échéance ou terme : c'est le temps pour atteindre un objectif. Ex : à la fin de la leçon... Au terme de la leçon...

b) Conditions de réalisation : c'est la description des conditions dans lesquelles le comportement se


manifeste. Ex : à l'aide de...; sans son livre...; à livre ouvert...

c) Sujet ou apprenant ou auteur : celui qui produira le comportement souhaité, attendu. Ex : l'élève sera capable de...

d) Comportement terminal ou verbe d'action : c'est la description de ce que l'élève réalisera


concrètement (comportement observable ou mesurable. Ex : capable de compter, de chanter, conjuguer, ...
N.B : ce verbe d'action sera précédé d'une des expressions suivantes : capable de..., apte à..., à mesure de...
e) Critère d'évaluation (de succès, de réussite) : sont des critères qui précisent la prestation minimum
qu'on doit encore accepter comme réussite. Ex : conjuguer dans +/- 2 min ; trouver le sujet de la phrase dans 1
min ; obtenir au moins 70 %.

f) le seuil de performance (matière de la leçon) : c'est le produit (résultat) du comportement


d’apprentissage, anciennement appelé contenu. Cette performance peut être exprimée par un acte réel.

Voici comment peut se présenter un objectif opérationnel d'une leçon en situation idéale :
À la fin de la leçon (a), à l'aide d'une carte géographique (b), l'élève (c) doit être à mesure de situer (d) dans +/-
3min (e) les pays frontaliers de la RDC (f)

4. Quelques vocables
- Les verbes comportementaux : sont ceux qui permettent à l'instituteur d'observer le comportement des élèves à la
fin de la leçon. Ce sont les verbes d'action concrète tels que : énumérer, dessiner, reconnaître, construire, chanter...
- Les verbes mentalistes : sont ceux qui n’expriment pas un comportement observable. Ils ne peuvent plus être
utilisés dans la formulation des objectifs pédagogiques.
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7. PRÉPARATION DES LEÇONS


1. Notion
Préparer une leçon c'est :
 l'assimiler soi-même ;
 délimiter le sujet de la leçon
 choisir la méthode, procédé qui donnera les meilleurs résultats...tracer les grands points
de la leçon 1, 2,3...
 suivant le sujet, choisir avec soin : le M.D, exemples, applications ou composer le
questionnaire, résumés, synthèse.
 l'écrire tout entière, si elle est importante ou complexe.

2. Importance (avantages)
La leçon vaut ce que vaut sa préparation.
Pour donner une leçon, il faut science (à l'université) et méthode (à l’école primaire.
Autrement-dit, il faut posséder la matière et savoir comment le communiquer aux autres.

La préparation est d’une importance primordiale : sans elle le facilitateur ne tarde point à
perdre sa science et il n'acquerra jamais de méthode.

Une bonne préparation :


- Donne à l'instituteur une assurance, une aisance qui augmente son prestige et son
influence.

- Donne aux élèves des connaissances justes, claires, solides, de l'amour et de l'intérêt pour
la classe.

- Favorisent la discipline : les élèves étant attentifs, intéressés, ne pensent pas à bavarder,
ils aiment et respectent et écoutent leur maître.

- Evite les pertes de temps.

3. Inconvénients de la non préparation


Les mauvaises préparations ou le manque de préparation des leçons présentent les résultats
suivants : - hésitation - manque de clarté - sécheresse - erreurs- leçon manquant de vie, d'intérêt.

4. Sortes de préparation
On peut distinguer 3 espèces de préparation, nous citons :

a) préparation très éloignées ou lointaines :


Elles commencent dès l'école primaire et se poursuivent jusqu'à la fin de l'école normale.
On peut la considérer sous trois aspects :
 Aspect scientifique : connaître la matière à dispenser aux élèves.
 Psychologique : connaitre parfaitement ses élèves
 Aspect méthodologique (pédagogique) : connaître la méthode pour intéresser le plus d'élèves
possible. La méthode dépend de l'élève et de la branche scolaire.
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b) préparation éloignée ou prochaine


1. Notion
Elle se fera au début de l'année scolaire, de préférence pendant les grandes vacances.
Elle concerne aussi le plan du travail mensuel et hebdomadaire. Elle consiste à :
 étudier le programme de sa classe pour toute l'année afin d'avoir une vue d'ensemble des connaissances à faire acquérir.
 lire les manuels scolaires et y repérer les pages qui correspondent aux différentes matières du programme.
 rassembler les matériels utiles pour les leçons.

2. Nécessité
Cette préparation est indispensable à l'instituteur qui veut rendre ses élèves actifs, surtout
intellectuellement.

3. Avantages
- Elle est très utile à tous les instituteurs :
- Pour voir claire et consacrer aussi plus de temps aux points essentiels ;
- Pour faciliter l'enchaînement des matières ;
- Pour savoir de quel matériel ils auront besoin et où ils pourront se les procurer.

C) préparation immédiate
1. Notion
Elle se fait généralement à la veille du jour qu’on va donner la leçon. Il est bon cependant que
le facilitateur prépare parfois certaines leçons de catéchisme, de causerie et d'observation,
plusieurs jours avant de les donner.

2. Nécessité
- Pour éviter des erreurs
- Pour adapter aux élèves le programme et le manuel

3. Avantage
- Assurance de l'instituteur
- Aucune perte de temps
- Meilleure discipline, car les élèves s'intéressent à la leçon.
NB : cette préparation exige un travail assez considérable et long, surtout pour un débutant.
4. Type de préparation immédiate
Nous en avons deux types ci-dessous :
a) La préparation succincte : Celle inscrite dans le journal de classe la veille pour les leçons
simples, avec indications des grandes lignes de la leçon ou le sujet avec la page et le No de
l'application ou la phrase à commenter ou un exercice à résoudre. Cette catégorie de
préparation donne une vue d'ensemble des leçons du jour : elle oblige de prévoir, habitue à
l'ordre de suivre l'horaire, le programme ; il permet aux autorités scolaires de se rendre
compte du travail de la classe fourni par le maître.
N.B. : le journal de classe ne dispense pas de cahier de préparation...pas d'improvisation !

b) La préparation détaillée ou approfondie : écrite dans un le cahier ou sur une fiche de


préparation. Un bon maître doit posséder un cahier différent par branche, ou mieux, faire ses
préparations sur des feuilles détachées ou fiches de préparation afin de pouvoir les classer,
les reclasser par branche, les retravailler, modifier, conserver, amplifier et les améliorer
d'année en année, dans le but d'une meilleure adaptation, d'une meilleure technique.
N.B : c'est la leçon jugée plus difficile qui fera objet de cette préparation dite détaillée.
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5. Fiche de préparation
a) Notion
Elle est une feuille de papier ou de carton sur laquelle sont inscrits de matières bien détaillées
à enseigner aux élèves en classe.

b) Présentation
La fiche de préparation comporte deux grandes parties :

- Partie administrative (entête) :


Nom de l'école :..............................
Classe :..............................
Date :..............................
Heure :..............................
Branche : ..............................
Sous-branche : ..............................
Sujet de la leçon : ..............................
Objectif opérationnel :..............................
Matériel didactique : ..............................
Références bibliographiques :..............................
Prérequis (facultatif)

- Partie pédagogique (méthodologique) :


Méthodes et procédés Matière

I. Introduction
1. Révision
2. Motivation
3. Annonce du sujet

II. Leçon proprement-dite


1. Analyse
2. Synthèse

III. Application
1. Exercices supervisés
2. Exercices autonomes
3. Devoir à domicile
Iv. Auto-évaluation
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6. Éléments d'appréciation d'une leçon


Voici les éléments d'analyse succincte pour l'appréciation d'une leçon :
a) Matière
* Qualité :
- Adaptée au programme et aux élèves (à leur âge, degré d'avancement).
- Délimitée, connue, possédée
- Exacte au point de vue scientifique, historique, moral.
- Graduée, enchaînée, structurée
- Accent mis sur l'essentiel
* Quantité : trop peu ou trop
*R dans le temps didactique
b) Marche
* Introduction : - toujours susciter l'intérêt - parfois révision
* Etude de la matière
* Applications : orales ou écrites
* But moral : si c'est possible
c) Matière
* méthodes (forme) expositive, inventive, intuitive...
* procédés : - intuition, M.D (objets, image) ; manière de s'en servir, écriture et ordre au T.N
- indiction-déduction
- -analyse-synthèse
- procédé actif : "Learning by doing", devise de John Dewey.
* modes : individuel : aux élèves doués (fiches de développement) ; aux retardés (fiche de récupération) ; aux
élèves à exercer (fiche d'application ou d'entrainement).
Il est à noter que le concepteur des fiches scolaires est Robert Dottrens (suisse).
- simultanée ou collectif, mutuel, mixte.
- classe promenade
- travail individualisé
- travail en équipe
- travail collectif (ces modes sont approfondis en 6eHP).
d) Questions
1. Qualités
 quant au fond : Les questions doivent : impliquer un problème mental, se rapporter au sujet et but de la leçon ; faire
appel aux sens, à la mémoire, à l’intelligence ; être proportionnées à leur âge et leur développement mental.
 quant à la forme : Les questions doivent être : claires, concises, précise, variées : adresser toute la classe, puis désigner un élève.

2. Défauts : - suggérant la réponse ; - exigeant qu'un "oui" ou un "non", dialogues avec les mêmes élèves.
e) Enseignant
* instituteur : - Tenue : corps, regard, vêtement (habillement), maintien, attitude à l'égard des élèves, souci professionnel.
- Diction : ton : naturel, varié, etc.
- Écriture : lisible, élégante, forte, grande, régulière, cursive, script, etc.

* Éducateur : - Influence morale sur les élèves.


- Profiter des occasions.
f) Élèves
* Ténue : corps (assis, débout) ; porte-plume, livre (lecture).
* Diction : ton, langage (voir instituteur)
* Réponses : -complète quant au fond
- phrases bien construite
* Travail : - de sens : observation, étude du milieu
- de l'intelligence : réflexion, recherche (poser question), invention.
- physique : écriture des lettres, des chiffres ; manipulation d'objets
- continuel : élèves toujours occupés.
Quand le maître contrôle, il doit donner du travail aux élèves.
* Discipline : librement consentie par les élèves.
g) Résultats
Il n'y a pas une leçon parfaite. À la fin de la leçon on doit aboutir à des résultats suivants :
Leçon réussie - excellente - brillante - satisfaisante - bien - assimilée - ratée - incomprise - nulle.
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8. QUESTIONS PENDANT LA LEÇON


1. Notion
Une question est une demande adressée à un sujet ou à plusieurs personnes en vue
d'apprendre, pour recueillir une information. " Savoir interroger, c'est savoir enseigner

2. Objectifs et avantages des questions


a) pour les élèves
- Soutenir leur curiosité et leur attention
- Les forcer à développer leur mémoire
- Exercer surtout leur intelligence. Les questions excitent les élèves à rechercher et les obligent à juger, raisonner.
- Les exercer à s'exprimer correctement et d'une leçon personnelle.
- Leurs procurer la joie de trouver.

b) pour le maître
- Contrôler les connaissances
- Découvrir leurs erreurs pour les corriger
- Constater les progrès des élèves.

3. Espèce de questions
Nous distinguons deux espèces des questions ci-après :
- Questions d'invention : aident les élèves à découvrir une connaissance nouvelle.
- Questions de contrôle : ont pour but de s'assurer si les élèves ont retenu et compris.

4. Qualités des questions


Quant à la forme les questions doivent être :
- Claires : dont le sens est facilement compris par les élèves.
- Concises : c'est-à-dire exprimées en peu des mots
- Simples : ne demandant qu'une seule réponse à la fois.
- Précises : n'admettant qu'une seule réponse
- Variées : souvent commencer par "pourquoi" et "comment"

5. Défauts des questions


Le maître doit éviter de poser une question :
- Trop vague : « que voyez-vous dans cette phrase ? »
- Suggérant la réponse : « kolwezi est le chef-lieu de la province du lua.....du lua.....? »
- Ne donnant pas de réponse exacte : « trois livres coûtent 200 fc. Quel est le prix d'un livre ? »
- Dont on ignore la réponse exacte : « combien des paralytiques jésus-christ a-t-il guéris ? »
- N’exigeant qu’un « oui » ou un « non » : « l’ivresse est-elle bonne ? »

6. Manière de présenter les questions


L’interrogation doit être collective, la réponse individuelle. Poser la question à toute la classe,
à haute voix, clairement et sans précipitation, en accentuant le mot sur lequel porte la
question. Laisser aux élèves le temps réfléchir, puis designer celui qui doit répondre.
Exiger aux élèves qu’ils lèvent la main, mais proscrire le claquement des mains.
Éviter d’interroger à tour de rôle, en suivant ordre alphabétique ou des bancs.

7. Qui faut-il interroger ?


- interroger le plus d’élèves possibles. Chaque écolier devrait répondre au moins une fois par leçon.
- questionner les distraits pour les rappeler à l’ordre.
- s’adresser à un élève faible ou timide, si la question est facile.
- Poser des questions plus difficiles aux élèves mieux doués.
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8. Qualités des réponses


Une réponse doit être :
- Exacte et complète, donnant complètement la vérité demandée.
- Correcte, dans son expression, c’-à-dire énoncée en bon langage.
Au début de l’étude du français, exiger parfois que l’élève réponde par une phrase
matériellement complète, en reprenant dans les réponses, les termes même de la
question.
- Personnelle : être trouvée par l’élève. Empêcher que les élèves soufflent.

9. Manière de recueillir les réponses


- Si la question est exacte, s’assurer parfois des sous-questions que la réponse est comprise par tous.
- Quand la réponse est incomplète ou bonne seulement en partie, partir de l’élément, une réponse
complètement adéquate.
- Lorsque la réponse est fausse, l’instituer doit trouver d’où vient l’erreur.
- si une question n’a pas été entendue, un autre élève la reprend, l’élève en lacune la répète et y
répond.
- Si la question n’a pas été comprise, le maître la reprendra autrement.
- S’il n'obtient pas la réponse, il doit en chercher alors la cause.

10. L’auto-évaluation
Après chaque leçon, le facilitateur doit :
 Se demander quelles erreurs ont été commises ainsi que leurs causes
 Noter les difficultés rencontrées, cela lui permettra à l’amélioration de la leçon suivante.
 Prendre aussi note des petits procédés secondaires dont on a expérimenté l’utilité en classe.

9. LE MATÉRIEL DIDACTIQUE
1. Notion
Le matériel didactique est un ensemble d'objets et d'appareils mis à la disposition du maître
et des élèves en vue de faciliter l'acquisition de la connaissance par ces derniers.

On appelle aussi "matériel didactique" tout matériel intuitif, servant à l'enseignement,


apporté en classe pour être observé, vu, compté, écouté, goûté par les apprenants. Ex : les
bouchons, les images, les cartes géographiques ou historiques...

L'ensemble de craie, mètres canne, frottoirs et le tableau noir est appelé " support
pédagogique".

2. Qualités
Un bon matériel didactique doit remplir les qualités suivantes :
Simple - clair - réel - de bonne qualité - assez grand - des couleurs vives - perçu par tous les élèves.
N.B : tout matériel didactique doit susciter l'intérêt des élèves et soutenir leur attention.

