Cours Acf Chapitre 1
Cours Acf Chapitre 1
Dans le contexte actuel, force est de constater que l’entreprise connaît de profondes mutations. Elle
est une cellule ouverte sur l’extérieur, moteur de l’activité économique. Par conséquent, investir
nécessite aujourd’hui la mobilisation de plusieurs compétences accompagnant le promoteur tout au
long de son itinéraire.
En même temps, et tout à fait logiquement, le rôle de l’Auditeur a accompagné très étroitement
cette évolution et ceci à travers des missions de plus en plus adaptées aux besoins des entreprises
et de leur environnement. Il va sans dire, aussi, que Gérer repose de nos jours sur l’information
précise, objective, sélective et fiable. En d’autres termes, l’information a besoin d’être fiabilisée
afin de servir comme base de décision et de susciter la confiance.
Désormais, quelle que soit la taille de l’entreprise, salariés, créanciers, et pouvoirs publics sont
concernés par la vie de l’entité et manifestent une demande accrue d’informations sur cette
dernière.
Parallèlement, l’auditeur a été investi d’une mission générale de contrôle devenue institutionnelle
au profit non seulement des actionnaires, mais aussi de tous les tiers concernés (créanciers,
fournisseurs, banquiers, investisseurs actuels ou potentiels, salariés) qui ont à apprécier la situation
financière de l’entité et de ce fait, doivent pouvoir s’appuyer sur des documents comptables et
financiers fiables.
A l’origine, l’audit est un examen critique destiné à vérifier que l’activité de l’entreprise est
correctement reproduite sur les documents comptables conformément à un référentiel comptable
déterminé.
En effet, le besoin de vérifier les informations comptables et financières s’est fait ressentir très tôt,
d’abord sur le plan interne et ensuite au niveau externe, une manière pour l’Etat de veiller à
l’application par les entreprises des normes législatives qui leur sont imposées. Cette mission sera
d’ailleurs généralement confiée à des commissaires aux comptes, des fonctionnaires d’Etat ou des
auditeurs contractuels dument habilités.
La certification porte sur les états financiers. Elle nécessite la mise en œuvre de l’audit, c’est-à-dire
des normes de travail qui permettent au commissaire aux comptes de fonder son opinion sur la
régularité, la sincérité et l’image fidèle que donnent les états de synthèse.
Le domaine de l’audit ne s’arrête plus au simple contrôle des comptes, souvent ce n’est qu’un
préalable à un audit opérationnel qui suppose l’intervention dans l’entreprise sous la forme d’un
projet, de spécialistes utilisant des techniques et des méthodes spécifiques, ayant pour objectifs,
d’établir les possibilités d’amélioration du fonctionnement et de l’utilisation des moyens, à partir
d’un diagnostic initial autour duquel le plus large consensus est obtenu et de créer au sein de
l’entreprise une dynamique de progrès selon les axes d’amélioration arrêtés.
Et un audit de gestion qui a pour objectif soit d'apporter les preuves d'une fraude, d'une
malversation ou d'un gâchis, soit de porter un jugement critique sur une opération de gestion ou les
performances d'une personne ou d'un groupe de personnes. Il prend une connotation d’inspection
et de vérification.
L’audit s’est également popularisé et même étendu à d’autres domaines plus ou moins éloignes du
domaine de la finance et de la comptabilité. La liste tend à s’allonger au fur et à mesure que les
besoins se font ressentir et que la sphère des services se développe.
C’est pour dire que le domaine de l’audit mérite toute l’attention que les grands cabinets d’expertise
ont su lui consacrer comme une compétence à part entière.
Une mission d'audit des états de synthèse a pour objectif de permettre à l’auditeur d'exprimer une
opinion selon laquelle les états de synthèse ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable identifié et qu’ils traduisent d’une manière régulière et
sincère, la situation financière de la société, ainsi que le résultat de ses opérations et le flux de sa
trésorerie.
Pour ce faire, l'auditeur met en œuvre un référentiel de travail à même de lui permettre de
rassembler des éléments probants nécessaires pour tirer des conclusions sur lesquelles se fonde son
opinion.
L'opinion de l'auditeur renforce la crédibilité de ces états de financiers, en fournissant une assurance
élevée, mais non absolue quant à l’assertion citée au premier paragraphe ci-dessus. L’assurance
absolue en audit ne peut exister, en raison de nombreux facteurs, tels que, l’utilisation de la
technique des sondages, les limites inhérentes à tout système comptable et de contrôle interne, le
recours au jugement et le fait que la plupart des informations probantes à la disposition de l’auditeur
conduisent, par nature, davantage à des déductions qu’à des convictions.
Définition de l’IFAC
Selon l’IFAC, l'audit a pour but d'augmenter le niveau de confiance que les états financiers inspirent
aux utilisateurs visés. Pour que ce but soit atteint, l'auditeur exprime une opinion indiquant si les
états financiers ont été préparés dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel
d'information financière applicable.
L’audit est le processus qui consiste à réunir et à évaluer de manière objective et systématique les
preuves relatives aux assertions visant des faits et des évènements économiques. Ceci dans le but
de garantir la correspondance entre les assertions et les critères admis pour communiquer les
résultats des investigations aux utilisateurs intéressés.
Le cadre conceptuel des interventions du commissaire aux comptes définit comme suit la mission
de l’auditeur financier : « Une mission d’audit des comptes a pour objectif de permettre au
commissaire aux comptes de formuler une opinion exprimant si ces comptes sont établis, dans tous
leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable qui leur est applicable.
