Chapitre I. Généralités Sur La Didactique: 1. Notion
Chapitre I. Généralités Sur La Didactique: 1. Notion
2.OBJECTIF GÉNÉRAL
Le cours de didactique générale vise à former des "futurs enseignants", connaissant et
comprenant les principes, les règles, les lois et prescriptions qui fondent l'enseignement et
l'apprentissage et capable de les appliquer rationnellement dans leurs pratiques
d'enseignement.
4.IMPORTANCE DE LA DIDACTIQUE
Elle aide l'apprenant à acquérir les connaissances et surtout à développer son intelligence,
cela est une tâche importante et difficile à accomplir.
Elle réalise l’acte didactique rapidement, complètement et efficacement, et exige de
l'instituteur l'emploi d'une bonne méthode.
Elle est un outil, un instrument de travail, son rendement sera d'autant plus efficace que
l'instituteur l'utilise avec plus d'habilité. Cependant, pour atteindre les fins de
l'enseignement, l'instituteur doit avant tout bien les connaître. Lui-même doit s'efforcer
d'être un homme :
compétent : posséder le savoir
intelligent : avoir les qualités d'esprit
psychologue : connaître les besoins, les intérêts des élèves ;
dévoué : vouloir leur bien ;
vertueux : être modèle pour eux.
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5. SOURCES DE LA DIDACTIQUE
La didactique a des principales sources ci-après :
a) La philosophie
La philosophie détermine la conception qu’on a de l’homme. Elle permet à la didactique de
déterminer les doctrines pédagogiques et les fins l’enseignement/’éducation.
b) La logique
Elle est l'étude des propriétés et des lois de l'idée, du jugement et du raisonnement. Elle décrit
les différents types de raisonnements (déduction, induction, analogie) qui permettent à la
didactique de tirer les procédés déductifs, inductifs et comparatifs.
d) La psychologie
La psychologie décrit le comportement. Elle permet surtout à l'instituteur de mieux connaître
l’apprenant et adapter son enseignement à ses élèves selon l’aspect évolutif, selon la
recommandation de J.J.ROUSSEAU au 18e s : "commencez par étudier vos élèves, car assurément vous ne les connaissez pas".
d) La religion
Elle donne de bons conseils pour former le cœur et la volonté des enfants.
e) L'histoire de l'enseignement
Elle donne les moyens employés par les instituteurs qui ont obtenu quelque succès.
f) La médecine
Elle nous donne les principes et les renseignements nécessaires pour préserver et améliorer
la santé des élèves.
g) L'expérimentation
Elle éprouve les procédés scolaires employés jusqu'à nos jours.
La didactique des disciplines : qui applique ces règles, lois et principes à chacune de branche
scolaire.
2. La didactique spéciale : concerne l'enseignement pour des cas spéciaux tels que : la
didactique spéciale des enfants aveugles ; sourds et muets ; surdoués ; handicapés...
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2. La didactique empirique
C'est celle des praticiens, des instituteurs d'école, elle est basée sur les résultats de l'expérience
des bons instituteurs. Ex : en lecture élémentaire certains instituteurs préfèrent commencer par la lettre pour arriver au mot et à
la phrase.
4. La didactique rationnelle
Elle est celle qui se base sur les raisons c'est-à-dire surtout par les connaissances fournies par
la philosophie et la logique.
3. La didactique déductive
Celle qui permet à enseignant de partir du général au particulier, de la règle (loi) aux exemples,
du difficile au simple, des principes aux conséquences, du pluriel au singulier lors de
l'enseignement. Elle est souvent utilisée au degré terminal de l'école primaire.
6. La didactique expérimentale :
C'est celle des chercheurs, des spécialistes de la pédagogie. Elle est basée sur
l'expérimentation scientifique, c'-à-d l'étude contrôlée des activités scolaires de l’apprenant.
Elle préfère la preuve de faits de l'opinion des instituteurs ou du raisonnement des théoriciens.
1.NOTION
L'enseignement vient du substantif latin " ensignare" qui veut dire faire signe sur quelque
chose, marquer d'un signe, faire connaître.
D'après saint Thomas D’aquin, "enseigner", c'est causer une connaissance dans une autre par
l'opération propre de l'intelligence de celui qui apprend.
- causer une connaissance : le maître doit sonder, provoquer le savoir de l'élève, il doit l'aider
mais il ne peut pas étudier à sa place.
- par l'opération propre de l'intelligence de celui qui apprend : l'élève doit faire travailler son
intelligence pour acquérir les idées, construire des jugements et des raisonnements.
2.IMPORTANCE DE L'ENSEIGNEMENT
Sans l'aide extérieure du maître, l’enfant peut arriver à la connaissance de beaucoup de
choses, cependant l'enseignement est indispensable car :
a) il sert de stimulant :
Les facultés de connaissance sont d'autant plus excitées par la présence des objets, d'images
et d'idées que ces derniers sont mieux adaptés aux intérêts des élèves;
N.B : pour bien enseigner, le maître doit fournir aux élèves les matériels qui leurs permettront
de faire travailler les sens, la mémoire et l'intelligence.
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3. FINS D'ENSEIGNEMENT
Les résultats à obtenir par l'action du maître sur l'élève peuvent se préciser par les
changements opérés dans l'élève à la fin de l'école primaire à travers la fin ultime, fins
intermédiaires et fins immédiates.
Le but général de l'enseignement est de préparer l'enfant à vie en lui donnant les
connaissances nécessaires.
1. Fin ultime
C'est le but formel de l'enseignement : l'éducation intellectuelle, c’est-à- dire rendre l'enfant
capable de :
- Comprendre par lui-même : cela veut dire étudier personnellement, découvrir la vérité, comme par
exemple découvrir l'idée de l'auteur.
- formuler des jugements et des raisonnements personnels
- résoudre correctement les problèmes que pose la vie. Ex : établir un budget familial.
Cela n'a jamais atteint parfaitement, surtout par l'enseignement primaire. On peut
cependant y amener l'élève lentement par le truchement des fins intermédiaires de
l'enseignement.
2. Fins intermédiaires
Créer :
- L'habitude de l'effort intellectuel : habituer l'enfant à penser par lui-même, à juger, raisonner.
"C’est en forgeant qu'on devient forgeron" dit le proverbe. Il en va de même pour l'intelligence,
c’est en posant les actes intellectuels que l'élève acquerra la facilité de les poser.
- Le goût de l'effort intellectuel : c'est-à-dire, faire sentir la joie que procure la découverte d'une
connaissance ou la solution d'un problème (ex : la joie d'un élève de résoudre un exercice au tableau
noir) et un énoncé (ex : Jésus est mon ami, il m'aime, je dois aussi lui faire plaisir).
3. Fins immédiates
C'est le but utilitaire de l'enseignement : l'instruction.
À l'école primaire, cette instruction doit se faire par l’acquisition des disciplines fondamentales
(instrumentales), des disciplines d'éveil scientifique et des disciplines d'éveil esthétique. Bref,
l'instituteur doit préparer les élèves à la vie. C'est-à-dire il ne peut pas les instruire seulement
en meublant leur intelligence (tête bien pleines), mais il doit avoir l'ambition de former leur
intelligence (tête bien faite).
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1. Élève
Il est agent principal de son instruction et de sa formation intellectuelle. Il doit être actif. Son
travail est essentiel et irremplaçable.
Pour atteindre :
a) les fins immédiates de l'enseignement, il doit :
- avoir un niveau intellectuel suffisant pour pouvoir comprendre ;
- poser un acte volontaire pour vouloir acquérir les connaissances.
2. L'instituteur
Il est indispensable, il a le devoir de :
aider l'élève à vouloir étudier
organiser le milieu
diriger l'activité de l'élève
expliquer les connaissances
contrôler le savoir.
3. Le programme
Le maitre y trouve le contenu-matière à enseigner. L'intelligence ne fonctionne pas à vide, la
matière du programme et les objets à connaître doivent être mis à la portée de l'élève afin
qu'il puisse faire travailler son intelligence. Notons que c'est le programme national qui unifie
toutes les écoles du pays.
Conclusion :
1. L’élève joue un rôle plus important. Il doit être un artisan, un apprenti qui veut acquérir le savoir
sous la sage direction du maître, guide expérimenté.
5. SORTES D'ENSEIGNEMENT
Enseigner n'est pas seulement transmettre des connaissances, ni de développer harmonieusement les facultés
de l'enfant, mais c'est organiser (faciliter, provoquer) des apprentissages dûment définis à des diverses manières.
2. L'enseignement primaire
Buts :
- Préparer l'enfant à la vie, lui donner un premier niveau de formation générale physique, civique, morale,
intellectuelle et sociale.
- Préparer l'enfant à s'intégrer utilement dans la société et poursuivre des études ultérieures.
- Préparer l'enfant à acquérir l'instruction fondamentale : écrire, lire, calculer, comprendre et s'exprimer en
langues congolaises et langue française.
3. L'enseignement secondaire
Buts :
- Faire acquérir par à l'élève les connaissances générales et spécifiques afin de lui permettre d'appréhender les
éléments du patrimoine Culturel, national et international.
- Développer en lui l'esprit critique, la créativité et la curiosité intellectuelle, de le préparer à l'exercice, soit
d'une profession, soit à la poursuite d'études supérieures et universitaires.
2. L'enseignement bilatéral :
De l'instituteur aux élèves et des élèves à l'instituteur. Il y a feed-back (Learning).
6. TYPES D'ENSEIGNEMENT
Par "type d'enseignement " on entend la manière particulière d'organiser la relation instituteur-élève
dans une situation d'apprentissage.
Les types sont déterminés en fonction de la préoccupation de l'instituteur sur deux variables suivant
l'apprenant et la matière. On distingue quatre (types) de base, à savoir :
1. Type transmissif : quand l'instituteur se concentre plus sur la matière que sur l'élève. Ex : exposé
ex-cathedra.
2. Le type incitatif : quand l'instituteur est très concentré à la fois sur la matière et sur le programme.
3. Le type associatif : quand l'instituer est très concentré sur les apprenants et très peu sur la
matière. Ex : exposé socratique ; études de cas ; débats ; la technique de travail en groupe ; les travaux pratiques
4. Le type permissif : lorsque l'instituteur est très peu concentré sur la matière aussi bien que sur
les élèves. Ex : le procédé autodidacte, associé ou non.
Remarque : Chacun de ces 4 styles peut se révéler efficace ou inefficace en fonction des situations et des
interventions plus spécifiques d’instituteur. À priori, il n'existe donc pas un bon style valable en toutes
circonstances. Chaque style suggère une méthode déterminée : expositive, interrogative, etc. Le choix de style
s'opère en fonction des objectifs pédagogiques (Cfr. La taxonomie de bloom, programme national, p.h).
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Simple : l'instituteur doit enseigner des choses simples. S'il parle des choses compliquées,
il devra s'efforcer de les présenter sous une forme simple, en langage familier des élèves.
Gradué : les élèves n'arrivent pas en classe en ignorant tout. Il faut donc se baser sur leur
savoir pour les amener à des nouvelles connaissances. C'est-à-dire :
- du connu à l'inconnu
- du facile au difficile
- du concret à l'abstrait
- du proche à l’éloigner, etc.
Lent : en voulant aller très vite, on sera obligé de revenir en arrière. C'est pourquoi
l'instituteur doit aborder la nouvelle matière si et seulement si la précédente est bien
assimilée. Il ne faut pas de dépêcher d'enseigner beaucoup ; il faut donc enseigner peu mais
bien. À chaque fois qu'une chose est apprise, le maître vérifiera par le contrôle si celle-ci
est assimilée (Cfr. Contrôle de l'enseignement, 5HP). La matière doit être nécessairement
prévue afin qu'elle soit répartie équitablement tout au long de l'année scolaire (Cfr les
prévisions des matières). Enseigner c'est comme bâtir une maison, un bâtiment. Il ne faut
pas vouloir poser le toit si les murs ne sont pas solides si non le bâtiment s'écroulerait. Il
vaut mieux que les élèves connaissent peu de choses très bien que beaucoup mais mal.
Adapté : il doit être à la mesure de celui qui la reçoit. C'est ce qu’Édouard Claparède appelle
" école sur mesure". Il faut que le maître adapte son enseignement à l'âge de l'enfant, à sa
psychologie. On n’apprend pas de la même façon aux enfants de 6 ans que ceux de 10 ans.
Il faut aussi adapter les procédés et méthodes d'enseignement.
Ex : une couturière confectionne la robe d'après la taille de sa cliente, ses goûts etc. De même que l'enseignement doit être mis à la
portée, à la mesure des élèves (dans sa forme, fond, style).
Coordonné : il faut que les diverses parties d'une leçon ou les différentes leçons se
rattachent à elles. Les leçons à apprendre, les applications, exercices, les devoirs doivent
se rapporter à la matière essentielle apprise.
Donné dans l'ordre et discipline : les meilleures leçons n'apportent aucun résultat si la
classe est indisciplinée. L'instituteur qui se fatigue pour enseigner quelque chose à ses
élèves ne peut permettre de faire cet effort en vain. Or si les élèves bavardent, jouent,
n'écoutent pas, le temps est perdu ! Ainsi, l'instituteur devra faire régner de l'ordre en
classe, il établira une discipline ferme, bienveillante et juste. Avoir la discipline est une
qualité indispensable du maître, laquelle, s'acquiert grâce certains procédés.
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Répétitif : c'est par la répétition que nous retenons les choses apprises, l'assimilation se
fait par le même biais. Les répétitions sont très impérieuses pour fixer la matière. Elles
doivent se faire de façon variée afin de ne pas laisser les élèves qui auraient pour effet
l'attention. Les répétitions ont encore un autre but : connaître les acquis des élèves, les
examens ne sont rien d'autres que des répétitions. Bien enseigner c'est redire 100 fois la
même chose sans que les élèves s'en aperçoivent.
10. Dénué du verbalisme : il faut faire en sorte que les élèves ne répètent des mots qu'à
condition qu'ils en saisissent le sens exact. Chaque mot doit correspondre à la connaissance
d'une chose, d’une idée.
Intéressant : l'instituteur doit toujours enseigner des choses qui intéressent les élèves. Pour
ce faire, il tiendra compte des intérêts enfantins. Il doit susciter l'intérêt des élèves en classe
à travers ses méthodes d'enseignements, adaptées à la l'âge des enfants : méthodes des
C.I, actives, vivantes...