3. Fabrication
Avec les moyens de bord, les ressources du milieu, l'instituteur est capable de fabriquer
beaucoup de matériels didactiques indispensables à ses leçons sans même dépenser de
l'argent, car ce qui est nécessaire c'est la conscience, l’esprit d'initiative et la bonne volonté.
C'est de cette façon-là que l'instituteur peut mettre en éveil toute son imagination
pédagogique en vue d'enrichir le patrimoine de ses précurseurs.
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4. Utilisation
Le MD peut être utilisé comme :
 Moyen d'initier : les élèves et leur permettre de découvrir une notion qui sera reprise et exploiter
par le maître.
Ex : examiner les différentes parties d'un fruit. Dans ce cas le MD sera un moyen spontané de motiver l'enfant à susciter
l'intérêt et retenir son attention.
 Moyen de contrôler : les connaissances déjà acquises.
Ex : les élèves ayant déjà appris les nombres 3,6 ; ils parviennent à préparer 3 dizaine de bâtonnets et 6 unités de
bâtonnets. Cela montre à suffisance qu'ils ont compris le sens de 3 et de 6.
 Moyen d'acquérir des automatismes : une sorte d'entraînement (faire et refaire) de ce que l'on
vient d'apprendre à l'aide de M.D.
Ex : comptage de 1 à 10 à l'aide des bâtonnets, l'enfant parviendra après un certain temps à abandonner le M.D pour
compter d'une manière abstraite.
 Moyen d'appliquer : les notions déjà apprises. Ex : fabrication d'un rectangle en carton.
NB : Dans l'usage du M.D un bon instituteur fait appel à tous les cinq sens, mais surtout la vue et l'ouïe.

5. Conservation
Le M.D doit être conservé en classe par instituteur et surtout dans le musée scolaire.

10 TRAVAIL D'UN BON INSTITUTEUR


Un bon instituteur doit :
- établir un rapport entre le programme national et la matière à enseigner.
- définir les objectifs pédagogiques.
- décrire le processus pédagogiques (méthodes, procédés, principes, modes, etc.).
- évaluer ou mesurer les apprentissages.
- prévoir le système de cotation afin d'apprécier le rendement scolaire.
- former l'intelligence de l'enfant, en développant sa mémoire, son imagination, son jugement, son
raisonnement.

- utiliser les moyens d’évaluation scolaire de niveau taxonomique de bloom qui permettent de
distinguer des objectifs de (d') :
- Connaissance - compréhension - évaluation (jugement) - analyse - synthèse (créativité) -
application.

- élever le niveau culturel et économique de la RDC, de lui préparer les techniciennes, inventrices,
savantes et autres personnalités qui lui assureront prestige, progrès et prospérité.

Conclusion
(Directives méthodologiques)
Le cours de didactique générale débute à partir de la 4e HP. Il est destiné à sensibiliser et à conscientiser
les futurs enseignants sur quelques méthodes et techniques d'enseignement. Pour ce faire, il est
demandé au professeur de psychopédagogie d'organiser d'abord les observations en rapport avec les
situations didactiques. Celles-ci consistent à amener les futurs instituteurs à l'école primaire pour
assister à des leçons-types à travers lesquelles ils peuvent observer et découvrir plusieurs activités. Ces
visites des leçons seront chaque fois suivies des évaluations individuelles et collectives. Concernant
l'enseignement des parties théoriques, celles-ci seront organisées en activités d'apprentissage par le
professeur compte tenu de la progression des matières retenues dans le programme national, à savoir
: la didactique d'enseignement et de leçon.
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CHAPITRE IV. LES PRINCIPES D’ENSEIGNEMENT


a) NOTION
Par principe d'enseignement, on entend des lois, des qualités essentielles, des règles
fondamentales qui gouvernent l'enseignement et dont le maître ne peut s'en passer sans
compromettre plus ou moins profondément l'efficacité de son enseignement. La connaissance
de la nature de l’enfant est indispensable pour l'instruire. De cette connaissance, dérive les
grandes lois d'enseignement.

b) SORTES
Nous distinguons deux grandes catégories de principes d'enseignement :
 Les grands principes d'enseignement : principe d'intuition, d'intérêt, de motivation, d'adaptation, d'adaptation, d'activité.
 Les principes secondaires : principe de globalisation, de coordination, d'actualité, du contact social.

1. Principe d'intuition
Avec Jean Amos Komensky COMENIUS (1592-1670)

a) Fondement
Toutes les connaissances du monde extérieur entrent par sens ; d'où l'enseignement doit être
intuitif, concret.

L'enseignement doit être intuitif, c'est-à-dire s'adresser aux cinq sens. L'enfant doit voir,
entendre, toucher, goûter, et sentir.

L'intuition est tout ce qui est susceptible d'être perçu par les sens et de leur fournir une
connaissance.

L'intuition est dans le cadre pédagogique tout ce qui touche, frappe le sens pour l'instruire.

Sans support intuitif, c'est du verbalisme qui a pour conséquence le psittacisme (du latin psittacus :
perroquet) qui signifie emploi de mots dont on ne comprend pas le sens.

b) Sortes
On distingue l'intuition directe qui peut être réelle ou concrète et celle indirecte, qui peut être
représentée ou intellectuelle.

Nous classons dans l'intuition : le TN, le MD et la personne du maître.


c) Application
 En application dans toutes les branches et sous-branches du PNEP.
 On cherchera toujours à aller de la réalité (concrète) à l'abstrait (symbole) et les étapes
en sont " réalités : ---film documentaire---réduction---photos diapositive---image---dessin---
description imagée---comparaison---symbole.
 L'intuition reste un moyen et non une fin (Ne pas donc montrer les objets à l'enfant pour l'amuser ou le distraire).
 La présence obligatoire de M.D dans nos leçons.
 Organisation de classes promenades (sortie, exploration).
 Trop d'intuition sèment la confusion.
 L'intuition mal utilisée peut meubler la mémoire de l'enfant de notions confuses et peut favoriser le snobisme de l'enfant.
 Le M.D n'est qu'un auxiliaire (associé), une aide. À ce titre, il ne le remplace pas.
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2. Principe d'intérêt (de motivation)


Avec Ovide Decroly DECROLY (1871-1932, médecin et psychopédagogue belge), Édouard CLAPAREDE.

a) Fondement
Tout acte coûte un effort, c’est pourquoi l’enfant ne fait rien sans intérêt (motif). D’où
l’enseignement doit être intéressant et motivé.

L'enseignement doit être intéressant c'est-à-dire il doit plaire aux enfants, les attirer, les
captiver, répondre à leurs désirs…

Il doit être intéressant non pour amuser l'enfant mais pour aider et faciliter ses efforts dans
l'étude, bref provoquer l'esprit qui aboutit à la vraie connaissance.
L'intérêt est le moteur de toute activité physique et intellectuelle, déclare Ovide Decroly. Cet auteur
Il est le facteur principal de l'attention, de la mémoire, de l'acquisition des habitudes et des nouvelles connaissances.

Decroly s’est également intéressé à la notion de « centre d’intérêts » qui est le choix de thèmes dans la vie de
chaque jour, lesquels répondent mieux aux intérêts de l’enfant par conséquent il a recommandé ce qu’il a appelé
« méthode des centres d’intérêts ».

N.B : La méthode de centres d’intérêts : c’est la concentration de l’enseignement des différentes branches autour
d’une branche dont l’étude et la réalisation n’est de nature à captiver l’élève.
Sa pédagogie des centres d’intérêt est fondée sur 3 étapes : l’observation, l’association et l’expression (abstraction).

b) Sortes
Il y a des intérêts naturels (spontanés, primaires) et des intérêts acquis (secondaires, dérivés). Ces
intérêts pour tel enfant sont d’abord subjectifs.

c) comment rendre l'enseignement intéressant ?


Le principal moyen pour rendre l'enseignement intéressant est de répondre aux inclinations
de l'apprenant :
 Au besoin d'activité : rendre les apprenants actifs.

 À l'instinct du jeu : soumettre aux enfants les jeux éducatifs pour les instruire.

 À l'instinct de curiosité : les éveiller, les attiser sans cesse.

 L'instinct d'imitation : rester modèle en tout (conduite, tenue, écriture, ordre) ;

 A l'instinct de compétition : donner une allure sportive aux leçons, petits concours, organisation des équipes.

 À l’instinct d'acquisition (de propriété) : possession


 Au culte du moi et de la personnalité : aider l'enfant à devenir quelqu’un, approuver ses désirs, encourager
ses efforts.

d) Application
 Dans toutes les branches et sous-branches du PNEP.
 Motivation des leçons (animation).
 Enseignement sous forme de jeux.
 Usage du système centre d’intérêt (C.I).
 Valoriser les travaux des élèves.
 Savoir profiter du moment où le besoin se fait sentir.
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3. Principe d’adaptation
Avec Édouard CLAPARÈDE (1873-1940, médecin et psychopédagogue suisse)

a) Fondement
Il n’y a pas deux êtres identiques. Les hommes différents dans leur goût et leur capacité de
compréhension. D’où l’enseignement doit être adapté.
L'enseignement doit être adapté, ce qui veut dire qu’il doit être à la mesure, à la taille des
élèves. Bref l’enseignement sur-mesure ou fonctionnel. Ex : La dose d'un médicament varie d'après l'âge du
malade, son état. De même l'enseignement doit être à la portée, à la mesure, à la taille des apprenants.

b) Caractéristiques :
L’enseignement primaire doit être :
Simple-gradué-lent-répetitoire-des leçons courtes et variées, des nombreuses applications.
c) Application
 Dans toutes les branches et sous-branches du PNEP.
 Respect du programme des matières (P.N)
 Recours aux milieux, exemples, thèmes…, un enseignement pratique.

4. Principe d'activité
Avec John DEWEY (philosophe et pédagogue américain), PIAGET, DECROLY.

a) Fondement
Ce que l'enfant fait ou trouve par lui-même est beaucoup mieux su, (Piaget), d’où
l’enseignement doit être actif (activité).

L’enfant doit agir c’est-à-dire observer, réfléchir manipuler, expérimenter, parler…


L'activité est l'effort physique ou moral fournit par l'individu pour atteindre un but.
L'école active est celle où l'enfant fait un effort volontaire pour acquérir le savoir.

b) Caractéristique
* L’activité physique : mouvement du corps pour faire acquérir le savoir. Ex : se lever, marcher,
balayer, sarcler, mesurer, etc. C’est "l’école debout" par opposition à l’école assise.

* L’activité de production : écrire, imprimer, dessiner, construire. C’est la "classe atelier" par opposition à la
classe auditoire.

* L’activité intellectuelle : Travail de l'esprit pour aboutir à la vérité. Ex : réfléchir, juger, raisonner.
La vraie école active est celle où les élèves conçoivent des idées, jugent, raisonnent et trouvent
solutions aux problèmes mentaux à leur portée. Notons en passant que le fondement de toute activité
intellectuelle est le motif, donc l’intérêt. D’où Claparède déclare que l’intérêt est le principe
fondamental de l’activité mentale.

c. Application
 Dans toutes les branches et sous-branches du PNEP
 Faire recourt aux jeux pour instruire les enfants.
 Usage des formes interrogatives et pratiques d’enseignement.
 Organisation des moments de recherche (classes promenades)
 Faire des expériences.
 Organisation des travaux en atelier ; de casa de bambine de Montessori ; la machine à
appendre (enseignement programmé) de F.B. Skinner (1904-1990, psychologue américain).
NB : L'enseignement programmé est une méthode active permettant à l'élève d'apprendre par lui-même, sans l'intervention directe du
maître, une matière fragmentée et assimilable à petits pas à l'aide des machines à enseigner (ordinateurs) ou livres brouillés.
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5. Principe de globalisation
Avec Ovide DECROLY (1871-1932, médecin et psychopédagogue belge)

a) Fondement
L’enfant voit d’abord tout avant les parties et cette vision est influencée soit par la
physionomie générale soit par un trait qui lui est propre (représentatif). D’où l’enseignement
doit partir du global.

Le globalisme ou le syncrétisme désigne le phénomène par lequel notre première perception


des choses est toujours une vision globale et non analytique du réel.
Ex : Nous voyons la forêt avant l'arbre. Le chat aperçoit l'oiseau à tel endroit et non des tâches vertes, noires, des lignes...

Ce principe exploite la fonction de la globalisation en partant de l'ensemble du tout


(ensemble) vers les parties (éléments).

b) sortes
On distingue :
 Le globalisme primitif : qui est pauvre par impuissance de faire l’analyse, qui caractérise
surtout l’enfant.
 Le globalisme acquis : qui est volontaire et caractérise surtout l’adulte.

c) Application
 Respect des étapes de la perception *syncrèse *analyse * synthèse des leçons.
 Dans l’usage de M.D, il convient de partir toujours global à l’analytique.
 Souvent en apprentissage du chant/musique, dessin, lecture élémentaire et silencieuse,
élocution, grammaire, conjugaison, analyse (partir de la phrase vivante), calcul en 1ere année.

6. Principe de coordination
Avec Ovide DECROLY (belge)

a) Fondement
L’enseignement ne constitue une mosaïque que des connaissances détachées, sans liens les
unes les autres. Il faut une planification : un plan ordonné, structuré où les matières sont
considérées en rapport les unes avec les autres. D’où l’enseignement doit être coordonné.

Ce principe suppose donc les liens les matières qui doivent être organisées, structurées et
ordonnées en fonction concentrique

b) Sortes
On distingue :
 La coordination verticale : enchainement logique des matières (les liens existent entre les
différentes notions autour d’une seule branche). Ex : en math, la notion de numérotation décimale se retrouvent
en numération, opération, mesures de grandeurs, formes géométriques, et en problèmes.

 La coordination horizontale : enchainement psychologique des matières (ici, les liens


existent entre les notions des différentes branches). Ex : on parle de l’eau en éducation pour la santé et
environnement, biologie, chimie, physique, math (densité), géographie et histoire.

c) application
 Recours à la méthode de centre d’intérêt, dont Ovide Decroly en est l’auteur.
 Organisation des leçons de synthèse.
 Élaboration des prévisions des matières.
 Enseignement en système concentrique.
 En application dans toutes les branches d'enseignement.
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7. Principe d’actualité
Avec Maria Montessori (1870-1952, médecin psychiatre et pédagogue italienne)

a) Fondement
L’enfant vit le présent, il oublie vite le passé et ignore le futur. D’où l’enseignement doit être
actuel.

L'actualité est tout évènement qui frappe l'opinion publique par la soudaineté et ses
conséquences possibles sur la vie humaine. Elle est souvent intéressante et capte au maximum
l'attention spontanée.

b) Caractéristique
Il s’agit d’évènements intéressants, susceptibles de fournir aux enfants des données riches et
utiles, qui peuvent se classer en actualité et en fonction de leur localisation. (Exemple familial,
nationale…) de leur matière (exemples historiques, géographiques) ou de leur position
d’enrichissement (ex information moyen d’intuition).

c) Application
 Recours à l'actualité par des leçons occasionnelles.
 Sélectionner les évènements de l ‘actualité à exploiter.
 Juger le rapport entre évènement et le programme.
 Provoquer des recherches.
 En application aussi à chaque début d'une quelconque leçon.

8. Principe de contact social


Avec Jacob Levy MORENO (1892-1974, psychologue américain d'origine roumaine)

a) Fondement
L’objet du contact social étant les relations interhumaines. Il impose par le fait même à
l’enseignement un caractère social. Voilà pourquoi l’enseignement doit imprégner d’un
caractère social. Il faut donc tenir compte des relations maître-élève et élève-élève.

b) Caractéristique
L’enseignant établira un double contact :
 Le contact psychologique : connaissance affective de sa classe
 Le contact pédagogique : provoquer le désir d’écouter, de connaitre, de participer, de
travailler.

c) Application
 Organisation des travaux en équipe
 Recours au mode mutuel d’enseignement
 La vie dans le groupe ou dans la classe.

