UNIVERSITÉ ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR Année universitaire : 2021-2022.
U.F.R. Lettres, Arts et Sciences Humaines Semestre 4
Département de Lettres Modernes Licence 2
Syllabus du cours de Littérature française - EC LM2412.
Par Sangoul Ndong
• Informations concernant l’enseignant
Prénom et nom : Sangoul NDONG Grade : Maître de conférences titulaire
e
Spécialité : Littérature et civilisation françaises de la Renaissance - XVI siècle.
Bureau : département de Lettres Modernes Jour et heure de réception : Mardi / 11h-13h
Email :
[email protected] Téléphone : +221 33 935 69 88
• Identification du cours
Informations générales Volumes horaires
Niveau Semestre Ens. Codes Intitulés Crédits Coeff. CM TD TPE
UE LM241 Littératures
Licence 2 4 7 3 24h 24h 32
EC LM2412 Littérature française
Administration
Chef de département Responsable pédagogique Secrétaire
Sangoul Ndong Yaya Faty Alassane Dia
Calendrier des cours
Cours magistraux Travaux dirigés
Tous les mardis / 8h-10h / salle : chapiteau 500 voir emplois du temps
• Place du cours dans le programme d’études
En Licence 2 de Lettres Modernes, ce cours de Littérature française (LM2412) a lieu uniquement au second semestre.
Il est associé, dans l’UE des "Littératures" (LM241), à l’enseignement de la Littérature africaine écrite.
Au premier semestre, l’étudiant a fait deux autres littératures : Littérature orale et Littérature générale et comparée.
Dans le cycle de Licence, le cours constitue la deuxième étape de la formation en Littérature française. Il couvre la
période qui va de 1715 à 1789 appelée Littérature du XVIIIe siècle ou Siècle des Lumières. À l’issue de la Licence 2,
l’étudiant découvre au premier semestre de la Licence 3 d’autres aspects de la Littérature française qui concernent le
XIXe siècle.
• Principes de fonctionnement du cours
La lecture de l’œuvre au programme est obligatoire.
Les questions et les contributions sont autorisées et encouragées dans les CM comme dans les TD.
Il est attendu de l’étudiant de prendre des notes claires lors des explications de cours.
Les recherches documentaires complémentaires en bibliothèque et sur internet sont indispensables pour approfondir les
connaissances sur les points clés du cours.
L’étudiant accède régulièrement au cours mis en ligne sur : http://foad.uasz.gouv.sn
• Prérequis
Pour pouvoir suivre ce cours de Littérature française, l’étudiant doit :
- avoir de bonnes dispositions en français (grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire) ;
- disposer d’une solide expérience de lecture et d’interprétation des œuvres littéraires ;
- savoir analyser, argumenter, synthétiser et donner un jugement.
• Objectifs pédagogiques
Sur le plan des contenus, au terme des apprentissages l’étudiant acquiert :
- une solide formation sur les grandes valeurs universelles de paix et de tolérance ;
- une exigence critique ainsi qu’une maîtrise de l’écriture ;
- de solides notions d’histoire littéraire ;
- des connaissances sur les principaux auteurs du Siècle des Lumières, leurs thèmes et leurs esthétiques.
Sur le plan des compétences de savoir-faire, au terme des apprentissages l’étudiant est capable de :
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- repérer, nommer et interpréter un fait de langue dans un texte littéraire ;
- soutenir une argumentation, d’analyser et de discuter une pensée ;
- intégrer les dimensions éthiques au sein d’un groupe de personnes pouvant être son environnement social ou son
cadre de travail.
• Objet du cours : L’écrivain dans la société française du XVIIIe siècle.
Ce cours est intitulé "L’écrivain dans la société française du XVIIIe siècle". Il explique aux étudiants de la Licence 2
de LM les différentes manières dont les écrivains du XVIIIe siècle ont abordé les questions morales, politiques et
religieuses de leur époque. Il s’agit de voir comment, entre 1715 et 1789, Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot et
d’autres penseurs affrontent les fléaux de leur siècle que sont la superstition, le fanatisme, l’obscurantisme, l’intolérance
et l’absolutisme monarchique.
En d’autres termes, après la mort du Roi Louis XIV, avec quels types d’écritures ces auteurs combattent-ils le Mal,
redéfinissent la nature du pouvoir de l’État, questionnent le fonctionnement de l’Église, puis réclament liberté, égalité,
fraternité et justice pour tous les humains, sans distinction de rang social, de religion ou de race ? Cette interrogation met
en exergue le rôle de défenseur de la morale et de la justice de l’écrivain dans la société du XVIIIe siècle.
L’étude des Lettres persanes (1721) de Montesquieu permettra d’explorer le sens des notions fondamentales telles que :
auteur, lecteur, satire, Mal ; mais surtout d’aborder les rapports complexes que la littérature entretient souvent avec les
pouvoirs politiques et religieux, c’est-à-dire les formes d’écriture par lesquelles les écrivains donnent à lire les vices de
leurs contemporains. Il s’agira, entre autres, de donner des réponses aux questions suivantes : Pourquoi écrit-on au XVIIIe
siècle ? Comment écrit-on pendant cette époque ? Qu’est-ce qu’écrire ou être écrivain de 1715 à 1789 ?