Rendre son enseignement intéressant, c'est le rendre plaisant aux élèves, les attirer, les
captiver, répondre à leurs désirs. Son but n'est pas d'amuser l'enfant mais plutôt de
provoquer l'effort de l'esprit qui aboutit à leurs désirs.
Moyens pour rendre l'enseignement intéressant
4 principaux moyens peuvent aider l'instituteur à intéresser les élèves :
- Partir du milieu
- Exploiter l'amour du jeu
- Favoriser l'expression
- Utiliser l'instinct d'imitation
Intuitif
" Rien n’entre dans l'intelligence qui n'y soit entré par le sens", St Thomas Daquin. Donc,
l'enseignement doit être intuitif, c'est-à-dire s'adresser aux cinq sens. Notre élève doit acquérir
des connaissances sensibles, rationnelles. Toutes les connaissances nous parviennent par
l'intermédiaire de sens. Le sens est le chemin de l'intelligence. Donc le point de départ de toute
connaissance est la mise en contact d'un sens avec un objet matériel (intuition).
L'intuition est tout ce qui est susceptible d'être perçu par nos sens et de leur fournir une
connaissance. C'est tout objet matériel qui aide l'élève à acquérir les connaissances.
L'intuition est dans le cadre scolaire, tout ce qui touche, qui frappe le sens pour instruire. «C’est
un moyen, et non un but", il faut donc pas présenter les objets pour faire amuser l'élève ou le distraire.
L'instituteur doit mettre les élèves directement en face des réalités et les faire raisonner en observant des
choses vivantes et concrètes. Pour cela, les élèves iront souvent en promenade pour voir les choses à
connaître (classe promenade, 6eHP). Un bon maître fait appel à tous les sens mais surtout à la vue et à l'ouïe.
Il apportera du matériel didactique en classe qui est intuitif (image, cartes, planches didactiques, etc.)
Il y a :
Réelle (pris dans le milieu)
Directe
Concrète (apportée en classe)
Intuition
Représentée (image, croquis)
Indirect
e Intellectuelle (symbole)
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* Le matériel didactique
On appelle "matériel didactique" le matériel servant à enseignement, matériel intuitif, apporté en
classe pour être observé vu, compté, écouté, goûté par les élèves. Il doit avoir les qualités que voici :
Simple, claire, réel, naturel si possible, de bonne qualité, de bonne grandeur, de couleurs vives.
Il comprend :
Matériel requis dans toute école : cartes géographiques, d’anatomie...
Le matériel créé par l’ingéniosité la créativité du maître : carrés, cubes, modelage...
Intuitions occasionnelles : objet apportés pour la leçon d'observation (image, photos...)
NB : tout matériel didactique doit susciter l'intérêt des élèves et soutenir leur attention.
* La personne du maître
L'expression de sa figure, les nuances dans le ton de sa voix, sa façon de scander les mots, d’accentuer
certaines parties de la phrase, sa tenue du corps, des gestes évocateurs, peuvent énormément aider
l'enfant à comprendre.
13. Actif
L'enfant arrive à la connaissance rationnelle par un acte personnel d'appropriation, c'est
pourquoi l'enseignement doit être actif. Une école active est celle où l'élève fait un effort
volontaire pour acquérir le savoir, celle qui fait un appel à l'effort de l'élève et l’associe à
l'instituteur dans la recherche de la vérité. Ce principe répond bien à inclination enfantine qui
est le besoin d'activité : "ce que l'enfant a fait ou trouve de lui-même est beaucoup mieux su".
" Le savoir conquis est plus intelligible, mieux gravé que celui acquis".
Nous distinguons :
* L'activité intellectuelle : qui est le travail de l'esprit pour aboutir à la connaissance. Ex : juger,
raisonner, comparer, réfléchir...
* L'activité physique : qui est le mouvement du corps, effectué dans le but de faire acquérir
une connaissance. Ex : instruire, manipuler le M.D, mesurer, sarcler...
Toute action doit être la base de l'activité intellectuelle, de réflexion personnelle. Toute
activité physique non accompagnée d'activité intellectuelle n'a aucune valeur. Les méthodes
actives doivent tenir compte de l'évolution enfantine. C'est pourquoi, il faut partir de l'activité
manuelle dans les petites classes à l'activité intellectuelle dans des classes supérieures.
N.B. : l’enseignement doit être actif cela veut dire que les élèves doivent agir. C’est agissant que l'élève
apprend à s'exprimer. Il s'exprime sur ce qu'il fait, puis exprime ses idées. C'est ce que John Dewey
appelle "Learning by doing" ou apprendre en agissant c'est-à-dire agir - penser - s’exprimer.
L'instituteur doit donc rendre son enseignement actif pour permettre à l'élève de penser et d'exprimer
sa pensée. Par ailleurs l’élève bien portant est naturellement actif. Il serait inhumain d'immobiliser les
élèves. Leur activité sera donc bien physique (écrire, déplacement, travail manuel) mais aussi mentale.
Il faut participer les élèves à la leçon. Ils doivent faire leurs propres expériences et le facilitateur ne
peut les aider. L’élève doit chercher, observer et trouver le plus possible par lui-même. Ex : on sait qu'il
n'est pas nécessaire d'expliquer comment il faut faire pour rouler à vélo, apprendre à rouler, il faut essayer par la pratique.
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Posséder sa matière : on ne peut apprendre aux autres ce que l’on n’a pas bien appris soi-
même. On doit connaître beaucoup plus que l'on doit enseigner.
Une série d’activités cohérentes proposées par l'instituteur afin d'acheminer l'élève vers
l'acquisition d'une matière tout en exerçant ses aptitudes.
Une phase d'enseignement qui représente une certaine unité de matière quel que soit la durée.
2. BUT DE LA LEÇON
Chaque leçon a pour but que les élèves comprennent et assimilent parfaitement la matière
déterminée. L'instituteur en donnant chaque leçon doit avoir le souci constant d'atteindre ce but.
- Comprendre : c'est saisir le sens de ce qui est proposé, pouvoir l'expliquer et le redire
globalement au moment même.
- Assimiler : c'est fixer la chose comprise, se concentrer sur elle pour approfondir par la
réflexion, pour la retenir par la répétition et ainsi la posséder dans la mémoire d'une façon
nette et stable.
Remarque :
a) À l'école primaire : le travail de la compréhension et de l'assimilation se fait en classe, étant
donné que l'enfant n'est pas capable d'étudier seul à la maison. Ici, la part du maître est très
grande car il doit faire comprendre la leçon et la faire assimiler par des courtes et fréquentes
répétitions.
Elle doit être sobre de matière : ne se limitant qu'à des notions essentielles plutôt qu'aux
accessoires.
Elle doit être ordonnée : pas des fouillis, pas des verbiages, mais de la clarté, de l'ordonnance
logique.
Elle doit être vivante, intéressante : captiver l'attention des élèves, susciter l'émotion. Elle sera
comme un dialogue et non un monologue.
Elle doit être adaptée : à toutes les conditions qui influencent la capacité de compréhension :
âge, sexe, santé, climat acquis, facteurs psychologiques (enfant handicapé, victime des conflits
familiaux, de misère, de guerre, etc.)
Elle doit être possédée à fond : ne pas trop se référer aux manuels, lors de la transmission de la
matière. Ici l'instituteur doit exposer clairement sa leçon en suivant un plan aisé, logique, ordonné,
précis et mettre en évidence les faits importants.
Elle doit être donnée avec autorité et discipline : avant de parler, l'instituteur attendra qu'un
silence absolu règne dans la classe. Il exigera que les élèves le regardent et se tiennent
correctement.
Elle doit être à la portée de l'élève : l'instituteur doit se dire que c'est une leçon qu'il donne, non
un cours. Ce sont les enfants que j'ai devant moi et non des jeunes gens ou des étudiants d'une
université. L’instituteur doit se mettre au niveau des enfants, être simple, éviter des grandes
phrases et des mots lourds.
Elle doit être brève : l'exposé de la leçon ne dépassera guère 5 min au degré élémentaire, 10 min
au degré moyen et 15 min au degré terminal. C'est la condition pour être écouté jusqu'au bout.
4. ÉTAPES DE LA LEÇON
La leçon à trois grandes étapes qui sont :
a) L'introduction de la matière
C'est soit par la révision sur une matière qui servira de base à la nouvelle leçon, soit un chemin
intéressant (vrai introduction) qui capte l'attention des élèves et les dispose à écouter et à
comprendre la nouvelle leçon. Son but est de préparer les élèves à acquérir la connaissance
qui fera l'objet de la leçon du jour.
b) L'acquisition de la matière
C'est le corps de la leçon, qui se donne sans livre sauf pour la leçon de lecture. Son but est de
faire comprendre la nouvelle matière, en employant la méthode la plus fructueuse : intuitive,
active, attrayante, inductive, socratique, etc. Retenons que la méthode diffère d'après le genre de leçon.
c) La maîtrise de la matière
Son but est de faire retenir ou assimiler la matière étudiée c'est-à-dire :
- mémorisation parfaite de la matière par la répétition
- nombreux exercices d'application.
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5. OBJECTIFS DE LA LEÇON
1. Notion
Un but est un point visé ; un point qu'on se propose d'atteindre ou ce à quoi l'on tente de
parvenir ; c'est un dessein, une fin, une intention, ... Tandis qu'un objectif est un
comportement-type désiré, exprimé en termes de réactions observables.
Peter pense que le terme " objectif" est lié à l'éducation en ce sens d'éduquer implique
toujours un objectif à atteindre.
Pour Gilbert Delandsheere " éduquer" c'est conduire, guidée vers un but.
On comprend aisément que sans but précis, l'enseignement risque d'avoir des déviations.
C'est pourquoi il importe de préciser les objectifs pédagogiques.
2. Sortes d'objectifs
Il existe plusieurs sortes d'objectifs, mais voyons le plus utilisés dans le domaine de
l'enseignement.
Objectif affectif : c'est le savoir-être. Défini dans le domaine des sentiments, motivation,
intérêts, attitudes et valeurs. Ex : dire bonjour, remercier, être fidèle à ses engagements.
Objectif psychomoteur ou gestuel : c'est l'acquisition d'un savoir-faire pratique. Défini dans
le domaine des aptitudes manuelles et motrices. Ex : soulever un objet, tenir un objet sur
la tête sans le toucher.
But : c'est un énoncé définissant de façon très générale des intentions poursuivies par une
personne à travers un programme ou une notion de formation.
Objectif général : est celui dont la formation reste générale, vague, c'-à-dire non
opérationnel, donc non évaluable directement avec précision. Il se défini au niveau de
l'école : à tous les degrés et toutes les branches.
Objectif intermédiaire : est celui qui est un passage obligé entre deux apprentissages. Il se
définit au niveau de chaque degré de l'école primaire : élémentaire, moyen et terminal.
Objectif opérationnel : est celui défini par l'instituteur et indique clairement les actions
concrètes que l'élève exécutera pour prouver la maîtrise de l'apprentissage. Il se situe au
niveau de l'instituteur et sa leçon.
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c) Sujet ou apprenant ou auteur : celui qui produira le comportement souhaité, attendu. Ex : l'élève sera capable de...
Voici comment peut se présenter un objectif opérationnel d'une leçon en situation idéale :
À la fin de la leçon (a), à l'aide d'une carte géographique (b), l'élève (c) doit être à mesure de situer (d) dans +/-
3min (e) les pays frontaliers de la RDC (f)
4. Quelques vocables
- Les verbes comportementaux : sont ceux qui permettent à l'instituteur d'observer le comportement des élèves à la
fin de la leçon. Ce sont les verbes d'action concrète tels que : énumérer, dessiner, reconnaître, construire, chanter...
- Les verbes mentalistes : sont ceux qui n’expriment pas un comportement observable. Ils ne peuvent plus être
utilisés dans la formulation des objectifs pédagogiques.
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2. Importance (avantages)
La leçon vaut ce que vaut sa préparation.
Pour donner une leçon, il faut science (à l'université) et méthode (à l’école primaire.
Autrement-dit, il faut posséder la matière et savoir comment le communiquer aux autres.
La préparation est d’une importance primordiale : sans elle le facilitateur ne tarde point à
perdre sa science et il n'acquerra jamais de méthode.
- Donne aux élèves des connaissances justes, claires, solides, de l'amour et de l'intérêt pour
la classe.
- Favorisent la discipline : les élèves étant attentifs, intéressés, ne pensent pas à bavarder,
ils aiment et respectent et écoutent leur maître.
4. Sortes de préparation
On peut distinguer 3 espèces de préparation, nous citons :
2. Nécessité
Cette préparation est indispensable à l'instituteur qui veut rendre ses élèves actifs, surtout
intellectuellement.
3. Avantages
- Elle est très utile à tous les instituteurs :
- Pour voir claire et consacrer aussi plus de temps aux points essentiels ;
- Pour faciliter l'enchaînement des matières ;
- Pour savoir de quel matériel ils auront besoin et où ils pourront se les procurer.
C) préparation immédiate
1. Notion
Elle se fait généralement à la veille du jour qu’on va donner la leçon. Il est bon cependant que
le facilitateur prépare parfois certaines leçons de catéchisme, de causerie et d'observation,
plusieurs jours avant de les donner.
2. Nécessité
- Pour éviter des erreurs
- Pour adapter aux élèves le programme et le manuel
3. Avantage
- Assurance de l'instituteur
- Aucune perte de temps
- Meilleure discipline, car les élèves s'intéressent à la leçon.
NB : cette préparation exige un travail assez considérable et long, surtout pour un débutant.
4. Type de préparation immédiate
Nous en avons deux types ci-dessous :
a) La préparation succincte : Celle inscrite dans le journal de classe la veille pour les leçons
simples, avec indications des grandes lignes de la leçon ou le sujet avec la page et le No de
l'application ou la phrase à commenter ou un exercice à résoudre. Cette catégorie de
préparation donne une vue d'ensemble des leçons du jour : elle oblige de prévoir, habitue à
l'ordre de suivre l'horaire, le programme ; il permet aux autorités scolaires de se rendre
compte du travail de la classe fourni par le maître.
N.B. : le journal de classe ne dispense pas de cahier de préparation...pas d'improvisation !