Conclusion
Les principes d’enseignement sont d’une importance capitale. Presque tous les enseignants
les exploitent chacun de sa manière, même sans le savoir. Ils sont exploités lors de la définition
des objectifs d’une leçon, lors de la préparation des leçons, lors des visites des classes.
Le non observation de l’une ou de l’autre ne manque pas de compliquer la stratégie adoptée
par l’enseignant surtout qu’elles sont liées à la psychologie de l’enfant quel que soit son
ancienneté, son expérience à tout intérêt de les mettre en pratique.
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CHAPITRE V. LES STRATÉGIES D’ENSEIGNEMENT

Par stratégie, on comprend bien l’art de combiner et de coordonner les actions en vue de
réaliser un but projeté.

Transférée dans le domaine d’enseignement, elle signifie la combinaison des actions de


l’enseignant et des élèves en exploitant des méthodes, procédés, formes et modes
d’enseignement. Ce qui permet d’atteindre les objectifs opérationnels définis pour les leçons
et autres conduites.

I. LES MÉTHODES D’ENSEIGNEMENT

a) Notion
Une méthode est une voie à suivre pour arriver à découvrir la vérité et la transmettre à autrui.

La méthode d’enseignement est l’ensemble des moyens employés pour assurer la


transmission des connaissances aux élèves.

b) Importance
 Une méthode d'enseignement permet de (d') :
 Progresser aisément, sans tâtonnements.
 Accroître le rendement dans une classe.
 Économiser aussi bien le temps que l'énergie.
 Motiver et activer le groupe-classe.
 Atteindre efficacement les objectifs fixés.

c) Condition d'utilisation
 L'emploi d'une dépend :
 de la nature des élèves (âge, niveau intellectuel moyen, pré acquis, etc.).
 d'une branche d'enseignement à une autre
 du temps imparti et climat de la classe
 des exigences particulières à la méthode.

d) Sortes
Reposant sur une pluralité des procédés, on peut inventorier plusieurs méthodes, maintes
caractéristiques les distinguent et les classifient mais malgré cela, toutes se retrouvent. Ainsi,
nous allons exploiter ici les méthodes plus utilisées.
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1. La méthode expositive

a) Notion
C'est la méthode par laquelle le maître parle seul, expose, transmet, communique les
connaissances à ses apprenants, ceux-ci écoutent. C'est le maître qui est l'acteur ici. Cette
méthode est appelée aussi "méthode traditionnelle" ou "ex cathédrale" ou "dogmatique".

Parmi les formes que peut revêtir l'exposé de cette méthode, DECORTE distingue entre autre
: l'exposé magistral, la conférence, la démonstration, etc.

b) Avantages (pour le maitre)


 Assez facile, car elle exige peu de préparation.
 Elle est expéditive et fait gagner le temps : le maître peut voir beaucoup des matières en peu de temps
et terminer même le programme prévu.

 Elle développe la mémoire et fait retenir les idées essentielles.


 Elle développe le pouvoir d'attention et la capacité de synthétiser la matière.

c) Inconvénients (pour l'élève)


 Fatigues et des désintéressements chez les élèves (lorsque l'exposé est long est moins intéressant).
 Passivité aux élèves.
 Les élèves n'apprennent pas à étudier, car ils ne font aucun effort de recherche
personnelle.

 Exige l'effort de la mémoire et réduit sensiblement la participation à des


connaissances.

 Pas de la vérification immédiate de compréhension.

c) Conditions
 Le maître doit s'affranchir de son texte, posséder la matière pour en faire une leçon vivante.
 La répétition de l'exposé : en variant l'expression pour s'adapter à tous les élèves.
 Questions de contrôle : dans un ordre logique, après chaque partie de l'exposé et aussi
à la fin de la leçon en vue de résumer les idées essentielles.

d) Emploi
Cette méthode convient mieux pour les leçons d'histoire et géographie à l'E.P. Elle est souvent
utilisée au degré terminal.
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2. La méthode inventive (ou créative ou métacognitive)


Avec John DEWEY et Jean Piaget

a) Notion :
C’est celle à travers laquelle, le maître fait découvrir les connaissances par ses élèves et ceux-ci s’instruisent eux-
mêmes sous la direction du maître. Ici le maitre joue le rôle du facilitateur ou guide.
Ex : - En calligraphie, à travers des questions, le maître fait trouver par les élèves les erreurs d'écriture : hauteur, pente, pleins, déliés.

- Pour l’explication d’un texte : il fait analyser le texte par les élèves.
- En math, il fait découvrir les règles et les solutions par les élèves.
- Pour le contrôle du devoir : le maitre indique où se trouve les fautes, les élèves doivent découvrir la nature des fautes et les corriger.

b) Avantages
 Formation intellectuelle : l’élève doit observer, juger, raisonner. Il s’habitue à exprimer sa pensée.
 Éveille et soutient l’attention de l’élève.
 Rétention meilleure des connaissances car ils doivent être prêts à répondre aux questions.
 Étant plus aborder par le travail, les élèves sont moins portés à la distraction et à l’indiscipline.

c) Inconvénients
 Plus difficile d’emploi que la méthode expositive parce qu’elle exige une compétence plus grande et un travail
de la part du maître. Il faut alors une profonde formation à donner au maître
 Cette méthode exige beaucoup de temps.

e) Emploi
À l’E.P, il faut employer le plus souvent possible la méthode inventive (mais aussi celle active et participative) car elle
permet de graver davantage les connaissances dans l’esprit et mieux développer l’intelligence en provoquant une
grande activité intellectuelle. Il y a un principe pédagogique qui stipule qu’ « il faut parfois perdre le temps pour en
gagner ». Au fur et à mesure que l’intelligence de l’élève se développe, la méthode inventive est moins nécessaire.

En application en grammaire, explication d'un texte, en mathématique, explication d'un tableau, contrôle des
devoirs, dans la calligraphie.

3. La méthode interrogative
Avec Socrate (399-469 av. J.C, philosophe grec)

a) Notion
La méthode interrogative consiste à amener l'apprenant à découvrir lui-même les connaissances par des
questions qu'on lui pose. C'est celle donc où l'instituteur recourt au jeu de questions pour faire découvrir la
connaissance par les élèves. C'est à Socrate que l'on doit l'usage de cette méthode pour la première fois dans
l'histoire. Jadis appelée la "maïeutique " en philosophie, cette méthode avait pour objet d'amener son
interlocuteur à découvrir par lui-même la vérité cachée. Ainsi nous rappelons que : "savoir interroger c'est savoir
enseigner".

b) Avantages
 L'instituteur reste au niveau de ses apprenants.
 Cette méthode éveille l'intérêt et la motivation, constitue l'élément catalyseur au cours de la leçon.
 Permet de contrôler la compréhension de la leçon.
 Rend l'élève actif, développe l'initiative et l'éducation.
 Suscite un dialogue feed-back.
 Permet de déclencher et de soutenir l'attention en faisant acquérir des connaissances intelligibles et tenaces.

c) Inconvénients
 Exige une préparation sérieuse, du temps nécessaire et est mieux applicable dans une classe disciplinée.
 Perte temps surtout pour les élèves faibles, en attendant la réponse.
 Exige un bagage solide des pré-acquis.
 Exige plus de travail aussi à cause de la grosse dépense d'énergie et des attitudes spéciales du côté de l'enseignant.

d) Emploi
Dans toutes les branches d'enseignement primaire, secondaire et universitaire. Aucune leçon ne peut d'enseigner sans pour
autant adresser des questions aux apprenants. Pour ce faire, l'enseignant doit faire preuve de l'art de bien poser des questions
et maîtriser les règles de construction des tests. Connaître parfaitement la matière et se préparer suffisamment.
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4. Méthode intuitive
Avec Jean Amos Komensky COMENIUS (père de l'intuition)

a) Notion
La méthode intuitive c'est la démarche que suit l'esprit de l'apprenant pour arriver, via des perceptions
sensibles, à la connaissance réfléchie et approfondie des choses.

Il s'agit d'un enseignement par "les choses" par les expériences de sens, mettant l'apprenant en contact réel.
C'est la méthode naturelle des enfants de l'école primaire, c'est elle qui en domine et qui en caractérise même.

"Rien n'est dans l'intelligence qui n'y soit entré par le sens", précise St Thomas D'AQUIN.
"Les sens sont les portes par lesquelles entrent les connaissances" soutient COMENIUS.

b) Avantages :
- Elle perfectionne la perception, aiguise l'attention et apprend à servir les sens.
- Elle met les apprenants en contact directe avec la réalité.
- Elle met les apprenants en contact direct avec la réalité.
- Elle élimine le verbalisme, elle combat l'inertie, la paresse intellectuelle.
- Elle éveille le sens d'observation et développe comme l'a souligné J.J.Rousseau, le jugement et le raisonnement.

c) Inconvénients
- Elle favorise le snobisme chez l'enfant une fois mal employée. Snobisme = admiration exagérée
pour tout ce qui est nouveau et vogue.
- Trop d'intuition sèment la confusion. Il y a inconvénient lors qu'il y a excès de M.D ou d'objets sans rapport la leçon.

d) Emploi
Dans toutes les matières du programme, principalement en sciences naturelles, géographie, histoire,
éducation pour la santé et l'environnement, leçons d'observation, religion, math, français (lecture,
écriture, grammaire, conjugaison, etc.).

5. La méthode active
Avec DEWEY en Amérique et PIAGET en suisse

a) Notion :
La méthode active est celle qui met la primauté sur l’effort de personnalité de l’élève dans l’acquisition
de connaissances.
Elle est l'esprit fondé sur la confiance et la liberté de l'élève (une liberté contrôlée et non le laisser-aller).
"Le meilleure moyen d'apprendre est de faire" E.KANT.
"Learning by doing" = apprendre en agissant (ou en faisant), DEWEY.

b) Avantages
 Elle rend l'enfant maître de soi.
 Elle implique les activités de l'élève
 Elle pousse l'élève à la liberté, à ses impressions.
 Elle soumet l'enfant à la manipulation, aux découpages, aux mensurations (ensemble des mesures).
 Elle développe la solidarité entre les élèves.
 Elle fait appel à la mémorisation, à l'image et au raisonnement.

c) Inconvénients
Elle exige des connaissances antérieures solides pour prendre part active à la leçon. Il doit se
documenter par la lecture personnelle, visites guidées, excursion, etc.

d) Emploi
 Manipulations, découpages, mensurations.
 Recherches de document, renseignements, enquêtes guidées par un syllabus.
 Des exposées de certaines questions préparées préalablement.
 Cours programmés et semi-programmés.
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6. La méthode démonstrative
a) Notion
C'est l’action de l’enseignant, consistant à démontrer, à expliquer le contenu aux apprenants, par des
expériences et des exemples. Elle consiste à manipuler le matériel didactique d'une leçon. Elle rallie la
théorie à la pratique.
Cette méthode est souvent utilisée dans le sens d'une démonstration commentée par l'instituteur,
suivie ensuite des élèves qui exécutent individuellement ce qu'ils ont pu observer. L'instituteur réalise
sa démonstration accompagnée d'un exposé et des questions pour que l'apprenant puisse observer et participer.

b) Avantages
 L'élève construit son savoir.
 Elle attire l’attention de l’apprenant.
 Elle favorise les liens entre la théorie et la pratique
 Elle clarifie les étapes d’une procédure
 Elle fait appel au sens (vue, ouïe).

b) Inconvénients
L'instituteur détient le savoir ; l'élève participe assez peu à la leçon.

c) Étapes
Une démonstration se fait en 4 étapes :
 Explication de la théorie et les techniques (par le maître) pour réaliser la démonstration.
 Démonstration par le maitre lui-même, lentement en veillant à ce que chaque apprenant suive
l'explication et voit clairement ce qu'il fait.
 Essais de la démonstration par un élève habile en présence des autres
 Exécution par tous les élèves si possible.

d) Emploi
Pour les leçons pratiques : EPS, T.M, chant/musique, math, éducation pour la santé et l'environnement.
NB : Cette méthode s'adresse mieux aux apprenants du secondaire et moins à ces ceux du degré terminal de l'école.

7. La méthode inductive
Avec Johann Friedrich HERBART (1776-1841, philosophe et pédagogue allemand, père de la didactique moderne).

a) Notion
Elle consiste à partir du particulier au général, des exemples (exercices) pour aboutir à la règle
(formule, théories…).
Dans cette méthode, l’enseignant présente divers exemples (exercices) et demande aux apprenants de tirer une formule (règle).

Exemples Règle
Une fille : des filles
Un chat : des chats Les pluriels de noms se forment en ajoutant un s à la fin du mot
Un cahier : des cahiers
Un citrons : des citons

b) Avantages
 Cette méthode exerce l'esprit de la synthèse et chez l'apprenant.
 Elle initie l'enfant à la découverte.
 Elle est très importante à l'E.P car elle répond favorablement aux recommandations
psychologiques de l'enfant.

c) inconvénients
 La fausse méthode inductive conduit à des démarches inorganisées, à des discussions vaines
ou à des formes pseudo-inductives.
 Elle s'applique difficile dans d'autres branches d'enseignement.
 Elle est peu recommandée dans une matière où règnent trop d'exceptions.
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d) Étapes
 Observation : examiner les cas concret.
Ex : Un cheval -- des chevaux
Un canal -- des canaux

 Abstraction : séparer les éléments faisant l'objet de la leçon.


Ex : ...al (au singulier) ...aux (au pluriel)
...al ( -- ) ...aux (au pluriel

 Comparaison : on constate que dans les mêmes circonstances, le même phénomène se produit.
Ex : En comparant d'un côté les cas singuliers et de l'autre côté les cas du pluriel, on trouve que : au singulier.....al au pluriel.....aux.

 Généralisation : où l'on étend la règle à tous les cas pareils.


Ex : Tous les noms qui se terminent par al au singulier, changent al en aux au pluriel, excepté chacal, carnaval, bal, cal,...

e) Emploi
Cette méthode s'applique aussi bien dans le domaine d'enseignement que celui de la recherche scientifique appelée "méthode
expérimentale".

On l'utilise à l'E.P, chaque fois que l'on veut enseigner une règle générale (formule). Ce sera souvent en math
(calcul mental, calcul écrit, problèmes, problèmes), en français (grammaire, orthographe, phraséologie), en
science naturelle.