Mots-clés : Censure ; Fanatisme ; Intolérance ; Liberté ; Satire ; Roman épistolaire.
• Aspects qui seront abordés dans le cours.
CM : L’écrivain dans la société du XVIIIe siècle. TD : Lectures dirigées et études de textes.
1. Le système politique : un Roi, une loi.
I. Les questions socio-historiques du XVIIIe siècle. 2. La question religieuse : une seule foi.
3. La censure.
1. L’Encyclopédie, ou le dictionnaire raisonné.
II. Les instruments de dénonciation, ou les outils de la satire. 2. Le conte philosophique.
3. Le roman épistolaire.
Montesquieu et la censure.
III. Lettres persanes de Montesquieu Exposés thématiques et stylistiques sur l’œuvre.
Commentaires d’extraits de l’œuvre.
• Bibliographie
Œuvre à étudier : Lettres persanes (1721) de Montesquieu.
Œuvres d’appui :
François de Sade, Justine ou les malheurs de la vertu (1791).
Pierre Choderlos de Laclos, Liaisons dangereuses (1782).
Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la nouvelle Héloïse (1761).
Voltaire, Lettres philosophiques (1734), Zadig (1747) et Traité sur la tolérance (1763).
Abbé Prévost, Manon Lescaut (1731).
• Ouvrages généraux : • Ressources en ligne
Daniel Roche, La France des Lumières (1993). https://gallica.bnf.fr
Henri Plard, Morale et vertu au siècle des Lumières (1986). https://www.erudit.org
Alain Viala, Naissance de l’écrivain (1985. https://www.cairn.info
Georges Bataille, La littérature et le mal (1957). https://www.persee.fr
Jean-Paul Sartre, Qu’est-ce que la littérature ? (1948) https://www.jstor.org
• Modalités d’évaluation
Le cours sera sanctionné par un contrôle continu (questions de cours) et un contrôle terminal. Cette dernière évaluation
portera sur un texte à analyser avec la démarche du commentaire composé.
Dans les deux cas (questions de cours, commentaire composé), l’appréciation du travail remis mettra l’accent sur :
- la qualité de la présentation et de l’expression écrite ;
- la maitrise de la technique du commentaire composé ;
- la capacité à mobiliser une culture littéraire générale pour analyser un texte ;
- la pertinence des idées et la rigueur de l’argumentation.
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Glossaire
Censure : Dispositif par lequel l’État et l’Église considèrent que les livres sont des contre-pouvoirs dangereux puis
contrôlent leurs contenus. Voltaire montre cette méfiance envers les œuvres littéraires à travers son texte intitulé de De
l’horrible danger de la lecture (1765).
Fanatisme : attitude dogmatique qui conduit certains religieux de toutes confessions (Christianisme, Islam, Judaïsme) à
persécuter quiconque ne partage pas leur foi ou leurs pensées. Cette attitude est contraire à la liberté d’opinion et
d’expression. Elle est très proche de l’intolérance.
Intolérance : c’est l’incapacité à accepter chez autrui des avis différents sur les questions politiques, religieuses ou autres.
Ennemi farouche de ce défaut, Voltaire préconise la tolérance à tout prix et aurait dit : « je ne suis pas d’accord avec ce
que vous dîtes, mais je me battrai de toutes mes forces pour que vous puissiez le dire1 ».
Égalité : Elle est un principe qui n’admet aucune distinction de naissance ou de statut social entre les hommes. Elle signifie
que la loi, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse, doit être la même pour tous les humains. Rousseau la définit aussi
comme le fait que « nul citoyen ne soit assez opulent pour en pouvoir acheter un autre, et nul assez pauvre pour être
contraint de se vendre ». L’égalité ne tolère donc pas l’extrême disproportion des richesses.
Fraternité : c’est une forme d’entraide qui a pour vocation d’unir comme un seul homme tous ceux qui luttent pour
l’avènement de la liberté et de l’égalité. Elle est incarnée en juin 1789 par le serment du jeu de paume par lequel l’union
des députés français décida de braver l’ordre de dispersion du roi Louis XVI en ces termes : « nous faisons serment
solennel de ne jamais nous séparer, et de nous rassembler partout où les circonstances l’exigeront ».
Liberté : C’est l’exercice des droits naturels de chaque homme. Mais elle a des bornes et consiste à pouvoir faire tout ce
qui ne nuit pas aux droits d’autrui. Sa limite morale est dans cette maxime : ne fais pas à un autre homme ce que tu ne
veux pas qu’il te soit fait. « Vivre libre ou mourir » fut un des slogans de la Révolution française.
Satire : œuvre qui s’en prend aux mœurs et aux institutions de l’époque où vit un auteur. Un satiriste est un écrivain qui
observe ses contemporains, les détenteurs du pouvoir en particulier, puis leur inflige le blâme, c’est-à-dire les critiques au
nom de principes éthiques qu’il juge être bafoués.
1Evelyn Beatrice Hall affirme avoir attribué faussement cette citation à l’auteur de Candide. Voir sa lettre du 9 mai 1939 publiée
en 1943 sous le titre « Voltaire never said it », Revue Modern language notes, LVIII, Johns Hopkins Press, 1943, pp. 534-535.
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