5. Fiche de préparation
a) Notion
Elle est une feuille de papier ou de carton sur laquelle sont inscrits de matières bien détaillées
à enseigner aux élèves en classe.
b) Présentation
La fiche de préparation comporte deux grandes parties :
I. Introduction
1. Révision
2. Motivation
3. Annonce du sujet
III. Application
1. Exercices supervisés
2. Exercices autonomes
3. Devoir à domicile
Iv. Auto-évaluation
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2. Défauts : - suggérant la réponse ; - exigeant qu'un "oui" ou un "non", dialogues avec les mêmes élèves.
e) Enseignant
* instituteur : - Tenue : corps, regard, vêtement (habillement), maintien, attitude à l'égard des élèves, souci professionnel.
- Diction : ton : naturel, varié, etc.
- Écriture : lisible, élégante, forte, grande, régulière, cursive, script, etc.
b) pour le maître
- Contrôler les connaissances
- Découvrir leurs erreurs pour les corriger
- Constater les progrès des élèves.
3. Espèce de questions
Nous distinguons deux espèces des questions ci-après :
- Questions d'invention : aident les élèves à découvrir une connaissance nouvelle.
- Questions de contrôle : ont pour but de s'assurer si les élèves ont retenu et compris.
10. L’auto-évaluation
Après chaque leçon, le facilitateur doit :
Se demander quelles erreurs ont été commises ainsi que leurs causes
Noter les difficultés rencontrées, cela lui permettra à l’amélioration de la leçon suivante.
Prendre aussi note des petits procédés secondaires dont on a expérimenté l’utilité en classe.
9. LE MATÉRIEL DIDACTIQUE
1. Notion
Le matériel didactique est un ensemble d'objets et d'appareils mis à la disposition du maître
et des élèves en vue de faciliter l'acquisition de la connaissance par ces derniers.
L'ensemble de craie, mètres canne, frottoirs et le tableau noir est appelé " support
pédagogique".
2. Qualités
Un bon matériel didactique doit remplir les qualités suivantes :
Simple - clair - réel - de bonne qualité - assez grand - des couleurs vives - perçu par tous les élèves.
N.B : tout matériel didactique doit susciter l'intérêt des élèves et soutenir leur attention.
3. Fabrication
Avec les moyens de bord, les ressources du milieu, l'instituteur est capable de fabriquer
beaucoup de matériels didactiques indispensables à ses leçons sans même dépenser de
l'argent, car ce qui est nécessaire c'est la conscience, l’esprit d'initiative et la bonne volonté.
C'est de cette façon-là que l'instituteur peut mettre en éveil toute son imagination
pédagogique en vue d'enrichir le patrimoine de ses précurseurs.
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4. Utilisation
Le MD peut être utilisé comme :
Moyen d'initier : les élèves et leur permettre de découvrir une notion qui sera reprise et exploiter
par le maître.
Ex : examiner les différentes parties d'un fruit. Dans ce cas le MD sera un moyen spontané de motiver l'enfant à susciter
l'intérêt et retenir son attention.
Moyen de contrôler : les connaissances déjà acquises.
Ex : les élèves ayant déjà appris les nombres 3,6 ; ils parviennent à préparer 3 dizaine de bâtonnets et 6 unités de
bâtonnets. Cela montre à suffisance qu'ils ont compris le sens de 3 et de 6.
Moyen d'acquérir des automatismes : une sorte d'entraînement (faire et refaire) de ce que l'on
vient d'apprendre à l'aide de M.D.
Ex : comptage de 1 à 10 à l'aide des bâtonnets, l'enfant parviendra après un certain temps à abandonner le M.D pour
compter d'une manière abstraite.
Moyen d'appliquer : les notions déjà apprises. Ex : fabrication d'un rectangle en carton.
NB : Dans l'usage du M.D un bon instituteur fait appel à tous les cinq sens, mais surtout la vue et l'ouïe.
5. Conservation
Le M.D doit être conservé en classe par instituteur et surtout dans le musée scolaire.
- utiliser les moyens d’évaluation scolaire de niveau taxonomique de bloom qui permettent de
distinguer des objectifs de (d') :
- Connaissance - compréhension - évaluation (jugement) - analyse - synthèse (créativité) -
application.
- élever le niveau culturel et économique de la RDC, de lui préparer les techniciennes, inventrices,
savantes et autres personnalités qui lui assureront prestige, progrès et prospérité.
Conclusion
(Directives méthodologiques)
Le cours de didactique générale débute à partir de la 4e HP. Il est destiné à sensibiliser et à conscientiser
les futurs enseignants sur quelques méthodes et techniques d'enseignement. Pour ce faire, il est
demandé au professeur de psychopédagogie d'organiser d'abord les observations en rapport avec les
situations didactiques. Celles-ci consistent à amener les futurs instituteurs à l'école primaire pour
assister à des leçons-types à travers lesquelles ils peuvent observer et découvrir plusieurs activités. Ces
visites des leçons seront chaque fois suivies des évaluations individuelles et collectives. Concernant
l'enseignement des parties théoriques, celles-ci seront organisées en activités d'apprentissage par le
professeur compte tenu de la progression des matières retenues dans le programme national, à savoir
: la didactique d'enseignement et de leçon.
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b) SORTES
Nous distinguons deux grandes catégories de principes d'enseignement :
Les grands principes d'enseignement : principe d'intuition, d'intérêt, de motivation, d'adaptation, d'adaptation, d'activité.
Les principes secondaires : principe de globalisation, de coordination, d'actualité, du contact social.
1. Principe d'intuition
Avec Jean Amos Komensky COMENIUS (1592-1670)
a) Fondement
Toutes les connaissances du monde extérieur entrent par sens ; d'où l'enseignement doit être
intuitif, concret.
L'enseignement doit être intuitif, c'est-à-dire s'adresser aux cinq sens. L'enfant doit voir,
entendre, toucher, goûter, et sentir.
L'intuition est tout ce qui est susceptible d'être perçu par les sens et de leur fournir une
connaissance.
L'intuition est dans le cadre pédagogique tout ce qui touche, frappe le sens pour l'instruire.
Sans support intuitif, c'est du verbalisme qui a pour conséquence le psittacisme (du latin psittacus :
perroquet) qui signifie emploi de mots dont on ne comprend pas le sens.
b) Sortes
On distingue l'intuition directe qui peut être réelle ou concrète et celle indirecte, qui peut être
représentée ou intellectuelle.
a) Fondement
Tout acte coûte un effort, c’est pourquoi l’enfant ne fait rien sans intérêt (motif). D’où
l’enseignement doit être intéressant et motivé.
L'enseignement doit être intéressant c'est-à-dire il doit plaire aux enfants, les attirer, les
captiver, répondre à leurs désirs…
Il doit être intéressant non pour amuser l'enfant mais pour aider et faciliter ses efforts dans
l'étude, bref provoquer l'esprit qui aboutit à la vraie connaissance.
L'intérêt est le moteur de toute activité physique et intellectuelle, déclare Ovide Decroly. Cet auteur
Il est le facteur principal de l'attention, de la mémoire, de l'acquisition des habitudes et des nouvelles connaissances.
Decroly s’est également intéressé à la notion de « centre d’intérêts » qui est le choix de thèmes dans la vie de
chaque jour, lesquels répondent mieux aux intérêts de l’enfant par conséquent il a recommandé ce qu’il a appelé
« méthode des centres d’intérêts ».
N.B : La méthode de centres d’intérêts : c’est la concentration de l’enseignement des différentes branches autour
d’une branche dont l’étude et la réalisation n’est de nature à captiver l’élève.
Sa pédagogie des centres d’intérêt est fondée sur 3 étapes : l’observation, l’association et l’expression (abstraction).
b) Sortes
Il y a des intérêts naturels (spontanés, primaires) et des intérêts acquis (secondaires, dérivés). Ces
intérêts pour tel enfant sont d’abord subjectifs.
À l'instinct du jeu : soumettre aux enfants les jeux éducatifs pour les instruire.
A l'instinct de compétition : donner une allure sportive aux leçons, petits concours, organisation des équipes.
d) Application
Dans toutes les branches et sous-branches du PNEP.
Motivation des leçons (animation).
Enseignement sous forme de jeux.
Usage du système centre d’intérêt (C.I).
Valoriser les travaux des élèves.
Savoir profiter du moment où le besoin se fait sentir.
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3. Principe d’adaptation
Avec Édouard CLAPARÈDE (1873-1940, médecin et psychopédagogue suisse)
a) Fondement
Il n’y a pas deux êtres identiques. Les hommes différents dans leur goût et leur capacité de
compréhension. D’où l’enseignement doit être adapté.
L'enseignement doit être adapté, ce qui veut dire qu’il doit être à la mesure, à la taille des
élèves. Bref l’enseignement sur-mesure ou fonctionnel. Ex : La dose d'un médicament varie d'après l'âge du
malade, son état. De même l'enseignement doit être à la portée, à la mesure, à la taille des apprenants.
b) Caractéristiques :
L’enseignement primaire doit être :
Simple-gradué-lent-répetitoire-des leçons courtes et variées, des nombreuses applications.
c) Application
Dans toutes les branches et sous-branches du PNEP.
Respect du programme des matières (P.N)
Recours aux milieux, exemples, thèmes…, un enseignement pratique.
4. Principe d'activité
Avec John DEWEY (philosophe et pédagogue américain), PIAGET, DECROLY.
a) Fondement
Ce que l'enfant fait ou trouve par lui-même est beaucoup mieux su, (Piaget), d’où
l’enseignement doit être actif (activité).
b) Caractéristique
* L’activité physique : mouvement du corps pour faire acquérir le savoir. Ex : se lever, marcher,
balayer, sarcler, mesurer, etc. C’est "l’école debout" par opposition à l’école assise.
* L’activité de production : écrire, imprimer, dessiner, construire. C’est la "classe atelier" par opposition à la
classe auditoire.
* L’activité intellectuelle : Travail de l'esprit pour aboutir à la vérité. Ex : réfléchir, juger, raisonner.
La vraie école active est celle où les élèves conçoivent des idées, jugent, raisonnent et trouvent
solutions aux problèmes mentaux à leur portée. Notons en passant que le fondement de toute activité
intellectuelle est le motif, donc l’intérêt. D’où Claparède déclare que l’intérêt est le principe
fondamental de l’activité mentale.
c. Application
Dans toutes les branches et sous-branches du PNEP
Faire recourt aux jeux pour instruire les enfants.
Usage des formes interrogatives et pratiques d’enseignement.
Organisation des moments de recherche (classes promenades)
Faire des expériences.
Organisation des travaux en atelier ; de casa de bambine de Montessori ; la machine à
appendre (enseignement programmé) de F.B. Skinner (1904-1990, psychologue américain).
NB : L'enseignement programmé est une méthode active permettant à l'élève d'apprendre par lui-même, sans l'intervention directe du
maître, une matière fragmentée et assimilable à petits pas à l'aide des machines à enseigner (ordinateurs) ou livres brouillés.
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5. Principe de globalisation
Avec Ovide DECROLY (1871-1932, médecin et psychopédagogue belge)
a) Fondement
L’enfant voit d’abord tout avant les parties et cette vision est influencée soit par la
physionomie générale soit par un trait qui lui est propre (représentatif). D’où l’enseignement
doit partir du global.
b) sortes
On distingue :
Le globalisme primitif : qui est pauvre par impuissance de faire l’analyse, qui caractérise
surtout l’enfant.
Le globalisme acquis : qui est volontaire et caractérise surtout l’adulte.
c) Application
Respect des étapes de la perception *syncrèse *analyse * synthèse des leçons.
Dans l’usage de M.D, il convient de partir toujours global à l’analytique.
Souvent en apprentissage du chant/musique, dessin, lecture élémentaire et silencieuse,
élocution, grammaire, conjugaison, analyse (partir de la phrase vivante), calcul en 1ere année.
6. Principe de coordination
Avec Ovide DECROLY (belge)
a) Fondement
L’enseignement ne constitue une mosaïque que des connaissances détachées, sans liens les
unes les autres. Il faut une planification : un plan ordonné, structuré où les matières sont
considérées en rapport les unes avec les autres. D’où l’enseignement doit être coordonné.
Ce principe suppose donc les liens les matières qui doivent être organisées, structurées et
ordonnées en fonction concentrique
b) Sortes
On distingue :
La coordination verticale : enchainement logique des matières (les liens existent entre les
différentes notions autour d’une seule branche). Ex : en math, la notion de numérotation décimale se retrouvent
en numération, opération, mesures de grandeurs, formes géométriques, et en problèmes.
c) application
Recours à la méthode de centre d’intérêt, dont Ovide Decroly en est l’auteur.
Organisation des leçons de synthèse.
Élaboration des prévisions des matières.
Enseignement en système concentrique.
En application dans toutes les branches d'enseignement.
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7. Principe d’actualité
Avec Maria Montessori (1870-1952, médecin psychiatre et pédagogue italienne)
a) Fondement
L’enfant vit le présent, il oublie vite le passé et ignore le futur. D’où l’enseignement doit être
actuel.
L'actualité est tout évènement qui frappe l'opinion publique par la soudaineté et ses
conséquences possibles sur la vie humaine. Elle est souvent intéressante et capte au maximum
l'attention spontanée.
b) Caractéristique
Il s’agit d’évènements intéressants, susceptibles de fournir aux enfants des données riches et
utiles, qui peuvent se classer en actualité et en fonction de leur localisation. (Exemple familial,
nationale…) de leur matière (exemples historiques, géographiques) ou de leur position
d’enrichissement (ex information moyen d’intuition).
c) Application
Recours à l'actualité par des leçons occasionnelles.
Sélectionner les évènements de l ‘actualité à exploiter.
Juger le rapport entre évènement et le programme.
Provoquer des recherches.
En application aussi à chaque début d'une quelconque leçon.
a) Fondement
L’objet du contact social étant les relations interhumaines. Il impose par le fait même à
l’enseignement un caractère social. Voilà pourquoi l’enseignement doit imprégner d’un
caractère social. Il faut donc tenir compte des relations maître-élève et élève-élève.
b) Caractéristique
L’enseignant établira un double contact :
Le contact psychologique : connaissance affective de sa classe
Le contact pédagogique : provoquer le désir d’écouter, de connaitre, de participer, de
travailler.
c) Application
Organisation des travaux en équipe
Recours au mode mutuel d’enseignement
La vie dans le groupe ou dans la classe.