8. Méthode déductive
Avec Roger BACON (1220-1292, philosophe) et Emmanuel Kant (1724-1804, philosophe allemand)

a) Notion
Elle consiste à partir du général au particulier, de la règle (formule) aux exemples (exercices). Dans
cette méthode, le maître présente le problème aux apprenants ainsi que la formule pour la résolution
et ces deniers sont invités à trouver la solution.
Ex : Justine achète une voiture à 11.000$ au japon, elle la revend en RDC à 17.000$. Quel serait son bénéfice ?
Données Inconnue Formule Solution

P.a = 11.000$ B=? B=p.v-p.a B=p.v-p.a 17.000$-11.000$ = 6.000$


P.v = 17.000$

b) Avantages
 Elle développe l'esprit d'analyse.
 Elle exerce l'enfant à l'observation des faits grâce aux lois.
 Elle laisse une certaine part d'initiative à l'enfant de développer le raisonnement déductif (rigueur,
exactitude).

c) Inconvénients
Elle revêt un caractère dogmatique dans la mesure où le maitre expose la matière.

d) Etapes
 Énoncé de la loi (règle) : on part des exemples de la règle générale pour arriver à l’examen de cas particuliers.
 Mise en jeu de l’expérience : on détermine dans quel contexte précis tel énoncé peut s’appliquer.
 Recueil de faits d’observation : ce sont de cas concrets, palpables.
Piaget grand psychologue généticien suisse montre que l’enfant devient capable de raisonner du
général au particulier que vers 11 à 16 ans, âge qui coïncide à son entrée aux classes terminales de
l’E.P. ou encore au niveau du secondaire général.

e) Emploi
Elle est plus recommandée dans l’enseignement secondaire que le primaire, elle sera surtout
employée au degré terminal, en math (calculs, problèmes), en français (grammaire, orthographe), en
sciences naturelles (physique) et en éducation civique et morale (règle de conduite).
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4. La méthode de discussion
Avec Platon (427-348 av. J.C.)

a) Notion
C’est une méthode dialectique ou encore des tâches.

La méthode de discussion est celle qui permet aux apprenants de discuter librement sur un
sujet donné en présence de l’instituteur. Elle peut être guidée ou dirigée.

C’est Méthode dans laquelle les apprenants sont exigés à s’organiser à la recherche d’une
solution et souvent ils discutent entre eux. Ici l’enseignant n’intervient que pour clarifier et
pour confirmer la solution. Il demande aux apprenants d’apprêter des renseignements, de
partager leurs points de vue et leurs idées sur un sujet précis.

b) Emploi
Il est possible d’utiliser la méthode de discussion quand on veut :
 Revoir, rejeter ou clarifier, de même pour les stimuler.
 Débuter la présentation d’un sujet
 Permettre la mise en commun des idées ou difficultés
 Clarifier les sujets controversés

N.B. : cette méthode est déconseillée pour étudier un sujet nouveau et complément inconnu
des apprenants.

c. Préalables pour son emploi (conditions)


 Enoncer clairement l’objet de la discussion.
 Formuler des questions ouvertes pour éviter de réponses « oui » et « non », en vue d’engager le
débat.
 Jouer le rôle du facilitateur.
 Bien repartir le temps, allouer une durée aux différentes questions ou étapes de la
discussion afin de couvrir le sujet dans le temps prévu.

f) Avantages
- stimule, motive, et permet une rétention très élevée
- Forme l’esprit à la critique constructive
- Stimule les solutions créatives.

d) Emploi
Elle est souvent usée dans les leçons de français (rédaction, lecture explique) et math.
N.B : Cette méthode exige :
 Un nombre restreint
 Beaucoup de temps pour épier un sujet posé
 Un animateur habile et expérimenté.

5. La méthode non directive


(Forgée par Car Ransom Rogers, 1902-1987)

a) Notion
Elle est celle où chaque élève participe aux discussions en classe en exerçant son autonomie et en
donnant un sens à des études grâce à un équilibre consenti entre ses obligations et ses libertés
individuelles. D’où son principe « apprendre à apprendre » c’est-à-dire l’élève doit apprendre par lui-même.

a) Emploi
Dans les leçons pratiques : math, travail manuel, EPS…
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7. La méthode de groupe
(Fondée le pédagogue français par Roger Cousinet 1881-1973), Kilpatrick.

a) Notion
Elle consiste à repartir les apprenants d’une classe en petits groupes pour étudier une situation-
problème donnée. Elle permet des bonnes relations entre les apprenants et les insistent à produire.

Il y a travail par équipe (groupe) lorsque la classe est divisée en plusieurs équipes pour accomplir un travail précis.

b) Avantages
 Développe l’entraide, la coopération et la solidarité.

 Permet des échanges sociaux dans le domaine pédagogique une insertion dans le groupe.

 Donne l’habitude de travailler en groupe.

 Rend l’apprenant actif (le maître a pour rôle de coordonner, diriger et faciliter).

 Éveille le prolongement en dehors de la classe (enquête, recherche…)

c) Inconvénients
 Elle nécessite un travail de préparation beaucoup plus approfondi.

 Elle soulève le problème d’indiscipline

 Elle soulève un certain nombre de contrainte matériel.

d) Démarche
 Pour l’instituteur : organiser le déroulement du travail – guide éventuel (discrétion) - veiller à ce que tout le groupe travail
 Pour les apprenants : - doivent être actifs - ils vont à la conquête de la matière – ils travail en groupe.

 La matière : elle est appréhendée directement sans parler (instituteur).

e) Problèmes soulevés
Pour utiliser cette méthode, certains problèmes doivent être résolus :
 Nombre de groupes : pas plus de 5 à 6 groupes

 Effectif par groupe : 7 apprenants au maximum pour que chacun participe.

 Constitution des groupes : par voie autoritaire ou de préférence par affinité.


 Désignation du responsable (chef d’équipe) : vaut mieux laisser le groupe choisir son chef d’équipe et la répartition prévue.

 La cause scolaire permettant l’emploi de cette méthode

 Difficultés matérielles : locaux scolaires accessibles, Le M.D suffisant, etc.

g) Solution
 Veiller à ce que la taille du groupe permette la participation de chaque élève (répartition, gestion temporelle, etc.)
 Veiller à ce que apprenant ait le rôle à jouer au sein du groupe.
 Éviter que les élèves se constituent le groupe sans l’avis du maitre

i) Emploi
Former des groupes hétérogènes (comprenant des apprenants forts, moyens et faibles, filles et garçons)
Les cas d’utilisation dans les branches du programme sont multiples et permet une exploitation très
riches de cette enseignement. Nous citons : math, géo, sciences naturelles.
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II. FORMES D’ENSEIGNEMENT


a) Notion
Par formes d’enseignement, on entend les divers aspects que prend la leçon en raison du
degré d’activité de la part de l’instituteur et des apprenants.

Une forme d’enseignement, c’est une façon pour l’instituteur de distribuer son enseignement
à ses élèves.

Les formes d’enseignement sont parfois appelées « méthodes d’enseignements ». Ses


avantages et ses inconvénients sont presque les mêmes que ceux des méthodes (expositives,
interrogatives et actives).

La quintessence point épinglé dans ce manuel s’inscrit dans le cadre d’éclairer, enrichir
certaines méthodes déjà décrites dans le chapitre précédent.

b) Sortes de formes d’enseignement


On distingue 3 principales formes :

1. La forme expositive
Notion
C’est celle où le maître parle et l’élève écoute ; celle où l’instituteur affiche une attitude autoritaire
c’est-à-dire il expose, transmet et communique la matière à ses apprenants. Elle est appelée aussi
« magistrale » car c'est l’enseignant qui a le monopole du pouvoir en classe et l'élève n’a que le rôle
d’écouter. Dans cette forme, il y a 2 aspects distincts : dogmatique et narratif.

a) Avantages
 L’instituteur prouve de quoi il est capable en ce qui concerne la maîtrise de la matière.
 Il soumet un régime du travail souhaité à ses élèves.
 Il fait gagner le temps

b) Inconvénients
Outre les inconvénients décrétés dans la méthode expositive, il sied d'ajouter (ou de rappeler) :
- La passivité, monotonie et monologue.
- Le climat autoritaire du maître étouffe l'initiative et la créativité des élèves.
- Ascendance de l'instituteur sur l'apprenant.

d) Conditions de réussite
- Ne pas être esclave du livre.
- Avoir l'art de bien parler et savoir intéresser, motiver les élèves.
- Un exposé bref, vivant, intéressant et suivi des questions et de résumé.

e) Emploi
 Moins employé au primaire, car les enfants à cet âge, ne sont pas du tout capables de maintenir
longtemps leur attention.
 On l'utilise cependant de façon dosée en histoire, géographie, sciences naturelles, causeries,
éducation pour la santé et l'environnement.
 On l'utilise généralement en cas des connaissances inconnues et lors des narrations.

Notons qu'il y a amélioration de cette forme dès lors que instituteur expose d'abord brièvement, puis
il entrecoupe son exposé par des questions de compréhension.
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37

2. Forme interrogative
a) Notion
C’est la forme où le maître interroge les élèves. C'est celle par laquelle l'instituteur procède par des
questions bien préparées. Elle est centrée sur le dialogue.
On l'appelle : - interrogative : car l'interrogation est à la base de cette forme.
- Socratique : car c'est Socrate qui paraît avoir été le 1er à employer cette forme.
- Heuristique : ("eurêka=trouver") : parce que l'apprenant essaie de trouver les nouvelles connaissances par les questions et
explications du facilitateur.

b) Avantages
 Elle établit le feed-back en sollicitant l'effort personnel.
 Elle provoque l'activité de l'esprit qui assure les connaissances.
 Elle aide l'enfant à fixer son attention en l'obligeant à des réactions.
 Elle ramène un élève distrait au sujet de la leçon.
 Elle développe le sens de liberté et de réponse de l'élève.
 Elle assure la solidité des connaissances acquises, lacunes, incompréhensions et sert à revoir la matière.
 Employée à la fin d'un exposé, elle permet le contrôle et le résumé à retenir.

c) Inconvénients
 Elle exige une certaine habilité dans l'art d'interroger.
 Perte de temps en attendant les réponses des faibles.
 Elle demande à un instituteur autoritaire de jouer pleinement le rôle démocratique.

d) Conditions de réussite
- Avoir l'art de poser des questions.
- Ces questions devront toujours être bien claires, concises, précises, simples complètes, variées et
personnelles des apprenants.
- Poser la question à haute voix à toute la classe et laisser un temps de réflexion, puis désigner un apprenant qui doit répondre.

c) Emploi
Cette forme est de plus en plus employée dans toutes les branches de l'enseignement primaire que secondaire.
Elle est utilisée pour les questions de contrôle et de découverte.

3. Forme active ou pratique


a) Notion
C’est celle où le maître dirige le travail et l'apprenant exécute.
Elle est la forme où l'élève crée et exécute un travail personnel proposé par l'instituteur.
Elle est qualifiée de "pratique" du fait qu'elle repose sur les tâches, les quelles font appel à l'esprit de recherche
et au travail personnel. Cette forme respecte la formule de John Dewey " learning by doing «c’est-à-dire toute activité
intellectuelle ou physique doit se baser sur la pratique, l'action.

b) Avantages
- Stimule l'élève au travail.
- Les connaissances acquises par l'effort personnel ont plus de facilité à se reproduire à toute circonstance.
- Elle aide l'enfant d'après Descorte, à résoudre divers problèmes, à transformer les informations pour une
meilleure application d'une autre situation.

c) Conditions de réussite
- Il faut bien délimiter le travail à accomplir.
- Disposer les apprenants de matériels indispensables à un travail efficace.
- Commencer par un court exposé suivi du travail par les apprenants.
- Contrôler, apprécier et corriger les travaux des apprenants.

d) Emploi
- Cette forme est plus usée dans l'enseignement secondaire que dans le primaire étant donné que les petits ne sont pas à
mesure de fournir l'effort personnel qu'elle exige généralement.
- Pratiquement, à l'E.P elle se combine avec les formes précédentes et prend souvent l'aspect des travaux pratiques.
- Elle convient pour les leçons du travail manuel, EPS, dessin, écriture, rédaction, tâches d'observation, etc.
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CHAPITRE V. LES PROCÉDÉS D’ENSEIGNEMENT


1. Notion
« On définit un procédé d’enseignement comme étant un moyen particulier qui facilite, éclaire
et rend fécond une méthode didactique » Aubert.

« Par procédé d’enseignement, nous entendons des moyens particuliers mis en œuvre pour
améliorer l’exposé, l’application ou le contrôle didactique » Anselme.

Certains auteurs pensent qu’un procédé très développé prend le nom de technique : tel est le
cas de l’enseignement programmé MAV, EAO. Il y a plus d’utilisation de mot technique que
procédé.

Une technique d’enseignement est une manière particulière d’utiliser les ressources
didactiques et les formules d’enseignement pour faciliter la réalisation des objectifs
pédagogiques. Elle est une action précise et limitée.
Ex :
Poser des questions aux apprenants
Distribuer un schéma, un croquis, un texte, un documentaire ;
Projeter une image, un texte, un documentaire ;
Utiliser l’ordinateur, internet, la TV…

Levons la confusion chez certains instituteurs qui emploient les deux termes (méthode et
procédé) pour une même chose. Ils disent : méthode intuitive ou procédé intuitif.
Retenons donc que le terme "méthode" a plus d'extension que celui de "procédé".

On emploi le nom de "méthode" quand il s'agit d'un moyen important, important parce
qu'essentiel, nécessaire à la réussite, important aussi suite à sa durée s'étendant à tout le
corps de la leçon.

On emploi le substantif "procédé" lorsqu'il s'agit d'un moyen nécessaire mais de courte durée
(souvent). Il apparaît comme une petite voix qui symbolise dans le cas d'espèce "le raccourci".
Il est utilisé à l’intérieure d’une méthode pour l’éclairer, pour le rendre meilleure.

2. AVANTAGES
 Il joue le rôle charnière au cours d'une leçon, en tant que tel il est au service d'une méthode
d'enseignement.

 Il est un moyen auxiliaire très utile au cours de la leçon.


NB : un procédé d'enseignement n'a pas en soi d'inconvénients mais chaque procédé a ses limites.

3. SORTES
Nous pouvons distinguer les 2 catégories de procédés d'enseignement :
- Les procédés généraux
- Les procédés particuliers.
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I. LES PROCÉDÉS GÉNÉRAUX :


Nécessaires dans l'emploi de la méthode expositive et inventive. Ils sont à quatre, opposés deux à deux :

1. Analyse et Synthèse
* L’analyse :
a) Notion
C’est la décomposition ou la division d’un tout, d’une difficulté en ses parties. Elle peut être matérielle
ou mentale. C’est un procédé de recherche, de découverte.

b) Sortes
Anselme distingue 3 sortes d'analyse :
 Analyse expérimentale ou réelle : décompose concrètement un tout complexe. Ex : un mécanicien démonte
une auto, un avion.
 Analyse mentale : décompose un objet en esprit. Ex : le psychologue étudie dans un homme son intelligence,
mémoire, attention, volonté, volonté, le sentiment...
 Analyse rationnelle : celle qui s'applique à des idées. Ex : la vertu de la charité comprend la patience envers les
défauts de ses voisins, l'estime, l'entraide, affection, amour, gratitude, compassion...

b) Avantages
 Permet de diviser une difficulté et rendre ainsi la solution plus facile. Diviser un problème complexe en problème simple
 Acquérir la connaissance précise des objets. Ex : on a une meilleure idée d’un texte en en faisant l’analyse par une simple lecture
 Voir clair dans les situations complexes. Ex : pour connaître les qualités d’un élève, il faut observer ses réactions, son travail scolaire

c) Emploi
En présence d’un tout composé, d’une situation complexe, d’une idée. Elle est possible dans
toutes les branches du programme, lors de la préparation ou de la conduite des leçons. Elle
doit se faire par des questions heuristiques.