Conclusion
Les principes d’enseignement sont d’une importance capitale. Presque tous les enseignants
les exploitent chacun de sa manière, même sans le savoir. Ils sont exploités lors de la définition
des objectifs d’une leçon, lors de la préparation des leçons, lors des visites des classes.
Le non observation de l’une ou de l’autre ne manque pas de compliquer la stratégie adoptée
par l’enseignant surtout qu’elles sont liées à la psychologie de l’enfant quel que soit son
ancienneté, son expérience à tout intérêt de les mettre en pratique.
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Par stratégie, on comprend bien l’art de combiner et de coordonner les actions en vue de
réaliser un but projeté.
a) Notion
Une méthode est une voie à suivre pour arriver à découvrir la vérité et la transmettre à autrui.
b) Importance
Une méthode d'enseignement permet de (d') :
Progresser aisément, sans tâtonnements.
Accroître le rendement dans une classe.
Économiser aussi bien le temps que l'énergie.
Motiver et activer le groupe-classe.
Atteindre efficacement les objectifs fixés.
c) Condition d'utilisation
L'emploi d'une dépend :
de la nature des élèves (âge, niveau intellectuel moyen, pré acquis, etc.).
d'une branche d'enseignement à une autre
du temps imparti et climat de la classe
des exigences particulières à la méthode.
d) Sortes
Reposant sur une pluralité des procédés, on peut inventorier plusieurs méthodes, maintes
caractéristiques les distinguent et les classifient mais malgré cela, toutes se retrouvent. Ainsi,
nous allons exploiter ici les méthodes plus utilisées.
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1. La méthode expositive
a) Notion
C'est la méthode par laquelle le maître parle seul, expose, transmet, communique les
connaissances à ses apprenants, ceux-ci écoutent. C'est le maître qui est l'acteur ici. Cette
méthode est appelée aussi "méthode traditionnelle" ou "ex cathédrale" ou "dogmatique".
Parmi les formes que peut revêtir l'exposé de cette méthode, DECORTE distingue entre autre
: l'exposé magistral, la conférence, la démonstration, etc.
c) Conditions
Le maître doit s'affranchir de son texte, posséder la matière pour en faire une leçon vivante.
La répétition de l'exposé : en variant l'expression pour s'adapter à tous les élèves.
Questions de contrôle : dans un ordre logique, après chaque partie de l'exposé et aussi
à la fin de la leçon en vue de résumer les idées essentielles.
d) Emploi
Cette méthode convient mieux pour les leçons d'histoire et géographie à l'E.P. Elle est souvent
utilisée au degré terminal.
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a) Notion :
C’est celle à travers laquelle, le maître fait découvrir les connaissances par ses élèves et ceux-ci s’instruisent eux-
mêmes sous la direction du maître. Ici le maitre joue le rôle du facilitateur ou guide.
Ex : - En calligraphie, à travers des questions, le maître fait trouver par les élèves les erreurs d'écriture : hauteur, pente, pleins, déliés.
- Pour l’explication d’un texte : il fait analyser le texte par les élèves.
- En math, il fait découvrir les règles et les solutions par les élèves.
- Pour le contrôle du devoir : le maitre indique où se trouve les fautes, les élèves doivent découvrir la nature des fautes et les corriger.
b) Avantages
Formation intellectuelle : l’élève doit observer, juger, raisonner. Il s’habitue à exprimer sa pensée.
Éveille et soutient l’attention de l’élève.
Rétention meilleure des connaissances car ils doivent être prêts à répondre aux questions.
Étant plus aborder par le travail, les élèves sont moins portés à la distraction et à l’indiscipline.
c) Inconvénients
Plus difficile d’emploi que la méthode expositive parce qu’elle exige une compétence plus grande et un travail
de la part du maître. Il faut alors une profonde formation à donner au maître
Cette méthode exige beaucoup de temps.
e) Emploi
À l’E.P, il faut employer le plus souvent possible la méthode inventive (mais aussi celle active et participative) car elle
permet de graver davantage les connaissances dans l’esprit et mieux développer l’intelligence en provoquant une
grande activité intellectuelle. Il y a un principe pédagogique qui stipule qu’ « il faut parfois perdre le temps pour en
gagner ». Au fur et à mesure que l’intelligence de l’élève se développe, la méthode inventive est moins nécessaire.
En application en grammaire, explication d'un texte, en mathématique, explication d'un tableau, contrôle des
devoirs, dans la calligraphie.
3. La méthode interrogative
Avec Socrate (399-469 av. J.C, philosophe grec)
a) Notion
La méthode interrogative consiste à amener l'apprenant à découvrir lui-même les connaissances par des
questions qu'on lui pose. C'est celle donc où l'instituteur recourt au jeu de questions pour faire découvrir la
connaissance par les élèves. C'est à Socrate que l'on doit l'usage de cette méthode pour la première fois dans
l'histoire. Jadis appelée la "maïeutique " en philosophie, cette méthode avait pour objet d'amener son
interlocuteur à découvrir par lui-même la vérité cachée. Ainsi nous rappelons que : "savoir interroger c'est savoir
enseigner".
b) Avantages
L'instituteur reste au niveau de ses apprenants.
Cette méthode éveille l'intérêt et la motivation, constitue l'élément catalyseur au cours de la leçon.
Permet de contrôler la compréhension de la leçon.
Rend l'élève actif, développe l'initiative et l'éducation.
Suscite un dialogue feed-back.
Permet de déclencher et de soutenir l'attention en faisant acquérir des connaissances intelligibles et tenaces.
c) Inconvénients
Exige une préparation sérieuse, du temps nécessaire et est mieux applicable dans une classe disciplinée.
Perte temps surtout pour les élèves faibles, en attendant la réponse.
Exige un bagage solide des pré-acquis.
Exige plus de travail aussi à cause de la grosse dépense d'énergie et des attitudes spéciales du côté de l'enseignant.
d) Emploi
Dans toutes les branches d'enseignement primaire, secondaire et universitaire. Aucune leçon ne peut d'enseigner sans pour
autant adresser des questions aux apprenants. Pour ce faire, l'enseignant doit faire preuve de l'art de bien poser des questions
et maîtriser les règles de construction des tests. Connaître parfaitement la matière et se préparer suffisamment.
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4. Méthode intuitive
Avec Jean Amos Komensky COMENIUS (père de l'intuition)
a) Notion
La méthode intuitive c'est la démarche que suit l'esprit de l'apprenant pour arriver, via des perceptions
sensibles, à la connaissance réfléchie et approfondie des choses.
Il s'agit d'un enseignement par "les choses" par les expériences de sens, mettant l'apprenant en contact réel.
C'est la méthode naturelle des enfants de l'école primaire, c'est elle qui en domine et qui en caractérise même.
"Rien n'est dans l'intelligence qui n'y soit entré par le sens", précise St Thomas D'AQUIN.
"Les sens sont les portes par lesquelles entrent les connaissances" soutient COMENIUS.
b) Avantages :
- Elle perfectionne la perception, aiguise l'attention et apprend à servir les sens.
- Elle met les apprenants en contact directe avec la réalité.
- Elle met les apprenants en contact direct avec la réalité.
- Elle élimine le verbalisme, elle combat l'inertie, la paresse intellectuelle.
- Elle éveille le sens d'observation et développe comme l'a souligné J.J.Rousseau, le jugement et le raisonnement.
c) Inconvénients
- Elle favorise le snobisme chez l'enfant une fois mal employée. Snobisme = admiration exagérée
pour tout ce qui est nouveau et vogue.
- Trop d'intuition sèment la confusion. Il y a inconvénient lors qu'il y a excès de M.D ou d'objets sans rapport la leçon.
d) Emploi
Dans toutes les matières du programme, principalement en sciences naturelles, géographie, histoire,
éducation pour la santé et l'environnement, leçons d'observation, religion, math, français (lecture,
écriture, grammaire, conjugaison, etc.).
5. La méthode active
Avec DEWEY en Amérique et PIAGET en suisse
a) Notion :
La méthode active est celle qui met la primauté sur l’effort de personnalité de l’élève dans l’acquisition
de connaissances.
Elle est l'esprit fondé sur la confiance et la liberté de l'élève (une liberté contrôlée et non le laisser-aller).
"Le meilleure moyen d'apprendre est de faire" E.KANT.
"Learning by doing" = apprendre en agissant (ou en faisant), DEWEY.
b) Avantages
Elle rend l'enfant maître de soi.
Elle implique les activités de l'élève
Elle pousse l'élève à la liberté, à ses impressions.
Elle soumet l'enfant à la manipulation, aux découpages, aux mensurations (ensemble des mesures).
Elle développe la solidarité entre les élèves.
Elle fait appel à la mémorisation, à l'image et au raisonnement.
c) Inconvénients
Elle exige des connaissances antérieures solides pour prendre part active à la leçon. Il doit se
documenter par la lecture personnelle, visites guidées, excursion, etc.
d) Emploi
Manipulations, découpages, mensurations.
Recherches de document, renseignements, enquêtes guidées par un syllabus.
Des exposées de certaines questions préparées préalablement.
Cours programmés et semi-programmés.
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6. La méthode démonstrative
a) Notion
C'est l’action de l’enseignant, consistant à démontrer, à expliquer le contenu aux apprenants, par des
expériences et des exemples. Elle consiste à manipuler le matériel didactique d'une leçon. Elle rallie la
théorie à la pratique.
Cette méthode est souvent utilisée dans le sens d'une démonstration commentée par l'instituteur,
suivie ensuite des élèves qui exécutent individuellement ce qu'ils ont pu observer. L'instituteur réalise
sa démonstration accompagnée d'un exposé et des questions pour que l'apprenant puisse observer et participer.
b) Avantages
L'élève construit son savoir.
Elle attire l’attention de l’apprenant.
Elle favorise les liens entre la théorie et la pratique
Elle clarifie les étapes d’une procédure
Elle fait appel au sens (vue, ouïe).
b) Inconvénients
L'instituteur détient le savoir ; l'élève participe assez peu à la leçon.
c) Étapes
Une démonstration se fait en 4 étapes :
Explication de la théorie et les techniques (par le maître) pour réaliser la démonstration.
Démonstration par le maitre lui-même, lentement en veillant à ce que chaque apprenant suive
l'explication et voit clairement ce qu'il fait.
Essais de la démonstration par un élève habile en présence des autres
Exécution par tous les élèves si possible.
d) Emploi
Pour les leçons pratiques : EPS, T.M, chant/musique, math, éducation pour la santé et l'environnement.
NB : Cette méthode s'adresse mieux aux apprenants du secondaire et moins à ces ceux du degré terminal de l'école.
7. La méthode inductive
Avec Johann Friedrich HERBART (1776-1841, philosophe et pédagogue allemand, père de la didactique moderne).
a) Notion
Elle consiste à partir du particulier au général, des exemples (exercices) pour aboutir à la règle
(formule, théories…).
Dans cette méthode, l’enseignant présente divers exemples (exercices) et demande aux apprenants de tirer une formule (règle).
Exemples Règle
Une fille : des filles
Un chat : des chats Les pluriels de noms se forment en ajoutant un s à la fin du mot
Un cahier : des cahiers
Un citrons : des citons
b) Avantages
Cette méthode exerce l'esprit de la synthèse et chez l'apprenant.
Elle initie l'enfant à la découverte.
Elle est très importante à l'E.P car elle répond favorablement aux recommandations
psychologiques de l'enfant.
c) inconvénients
La fausse méthode inductive conduit à des démarches inorganisées, à des discussions vaines
ou à des formes pseudo-inductives.
Elle s'applique difficile dans d'autres branches d'enseignement.
Elle est peu recommandée dans une matière où règnent trop d'exceptions.
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d) Étapes
Observation : examiner les cas concret.
Ex : Un cheval -- des chevaux
Un canal -- des canaux
Comparaison : on constate que dans les mêmes circonstances, le même phénomène se produit.
Ex : En comparant d'un côté les cas singuliers et de l'autre côté les cas du pluriel, on trouve que : au singulier.....al au pluriel.....aux.
e) Emploi
Cette méthode s'applique aussi bien dans le domaine d'enseignement que celui de la recherche scientifique appelée "méthode
expérimentale".
On l'utilise à l'E.P, chaque fois que l'on veut enseigner une règle générale (formule). Ce sera souvent en math
(calcul mental, calcul écrit, problèmes, problèmes), en français (grammaire, orthographe, phraséologie), en
science naturelle.
8. Méthode déductive
Avec Roger BACON (1220-1292, philosophe) et Emmanuel Kant (1724-1804, philosophe allemand)
a) Notion
Elle consiste à partir du général au particulier, de la règle (formule) aux exemples (exercices). Dans
cette méthode, le maître présente le problème aux apprenants ainsi que la formule pour la résolution
et ces deniers sont invités à trouver la solution.
Ex : Justine achète une voiture à 11.000$ au japon, elle la revend en RDC à 17.000$. Quel serait son bénéfice ?
Données Inconnue Formule Solution
b) Avantages
Elle développe l'esprit d'analyse.
Elle exerce l'enfant à l'observation des faits grâce aux lois.
Elle laisse une certaine part d'initiative à l'enfant de développer le raisonnement déductif (rigueur,
exactitude).
c) Inconvénients
Elle revêt un caractère dogmatique dans la mesure où le maitre expose la matière.
d) Etapes
Énoncé de la loi (règle) : on part des exemples de la règle générale pour arriver à l’examen de cas particuliers.
Mise en jeu de l’expérience : on détermine dans quel contexte précis tel énoncé peut s’appliquer.
Recueil de faits d’observation : ce sont de cas concrets, palpables.
Piaget grand psychologue généticien suisse montre que l’enfant devient capable de raisonner du
général au particulier que vers 11 à 16 ans, âge qui coïncide à son entrée aux classes terminales de
l’E.P. ou encore au niveau du secondaire général.
e) Emploi
Elle est plus recommandée dans l’enseignement secondaire que le primaire, elle sera surtout
employée au degré terminal, en math (calculs, problèmes), en français (grammaire, orthographe), en
sciences naturelles (physique) et en éducation civique et morale (règle de conduite).
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4. La méthode de discussion
Avec Platon (427-348 av. J.C.)
a) Notion
C’est une méthode dialectique ou encore des tâches.
La méthode de discussion est celle qui permet aux apprenants de discuter librement sur un
sujet donné en présence de l’instituteur. Elle peut être guidée ou dirigée.
C’est Méthode dans laquelle les apprenants sont exigés à s’organiser à la recherche d’une
solution et souvent ils discutent entre eux. Ici l’enseignant n’intervient que pour clarifier et
pour confirmer la solution. Il demande aux apprenants d’apprêter des renseignements, de
partager leurs points de vue et leurs idées sur un sujet précis.
b) Emploi
Il est possible d’utiliser la méthode de discussion quand on veut :
Revoir, rejeter ou clarifier, de même pour les stimuler.
Débuter la présentation d’un sujet
Permettre la mise en commun des idées ou difficultés
Clarifier les sujets controversés
N.B. : cette méthode est déconseillée pour étudier un sujet nouveau et complément inconnu
des apprenants.
f) Avantages
- stimule, motive, et permet une rétention très élevée
- Forme l’esprit à la critique constructive
- Stimule les solutions créatives.
d) Emploi
Elle est souvent usée dans les leçons de français (rédaction, lecture explique) et math.
N.B : Cette méthode exige :
Un nombre restreint
Beaucoup de temps pour épier un sujet posé
Un animateur habile et expérimenté.
a) Notion
Elle est celle où chaque élève participe aux discussions en classe en exerçant son autonomie et en
donnant un sens à des études grâce à un équilibre consenti entre ses obligations et ses libertés
individuelles. D’où son principe « apprendre à apprendre » c’est-à-dire l’élève doit apprendre par lui-même.
a) Emploi
Dans les leçons pratiques : math, travail manuel, EPS…
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7. La méthode de groupe
(Fondée le pédagogue français par Roger Cousinet 1881-1973), Kilpatrick.
a) Notion
Elle consiste à repartir les apprenants d’une classe en petits groupes pour étudier une situation-
problème donnée. Elle permet des bonnes relations entre les apprenants et les insistent à produire.
Il y a travail par équipe (groupe) lorsque la classe est divisée en plusieurs équipes pour accomplir un travail précis.
b) Avantages
Développe l’entraide, la coopération et la solidarité.
Permet des échanges sociaux dans le domaine pédagogique une insertion dans le groupe.
Rend l’apprenant actif (le maître a pour rôle de coordonner, diriger et faciliter).
c) Inconvénients
Elle nécessite un travail de préparation beaucoup plus approfondi.
d) Démarche
Pour l’instituteur : organiser le déroulement du travail – guide éventuel (discrétion) - veiller à ce que tout le groupe travail
Pour les apprenants : - doivent être actifs - ils vont à la conquête de la matière – ils travail en groupe.
e) Problèmes soulevés
Pour utiliser cette méthode, certains problèmes doivent être résolus :
Nombre de groupes : pas plus de 5 à 6 groupes
g) Solution
Veiller à ce que la taille du groupe permette la participation de chaque élève (répartition, gestion temporelle, etc.)
Veiller à ce que apprenant ait le rôle à jouer au sein du groupe.
Éviter que les élèves se constituent le groupe sans l’avis du maitre
i) Emploi
Former des groupes hétérogènes (comprenant des apprenants forts, moyens et faibles, filles et garçons)
Les cas d’utilisation dans les branches du programme sont multiples et permet une exploitation très
riches de cette enseignement. Nous citons : math, géo, sciences naturelles.
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Une forme d’enseignement, c’est une façon pour l’instituteur de distribuer son enseignement
à ses élèves.
La quintessence point épinglé dans ce manuel s’inscrit dans le cadre d’éclairer, enrichir
certaines méthodes déjà décrites dans le chapitre précédent.
1. La forme expositive
Notion
C’est celle où le maître parle et l’élève écoute ; celle où l’instituteur affiche une attitude autoritaire
c’est-à-dire il expose, transmet et communique la matière à ses apprenants. Elle est appelée aussi
« magistrale » car c'est l’enseignant qui a le monopole du pouvoir en classe et l'élève n’a que le rôle
d’écouter. Dans cette forme, il y a 2 aspects distincts : dogmatique et narratif.
a) Avantages
L’instituteur prouve de quoi il est capable en ce qui concerne la maîtrise de la matière.
Il soumet un régime du travail souhaité à ses élèves.
Il fait gagner le temps
b) Inconvénients
Outre les inconvénients décrétés dans la méthode expositive, il sied d'ajouter (ou de rappeler) :
- La passivité, monotonie et monologue.
- Le climat autoritaire du maître étouffe l'initiative et la créativité des élèves.
- Ascendance de l'instituteur sur l'apprenant.
d) Conditions de réussite
- Ne pas être esclave du livre.
- Avoir l'art de bien parler et savoir intéresser, motiver les élèves.
- Un exposé bref, vivant, intéressant et suivi des questions et de résumé.
e) Emploi
Moins employé au primaire, car les enfants à cet âge, ne sont pas du tout capables de maintenir
longtemps leur attention.
On l'utilise cependant de façon dosée en histoire, géographie, sciences naturelles, causeries,
éducation pour la santé et l'environnement.
On l'utilise généralement en cas des connaissances inconnues et lors des narrations.
Notons qu'il y a amélioration de cette forme dès lors que instituteur expose d'abord brièvement, puis
il entrecoupe son exposé par des questions de compréhension.
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2. Forme interrogative
a) Notion
C’est la forme où le maître interroge les élèves. C'est celle par laquelle l'instituteur procède par des
questions bien préparées. Elle est centrée sur le dialogue.
On l'appelle : - interrogative : car l'interrogation est à la base de cette forme.
- Socratique : car c'est Socrate qui paraît avoir été le 1er à employer cette forme.
- Heuristique : ("eurêka=trouver") : parce que l'apprenant essaie de trouver les nouvelles connaissances par les questions et
explications du facilitateur.
b) Avantages
Elle établit le feed-back en sollicitant l'effort personnel.
Elle provoque l'activité de l'esprit qui assure les connaissances.
Elle aide l'enfant à fixer son attention en l'obligeant à des réactions.
Elle ramène un élève distrait au sujet de la leçon.
Elle développe le sens de liberté et de réponse de l'élève.
Elle assure la solidité des connaissances acquises, lacunes, incompréhensions et sert à revoir la matière.
Employée à la fin d'un exposé, elle permet le contrôle et le résumé à retenir.
c) Inconvénients
Elle exige une certaine habilité dans l'art d'interroger.
Perte de temps en attendant les réponses des faibles.
Elle demande à un instituteur autoritaire de jouer pleinement le rôle démocratique.
d) Conditions de réussite
- Avoir l'art de poser des questions.
- Ces questions devront toujours être bien claires, concises, précises, simples complètes, variées et
personnelles des apprenants.
- Poser la question à haute voix à toute la classe et laisser un temps de réflexion, puis désigner un apprenant qui doit répondre.
c) Emploi
Cette forme est de plus en plus employée dans toutes les branches de l'enseignement primaire que secondaire.
Elle est utilisée pour les questions de contrôle et de découverte.
b) Avantages
- Stimule l'élève au travail.
- Les connaissances acquises par l'effort personnel ont plus de facilité à se reproduire à toute circonstance.
- Elle aide l'enfant d'après Descorte, à résoudre divers problèmes, à transformer les informations pour une
meilleure application d'une autre situation.
c) Conditions de réussite
- Il faut bien délimiter le travail à accomplir.
- Disposer les apprenants de matériels indispensables à un travail efficace.
- Commencer par un court exposé suivi du travail par les apprenants.
- Contrôler, apprécier et corriger les travaux des apprenants.
d) Emploi
- Cette forme est plus usée dans l'enseignement secondaire que dans le primaire étant donné que les petits ne sont pas à
mesure de fournir l'effort personnel qu'elle exige généralement.
- Pratiquement, à l'E.P elle se combine avec les formes précédentes et prend souvent l'aspect des travaux pratiques.
- Elle convient pour les leçons du travail manuel, EPS, dessin, écriture, rédaction, tâches d'observation, etc.
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« Par procédé d’enseignement, nous entendons des moyens particuliers mis en œuvre pour
améliorer l’exposé, l’application ou le contrôle didactique » Anselme.
Certains auteurs pensent qu’un procédé très développé prend le nom de technique : tel est le
cas de l’enseignement programmé MAV, EAO. Il y a plus d’utilisation de mot technique que
procédé.
Une technique d’enseignement est une manière particulière d’utiliser les ressources
didactiques et les formules d’enseignement pour faciliter la réalisation des objectifs
pédagogiques. Elle est une action précise et limitée.
Ex :
Poser des questions aux apprenants
Distribuer un schéma, un croquis, un texte, un documentaire ;
Projeter une image, un texte, un documentaire ;
Utiliser l’ordinateur, internet, la TV…
Levons la confusion chez certains instituteurs qui emploient les deux termes (méthode et
procédé) pour une même chose. Ils disent : méthode intuitive ou procédé intuitif.
Retenons donc que le terme "méthode" a plus d'extension que celui de "procédé".
On emploi le nom de "méthode" quand il s'agit d'un moyen important, important parce
qu'essentiel, nécessaire à la réussite, important aussi suite à sa durée s'étendant à tout le
corps de la leçon.
On emploi le substantif "procédé" lorsqu'il s'agit d'un moyen nécessaire mais de courte durée
(souvent). Il apparaît comme une petite voix qui symbolise dans le cas d'espèce "le raccourci".
Il est utilisé à l’intérieure d’une méthode pour l’éclairer, pour le rendre meilleure.
2. AVANTAGES
Il joue le rôle charnière au cours d'une leçon, en tant que tel il est au service d'une méthode
d'enseignement.
3. SORTES
Nous pouvons distinguer les 2 catégories de procédés d'enseignement :
- Les procédés généraux
- Les procédés particuliers.
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1. Analyse et Synthèse
* L’analyse :
a) Notion
C’est la décomposition ou la division d’un tout, d’une difficulté en ses parties. Elle peut être matérielle
ou mentale. C’est un procédé de recherche, de découverte.
b) Sortes
Anselme distingue 3 sortes d'analyse :
Analyse expérimentale ou réelle : décompose concrètement un tout complexe. Ex : un mécanicien démonte
une auto, un avion.
Analyse mentale : décompose un objet en esprit. Ex : le psychologue étudie dans un homme son intelligence,
mémoire, attention, volonté, volonté, le sentiment...
Analyse rationnelle : celle qui s'applique à des idées. Ex : la vertu de la charité comprend la patience envers les
défauts de ses voisins, l'estime, l'entraide, affection, amour, gratitude, compassion...
b) Avantages
Permet de diviser une difficulté et rendre ainsi la solution plus facile. Diviser un problème complexe en problème simple
Acquérir la connaissance précise des objets. Ex : on a une meilleure idée d’un texte en en faisant l’analyse par une simple lecture
Voir clair dans les situations complexes. Ex : pour connaître les qualités d’un élève, il faut observer ses réactions, son travail scolaire
c) Emploi
En présence d’un tout composé, d’une situation complexe, d’une idée. Elle est possible dans
toutes les branches du programme, lors de la préparation ou de la conduite des leçons. Elle
doit se faire par des questions heuristiques.
* La synthèse :
a) Notion
C’est la reconstitution matérielle ou mentale d’un objet à l’aide de ses éléments, d’un tout à
l’aide de ses parties. C’est la reconstitution du tout décomposé par l’analyse. C’est opération
qui regroupe les éléments.
Elle est un procédé de démonstration, de contrôle, de construction. C’est le procédé de ceux qui savent.
b) Sortes
Synthèse expérimentale ou réelle : réunit les éléments pour en faire un tout. Ex : les mécaniciens assemble les pièces d'une auto
Synthèse mentale : Regroupe des éléments en réalité. Ex : Je porte un jugement d'intelligence de Jean après avoir analyser ses diverses facultés.
Synthèse rationnelle : regroupe des idées en système. Ex : La synthèse de 10 commandements c'est l'amour de Dieu et du prochain.
c) Avantages
Voir mieux le rôle ou la place de chacune des parties en reconstituant un tout à l’aide de ses
éléments
Acquérir une vue d’ensemble d’un objet, d’un chapitre, de toute une science.
La rétention ou le rappel des connaissances sont facilités par la synthèse établie entre ces
connaissances. Ex : faire un résumé après l’étude détaillée d’un chapitre.
Elle nous données les idées générales, importantes à retenir, vraiment enrichissantes pour l'esprit.
Elle réunit l'essentiel, elle constitue le résumé.
c) Emploi
La synthèse vient toujours après l'analyse pour la reconstitution du tout. Elle est possible dans
toutes les branches du programme, dans les préparations et les conduites des leçons. Elle se
fait par des questions catéchistiques.
Remarque : l'analyse sans la synthèse est possible, mais le contraire est impossible.
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2. Induction et déduction
* L’induction :
a) notion
C’est un procédé de raisonnement par lequel, l'esprit part du particulier au général, remonte
de l'effet à la cause, des exemples à la règle, du concret à l'abstrait, de l'individu à l'espèce, du
singulier au pluriel...
Ex : de l'observation de plusieurs noms et adjectifs, conclure à la règle selon laquelle les adjectifs s’accordent en genre et en nombre avec les
noms auxquels ils se rapportent.
b) Étapes
- Observation des exemples
- Abstraction
- Comparaison
- Généralisation
c) Avantages
L'induction habitue l'élève à généraliser, à expliquer les faits les situations par les causes.
* La déduction :
a) Notion
C'est un procédé du raisonnement dont l'esprit va du général au particulier, descend de la
cause à l'effet, de la règle aux exemples, des principes aux conséquences, de l'abstrait au
concret, du pluriel au singulier, etc. Ex : la guerre provoque des ruines
b) Étapes
- Rappel de la règle
- Application (recherche des cas particuliers)
c) Avantages
La déduction l'habitue à l'application des lois et des règles, à la prévision des conséquences des actes.
L'induction et la déduction sont deux formes de raisonnement dont l'emploi exerce et développe la
faculté de raisonner.
À l'E.P, surtout avec les élèves qui ne savent pas le général et ne voient que les fait particuliers, le
maître recourra surtout d'abord au procédé inductif. En employant la méthode inductive.
Le maître pourra cependant procéder par déduction : en faisant reconnaître les conséquences de la
transgression d'une loi morale, fréquenter des mauvais compagnons, c'est s'exposer aux tentations.