* La synthèse :
a) Notion
C’est la reconstitution matérielle ou mentale d’un objet à l’aide de ses éléments, d’un tout à
l’aide de ses parties. C’est la reconstitution du tout décomposé par l’analyse. C’est opération
qui regroupe les éléments.
Elle est un procédé de démonstration, de contrôle, de construction. C’est le procédé de ceux qui savent.

b) Sortes
 Synthèse expérimentale ou réelle : réunit les éléments pour en faire un tout. Ex : les mécaniciens assemble les pièces d'une auto
 Synthèse mentale : Regroupe des éléments en réalité. Ex : Je porte un jugement d'intelligence de Jean après avoir analyser ses diverses facultés.
 Synthèse rationnelle : regroupe des idées en système. Ex : La synthèse de 10 commandements c'est l'amour de Dieu et du prochain.

c) Avantages
 Voir mieux le rôle ou la place de chacune des parties en reconstituant un tout à l’aide de ses
éléments
 Acquérir une vue d’ensemble d’un objet, d’un chapitre, de toute une science.
 La rétention ou le rappel des connaissances sont facilités par la synthèse établie entre ces
connaissances. Ex : faire un résumé après l’étude détaillée d’un chapitre.
 Elle nous données les idées générales, importantes à retenir, vraiment enrichissantes pour l'esprit.
Elle réunit l'essentiel, elle constitue le résumé.
c) Emploi
La synthèse vient toujours après l'analyse pour la reconstitution du tout. Elle est possible dans
toutes les branches du programme, dans les préparations et les conduites des leçons. Elle se
fait par des questions catéchistiques.
Remarque : l'analyse sans la synthèse est possible, mais le contraire est impossible.
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2. Induction et déduction
* L’induction :
a) notion
C’est un procédé de raisonnement par lequel, l'esprit part du particulier au général, remonte
de l'effet à la cause, des exemples à la règle, du concret à l'abstrait, de l'individu à l'espèce, du
singulier au pluriel...
Ex : de l'observation de plusieurs noms et adjectifs, conclure à la règle selon laquelle les adjectifs s’accordent en genre et en nombre avec les
noms auxquels ils se rapportent.

b) Étapes
- Observation des exemples
- Abstraction
- Comparaison
- Généralisation

c) Avantages
 L'induction habitue l'élève à généraliser, à expliquer les faits les situations par les causes.

* La déduction :

a) Notion
C'est un procédé du raisonnement dont l'esprit va du général au particulier, descend de la
cause à l'effet, de la règle aux exemples, des principes aux conséquences, de l'abstrait au
concret, du pluriel au singulier, etc. Ex : la guerre provoque des ruines

b) Étapes
- Rappel de la règle
- Application (recherche des cas particuliers)

c) Avantages
 La déduction l'habitue à l'application des lois et des règles, à la prévision des conséquences des actes.

 L'induction et la déduction sont deux formes de raisonnement dont l'emploi exerce et développe la
faculté de raisonner.

c) Emploi (de l'analyse et la synthèse)


En application surtout pour les leçons de grammaire, formes géométriques, problèmes, calcul mental
et écrit sciences naturelles...

À l'E.P, surtout avec les élèves qui ne savent pas le général et ne voient que les fait particuliers, le
maître recourra surtout d'abord au procédé inductif. En employant la méthode inductive.

Le maître pourra cependant procéder par déduction : en faisant reconnaître les conséquences de la
transgression d'une loi morale, fréquenter des mauvais compagnons, c'est s'exposer aux tentations.

S'il emploie la méthode expositive, il peut aussi procéder par induction ainsi en partant d'exemples, le
maître peut lui-même extraire devant ses élèves une règle grammaticale.
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II. PROCÉDÉS PARTICULIERS


Très utiles pour faciliter l’acquisition du savoir et rendre l’enseignement plus clair et attrayant, plus
varié, plus productif. Nous allons citer :

1. Procédés d’acquisition
a) Procédés d’intuitifs
a) notion
En pédagogie, l’intuition est le procédé par lequel la connaissance à acquérir est présentée sous forme
sensible, au moyen d’un matériel concret ou semi-concret. Elle consiste à partir des choses concrètes
ou de leur reproduction pour arriver aux idéos. Le procédé place des objets avant des mots, des faits avant les formules.
b) Sortes
- Matériel didactique
- Procédé tabulaire
- Procédé audio-visuel

b) Procédés comparatifs : de comparaison


c) Procédés narratifs : de contes, fables, récitations…
d) Procédés descriptifs : de descriptions d’objets.
e) Procédés coopératifs
Grâce à un apprentissage collectif, de la recherche commune, l’apprenant peut contribuer à la confection de sa
propre matière. Il peut : Répondre à un questionnaire sur un sujet donné ; Rechercher dans un dictionnaire, une encyclopédie, un atlas
les éléments de la réponse ; Observer le travail dans un atelier ; Mesurer la longueur de la cour, du bâtiment scolaire, Découper des images
dans un magazine ; Collectionner des plantes, des insectes, des fruits…

f) Procédés manuels
Usage des mains : manipulation, traçage, pliage, découpage, copiage, modelage, construction, décoration,
peinture, sculpture.

6. Procédés d’application
Ce sont des moyens pour exercer les apprenants ou concrétiser l’enseignement.
Le but est d’effectuer le travail d’assimilation, de rétention, de mémorisation et d’automatisation des
connaissances.

a) Reproduction
L’apprenant peut : Copier (un résumé, un tableau synoptique, un croquis, une formule, une règle, une solution
à un problème); répondre oralement à des questions récapitulatives.

b) Imitation
L’apprenant peut : Orthographier correctement un texte en mettant au pluriel/singulier, à un autre temps les
verbes ; Changer les données d’un problème ; résumer un texte de lecture, réduire ou amplifier des phrases.

c) Invention
Construire des phrases (déclaratives, interrogatives, impératives, exclamatives) ; chercher des
exemples ou des applications ; fabriquer un objet ou composer un texte dialogué.

d) Devoirs scolaires
Les devoirs sont tous les travaux accomplis par les élèves en dehors des leçons, mais généralement en
application de celle-ci.
Le maître utilise les procédés des devoirs à domicile ou en classe pour : fixer la matière ; contrôler la compréhension et
l’assimilation ; préciser les connaissances acquises. À travers celui-ci, l’enseignant peut se renseigner sur la valeur de
son enseignement et sur les forces ou les faiblesses de ses apprenants.

Pour l’apprenant, les devoirs constituent une séance de récapitulation par une intense réflexion et par le travail
individuel pour : clarifier et graver les idées ; revoir et étudier les corriges habituer à l’ordre et au goût…
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3. Procédés de contrôle
Notion
Ce sont des moyens pour « vérifier » l’acquis réel des élèves, pour se rendre compte s’ils ont
compris et assimilé la matière enseignée.

Sortes
a) Examen (cfr chap. contrôle d’enseignement)

b) Correction du maitre

c) Auto-correction des élèves

d) Procédé la Martinière
1. Notion
Le procédé la Martinière est une technique collective, féconde, rapide et agréable inventé par un
instituteur français TABAREAU qui enseignait à l’école la Martinière à Lyon (France), il permet de (d’)

2. Technique (déroulement)
- Le maître pose une question à toute la classe
- Au 1er signal, tous les élèves écrivent en grand caractère la réponse sur l’ardoise.
- Au 2e signal ; ils déposent les crayons.
- Au 3e signal ils montrent leurs ardoises et le maître passe vite à la vérification des réponses.

3. Nécessité
- Il touche tous les élèves au même moment ;
- Il favorise l’émulation collective et soutient l’attention ;
- Il permet le contrôle et la correction rapide, et fait gagner du temps ;
- Il met l’entrain en classe (rend l’enseignent attrayant, intéressant) ;
- Travailler individuellement ;

d) inconvénients
- Il est employé dans les classes disciplinées
- Ne peut être utilisé comme unique procédé de contrôle, ni généralisé à toutes les disciplines, mais il est essentiel
- N’apprend pas aux élèves d’écrire des phrases mais des réponses brèves incomplètes ;
- N’apprend pas aux élèves de parler ni de lier des idées appropriées ;

e) application
Ce système est utilisé dans le calcul mental et les dictées.
Écriture de sons, de syllabes, des mots, des nombres, des dates, des énumérations, des croquis, des noms, des évènements ; facilite de poser
des questions diversifiées

4. procédés de conservation
Ce sont des moyens pour garder (ou faire retenir) longtemps les connaissances acquises.
a) Répétition

b) Récitation

c) Révision

d) Récapitulation
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5. procédés d’activation
Ce sont des moyens utilisés pour « provoquer » l’activité des élèves lors de l’apprentissage de nouvelles
connaissances. Voici leur enchainement :
a) Syllabus

a) Notion
C’est une tâche proposée par l’instituteur un ou plusieurs avant la leçon et devant être exécutée
personnellement par l’élève en dehors de la classe.

b) Avantage
L’élève arrive à la leçon déjà informé du sujet, la curiosité éveillée, ayant des éléments de réponses,
fier de sa part personnelle, et intéressé à l’apport de ses compagnons. Le maitre dirige la mise en
commun, exploite les découvertes, les discutions et les amplifie.

c) Emploi.
Français (préparation de phraséologie, de rédaction, exploitation du texte) Science d’observation (étude
des propriétés et fonctionnement d’un homme, animal, plante, objet, phénomène…) Math : résolution des problèmes.

a) Enquêtes
Il s'agit de renseignements précis quêtés auprès de personnes de métiers, aux vitrines des magasins,
dans des usines... coût des marchandises, horaire des trains, etc. souvent en fonction des centres
d'intérêts en cours...
c) Recherche des documents
Ou plus simplement, la découpure d'articles, de journaux.
d) Fiches scolaires
Mises sur pied par Robert Dottrens (sociologue et pédagogue suisse. La technique des fiches solaires
est d'après lui un précieux moyen d'individualiser l'enseignent. Il en distingue 4 types : fiches d'auto-
instruction, de récupération, de développement et d'application.
4. Procédés coopératifs : cfr procédé d'acquisition
5. Procédé la Martinière : cfr procédé de contrôle.

6) Learning by doing
a) Notion :
« Apprendre en agissant ou en faisant » est la devise de John Dewey le grand pédagogue américain et
le philosophe de l’école active. Pour acquérir une connaissance et surtout pour la maitriser, l’élève ne
doit pas se contenter d’écouter le maitre et de le voir agir, il faut qu’il la pratique lui-même.
« Apprendre en agissant » consiste pour l’élève à fournir, sous la direction du maitre, un travail manuel
qui pour devenir une véritable activité humaine doit être accompagné de réflexion.
S. Hall : « the hand is never so near the brean ». (Jamais la main n’est si près du cerveau ».

b) Espèces
Le Learning by doing peut se présenter sous 3 formes différentes : la recherche, le contrôle et l’exercice.

d) Avantages
 Apprendre par l’expérience, apprendre en agissant, apprendre par la vie réelle, voilà la meilleure méthode
(Jan Lighttart, cité par J.Theunissen).
 L’activité manuelle n’est qu’un complément d’intuition et de l’observation.
 C’est le sens musculaire qui est mis à la contribution pour la conquête du savoir. En contact direct avec le réel,
l’élève, par l’observation sensorielle et l’activité musculaire, parvient mieux connaître et aimer son milieu.
 Il acquiert aussi le goût de l’étude et de la recherche personnelle. Il est mieux préparé à rendre service plus
tard à la société par l’application de ses connaissances. « c’est l’école par la vie et pour la vie ».
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7. Travail individuel :
Consiste à laisser l’apprenant progresser en toute liberté, à l’allure qui lui convient. C'est un
travail où la même tâche est imposée à tous les d'une même classe et chacun d'eux travail personnellement.

Précisons que dans le travail individualisé, la tâche est proportionnelle à chacun, adaptée à chaque individu
compte tenu de son rythme de son travail, de son niveau intellectuel, de ses aptitudes, besoin…

8. Travail en équipes
C'est la réalisation en commun d'un projet, d'une tâche scolaire par quelques élèves groupés en
équipe. C'est un travail unique exécuté par des enfants en groupes. La classe est divisée par équipes
de travail choisissant chacune leur responsable pour l'accomplissement d'une tâche déterminée. Le
résultat du travail ne sera pas considéré comme étant une œuvre commune et non celle d'un seul élève.

9) technologie d’information et de communication


Les moyens audio-visuels modernes (M.A.V)
A) radio scolaire, les disques et l’enregistrement
Ils sont d’un secours surtout les deux derniers pour l’initiation à la musique et au chant, l’enseignement
de langues, cours à diction. Grâce à l’enregistreur, les élèves au langage défectueux se rendent mieux
compte de leur défaut et veulent faire un effort sérieux pour le corriger.

B) les diapositives
Elles sont surtout indispensables pour l’étude la géographie. Leur grand avantage sur le film
est de rester à la portée des élèves qui peuvent les regarder à loisir.

C) le film didactique
C’est celui qui sert à l’enseignement proprement-dit. Il peut avoir une grande influence pour
l’éducation tant esthétique, morale qu’intellectuelle. Il est irremplaçable pour mettre vraiment à la
portée du maitre et des élèves les objets inaccessibles ou difficiles percevoir.

Un bon film didactique sera :


 Clair : montrant le réel, sous l’angle le plus favorable à la compréhension
 Court : une dizaine de minutes
 Adapté : au public auquel il est destiné
 Muet : ordinairement, les commentaires sont donnés par le maitre.
 Si les élèves ont été bien préparés, ils attendent impatiemment la projection du film. Ce dernier va
les stimuler à entreprendre des travaux complémentaires et des recherche s personnelles.

Voici à titre exemplaire comment donner une leçon de géographie avec film :
* avant la leçon
Choix du film
Préparation : - annoncer le sujet une semaine à l’avant
- les élèves sont invités à chercher la documentation.
* au cours de la leçon
Introduction du sujet : 7 min
1ère projection : 11 min
Impression des élèves et analyse du film : 15 min
Seconde projection : 11 min ou plus
Tâches à accomplir en application de la leçon.
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AUXILIAIRE AUX STRATEGIES DIDACTIQUES D’ENSEIGNEMENT


1. Le tableau noir
Il doit jouer un rôle impérieux dans du procédé intuitif, c’est un moyen intuitif collectif.

a) place :
Hauteur raisonnable, visible de tous les élèves

b) grandeur : il couvrira la surface au grand que possible, même en milieu rural, il aura 2 sur 1 m

c) utilité :
-pour l’explication et illustration des leçons
- pour la correction des exercices et devoirs
- pour l’élaboration d’un plan de rédaction de résumé d’histoire à une synthèse à une synthèse

d) emploi :
Un tableau noir « cette âme de l’école » selon DUPANLOUP
 Par le maitre :
Il aura une écriture modèle : assez grande, ferme et horizontale
Il commencera par écrire vers la gauche, en haut du tableau, de manière à permettre à chaque
élève de voir de sa place, ce qu’il écrit
Il se servira parfois de craies de couleur (surtout le jaune ou le rouge assez gras) pour souligner
le titre, un mot-clé, une difficulté d’orthographe, etc.

 Par l’élève :
À l’instar du maître, il aura une écriture assez grande et ferme, surtout pour les chiffres. Les
autres élèves doivent alors soit observer soit réaliser le même travail sur l’ardoise.

2. Le manuel scolaire
Il est précieux auxiliaire tant pour l’élève que pour le maitre. Mais il ne doit jamais se
substituer eux. Le maitre doit faire une étude approfondie au début de l’année scolaire ou
mieux encore durant les grandes vacances, Cfr la préparation éloignée.
Il y puisera la matière de sa leçon, les applications à faire exécuter par les élèves de la leçon
ou comme devoir. L’élève l’utilisera généralement à la fin de la leçon pour maitriser la matière
en élaborant le résumé de celle-ci ou en l’appliquant par des nombreux exercices. Le livre des
classes peut cependant servir aux élèves dans la préparation des leçons futures, si le maître a
l’heureuse habitude de faire travailler ses élèves au moyen des syllabus.