S'il emploie la méthode expositive, il peut aussi procéder par induction ainsi en partant d'exemples, le
maître peut lui-même extraire devant ses élèves une règle grammaticale.
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1. Procédés d’acquisition
a) Procédés d’intuitifs
a) notion
En pédagogie, l’intuition est le procédé par lequel la connaissance à acquérir est présentée sous forme
sensible, au moyen d’un matériel concret ou semi-concret. Elle consiste à partir des choses concrètes
ou de leur reproduction pour arriver aux idéos. Le procédé place des objets avant des mots, des faits avant les formules.
b) Sortes
- Matériel didactique
- Procédé tabulaire
- Procédé audio-visuel
f) Procédés manuels
Usage des mains : manipulation, traçage, pliage, découpage, copiage, modelage, construction, décoration,
peinture, sculpture.
6. Procédés d’application
Ce sont des moyens pour exercer les apprenants ou concrétiser l’enseignement.
Le but est d’effectuer le travail d’assimilation, de rétention, de mémorisation et d’automatisation des
connaissances.
a) Reproduction
L’apprenant peut : Copier (un résumé, un tableau synoptique, un croquis, une formule, une règle, une solution
à un problème); répondre oralement à des questions récapitulatives.
b) Imitation
L’apprenant peut : Orthographier correctement un texte en mettant au pluriel/singulier, à un autre temps les
verbes ; Changer les données d’un problème ; résumer un texte de lecture, réduire ou amplifier des phrases.
c) Invention
Construire des phrases (déclaratives, interrogatives, impératives, exclamatives) ; chercher des
exemples ou des applications ; fabriquer un objet ou composer un texte dialogué.
d) Devoirs scolaires
Les devoirs sont tous les travaux accomplis par les élèves en dehors des leçons, mais généralement en
application de celle-ci.
Le maître utilise les procédés des devoirs à domicile ou en classe pour : fixer la matière ; contrôler la compréhension et
l’assimilation ; préciser les connaissances acquises. À travers celui-ci, l’enseignant peut se renseigner sur la valeur de
son enseignement et sur les forces ou les faiblesses de ses apprenants.
Pour l’apprenant, les devoirs constituent une séance de récapitulation par une intense réflexion et par le travail
individuel pour : clarifier et graver les idées ; revoir et étudier les corriges habituer à l’ordre et au goût…
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3. Procédés de contrôle
Notion
Ce sont des moyens pour « vérifier » l’acquis réel des élèves, pour se rendre compte s’ils ont
compris et assimilé la matière enseignée.
Sortes
a) Examen (cfr chap. contrôle d’enseignement)
b) Correction du maitre
d) Procédé la Martinière
1. Notion
Le procédé la Martinière est une technique collective, féconde, rapide et agréable inventé par un
instituteur français TABAREAU qui enseignait à l’école la Martinière à Lyon (France), il permet de (d’)
2. Technique (déroulement)
- Le maître pose une question à toute la classe
- Au 1er signal, tous les élèves écrivent en grand caractère la réponse sur l’ardoise.
- Au 2e signal ; ils déposent les crayons.
- Au 3e signal ils montrent leurs ardoises et le maître passe vite à la vérification des réponses.
3. Nécessité
- Il touche tous les élèves au même moment ;
- Il favorise l’émulation collective et soutient l’attention ;
- Il permet le contrôle et la correction rapide, et fait gagner du temps ;
- Il met l’entrain en classe (rend l’enseignent attrayant, intéressant) ;
- Travailler individuellement ;
d) inconvénients
- Il est employé dans les classes disciplinées
- Ne peut être utilisé comme unique procédé de contrôle, ni généralisé à toutes les disciplines, mais il est essentiel
- N’apprend pas aux élèves d’écrire des phrases mais des réponses brèves incomplètes ;
- N’apprend pas aux élèves de parler ni de lier des idées appropriées ;
e) application
Ce système est utilisé dans le calcul mental et les dictées.
Écriture de sons, de syllabes, des mots, des nombres, des dates, des énumérations, des croquis, des noms, des évènements ; facilite de poser
des questions diversifiées
4. procédés de conservation
Ce sont des moyens pour garder (ou faire retenir) longtemps les connaissances acquises.
a) Répétition
b) Récitation
c) Révision
d) Récapitulation
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5. procédés d’activation
Ce sont des moyens utilisés pour « provoquer » l’activité des élèves lors de l’apprentissage de nouvelles
connaissances. Voici leur enchainement :
a) Syllabus
a) Notion
C’est une tâche proposée par l’instituteur un ou plusieurs avant la leçon et devant être exécutée
personnellement par l’élève en dehors de la classe.
b) Avantage
L’élève arrive à la leçon déjà informé du sujet, la curiosité éveillée, ayant des éléments de réponses,
fier de sa part personnelle, et intéressé à l’apport de ses compagnons. Le maitre dirige la mise en
commun, exploite les découvertes, les discutions et les amplifie.
c) Emploi.
Français (préparation de phraséologie, de rédaction, exploitation du texte) Science d’observation (étude
des propriétés et fonctionnement d’un homme, animal, plante, objet, phénomène…) Math : résolution des problèmes.
a) Enquêtes
Il s'agit de renseignements précis quêtés auprès de personnes de métiers, aux vitrines des magasins,
dans des usines... coût des marchandises, horaire des trains, etc. souvent en fonction des centres
d'intérêts en cours...
c) Recherche des documents
Ou plus simplement, la découpure d'articles, de journaux.
d) Fiches scolaires
Mises sur pied par Robert Dottrens (sociologue et pédagogue suisse. La technique des fiches solaires
est d'après lui un précieux moyen d'individualiser l'enseignent. Il en distingue 4 types : fiches d'auto-
instruction, de récupération, de développement et d'application.
4. Procédés coopératifs : cfr procédé d'acquisition
5. Procédé la Martinière : cfr procédé de contrôle.
6) Learning by doing
a) Notion :
« Apprendre en agissant ou en faisant » est la devise de John Dewey le grand pédagogue américain et
le philosophe de l’école active. Pour acquérir une connaissance et surtout pour la maitriser, l’élève ne
doit pas se contenter d’écouter le maitre et de le voir agir, il faut qu’il la pratique lui-même.
« Apprendre en agissant » consiste pour l’élève à fournir, sous la direction du maitre, un travail manuel
qui pour devenir une véritable activité humaine doit être accompagné de réflexion.
S. Hall : « the hand is never so near the brean ». (Jamais la main n’est si près du cerveau ».
b) Espèces
Le Learning by doing peut se présenter sous 3 formes différentes : la recherche, le contrôle et l’exercice.
d) Avantages
Apprendre par l’expérience, apprendre en agissant, apprendre par la vie réelle, voilà la meilleure méthode
(Jan Lighttart, cité par J.Theunissen).
L’activité manuelle n’est qu’un complément d’intuition et de l’observation.
C’est le sens musculaire qui est mis à la contribution pour la conquête du savoir. En contact direct avec le réel,
l’élève, par l’observation sensorielle et l’activité musculaire, parvient mieux connaître et aimer son milieu.
Il acquiert aussi le goût de l’étude et de la recherche personnelle. Il est mieux préparé à rendre service plus
tard à la société par l’application de ses connaissances. « c’est l’école par la vie et pour la vie ».
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7. Travail individuel :
Consiste à laisser l’apprenant progresser en toute liberté, à l’allure qui lui convient. C'est un
travail où la même tâche est imposée à tous les d'une même classe et chacun d'eux travail personnellement.
Précisons que dans le travail individualisé, la tâche est proportionnelle à chacun, adaptée à chaque individu
compte tenu de son rythme de son travail, de son niveau intellectuel, de ses aptitudes, besoin…
8. Travail en équipes
C'est la réalisation en commun d'un projet, d'une tâche scolaire par quelques élèves groupés en
équipe. C'est un travail unique exécuté par des enfants en groupes. La classe est divisée par équipes
de travail choisissant chacune leur responsable pour l'accomplissement d'une tâche déterminée. Le
résultat du travail ne sera pas considéré comme étant une œuvre commune et non celle d'un seul élève.
B) les diapositives
Elles sont surtout indispensables pour l’étude la géographie. Leur grand avantage sur le film
est de rester à la portée des élèves qui peuvent les regarder à loisir.
C) le film didactique
C’est celui qui sert à l’enseignement proprement-dit. Il peut avoir une grande influence pour
l’éducation tant esthétique, morale qu’intellectuelle. Il est irremplaçable pour mettre vraiment à la
portée du maitre et des élèves les objets inaccessibles ou difficiles percevoir.
Voici à titre exemplaire comment donner une leçon de géographie avec film :
* avant la leçon
Choix du film
Préparation : - annoncer le sujet une semaine à l’avant
- les élèves sont invités à chercher la documentation.
* au cours de la leçon
Introduction du sujet : 7 min
1ère projection : 11 min
Impression des élèves et analyse du film : 15 min
Seconde projection : 11 min ou plus
Tâches à accomplir en application de la leçon.
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a) place :
Hauteur raisonnable, visible de tous les élèves
b) grandeur : il couvrira la surface au grand que possible, même en milieu rural, il aura 2 sur 1 m
c) utilité :
-pour l’explication et illustration des leçons
- pour la correction des exercices et devoirs
- pour l’élaboration d’un plan de rédaction de résumé d’histoire à une synthèse à une synthèse
d) emploi :
Un tableau noir « cette âme de l’école » selon DUPANLOUP
Par le maitre :
Il aura une écriture modèle : assez grande, ferme et horizontale
Il commencera par écrire vers la gauche, en haut du tableau, de manière à permettre à chaque
élève de voir de sa place, ce qu’il écrit
Il se servira parfois de craies de couleur (surtout le jaune ou le rouge assez gras) pour souligner
le titre, un mot-clé, une difficulté d’orthographe, etc.
Par l’élève :
À l’instar du maître, il aura une écriture assez grande et ferme, surtout pour les chiffres. Les
autres élèves doivent alors soit observer soit réaliser le même travail sur l’ardoise.
2. Le manuel scolaire
Il est précieux auxiliaire tant pour l’élève que pour le maitre. Mais il ne doit jamais se
substituer eux. Le maitre doit faire une étude approfondie au début de l’année scolaire ou
mieux encore durant les grandes vacances, Cfr la préparation éloignée.
Il y puisera la matière de sa leçon, les applications à faire exécuter par les élèves de la leçon
ou comme devoir. L’élève l’utilisera généralement à la fin de la leçon pour maitriser la matière
en élaborant le résumé de celle-ci ou en l’appliquant par des nombreux exercices. Le livre des
classes peut cependant servir aux élèves dans la préparation des leçons futures, si le maître a
l’heureuse habitude de faire travailler ses élèves au moyen des syllabus.
Au regard de toutes ces considérations, il se dégage deux manières de présenter le sujet d’apprentissage :
a) La présentation expositive : le maitre expose d’abord les idées générales et ensuite les détails et
particularités de ce sujet soit encore à chercher un trait d’union (association) entre les anciennes notions apprises
et les nouvelles à apprendre.
b) La présentation démonstrative : l’instituteur s’appuie sur les exemples, des expressions pour montrer les
éléments du sujet à traiter. Ici on cherche à convaincre les apprenants sur le plan cognitif (de connaissance) de
la pertinence du raisonnement ou des données présentées par l’instituteur.
2. L’explication
Via celle-ci, le facilitateur doit chercher des raisons qui facilitent la compréhension et la connaissance de la
matière à transmettre. Pour ce faire, il fera recours :
Aux interprétations esthétiques qui sont basées sur la valeur (ex : poème) ou de la beauté (œuvre d’art)
Explications analytiques : pour clarifier, simplifier les concepts ou les règles à enseigner
Explications causales : qui donnent des raisons d’un phénomène.
Trois critères doivent retenir l’attention de l’instituteur dans cette fonction didactique :
Il explique lui-même
Les apprenants écoutent les explications ;
Les contenus à expliquer
3. Le questionnement
« Savoir comment poser des questions, c’est savoir comment enseigner ».
Le questionnement est l’une des principales fonctions didactiques de l’instituteur. Savoir poser des questions
pour découvrir les bonnes réponses est un don. Le but ici est de savoir comment poser des questions :
l’instituteur étudiera bien la nature de chaque question, leur niveau et leur formulation. En posant des questions,
il doit s’attendre à ce qu’elles lui permettent de passer à l’étape suivante de cette question. Dans le cas contraire,
il faut reformuler, la rédiger ou la répéter. C’est ainsi qu’on retrouvera :
* des questions initiales (du départ)
* des questions répétées (posées deux ou trois fois)
* des questions reformulées (autrement posées, en d’autres mots)
* des questions redirigées (orientées).
Il existe une démarche didactique efficace de questionnement :
Assurance et clarté : savoir ce qu’on veut obtenir et comment l’obtenir.
La patience : patienter un instant après avoir posé la question.
Équité : apprécier la réponse à sa juste valeur
Promptitude : savoir trouver rapidement la stratégie de traitement des questions
Esprit de synthèse : savoir appréhender les éléments essentiels de la réponse
Le niveau des questions dépend du niveau de connaissances des apprenants, des liens de leurs aptitudes
d’adaptation. Quant à la formulation, elle sera basée sur l’emploi des verbes d’actions, de la détermination
précise du niveau de la matière et de l’opération mentale sollicitée.
4. Le feed-back
Le feed-back est la fonction didactique utilisé par le maitre pour confirmer ou infirmer les réponses des
apprenants en situation d’apprentissage. C’est une activité à réaliser lors d’un enseignement basé sur le
questionnement ou discussion. Cette fonction joue deux rôles : le renforcement des connaissances et les
informations des connaissances.
La réussite du feed-back dépend : - des questions posées par le maître
- du processus mental sollicité
- des réponses des apprenants.
Il y a plusieurs feed-back :
Feed-back positif : approbation de la réponse de l’apprenant
Feed-back négatif : rejet de la réponse de l’apprenant
Feed-back neutre : indifférence, resté sans réagir
5. Le management
Dans le mangement, la responsabilité du maître consiste à l’organisation et contrôle des activités des élèves en
classes. Ici, les élèves sont placés au centre de la préoccupation éducative. Ainsi donc, le maître doit lui créer un
climat d’ouverture suffisamment expérimenté à travers lequel l’élève découvre, manipule, élabore, construit,
d’où l’influence du managérial (personne qui veille à l’organisation) doit être indirecte, facilitatrice et
compréhensive.