3. Recherche personnel de l’élève et travaux dirigés


Pour mettre les élèves en état d’apprendre par eux-mêmes, pour favoriser chez eux l’initiation
et obtenir une collaboration active aux leçons, le maître doit les encourager à la recherche
personnelle sous toutes ses formes. Dans leurs recherches et leurs travaux personnels, les
élèves seront souvent aidés par un plan d’observation soigneusement établi ou par un
syllabus.
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CHAPITRE VI. LES FONCTIONS D’ENSEIGNEMENT


Voici les fonctions didactiques essentielles de l’instituteur pour son enseignement :
1. Présentation
Il peut le faire sous forme :
 D’exposition : c’est-à-dire, présenter aux élèves les informations nécessaires sur le sujet à traiter.
 D’orientation : il peut commencer par donner des directions, une ligne de conduite, les consignes utiles pour faciliter la
compréhension de la matière à développer.
 De confirmation : il s’agit de confier aux apprenants l’occasion d’exprimer chacun son point de vue sur le sujet à apprendre.

Au regard de toutes ces considérations, il se dégage deux manières de présenter le sujet d’apprentissage :

a) La présentation expositive : le maitre expose d’abord les idées générales et ensuite les détails et
particularités de ce sujet soit encore à chercher un trait d’union (association) entre les anciennes notions apprises
et les nouvelles à apprendre.

b) La présentation démonstrative : l’instituteur s’appuie sur les exemples, des expressions pour montrer les
éléments du sujet à traiter. Ici on cherche à convaincre les apprenants sur le plan cognitif (de connaissance) de
la pertinence du raisonnement ou des données présentées par l’instituteur.

2. L’explication
Via celle-ci, le facilitateur doit chercher des raisons qui facilitent la compréhension et la connaissance de la
matière à transmettre. Pour ce faire, il fera recours :
Aux interprétations esthétiques qui sont basées sur la valeur (ex : poème) ou de la beauté (œuvre d’art)
Explications analytiques : pour clarifier, simplifier les concepts ou les règles à enseigner
Explications causales : qui donnent des raisons d’un phénomène.
Trois critères doivent retenir l’attention de l’instituteur dans cette fonction didactique :
 Il explique lui-même
 Les apprenants écoutent les explications ;
 Les contenus à expliquer

3. Le questionnement
« Savoir comment poser des questions, c’est savoir comment enseigner ».
Le questionnement est l’une des principales fonctions didactiques de l’instituteur. Savoir poser des questions
pour découvrir les bonnes réponses est un don. Le but ici est de savoir comment poser des questions :
l’instituteur étudiera bien la nature de chaque question, leur niveau et leur formulation. En posant des questions,
il doit s’attendre à ce qu’elles lui permettent de passer à l’étape suivante de cette question. Dans le cas contraire,
il faut reformuler, la rédiger ou la répéter. C’est ainsi qu’on retrouvera :
* des questions initiales (du départ)
* des questions répétées (posées deux ou trois fois)
* des questions reformulées (autrement posées, en d’autres mots)
* des questions redirigées (orientées).
Il existe une démarche didactique efficace de questionnement :
 Assurance et clarté : savoir ce qu’on veut obtenir et comment l’obtenir.
 La patience : patienter un instant après avoir posé la question.
 Équité : apprécier la réponse à sa juste valeur
 Promptitude : savoir trouver rapidement la stratégie de traitement des questions
 Esprit de synthèse : savoir appréhender les éléments essentiels de la réponse
Le niveau des questions dépend du niveau de connaissances des apprenants, des liens de leurs aptitudes
d’adaptation. Quant à la formulation, elle sera basée sur l’emploi des verbes d’actions, de la détermination
précise du niveau de la matière et de l’opération mentale sollicitée.

En voici les étapes de questionnements :


 Prévoir et déterminer les questions à poser sur une fiche de préparation
 Poser et adresser les questions à toute la classe
 Laisser un temps de réflexion après chaque question posée
 Distribuer les questions de façon à ce que les faibles se sentent impliquer dans l’activité didactique (questions simples,
faciles pour les faibles).
 Designer un élève pour répondre
 Confirmer le feed-back.
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4. Le feed-back
Le feed-back est la fonction didactique utilisé par le maitre pour confirmer ou infirmer les réponses des
apprenants en situation d’apprentissage. C’est une activité à réaliser lors d’un enseignement basé sur le
questionnement ou discussion. Cette fonction joue deux rôles : le renforcement des connaissances et les
informations des connaissances.
La réussite du feed-back dépend : - des questions posées par le maître
- du processus mental sollicité
- des réponses des apprenants.
Il y a plusieurs feed-back :
 Feed-back positif : approbation de la réponse de l’apprenant
 Feed-back négatif : rejet de la réponse de l’apprenant
 Feed-back neutre : indifférence, resté sans réagir

5. Le management
Dans le mangement, la responsabilité du maître consiste à l’organisation et contrôle des activités des élèves en
classes. Ici, les élèves sont placés au centre de la préoccupation éducative. Ainsi donc, le maître doit lui créer un
climat d’ouverture suffisamment expérimenté à travers lequel l’élève découvre, manipule, élabore, construit,
d’où l’influence du managérial (personne qui veille à l’organisation) doit être indirecte, facilitatrice et
compréhensive.

6. Le leader dans le classe-groupe


Il s’agit ici, de la nouvelle vision de l’enseignement, considérer la classe comme un groupe dynamique.
Le travail en groupe comprend les étapes suivantes :
 Quand l’instituteur aura présenté la situation-problème, les élèves en déterminent les sous-thèmes et
s’organisent en sous-groupe.
 Il s’en suit planification de leur travail : (les élèves se choisissent un modérateur, un chronométreur, un rapporteur…)
 L’effectivité du travail : récolte des données, leur analyse et la synthèse à tirer.
 Chaque sous-groupe présente ses réalisations qui peuvent prendre plusieurs formes : jeux des rôles,
simulation, dramatisation, démonstration…
 L’évaluation (apprentissage du travail) didactique.

Les rôles de l’instituteur dans cette fonction didactique :


- Il contrôle : guider les élèves, répondre à leur préoccupations, les engager dans le planning, la prise leurs décisions.
- Il est manager de la communication : organiser le groupe, poser des questions,
- Il est observateur des comportements et activités des élèves.
- Il est gestionnaire du temps et des gens.

7. La discussion en classe
La discussion entre apprenants, sous la direction de l’instituteur est une forme d’interaction où les apprenants
se mettent ensemble pour résoudre une question d’intérêt commun, pour échanger et examiner les différents
points susceptibles de faciliter l’amélioration de leurs connaissances, leurs comportements, leurs appréciations
et leurs jugements de la matière.

Plusieurs étapes y interviennent :


- L’identification du problème
- La formulation du problème et des principes ;
- Le choix des méthodes
- La collecte des données
- L’élaboration des solutions
- L’application.

8. L’assignation de la pratique dirigée et supervision des tâches


C’est une fonction didactique où l’instituteur assigne les taches individuelles ou collectives aux apprenants et les
supervisent. Pour cela, il commence par présenter, expliquer « discuter » la matière. Ensuite, il fait faire
application, des exercices ou des tâches souvent par écrit : il demande enfin à chaque apprenant ou au groupe
de les résoudre. L’instituteur doit donner des taches qui sont à la hauteur de sa classe. Il doit fournir des directives
claires. Ces taches doivent passées sur un modèle avant de passer à celle nécessitant la créativité, le travail
individuel et l’assistance des élèves en difficultés…
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CHAPITRE VII. CONTRÔLE D'ENSEIGNEMENT


1. Généralités
a) Notion
Le contrôle d'enseignement c'est l'ensemble des moyens employés par le maître pour " vérifier "
l'acquis réel des apprenants afin d'apporter des remèdes propres à corriger, affermir l'acquisition des
connaissances.

b) Nécessité
a) Au maître :
- Il lui fait connaître les lacunes, incompréhensions générales et individuelles.
- l'instituteur opère des changements dans la leçon : réexplication, appel à l'intuition, à un autre
exemple meilleur, retour en arrière pour une matière de base oubliée ou mal assimilée.
- Permet parfois au maître à revoir sa répartition, graduer davantage, intercaler des leçons de rappel , aider les
élèves faibles par groupe ou dépister les meilleurs élèves devant être encouragés à faire du difficile.
- Par cette connaissances, il peut les orienter, les encourager, les stimuler...

b) Aux élèves :
- Se connaître et savoir déployer leur effort pour stimuler leur attention aux leçons, plus actives et
personnelles.

2. Modalité de contrôle
a) Au début de l'année
Beaucoup des lacunes subsistent, oubli entrainé par les deux mois de vacance. Le contrôle des est
nécessaire avant d'entamer une nouvelle matière. Le maître doit sonder le degré de connaissances des
matières du programme de l'année écoulée par la langue et le calcul, plus en 2eme et 3eme années le
niveau de lecture. Il aura ainsi une idée générale de la valeur de la classe, des faiblesses de chaque
enfant et des matières à revoir.

b) Au cours de l'année
Le contrôle doit être constant. Toute leçon est un dialogue et c'est le maître qui en a l'initiative, il faut
donc qu'il s'assure qu'il est compris. Il se rend compte par les attitudes, les réactions des élèves, les
qualités de réponses, le degré d'attention de même aussi l'expression du visage, roncement des
sourcils, tension comme indice d'incompréhension, de difficulté ; regard terne qui signifie
désintéressement. Il doit pratiquer essentiellement la méthode interrogative, les exercices individuels.

3. Contrôle de l'apprentissage de langue et des automatismes de calculs


~ Au milieu des leçons : dès qu'une nouvelle matière est expliquée, l'apprenant est éprouvé par un
exercice individuel, après quoi le maître reprend ou poursuit l'explication selon le cas.

~ En fin de la leçon : il y a toujours une application sur la matière vue. Aucune leçon sans un exercice
de renforcement et de contrôle.

~ Le lendemain : la nouvelle matière est mélangée à d'autres semblables avec lesquelles elle peut se
confondre, il faut alors un nouveau contrôle (écrit). Nulle matière n'est vraiment acquise que si elle
n’est pas affrontée à d'autres qui lui sont proches.

5. Contrôle des matières mémorisées


Il se fait par récitation des leçons : occasionnelle ou systématique, toujours intelligente et économique.
Ex : faire dessiner un carré puis la faire définir ; Poser 10 questions orales qui ne demandent qu'un mot, un oui-non, vrai-faux.
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6. Moyens de contrôle
a) Les exercices
1. Notion
L'exercice est un travail donné à l'élève en application de ce qui a été appris précédemment
dans une leçon. Sous cette rubrique on peut noter et inclure les rappels, les applications…

2. Utilité :
a) Pour l’élève :
 Activité des élèves
 Automatisation de connaissances et amélioration de rendement scolaire.
 Accroissement de la rapidité, diminution de fatigue
 Habitude de soin et d’application
 Efforts personnels des élèves
b) Pour le maitre :
 Adéquation de ses méthodes
 Contrôle de la compréhension
 Laisse reposer sa voix

3. Comment préparer l'exercice ?


Le but de l'exercice est d'être le plus proche de la réalité, de ce qui pourrait survenir. Cela ne veut pas
dire pour autant qu’il faille systématiquement des exercices "surpris". Au contraire, il peut être évident
que les concernés soient prévenus de la date, voire l'heure. Dans ce cas l'exercice et les modalités de
contrôle ne doivent pas être divulgués.

Il est très indispensable de bien préparer l'exercice. Il faut :


 fixer les objectifs
 Travailler l'exercice
 fixer les modalités de résolution.

2. Devoirs scolaires
a) Notion
Les devoirs scolaires sont tous les travaux accomplis par l’élève en dehors de la leçon, mais
généralement en application de celle-ci.

Principe de base : à l’école primaire : toutes les notions doivent se faire en classe, être comprises en
classe. Un devoir est un moyen le plus indiqué pour créer chez l'élève le goût au travail et développer
l'esprit de recherche.

b) Buts :
 Contrôler l'acquis de l'apprenant.
 Habituer l'élève au travail personnel, à la réflexion.
 Former l'intelligence.
 Développer l'esprit de recherche, d'initiative.
 Appliquer les connaissances acquises et exercer son jugement, imagination.
 Constater les faiblesses chez les élèves, le manque des méthodes de travaux personnels et les aider à améliorer.

 Automatiser les techniques apprises. Ex : opérations en calcul.


 Appliquer les règles vues en grammaire, formes géométriques, etc.
 Développer la maîtrise de la langue par les exercices de phraséologie, rédaction, lecture silencieuse.
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c) qualités et choix des devoirs


 Adaptés à la force, à l'âge, aux besoins et aux temps que disposent les élèves.
 En application de leçons étudiées, après la maîtrise suffisante de la matière.
 Intéressants et utiles.
 De difficultés moyennes : exigeant un minimum d'effort. (Perte de temps s'ils sont très faciles,
découragement s'ils sont très difficiles).
 Courts et facile à corriger.

d) Contrôle et correction des devoirs


 Les exercices faits au cours des leçons sont corrigés ensemble avec les élèves.

 La plupart de devoirs côtés par le maître doivent être corrigés le plus rapidement possible.
(Correction plus immédiat = intérêt plus grand ; esprit claire, sans erreurs).

 Le maître corrige à domicile ou après la classe : chaque semaine les exercices de calcul, de
développement de langue ; de phraséologie (grandes classes), des dictées de contrôle (1
toutes les 3 semaines).

 Les dictées ordinaires seront corrigées par les élèves eux-mêmes et supervisées par le maître
qui compte les fautes restantes. L'habitude d'échanger les cahiers a du bon si l'atmosphère de
la classe le permet. Le maître ne corrige pas les fautes (dictées) mais les souligne ou annote
dans la marge (1us/1r).

 L'essentiel est que la correction soit faite par les élèves, non par une simple recopie mais par
un exercice de réflexion qui assure un vrai progrès intellectuel.

 Dans les cahiers, les fautes d'orthographe doivent être corrigées dans le devoir même et non
après le devoir : aucune graphie erronée ne peut rester.

 Par ses annotions dans la marge, l'enseignant doit encourager ses élèves plutôt que les abattre
: toute correction doit être constructive.

 En 1ere et 2eme, on peut demander aux élèves une simple recopie d'un devoir de calcul fait
ensemble au TN. Au degré moyen et terminal il faut des vrais devoirs, l'élève doit montrer son
savoir et non des copies (sauf les résumés ou les tableaux de synthèse à mémoriser).

 L'exercice de culture doit être supervisé après chaque séance d'ouvrage manuel, avec
beaucoup de soins.

3) Révision
Buts :
 Rafraichir les connaissances
 Fixer les matières
 Contrôler l’acquis : rectifier les erreurs et combler les lacunes
 Préparer les interrogations, les examens
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4. Examens
c) Notion
Tout travail écrit ou oral dont l’objet est l’application et/ou mémorisation des connaissances sans
aucune aide extérieure (maitre, manuel, instruments, etc.).

d) Objectifs des examens


 Mesurer l’efficacité de l’enseignement dans les trois domaines : automatisme, mémorisation,
développement qualitatif de l’intelligence.
 Sanctionner les résultats obtenus en termes de réussite ou d’échec (décidant le passage ou le redoublement).

e) Avantages
 Eclaire le maitre sur la valeur de ses méthodes, les lacunes de son enseignement, ils lui
permettent de mieux connaitre des élèves en vue d’améliorer éventuellement son action
pédagogiques suite aux constations.
 Sont utiles pour l’exercice de contrôle (stimulent). Ils obligent à revoir la matière.
 Provoque l’activité de l’élève
 Requièrent un effort personnel
 Font intervenir la mémorisation, l’acquisition et enfin l’assimilation
 La conservation de la restitution de la matière

f) Inconvénients
 Ils mesurent plus l’intelligence abstraite que celle pratique ; donne une appréciation partielle
 Risque d’être arbitraires (facteur chance, tricherie)
 Le jugement porté sur les élèves manquent souvent d'objectivité suite à la mauvaise
composition des questions et du subjectivisme du maître.
 Sont souvent des « bachotages » ce qui a été mesuré est l’aptitude à mémoriser
 Vont à l’encontre de la formation sociale.
 Causent souvent les tensions nerveuses, fatigues « surmenage »

e) Sortes d'examens
On peut classer les examens 4 critères :
 Le mode : examens oraux et examens écrits.
 La nature de correction : examens subjectifs (rédaction, dissertation, etc.) et examens objectifs (questions à choix multiples).
 Procédures et utilisation : examens standardisés (Exetats, Tenafep, etc.) et examens non
standardisés (examens scolaires internes).
 D'après l'objectif poursuivi :
 Examens de maîtrise : déterminent le degré de compétence atteint.
 Examens de classification : classant les élèves suivant l'ordre de mérite.
 Examens diagnostics : décelant les lacunes des élèves.
 Examens pronostics : prédisant le succès ou l'échec.

f) Préparation :
1. Les questions
 Doivent être claires, sans confusion, variées ; porter sur l’essentiel de matière, à défaut sur
toute la matière (nombreuses petites questions).
 Doivent être pondérées, repartir à l'avance les points pour chaque question).
 Doivent être résolus avant
 Il faut commencer et finir par des questions faciles. La moitié d'entre elles s'adressent à la
mémoire, l'autre à l'intelligence (au degré terminal surtout).
 L’examen doit être facilement terminé, selon le temps imparti d’où le minuter.

g) Correction
Les questions posées doivent être résolues ultérieurement en classe.
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e) L'EVALUATION
Étymologiquement évaluer vient du latin : ex valere : "extraire la valeur de...", "faire sortir la valeur de..."
L'évaluation est un jugement de valeur du processus d'enseignement/apprentissage.
Évaluer dit Robert, signifie déterminer précisément ou approximativement la valeur, le prix d'une classe.
Dans l'enseignement l'évaluation s'effectue par des épreuves aux travers lesquelles on compare l'élève
à lui-même et à d'autres élèves. Grâce à l'évaluation, l'enseignant d'une classe s'auto-évalue, donc il
se rend compte des fruits de son travail et voit si les côtes attribuées à ses élèves ne remettent pas en
cause sa propre pratique pédagogique. De la même façon, l'élève est informé de sa performance ou
de sa contre-performance.

La science de divers modes d'évaluation de l'acquisition des connaissances est dite la


docimologie. Du grec dokcime=examen, notation, épreuve, contrôle, concours et logos = science ou étude.

Types d'évaluation
1. Évaluation formative (normative) :
Est celle qui intervient au terme de chaque tâche d'apprentissage. Elle consiste à examiner les résultats
engendrés par l'action didactique chez les élèves et les informer du degré de maîtrise atteint. L'accent
est mis sur le processus d'apprentissage que sur le résultat.

2. Evaluation sommative (ou certificative)


Elle cherche à établir sous forme de résultats, le bilan d'acquisition d'un élève au terme d'un
enseignement donné. Elle consiste à déterminer à la fin des étapes importantes de la formation (fin du
mois, du trimestre, d'année, de cycle), la qualité de l'apprentissage réalisé ou des acquis atteints par chaque élève
pour les fins de promotions, orientation, certification.

3. Évaluation prédictive (diagnostic)


Elle détermine les capacités ou les potentialités de l'élève afin de construire son itinéraire de
formation. Bref c'est l'évaluation d'orientation.

Modalités de prise d'information


Deux formes des questions sont à considérer comme outils d'évaluation.
a) Questions ouvertes
Sont celles où l'élève fournit lui-même ses réponses (répond par ses propres mots). Ex : qu'est-ce que l'hydrographie ?

Elle est dite semi-ouverte dès qu'elle est présentée sous forme d'une phrase à compléter (il s'agit des
questions d'appariement). Ex : La capitale de la RDC est...et celle de la Zambie se nomme...

b) Questions fermées
Ou questions à sélection de réponses, illustrées par les questions à choix multiples (QCM),
sont celles où l'élève doit choisir la bonne réponse parmi une suite des réponses proposées.
Ex : Questions d'item/exetat.

La structure d'une question fermée ou à choix multiple comprend :


- L'énoncé ou tronc ou article de base
- Les occurrences : propositions parmi lesquelles on trouve la vraie réponse.
-Les distracteurs : propositions de fausses réponses.
- Les Assertions : affirmation vraie, bonne réponse.
Ex : Le principe pédagogique de "la tête bien faite" est l'idée de :
1. Rabelais
2. Claparède NB:
3. Montaigne La proposition 1 =tronc ou énoncé,
4. J.J.Rousseau article de base.
5. Montessori. 1, 2,3, 4,5 = occurrence
3 = assertion vraie
1, 2, 4,5 = distracteurs.
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CHAPITRE VIII. LES CARACTÉRISTIQUES DE


L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE AUX 3 DEGRÉS

1. Degré Élémentaire

a) bases psychologiques

Enfants de 6 à 8 ans :

Intérêt d'ordre affectif et égocentrique.


Attention instable. L'enfant aime le concret,
le jeu, la compétition. Prédominance de la
perception globale, imitation. L'enfant
questionne beaucoup (Dell).

b) Matière et méthodes
Le 1er degré (élémentaire) doit :
 Donner les connaissances instrumentales les plus fondamentales : la lecture (clé de toute
connaissance), l'écriture, les bases du calcul.

 Élargir le vocabulaire et amorcer l'étude du milieu (observation).

 L'enseignement doit être très simple, très concret.

 Le matériel verbal de la lecture sera puisé dans le milieu proche, beaucoup illustré, limité à
la langue usuelle.

 Le calcul partira du concret et très lentement, dégager des ça concepts des nombres et
d'opérations en massant par le semi-abstrait.

 Les connaissances du monde : l'enfant se meut uniquement dans le concret. Il atteint le


symbole du concept en lecture et calcul, mais sa logique reste concrète, agie. On apprendra
essentiellement à l'enfant à reconnaître les choses, les qualités, les actions (exprimer ses
sentiments), Jamais définir. On l'imitera aussi les analyses descriptives, les explications
seront très simples, courtes, les classifications réduite à l'essentiel, au pragmatique.

 Le maître s'adressera à l'affectivité du petit, il choisira des sujets qu'il aime, qui le touchent,
qui l'intéressent. Il doit posséder le don d'enfance, se faire aimer.

En résumé : l'enseignement au degré élémentaire = CONCRET - SIMPLE - VIVANT - INTÉRESSANT - AGI.


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2. DEGRÉ MOYEN
bases psychologiques
Enfants de 8 à 10 ans

Intérêts d'ordre objectif, égocentrisme élargie. Attention


soutenue. L'enfant aime le concret représenté, la construction,
le jeu en groupe. Possibilité d'analyse et de description,
conformisme. L'enfant comprend les explications verbales.

b) Matières et méthodes
Le degré moyen doit surtout permettre à l'enfant d' :
 Acquérir l'aisance dans les techniques fondamentales de la lecture et du calcul.
 Accumuler les matériaux de base (vocabulaire, observation, expériences) par l'exploitation active du milieu.

 Amorcer le travail d'intelligence proprement-dit.

 Le travail doit rester très vous concret, très actifs, passer du plan moteur au plan intellectuel par la
représentation, le croquis.

 On élargit le champ d'investigations en faisant de plus en plus appel aux photos, croquis, contes, description,
l'enfant s'intéresse au monde lointain. La discipline devient plus ferme plus régulière. Le maître s'intéresse
davantage au groupe et favorise l'insertion de chacun au sein celui-ci.

 L'enfant aborde le degré suivant muni d'un vocabulaire abondant, des connaissances multiples, solides et
essentielles, d'habitude, d'activité et de réflexions sur son agir, d'une connaissance pratique au réel acquise
par des manipulations intelligentes un esprit créatif, curieux, éveillé.

3. DEGRÉ MOYEN
a) Bases psychologiques
Enfants de 10 à 12 ans :

Intérêts d'ordre intellectuel. Début d'universalisme. Attention


concentrée. L'enfant aime le concret (comme tremplin de sa pensée),
recherche, jeu sportif, en équipes, jeu intellectuel. Goût pour les "mises
en ordre". L'élève essaie de comprendre les causes et fins (DELL).

b) Matière et méthodes
Le degré supérieur se caractérise par :
 Une abondance des matières.
 La constitution des synthèses générales : fonctions grammaticales mesures, formes solides, conjugaison, classifications en
zoologie...
 - Une ouverture sur le monde par la géographie, histoire, sciences, actualité, initiation politique.
 Une initiation constante à la réflexion du sens critique : lecture silencieuse, induction dans les leçons de calcul,
recherche du pourquoi et du comment dans l'étude de la nature et du monde humai ; quelques expériences
élémentaires de la physique.
 Le raisonnement se crée par un recours constant au concret. Il doit éviter les déductions, les démonstrations
et les définitions...
 Le titulaire du degré terminal doit être d'un esprit clair, bien formé, et plus encore "un instituteur à penser",
qui développera la personnalité de ses élèves par les travaux personnels, les petits exposés et aussi les travaux
en équipes pour lesquels ils sont mûrs... Il ne perdra jamais de vue une formation morale, civique solide et
prêchera par surtout d'exemple.
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CHAPITRE VIII. LES MODES D'ENSEIGNEMENT


a) Notion
Par modes d’enseignement, on entend les manières différentes de distribuer l’enseignement, d’après
le groupement d’élèves auxquels s’adresse l’instituteur.

b) Sortes de modes
Nous distinguons 2 grands types de modes : les modes traditionnels et les modes modernes.

I. LES MODES TRADITIONNELS


Ils sont à 6 : le mode individuel, simultané (ou collectif), mutuel, mixte, l’enseignement occasionnel et la classe promenade.

1. MODE INDIVIDUEL
a) Notion
C’est celui où l’instituteur s’adresse à un seul élève.

b) Avantages
 L’instituteur s’occupe de chaque élève à tour de rôle.
 L’enfant est actif et sans cesse en éveil.
 L’instituteur adapte l’enseignement au niveau de chaque élève.
 L’élève profite des exercices oraux au maximum.
 Du point de vue moral, l’enfant s’éloigne des mauvais compagnons.

c) Inconvénients
 Manque d’émulation
 L’enfant est mal préparé à la vie sociale : égoïsme, orgueil.
 Manque du temps à consacrer à chaque enfant : perte de temps
 Engendre l’oisiveté.
 Générateur d’indiscipline et désordre.

d) Emploi
 Dans des classes à très faibles effectifs.
 Dans des corrections individuelles.

2. MODE SIMULTANÉ OU COLLECTIF


a) Notion
C’est celui où l’instituteur s’adresse à plusieurs élèves (toute la classe) au même moment. C’est Jean
BAPTISTE DE LA SALLE qui a inauguré ce système que nous employons souvent dans nos écoles.

b) Avantages
 Instruction d’un grand nombre d’élèves à la fois
 Facile d’emploi et gain du temps
 Sens social et émulation
 Action directe de l’instituteur avec sa classe
 Exige des classes homogènes.

c) Inconvénients
 Dogmatisme de l'instituteur et abus de l'enseignement verbal
 Les enfants les plus forts perdent le temps
 Les élèves les plus faibles risquent de ne pas suivre le cours
 Passivité.

d) Emploi
 Dans des classes surpeuplées
 Dans toutes les leçons.
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3. MODE MUTUEL
a) Notion :
C’est celui où un ou plusieurs élèves intelligents appelés "moniteurs" s'adressent aux moins intelligents
sous la direction du maître. Chacun d'eux s'occupe d'un groupe d'élèves.

Pratiqué en Inde depuis la plus haute antiquité et fut popularisé par les anglais BELL et LACANSTER au 19e siècle.

b) Avantages
 Instruction d'un grand nombre d'élèves avec peu d'instituteurs
 Les élèves intelligents aident leurs camarades faibles
 Collaboration entre les élèves-moniteurs avec leur instituteur
 En enseignant, les moniteurs approfondissent leurs connaissances
 Diminution du travail de l'instituteur
 Un élève plus avancé peut aider un collègue en retard ou qui était absent malade au moment de la leçon.
 Utiles dans les écoles à classe unique.

b) Inconvénients
 Trop d'efforts de mémoire et d'exercices mécaniques de la part des moniteurs
 Les moniteurs manquent de formation pédagogique pour encadrer les autres, d'où la dégradation de l'enseignement
 Générateurs de problèmes de conflits (complexe de supériorité pour les moniteurs et d'infériorité chez les non choisis par le maître).
 Exige une discipline rigide et une grande sévérité
 Problème matériel : nécessite un très grand local.

c) Emploi
 Surtout dans des classes uniques (à plusieurs niveaux). En cas des classes ordinaires, mettre
chaque fois un élève doué à côté d'un élève moins intelligent.
 Surtout pour les répétions

4. CLASSE MIXTE
a) Notion :
C'est la combinaison de 3 modes précités. Dans la pratique scolaire, surtout quand la classe est
peuplée, un bon instituteur doit recourir aux différents modes. Au cours d'une leçon, il peut s'adresser
à toute la classe ou s'occuper d'un seul élève ou encore demander à un élève d'aider un autre nécessiteux.

b) Emploi
L'instituteur peut poser la question à toute la classe (aspect simultané), un élève est désigné pour y
répondre (aspect individuel), et s'il ne parvient pas, un autre peut l'aider (aspect mutuel).

5. ENSEIGNEMENT OCCASIONEL
En général, l'instituteur doit suivre la répartition mensuelle de son horaire qui lui est imposé. Il y a
cependant des occasions où il peut "bousculer" son horaire. Ces occasions sont des incidents, des
événements à école, au village, dans pays ou dans le monde. (Cfr principe d'actualité en 5HP).
Les leçons ainsi tirées des faits ayant considérablement frappé les enfants porteront des fruits
durables. Ex : Le vitrier remplace un carreau cassé, le maître saisit l'occasion pour parler du verre, sa fabrication, ses usages, propriétés,
pour faire les problèmes du prix de revient.

6. CLASSE PROMENADE
a) Notion :
Appelée aussi classe d'exploration, c'est une sortie instructive, une étude dans le grand livre de la
nature. Pour être vraiment fructueuse, elle doit avoir un but précis et être minutieusement préparée. Elle demande une grande autorité
de la part de l'instituteur, sinon elles seront des randonnées et des pertes de temps.

a) Avantages :
 Elle concrétise et complète les leçons données en classes.
 Elle exerce et développe les facultés d'observation et de réflexion.
 L'enseignement livresque est corrigé par l'observation directe, le concret, le contact immédiat avec la réalité.
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I. MODES MODERNES
Parmi ces modes, nous citons : le travail individualisé, le travail en équipes et le travail collectif.