7. La discussion en classe
La discussion entre apprenants, sous la direction de l’instituteur est une forme d’interaction où les apprenants
se mettent ensemble pour résoudre une question d’intérêt commun, pour échanger et examiner les différents
points susceptibles de faciliter l’amélioration de leurs connaissances, leurs comportements, leurs appréciations
et leurs jugements de la matière.
b) Nécessité
a) Au maître :
- Il lui fait connaître les lacunes, incompréhensions générales et individuelles.
- l'instituteur opère des changements dans la leçon : réexplication, appel à l'intuition, à un autre
exemple meilleur, retour en arrière pour une matière de base oubliée ou mal assimilée.
- Permet parfois au maître à revoir sa répartition, graduer davantage, intercaler des leçons de rappel , aider les
élèves faibles par groupe ou dépister les meilleurs élèves devant être encouragés à faire du difficile.
- Par cette connaissances, il peut les orienter, les encourager, les stimuler...
b) Aux élèves :
- Se connaître et savoir déployer leur effort pour stimuler leur attention aux leçons, plus actives et
personnelles.
2. Modalité de contrôle
a) Au début de l'année
Beaucoup des lacunes subsistent, oubli entrainé par les deux mois de vacance. Le contrôle des est
nécessaire avant d'entamer une nouvelle matière. Le maître doit sonder le degré de connaissances des
matières du programme de l'année écoulée par la langue et le calcul, plus en 2eme et 3eme années le
niveau de lecture. Il aura ainsi une idée générale de la valeur de la classe, des faiblesses de chaque
enfant et des matières à revoir.
b) Au cours de l'année
Le contrôle doit être constant. Toute leçon est un dialogue et c'est le maître qui en a l'initiative, il faut
donc qu'il s'assure qu'il est compris. Il se rend compte par les attitudes, les réactions des élèves, les
qualités de réponses, le degré d'attention de même aussi l'expression du visage, roncement des
sourcils, tension comme indice d'incompréhension, de difficulté ; regard terne qui signifie
désintéressement. Il doit pratiquer essentiellement la méthode interrogative, les exercices individuels.
~ En fin de la leçon : il y a toujours une application sur la matière vue. Aucune leçon sans un exercice
de renforcement et de contrôle.
~ Le lendemain : la nouvelle matière est mélangée à d'autres semblables avec lesquelles elle peut se
confondre, il faut alors un nouveau contrôle (écrit). Nulle matière n'est vraiment acquise que si elle
n’est pas affrontée à d'autres qui lui sont proches.
6. Moyens de contrôle
a) Les exercices
1. Notion
L'exercice est un travail donné à l'élève en application de ce qui a été appris précédemment
dans une leçon. Sous cette rubrique on peut noter et inclure les rappels, les applications…
2. Utilité :
a) Pour l’élève :
Activité des élèves
Automatisation de connaissances et amélioration de rendement scolaire.
Accroissement de la rapidité, diminution de fatigue
Habitude de soin et d’application
Efforts personnels des élèves
b) Pour le maitre :
Adéquation de ses méthodes
Contrôle de la compréhension
Laisse reposer sa voix
2. Devoirs scolaires
a) Notion
Les devoirs scolaires sont tous les travaux accomplis par l’élève en dehors de la leçon, mais
généralement en application de celle-ci.
Principe de base : à l’école primaire : toutes les notions doivent se faire en classe, être comprises en
classe. Un devoir est un moyen le plus indiqué pour créer chez l'élève le goût au travail et développer
l'esprit de recherche.
b) Buts :
Contrôler l'acquis de l'apprenant.
Habituer l'élève au travail personnel, à la réflexion.
Former l'intelligence.
Développer l'esprit de recherche, d'initiative.
Appliquer les connaissances acquises et exercer son jugement, imagination.
Constater les faiblesses chez les élèves, le manque des méthodes de travaux personnels et les aider à améliorer.
La plupart de devoirs côtés par le maître doivent être corrigés le plus rapidement possible.
(Correction plus immédiat = intérêt plus grand ; esprit claire, sans erreurs).
Le maître corrige à domicile ou après la classe : chaque semaine les exercices de calcul, de
développement de langue ; de phraséologie (grandes classes), des dictées de contrôle (1
toutes les 3 semaines).
Les dictées ordinaires seront corrigées par les élèves eux-mêmes et supervisées par le maître
qui compte les fautes restantes. L'habitude d'échanger les cahiers a du bon si l'atmosphère de
la classe le permet. Le maître ne corrige pas les fautes (dictées) mais les souligne ou annote
dans la marge (1us/1r).
L'essentiel est que la correction soit faite par les élèves, non par une simple recopie mais par
un exercice de réflexion qui assure un vrai progrès intellectuel.
Dans les cahiers, les fautes d'orthographe doivent être corrigées dans le devoir même et non
après le devoir : aucune graphie erronée ne peut rester.
Par ses annotions dans la marge, l'enseignant doit encourager ses élèves plutôt que les abattre
: toute correction doit être constructive.
En 1ere et 2eme, on peut demander aux élèves une simple recopie d'un devoir de calcul fait
ensemble au TN. Au degré moyen et terminal il faut des vrais devoirs, l'élève doit montrer son
savoir et non des copies (sauf les résumés ou les tableaux de synthèse à mémoriser).
L'exercice de culture doit être supervisé après chaque séance d'ouvrage manuel, avec
beaucoup de soins.
3) Révision
Buts :
Rafraichir les connaissances
Fixer les matières
Contrôler l’acquis : rectifier les erreurs et combler les lacunes
Préparer les interrogations, les examens
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4. Examens
c) Notion
Tout travail écrit ou oral dont l’objet est l’application et/ou mémorisation des connaissances sans
aucune aide extérieure (maitre, manuel, instruments, etc.).
e) Avantages
Eclaire le maitre sur la valeur de ses méthodes, les lacunes de son enseignement, ils lui
permettent de mieux connaitre des élèves en vue d’améliorer éventuellement son action
pédagogiques suite aux constations.
Sont utiles pour l’exercice de contrôle (stimulent). Ils obligent à revoir la matière.
Provoque l’activité de l’élève
Requièrent un effort personnel
Font intervenir la mémorisation, l’acquisition et enfin l’assimilation
La conservation de la restitution de la matière
f) Inconvénients
Ils mesurent plus l’intelligence abstraite que celle pratique ; donne une appréciation partielle
Risque d’être arbitraires (facteur chance, tricherie)
Le jugement porté sur les élèves manquent souvent d'objectivité suite à la mauvaise
composition des questions et du subjectivisme du maître.
Sont souvent des « bachotages » ce qui a été mesuré est l’aptitude à mémoriser
Vont à l’encontre de la formation sociale.
Causent souvent les tensions nerveuses, fatigues « surmenage »
e) Sortes d'examens
On peut classer les examens 4 critères :
Le mode : examens oraux et examens écrits.
La nature de correction : examens subjectifs (rédaction, dissertation, etc.) et examens objectifs (questions à choix multiples).
Procédures et utilisation : examens standardisés (Exetats, Tenafep, etc.) et examens non
standardisés (examens scolaires internes).
D'après l'objectif poursuivi :
Examens de maîtrise : déterminent le degré de compétence atteint.
Examens de classification : classant les élèves suivant l'ordre de mérite.
Examens diagnostics : décelant les lacunes des élèves.
Examens pronostics : prédisant le succès ou l'échec.
f) Préparation :
1. Les questions
Doivent être claires, sans confusion, variées ; porter sur l’essentiel de matière, à défaut sur
toute la matière (nombreuses petites questions).
Doivent être pondérées, repartir à l'avance les points pour chaque question).
Doivent être résolus avant
Il faut commencer et finir par des questions faciles. La moitié d'entre elles s'adressent à la
mémoire, l'autre à l'intelligence (au degré terminal surtout).
L’examen doit être facilement terminé, selon le temps imparti d’où le minuter.
g) Correction
Les questions posées doivent être résolues ultérieurement en classe.
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e) L'EVALUATION
Étymologiquement évaluer vient du latin : ex valere : "extraire la valeur de...", "faire sortir la valeur de..."
L'évaluation est un jugement de valeur du processus d'enseignement/apprentissage.
Évaluer dit Robert, signifie déterminer précisément ou approximativement la valeur, le prix d'une classe.
Dans l'enseignement l'évaluation s'effectue par des épreuves aux travers lesquelles on compare l'élève
à lui-même et à d'autres élèves. Grâce à l'évaluation, l'enseignant d'une classe s'auto-évalue, donc il
se rend compte des fruits de son travail et voit si les côtes attribuées à ses élèves ne remettent pas en
cause sa propre pratique pédagogique. De la même façon, l'élève est informé de sa performance ou
de sa contre-performance.
Types d'évaluation
1. Évaluation formative (normative) :
Est celle qui intervient au terme de chaque tâche d'apprentissage. Elle consiste à examiner les résultats
engendrés par l'action didactique chez les élèves et les informer du degré de maîtrise atteint. L'accent
est mis sur le processus d'apprentissage que sur le résultat.
Elle est dite semi-ouverte dès qu'elle est présentée sous forme d'une phrase à compléter (il s'agit des
questions d'appariement). Ex : La capitale de la RDC est...et celle de la Zambie se nomme...
b) Questions fermées
Ou questions à sélection de réponses, illustrées par les questions à choix multiples (QCM),
sont celles où l'élève doit choisir la bonne réponse parmi une suite des réponses proposées.
Ex : Questions d'item/exetat.
1. Degré Élémentaire
a) bases psychologiques
Enfants de 6 à 8 ans :
b) Matière et méthodes
Le 1er degré (élémentaire) doit :
Donner les connaissances instrumentales les plus fondamentales : la lecture (clé de toute
connaissance), l'écriture, les bases du calcul.
Le matériel verbal de la lecture sera puisé dans le milieu proche, beaucoup illustré, limité à
la langue usuelle.
Le calcul partira du concret et très lentement, dégager des ça concepts des nombres et
d'opérations en massant par le semi-abstrait.
Le maître s'adressera à l'affectivité du petit, il choisira des sujets qu'il aime, qui le touchent,
qui l'intéressent. Il doit posséder le don d'enfance, se faire aimer.
2. DEGRÉ MOYEN
bases psychologiques
Enfants de 8 à 10 ans
b) Matières et méthodes
Le degré moyen doit surtout permettre à l'enfant d' :
Acquérir l'aisance dans les techniques fondamentales de la lecture et du calcul.
Accumuler les matériaux de base (vocabulaire, observation, expériences) par l'exploitation active du milieu.
Le travail doit rester très vous concret, très actifs, passer du plan moteur au plan intellectuel par la
représentation, le croquis.
On élargit le champ d'investigations en faisant de plus en plus appel aux photos, croquis, contes, description,
l'enfant s'intéresse au monde lointain. La discipline devient plus ferme plus régulière. Le maître s'intéresse
davantage au groupe et favorise l'insertion de chacun au sein celui-ci.
L'enfant aborde le degré suivant muni d'un vocabulaire abondant, des connaissances multiples, solides et
essentielles, d'habitude, d'activité et de réflexions sur son agir, d'une connaissance pratique au réel acquise
par des manipulations intelligentes un esprit créatif, curieux, éveillé.
3. DEGRÉ MOYEN
a) Bases psychologiques
Enfants de 10 à 12 ans :
b) Matière et méthodes
Le degré supérieur se caractérise par :
Une abondance des matières.
La constitution des synthèses générales : fonctions grammaticales mesures, formes solides, conjugaison, classifications en
zoologie...
- Une ouverture sur le monde par la géographie, histoire, sciences, actualité, initiation politique.
Une initiation constante à la réflexion du sens critique : lecture silencieuse, induction dans les leçons de calcul,
recherche du pourquoi et du comment dans l'étude de la nature et du monde humai ; quelques expériences
élémentaires de la physique.
Le raisonnement se crée par un recours constant au concret. Il doit éviter les déductions, les démonstrations
et les définitions...
Le titulaire du degré terminal doit être d'un esprit clair, bien formé, et plus encore "un instituteur à penser",
qui développera la personnalité de ses élèves par les travaux personnels, les petits exposés et aussi les travaux
en équipes pour lesquels ils sont mûrs... Il ne perdra jamais de vue une formation morale, civique solide et
prêchera par surtout d'exemple.
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b) Sortes de modes
Nous distinguons 2 grands types de modes : les modes traditionnels et les modes modernes.
1. MODE INDIVIDUEL
a) Notion
C’est celui où l’instituteur s’adresse à un seul élève.
b) Avantages
L’instituteur s’occupe de chaque élève à tour de rôle.
L’enfant est actif et sans cesse en éveil.
L’instituteur adapte l’enseignement au niveau de chaque élève.
L’élève profite des exercices oraux au maximum.
Du point de vue moral, l’enfant s’éloigne des mauvais compagnons.
c) Inconvénients
Manque d’émulation
L’enfant est mal préparé à la vie sociale : égoïsme, orgueil.
Manque du temps à consacrer à chaque enfant : perte de temps
Engendre l’oisiveté.
Générateur d’indiscipline et désordre.
d) Emploi
Dans des classes à très faibles effectifs.
Dans des corrections individuelles.
b) Avantages
Instruction d’un grand nombre d’élèves à la fois
Facile d’emploi et gain du temps
Sens social et émulation
Action directe de l’instituteur avec sa classe
Exige des classes homogènes.
c) Inconvénients
Dogmatisme de l'instituteur et abus de l'enseignement verbal
Les enfants les plus forts perdent le temps
Les élèves les plus faibles risquent de ne pas suivre le cours
Passivité.
d) Emploi
Dans des classes surpeuplées
Dans toutes les leçons.
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3. MODE MUTUEL
a) Notion :
C’est celui où un ou plusieurs élèves intelligents appelés "moniteurs" s'adressent aux moins intelligents
sous la direction du maître. Chacun d'eux s'occupe d'un groupe d'élèves.
Pratiqué en Inde depuis la plus haute antiquité et fut popularisé par les anglais BELL et LACANSTER au 19e siècle.
b) Avantages
Instruction d'un grand nombre d'élèves avec peu d'instituteurs
Les élèves intelligents aident leurs camarades faibles
Collaboration entre les élèves-moniteurs avec leur instituteur
En enseignant, les moniteurs approfondissent leurs connaissances
Diminution du travail de l'instituteur
Un élève plus avancé peut aider un collègue en retard ou qui était absent malade au moment de la leçon.