1. LE TRAVAIL INDIVIDUALISÉ
a) Notion :
C’est celui qui est donné à un enfant isolé. C'est donc un enseignement parfaitement adapté à chaque
enfant, proportionné à son degré d'avancement, à son rythme de travail et de compréhension, à son
niveau d'intelligence, à ses aptitudes particulières, à ses lacunes personnelles, à ses besoins et à ses
intérêts.

Sur ce, Édouard CLAPARÈDE a trouvé la formule de « l'école sur mesure » c'est-à-dire une école adaptée
à la mentalité de chacun, une école qui soit aussi bien accommodée aux formes d'esprit qu'un
vêtement à celle du corps.

Individualiser le travail signifie l'adapter aux différences individuelles, suivant le principe "éduquer et
instruire en mesure" précise Claparède.

Pour Robert DOTTRENS, "individualiser l'enseignement" c'est tenir compte des ressources auto-
éducatives de chacun, c'est-à-dire, de son individualité.

Le travail individualisé peut être considéré comme un compromis entre le mode collectif et individuel.

Pour éviter toute équivoque, il sied de distinguer le travail individuel du travail individualisé :
 Dans le travail individuel, la même tâche est imposée à tous les élèves d'une même classe et chacun
travail personnellement.

 Dans le travail individualisé, la tâche est différente, proportionnelle à chacun, elle est adaptée à
chaque individu en tenant compte de ses aptitudes, de son degré d'avancement.

b) Remèdes (externes et internes)


Remèdes externes : c’est l'organisation scolaire par la différenciation des groupes.
Comment individualiser l'enseignement dans les classes très peuplées, avec des moyens financiers et humains limitées ? (Possibilités d'individuation
en RDC) :

 Les classes parallèles : c'est la formation des groupes plus homogènes sur base de leur valeur
mentale (classes fortes pour les intelligents et classes faibles pour les moins doués).

 Classes mobiles : les élèves pourront suivre par diverses branches, des leçons à des degrés
différents.

 Écoles à plusieurs sections : permettent d'orienter les élèves selon leurs possibilités et
aptitudes particulières. Le rôle du C.O est de dépister les possibilités et d'orienter chaque
enfant vers sa voie, ce qui est rarement fait. Les motivations qui commandent les options sont
tout autres. En RDC l'enseignement comprend d'abord deux années du cycle d'orientation
(C.O), viennent ensuite quatre années d'humanités (pédagogiques, littéraires, commerciales,
techniques, et agricoles).

 Cours à option : l'élève doit suivre certains cours obligatoires (programme commun) qui lui
assurent une culture générale, il peut choisir en plus, parmi les cours libres, ceux qui
correspondent à ses goûts spéciaux ou à ses aptitudes particulières.
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Remèdes internes : "l'individualisation du traitement pédagogique".

C'est l'organisation par l'instituteur du travail de l'élève qui devra par ses efforts, à son rythme propre,
selon ses aptitudes, acquérir le savoir.

Le travail scolaire a été individualisé à travers certains pays :

1. En Belgique Ovide DECROLY a été instaurateur des méthodes actives groupées autour des centres
d'intérêts, avec part très grande du travail personnel et aux initiatives créatrices.

2. En suisse, Robert DOTTRENS a organisé le travail individuel à l'aide des fiches adaptées aux élèves.
Nous distinguons parmi ces fiches :
 Les fiches d'auto-instruction : qui remplacent la leçon orale. Ces types sont des syllabus ou guides
de recherche.

 Les fiches de récupération : destinées à ceux qui comprennent mal telle partie du programme. Ex :
soustraction avec emprunt, division par un nombre de deux chiffres, etc.
Elles ont pour but de remédier rapidement et efficacement aux erreurs particulières.

 Les fiches de développement : permettent aux meilleurs d'élargir les sujets traités dans les leçons.
Elles proposent des questions plus poussées dans telle ou telle partie d'enseignement, questions
de réflexion, d'information générale présentées sois forme attrayante.

 Fiches d'application ou d'entraînement : ce sont des exercices gradués (utilisés surtout en français et math.

3. En Amérique, Miss Helen PARKHURST a créé "le plan Dalton".


a) Notion :
Le plan Dalton est une méthode de travail individualisé élaboré par Miss Helen PARKHURST (1887-
1973).
Objectif : Ce plan a vise à donner à chaque élève les responsabilités de progrès correspondant à ses
potentialités réelles.

S'inspirant sur les écrits de John Dewey et de Montessori, elle prend la responsabilité d'une école à classe unique à Dalton dans les
Massachusetts aux Etats-Unis.

b) Principe du plan Dalton


Parkhurst mentionne les principes élémentaires dans ses livres en soulignant "qu'elle n'emploie pas le
terme du système pour le plan Dalton et qu'elle préfère le designer de way of life. Ce way of life adopte
des principes conférant une direction précise au développement de l'enseignement recommandé ici :
le principe de la liberté, le principe de la coopération et plus loin aussi, ajouté aux autres, les principes
du rapport entre l'effort de la réussite du but fixé ou Budgeting Time".

c) Caractéristiques
Helen Parkhurst ne met au point aucun plan fixe. Les écoles adoptent et suivent tous leurs idées de
travail scolaire. Le plan est divisé en contrat pour les degrés de l'école et pour le type d'enseignements.

Le plan général est fait pour une année scolaire composée de 10 contrats relatifs aux 10 mois. "La
matière est assignée mois par mois et l'ensemble de ces assignements mensuels forme le contrat du
travail que l'élève doit respecter". Le travail mensuel est divisé en quatre périodes, les activités
scolaires sont divisées en unités journalières variant d'après l'importance du domaine. C'est l'enseignant
qui précise les limites du travail (durée, norme de réussite, contenu) et c'est à l'élève d'effectuer les tâches.
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4. Toujours Amérique, Carleton Wolsey WASHBURNE (1889-1968), pédagogue et professeur célèbre de la ville de
Chicago met en 1922 le système Winnetka.

a) Notion :
Le Système Winnetka est le plan d'éducation, une expérimentation pédagogique fondée sur la base du
plan Dalton et sur la formation par auto-apprentissage, c'est-à-dire permettre aux élèves d'apprendre
seuls et à leur propre rythme.

Washburne veut assurer un équilibre entre le travail individuel et le travail collectif. L'équilibre est ainsi
réalisé entre des activités collectives (lecture, travail artistiques, travail manuel, E.P.S) et le travail individuel
des apprentissages cognitifs "permettant aux enfants de se différencier les uns par rapport aux autres".

b) Principes :
- Développer la personnalité de l'enfant en ne le considérant pas comme un adulte.
- Orienter chaque élève suivant ses propres intérêts, besoins, aptitudes...
- Développer ses aptitudes non seulement pour lui-même, mais aussi pour le milieu social.
- Inculper une formation sociale.
c) Caractéristiques
 L'enfant agit et fait ses propres expériences, le travail manuel est valorisé.
 On s'appuie sur l'activité de l'enfant car celui-ci a une structure mentale différente de celle de l'adulte.
 Formation sociale favorisée via le travail en groupe.
 Respect du rythme de travail de chacun.
 Engagement de l'enfant, climat démocratique en classe, l'enseignant est avant tout un guide.
Conclusion
Résumons l'originalité du système Winnetka et du plan Dalton :
 La leçon est réduite au minimum au profit du travail personnel.
 Chaque élève fait un contrat avec l'instituteur, s'engageant à voir telle branche du programme (unité du travail).
 L'enfant travaille seul à sa guise au moyen des fiches, auxquelles s'ajoutent actuellement des manuels d'enseignement programmé (Skinner).
 Il se contrôle lui-même par des tests et pointe ses progrès sur sa fiche personnelle.
 L'instituteur est spécialiste d'une branche : il dispose aux enfants les manuels et documentation; il répond à leur à leur préoccupation.
 Pas des classes, mais des groupes pour chaque branche de tel niveau : autodiscipline, grande liberté, sens de responsabilité personnelle
caractérisant aussi les écoles nouvelles.
 Programmes et méthodes d'enseignement se basant sur des intérêts, goûts et tendances de l'enfant. L'élève est donc au centre de
l'enseignement : c'est le pédocentrisme.
Le système Winnetka corrige les inconvénients du plan Dalton en ne négligeant pas toute fois la formation sociale et en permettant aux
enfants de s'exprimer et de coopérer. Mais en comparaison avec le plan Dalton, les périodes du système Winnetka sont plus longues (10
semaines) et le plan d'apprentissage est fixé pour 2 ans (le plan Dalton est pour 1 an). Ces deux systèmes requièrent des moyens riches :
vastes locaux, matériels surabondants, outils de travail (tests, livres) scientifiquement élaborés, instituteurs qualifiés...

c) Motif d'individualisation du travail scolaire


1. D'ordre psychologique
 Différence individuelles : les élèves d'une même classe se différent par leur niveau mental, la rapidité dans leur travail et
les aptitudes particulières.
 Variation intra-individuel : diversités des aptitudes chez le même enfant à des moments différents.

2. Ordre pratique
a) Pour l'enfant :
Si la classe a plusieurs divisions, chacune ne recevra qu'une petite part de l'activité et perdra du temps. L'individualisation du
traitement pédagogique est le seul remède efficace aux nombreuses absences des élèves, surtout si elles sont fréquentes et
prolongées.

b) Pour l'instituteur
Rareté des maîtres vraiment éloquents, capables de captiver leur auditoire tout en exprimant des idées substantielles.

3. Ordre éducatif
 Pour remédier au savoir verbal des écoliers, John Dewey nous indique le remède : l'école doit apprendre aux enfants à
acquérir le savoir lorsque nécessaire".
 L'individualisation remédie à cet autre mal reproché à l'école : le nivellement, l'uniformisation des personnalités car elle
fournit aux élèves des tâches suffisamment variés pour satisfaire toutes leurs tendances légitimes.
 Elle développe l'initiative et une adaptation heureuse aux problèmes réels de la vie.
 Elle permet aussi aux enseignants de mieux connaître plus exactement les capacités, les goûts, les aptitudes de leurs élèves.
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2. TRAVAIL EN ÉQUIPES
a) Notion :
C'est la réalisation en commun d'une tâche scolaire par quelques élèves groupés en équipes. C'est un
travail unique accompli par les enfants en groupes. Le résultat du travail sera considéré comme œuvre
commune et non d'un seul élève.

b) Avantages
 Groupement d'élève par affinité
 Formation sociale des élèves en cultivant chez eux le sens de responsabilité et de solidarité.
 L'équipe est un élément stimulant : en groupe les apprenants produisent plus que dans le travail
entrepris séparément, car les enfants lents et paresseux sont entrainés par les forts.
 Au point de vue psychologique, l'équipe permet aux enfants de satisfaire leur tendance naturelle :
les enfants aiment le travail d'ensemble et apprécient la liberté qu'on leur laisse dans l'organisation du travail.
 La répartition du travail au sein du groupe favorise aussi le développement de la personnalité en
mettant en œuvre les dons particuliers.
 En fin, la compréhension et l'assimilation sont meilleures. Les idées s'enrichissent grâce à l'intérêt,
aux échanges, au renforcement de l'activité, les moins doués sont encouragés, les moins actifs
stimulés, les meilleurs donnent leurs pleins mais d'une façon plus désintéressée pour le groupe.
Bref profit intellectuel.

c) Inconvénients
 Doigté de l'instituteur : aplanir les problèmes
 Contrôle régulier du travail, suivre les différentes étapes : récompenses collectives.
 Programme et horaire trop chargé.

d) Genre d'activités
Les activités possibles à l'école primaires :
Préparation d'une dictée d'ensemble
 Entraînement à la maîtrise d'une technique
 Répondre à un questionnaire
 Rédaction d'un compte-rendu d'une fête, d'un événement
 Décoration d'un mur
 Invention de problèmes, chants, dessins...

À "l'école familiale d'Iéna organisée par PETERSEN, le travail scolaire se fait :


 Sous forme d'entretien en classe, en recréation, durant le repas, surtout avec les plus grands élèves.
 Par des jeux éducatifs : travail de sens, langage, mouvements, sports, loisirs.
 Par l'apprentissage des techniques et ensuite, en équipes, par le choix et la réalisation de sujet d'étude.
 Par des fêtes scolaires au cours desquels les groupes ont l'occasion de dramatiser, de chanter en
présence des élèves de toute l'école.

e) Rôle du maître
Normalement la formation des groupes de travail est spontanée (elle se fait par affinité). Dans la
méthode de groupe de Cousinet, Chaque élève est libre de s'agréger au groupe qui lui plaît.

Le rôle de l'instituteur est dans le travail en équipe reste celui de suggérer (ou parfois d'imposer) la
composition de l'équipe, mais aussi de guider les élèves dans leur travail.

f) Évolution de travail en équipes à l'école primaire


C'est à partir de la 4e année qu'on peut appliquer cette méthode. C'est à cet âge que les enfants ont
acquis le sens social et apprécient la vie en groupe. En effet au degré élémentaire de l'école primaire,
les élèves sont encore individualistes : ils jouent seuls, ne pensent qu'à eux même, ils sont
égocentriques. En 5e et 6e années, le travail en équipes donnera d'excellents résultats.
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g) Réalisation du travail en équipes


Le travail en équipes a été organisé par les pédagogues ci-après :

1. Roger COUSINET : "Méthode du travail par groupe".


Dans cette méthode, les élèves se groupent pour accomplir un travail :
 scientifiques : observation des animaux et plantes, minéraux, phénomènes naturels.
 Géographiques : étude du milieu réel par les élèves. Ex : maison, école, église, village.
 Historiques : transformation des êtres et des choses dans le temps.
 Créateurs : dessin, drame, travail manuel, invention de problème et productions littéraires.

2. William Heard KILPATRICK (1871-1965) : "méthode de projet".


Kilpatrick est le véritable créateur de la pédagogie de projet, collègue et continuateur de John Dewey,
dans son article The Project méthode.

La pédagogie de projet est un processus d'apprentissage qui met un groupe de personnes en situation
d'exprimer des envies, rechercher des moyens d'y répondre et planifier collectivement la mise en
œuvre du projet et de le vivre.

Un projet est un travail librement choisi et vers lequel tend toutes les activités scolaires.

Le travail sur un projet est comprend trois phases (étapes) principales :


- Choix du thème : étapes la plus importante, choisir le sujet intéressant.
- Production, exécution : le rôle du maître est de conseiller, organiser le projet.
- Présentation du travail : présenter le travail au public n'est pas préjudiciable, cela peut au contraire,
inciter les élèves au travail plus précis et élaboré.

Les actions des élèves peuvent consister à :


- Produire quelque chose. Ex : dessiner
- Jouir du travail des autres. Ex : écouter un chant.
- Trouver solution à un problème mental. Ex : les causes de l'apparition d'une maladie dans une région.
- maîtriser une technique. Ex : division.

3. TRAVAIL COLLECTIF
a) Notion
C'est la coopération de la classe toute entière à une réalisation complexe.
Ce travail envisage les différentes étapes suivantes :
- adopte d'un plan d'ensemble.
- sériation en tâche unitaire.
- répartition de rôles.

b) Avantages
 Activités intenses car il y a contribution au projet.
 Les échanges de vue sont des excitants au travail.
 Les élèves faibles sont mis en confiance.

c) Inconvénients
 De mêmes types que le travail en équipes.
 Difficile à réaliser à l'école primaire.

d) Rôles du maître
 Suggérer des projets intéressants en rapport avec le programme.
 Intervenir discrètement auprès des leaders afin tous aient un rôle.

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