Utiles dans les écoles à classe unique.
b) Inconvénients
Trop d'efforts de mémoire et d'exercices mécaniques de la part des moniteurs
Les moniteurs manquent de formation pédagogique pour encadrer les autres, d'où la dégradation de l'enseignement
Générateurs de problèmes de conflits (complexe de supériorité pour les moniteurs et d'infériorité chez les non choisis par le maître).
Exige une discipline rigide et une grande sévérité
Problème matériel : nécessite un très grand local.
c) Emploi
Surtout dans des classes uniques (à plusieurs niveaux). En cas des classes ordinaires, mettre
chaque fois un élève doué à côté d'un élève moins intelligent.
Surtout pour les répétions
4. CLASSE MIXTE
a) Notion :
C'est la combinaison de 3 modes précités. Dans la pratique scolaire, surtout quand la classe est
peuplée, un bon instituteur doit recourir aux différents modes. Au cours d'une leçon, il peut s'adresser
à toute la classe ou s'occuper d'un seul élève ou encore demander à un élève d'aider un autre nécessiteux.
b) Emploi
L'instituteur peut poser la question à toute la classe (aspect simultané), un élève est désigné pour y
répondre (aspect individuel), et s'il ne parvient pas, un autre peut l'aider (aspect mutuel).
5. ENSEIGNEMENT OCCASIONEL
En général, l'instituteur doit suivre la répartition mensuelle de son horaire qui lui est imposé. Il y a
cependant des occasions où il peut "bousculer" son horaire. Ces occasions sont des incidents, des
événements à école, au village, dans pays ou dans le monde. (Cfr principe d'actualité en 5HP).
Les leçons ainsi tirées des faits ayant considérablement frappé les enfants porteront des fruits
durables. Ex : Le vitrier remplace un carreau cassé, le maître saisit l'occasion pour parler du verre, sa fabrication, ses usages, propriétés,
pour faire les problèmes du prix de revient.
6. CLASSE PROMENADE
a) Notion :
Appelée aussi classe d'exploration, c'est une sortie instructive, une étude dans le grand livre de la
nature. Pour être vraiment fructueuse, elle doit avoir un but précis et être minutieusement préparée. Elle demande une grande autorité
de la part de l'instituteur, sinon elles seront des randonnées et des pertes de temps.
a) Avantages :
Elle concrétise et complète les leçons données en classes.
Elle exerce et développe les facultés d'observation et de réflexion.
L'enseignement livresque est corrigé par l'observation directe, le concret, le contact immédiat avec la réalité.
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I. MODES MODERNES
Parmi ces modes, nous citons : le travail individualisé, le travail en équipes et le travail collectif.
1. LE TRAVAIL INDIVIDUALISÉ
a) Notion :
C’est celui qui est donné à un enfant isolé. C'est donc un enseignement parfaitement adapté à chaque
enfant, proportionné à son degré d'avancement, à son rythme de travail et de compréhension, à son
niveau d'intelligence, à ses aptitudes particulières, à ses lacunes personnelles, à ses besoins et à ses
intérêts.
Sur ce, Édouard CLAPARÈDE a trouvé la formule de « l'école sur mesure » c'est-à-dire une école adaptée
à la mentalité de chacun, une école qui soit aussi bien accommodée aux formes d'esprit qu'un
vêtement à celle du corps.
Individualiser le travail signifie l'adapter aux différences individuelles, suivant le principe "éduquer et
instruire en mesure" précise Claparède.
Pour Robert DOTTRENS, "individualiser l'enseignement" c'est tenir compte des ressources auto-
éducatives de chacun, c'est-à-dire, de son individualité.
Le travail individualisé peut être considéré comme un compromis entre le mode collectif et individuel.
Pour éviter toute équivoque, il sied de distinguer le travail individuel du travail individualisé :
Dans le travail individuel, la même tâche est imposée à tous les élèves d'une même classe et chacun
travail personnellement.
Dans le travail individualisé, la tâche est différente, proportionnelle à chacun, elle est adaptée à
chaque individu en tenant compte de ses aptitudes, de son degré d'avancement.
Les classes parallèles : c'est la formation des groupes plus homogènes sur base de leur valeur
mentale (classes fortes pour les intelligents et classes faibles pour les moins doués).
Classes mobiles : les élèves pourront suivre par diverses branches, des leçons à des degrés
différents.
Écoles à plusieurs sections : permettent d'orienter les élèves selon leurs possibilités et
aptitudes particulières. Le rôle du C.O est de dépister les possibilités et d'orienter chaque
enfant vers sa voie, ce qui est rarement fait. Les motivations qui commandent les options sont
tout autres. En RDC l'enseignement comprend d'abord deux années du cycle d'orientation
(C.O), viennent ensuite quatre années d'humanités (pédagogiques, littéraires, commerciales,
techniques, et agricoles).
Cours à option : l'élève doit suivre certains cours obligatoires (programme commun) qui lui
assurent une culture générale, il peut choisir en plus, parmi les cours libres, ceux qui
correspondent à ses goûts spéciaux ou à ses aptitudes particulières.
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C'est l'organisation par l'instituteur du travail de l'élève qui devra par ses efforts, à son rythme propre,
selon ses aptitudes, acquérir le savoir.
1. En Belgique Ovide DECROLY a été instaurateur des méthodes actives groupées autour des centres
d'intérêts, avec part très grande du travail personnel et aux initiatives créatrices.
2. En suisse, Robert DOTTRENS a organisé le travail individuel à l'aide des fiches adaptées aux élèves.
Nous distinguons parmi ces fiches :
Les fiches d'auto-instruction : qui remplacent la leçon orale. Ces types sont des syllabus ou guides
de recherche.
Les fiches de récupération : destinées à ceux qui comprennent mal telle partie du programme. Ex :
soustraction avec emprunt, division par un nombre de deux chiffres, etc.
Elles ont pour but de remédier rapidement et efficacement aux erreurs particulières.
Les fiches de développement : permettent aux meilleurs d'élargir les sujets traités dans les leçons.
Elles proposent des questions plus poussées dans telle ou telle partie d'enseignement, questions
de réflexion, d'information générale présentées sois forme attrayante.
Fiches d'application ou d'entraînement : ce sont des exercices gradués (utilisés surtout en français et math.
S'inspirant sur les écrits de John Dewey et de Montessori, elle prend la responsabilité d'une école à classe unique à Dalton dans les
Massachusetts aux Etats-Unis.
c) Caractéristiques
Helen Parkhurst ne met au point aucun plan fixe. Les écoles adoptent et suivent tous leurs idées de
travail scolaire. Le plan est divisé en contrat pour les degrés de l'école et pour le type d'enseignements.
Le plan général est fait pour une année scolaire composée de 10 contrats relatifs aux 10 mois. "La
matière est assignée mois par mois et l'ensemble de ces assignements mensuels forme le contrat du
travail que l'élève doit respecter". Le travail mensuel est divisé en quatre périodes, les activités
scolaires sont divisées en unités journalières variant d'après l'importance du domaine. C'est l'enseignant
qui précise les limites du travail (durée, norme de réussite, contenu) et c'est à l'élève d'effectuer les tâches.
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4. Toujours Amérique, Carleton Wolsey WASHBURNE (1889-1968), pédagogue et professeur célèbre de la ville de
Chicago met en 1922 le système Winnetka.
a) Notion :
Le Système Winnetka est le plan d'éducation, une expérimentation pédagogique fondée sur la base du
plan Dalton et sur la formation par auto-apprentissage, c'est-à-dire permettre aux élèves d'apprendre
seuls et à leur propre rythme.
Washburne veut assurer un équilibre entre le travail individuel et le travail collectif. L'équilibre est ainsi
réalisé entre des activités collectives (lecture, travail artistiques, travail manuel, E.P.S) et le travail individuel
des apprentissages cognitifs "permettant aux enfants de se différencier les uns par rapport aux autres".
b) Principes :
- Développer la personnalité de l'enfant en ne le considérant pas comme un adulte.
- Orienter chaque élève suivant ses propres intérêts, besoins, aptitudes...
- Développer ses aptitudes non seulement pour lui-même, mais aussi pour le milieu social.
- Inculper une formation sociale.
c) Caractéristiques
L'enfant agit et fait ses propres expériences, le travail manuel est valorisé.
On s'appuie sur l'activité de l'enfant car celui-ci a une structure mentale différente de celle de l'adulte.
Formation sociale favorisée via le travail en groupe.
Respect du rythme de travail de chacun.
Engagement de l'enfant, climat démocratique en classe, l'enseignant est avant tout un guide.
Conclusion
Résumons l'originalité du système Winnetka et du plan Dalton :
La leçon est réduite au minimum au profit du travail personnel.
Chaque élève fait un contrat avec l'instituteur, s'engageant à voir telle branche du programme (unité du travail).
L'enfant travaille seul à sa guise au moyen des fiches, auxquelles s'ajoutent actuellement des manuels d'enseignement programmé (Skinner).
Il se contrôle lui-même par des tests et pointe ses progrès sur sa fiche personnelle.
L'instituteur est spécialiste d'une branche : il dispose aux enfants les manuels et documentation; il répond à leur à leur préoccupation.
Pas des classes, mais des groupes pour chaque branche de tel niveau : autodiscipline, grande liberté, sens de responsabilité personnelle
caractérisant aussi les écoles nouvelles.
Programmes et méthodes d'enseignement se basant sur des intérêts, goûts et tendances de l'enfant. L'élève est donc au centre de
l'enseignement : c'est le pédocentrisme.
Le système Winnetka corrige les inconvénients du plan Dalton en ne négligeant pas toute fois la formation sociale et en permettant aux
enfants de s'exprimer et de coopérer. Mais en comparaison avec le plan Dalton, les périodes du système Winnetka sont plus longues (10
semaines) et le plan d'apprentissage est fixé pour 2 ans (le plan Dalton est pour 1 an). Ces deux systèmes requièrent des moyens riches :
vastes locaux, matériels surabondants, outils de travail (tests, livres) scientifiquement élaborés, instituteurs qualifiés...
2. Ordre pratique
a) Pour l'enfant :
Si la classe a plusieurs divisions, chacune ne recevra qu'une petite part de l'activité et perdra du temps. L'individualisation du
traitement pédagogique est le seul remède efficace aux nombreuses absences des élèves, surtout si elles sont fréquentes et
prolongées.
b) Pour l'instituteur
Rareté des maîtres vraiment éloquents, capables de captiver leur auditoire tout en exprimant des idées substantielles.
3. Ordre éducatif
Pour remédier au savoir verbal des écoliers, John Dewey nous indique le remède : l'école doit apprendre aux enfants à
acquérir le savoir lorsque nécessaire".
L'individualisation remédie à cet autre mal reproché à l'école : le nivellement, l'uniformisation des personnalités car elle
fournit aux élèves des tâches suffisamment variés pour satisfaire toutes leurs tendances légitimes.
Elle développe l'initiative et une adaptation heureuse aux problèmes réels de la vie.
Elle permet aussi aux enseignants de mieux connaître plus exactement les capacités, les goûts, les aptitudes de leurs élèves.
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2. TRAVAIL EN ÉQUIPES
a) Notion :
C'est la réalisation en commun d'une tâche scolaire par quelques élèves groupés en équipes. C'est un
travail unique accompli par les enfants en groupes. Le résultat du travail sera considéré comme œuvre
commune et non d'un seul élève.
b) Avantages
Groupement d'élève par affinité
Formation sociale des élèves en cultivant chez eux le sens de responsabilité et de solidarité.
L'équipe est un élément stimulant : en groupe les apprenants produisent plus que dans le travail
entrepris séparément, car les enfants lents et paresseux sont entrainés par les forts.
Au point de vue psychologique, l'équipe permet aux enfants de satisfaire leur tendance naturelle :
les enfants aiment le travail d'ensemble et apprécient la liberté qu'on leur laisse dans l'organisation du travail.
La répartition du travail au sein du groupe favorise aussi le développement de la personnalité en
mettant en œuvre les dons particuliers.
En fin, la compréhension et l'assimilation sont meilleures. Les idées s'enrichissent grâce à l'intérêt,
aux échanges, au renforcement de l'activité, les moins doués sont encouragés, les moins actifs
stimulés, les meilleurs donnent leurs pleins mais d'une façon plus désintéressée pour le groupe.
Bref profit intellectuel.
c) Inconvénients
Doigté de l'instituteur : aplanir les problèmes
Contrôle régulier du travail, suivre les différentes étapes : récompenses collectives.
Programme et horaire trop chargé.
d) Genre d'activités
Les activités possibles à l'école primaires :
Préparation d'une dictée d'ensemble
Entraînement à la maîtrise d'une technique
Répondre à un questionnaire
Rédaction d'un compte-rendu d'une fête, d'un événement
Décoration d'un mur
Invention de problèmes, chants, dessins...
e) Rôle du maître
Normalement la formation des groupes de travail est spontanée (elle se fait par affinité). Dans la
méthode de groupe de Cousinet, Chaque élève est libre de s'agréger au groupe qui lui plaît.
Le rôle de l'instituteur est dans le travail en équipe reste celui de suggérer (ou parfois d'imposer) la
composition de l'équipe, mais aussi de guider les élèves dans leur travail.
La pédagogie de projet est un processus d'apprentissage qui met un groupe de personnes en situation
d'exprimer des envies, rechercher des moyens d'y répondre et planifier collectivement la mise en
œuvre du projet et de le vivre.
Un projet est un travail librement choisi et vers lequel tend toutes les activités scolaires.
3. TRAVAIL COLLECTIF
a) Notion
C'est la coopération de la classe toute entière à une réalisation complexe.
Ce travail envisage les différentes étapes suivantes :
- adopte d'un plan d'ensemble.
- sériation en tâche unitaire.
- répartition de rôles.
b) Avantages
Activités intenses car il y a contribution au projet.
Les échanges de vue sont des excitants au travail.
Les élèves faibles sont mis en confiance.
c) Inconvénients
De mêmes types que le travail en équipes.
Difficile à réaliser à l'école primaire.
d) Rôles du maître
Suggérer des projets intéressants en rapport avec le programme.
Intervenir discrètement auprès des leaders afin tous aient un rôle.