Parce que le commissaire aux comptes assure cette responsabilité forte de certification des comptes,
son audit est soumis à des principes d'indépendance et d'éthique. Il s'agit d'un service d'intérêt
général et non d'une mission contractuelle guidée par le droit privé. Sa mission consiste notamment
en :
- L'expression d'une opinion sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes
annuels et consolidés ;
Selon l’article premier de la loi 15-89, l’expert-comptable est celui qui fait profession habituelle de
réviser, d'apprécier et d'organiser les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n'est
pas lié par un contrat de travail. Il est seul habilité à :
- Attester la régularité et la sincérité des bilans, des comptes de résultats et des états
comptables et financiers ;
- Délivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes des
entreprises ou des organismes ;
- Exercer la mission de commissaire aux comptes
L’audit correspond à un examen critique des états financiers, ceux-ci comprennent le bilan, le
compte de résultat, les notes annexes (y compris les éléments comptables du rapport du conseil
d’administration), les autres états et documents qui sont considérés comme partie intégrante des
états financiers. Dans ce cas, l’entreprise poursuit un certain nombre d’objectifs, leur réalisation
intéresse plusieurs partenaires :
Les salariés,de
Les associés qui plus en plus
Les dirigeants de plus en plus préoccupés des Les tiers qui
ont besoin éloignés de la problèmes de la traitent avec
d’informations conduite des gestion et des l’entreprise et
fiables pour gérer affaires, sont résultats s’intéressent à
au mieux désireux d’être son état de santé.
l’entreprise. rassurés par des dontdépend en
comptes sincères. partie leur
rémunération
En effet, l’auditeur ne peut procéder à un contrôle exhaustif de toutes les informations financières,
il doit donc mettre en œuvre, en fonction des normes de la profession, des moyens de contrôle qui
lui permettent à la fois de :
- Motiver son opinion, c’est à dire obtenir les informations probantes nécessaires et
suffisantes pour démontrer que les informations sont régulières et sincères (et non pas,
comme on l’entend parfois, procéder uniquement à une recherche d’erreurs) ;
- Obtenir la meilleure efficacité des moyens mis en œuvre, c’est à dire choisir le moyen, de
contrôle (ou la combinaison de moyens) qui permet d’obtenir, pour chaque objectif, le
meilleur rapport entre les coûts de contrôle, les risques décelés et le niveau de confiance
obtenu.
facture d’achat, de
c’est à dire celles qui résultent
ventes, salaires,
des opérations de routines et qui
Les données répétitives règlement d’eau,
sont générées régulièrement par
d’électricité, facture de
le système
téléphone, loyer
L’entreprise apparaît donc comme un lieu où se situent des intérêts convergents mais aussi
divergents voire-même contradictoires. Les comptes établis doivent être sincères et transparents.
Utilité de l’audit
Les scandales financiers qui ont secoué les Etats Unis ont été marqués par la disparition de l’un des
cabinets les plus connus dans le monde ‘’Arthur Anderson’’ qui était classé parmi les « Big Five »
en matière d’audit comptable et financier.
Ce scandale a provoqué une réorganisation et une restructuration du métier d’audit externe, et aussi
la nécessité d’avoir la qualité, la compétence et sans oublier une étude approfondie des dossiers de
travail.
Cette affaire est à l’origine de nouvelles lois et des règles rigides en matière du traitement
comptable afin d’assurer une transparence des comptes (la loi Sarbanes-Oxley (2002) et la loi sur
la sécurité financière en France en 2003).
Scandales financiers
de nombreux exemples
dans le monde entier : Insuffisance des anciennes
ENRON mesures de certification des
comptes.
WORLDCOM
Les sociétés écroulées étaient
PARMALAT auditées, mais?
Il fallait trouver d’autres mesures pour redonner confiance aux partenaires de l’entreprise,
surtout aux pourvoyeurs de fonds :
Loi SARBANES-OXLY aux USA, Loi sur la sécurité financière en France et des lois
similaires un peu partout dans le monde.
L’audit et le contrôle de gestion présentent tous les deux des traits de ressemblance. Ils ont la même
finalité.
Traits distinctifs
Le contrôle de gestion L'audit
Le contrôle de gestion utilise les données produites L'audit va à la recherche des faits et s’informe
par les opérationnels. Calcul des coûts, analyse des en partant des faits et
marges, choix et suivie des indicateurs de gestion. des pièces.
Le contrôle de gestion est une technique de calcul L’audit vise principale ment à réduire les
et d’analyse risques de management et à améliorer les
des indicateurs financiers de l’entreprise. procédures de gestion de l’entreprise.
La mission d’audit a pour finalité de relever les défaillances et les réparer, alors que le contrôle
d’inspection est coercitif, le but étant de détecter le non-respect des règles en vue de prévoir des
sanctions.
- L’audit externe est réalisé par une personne ou un cabinet extérieur à l’entreprise.
- L’audit interne est assuré par une personne ou un service salarié de l’entreprise.
- La garantie demandée par les tiers sur la qualité de l’opinion émise sur les comptes annuels,
exige que l’audit financier soit réalisé par un auditeur externe.
- Les services d’audit interne peuvent procéder à un audit financier généralement limité à un
domaine de la comptabilité où apparaissent des problèmes.
- L’audit opérationnel est fréquemment mis en œuvre par les auditeurs internes, mais aussi
les auditeurs externes.
a) L’audit de gestion : C'est l'audit le plus connu du grand public, compte tenu des révélations
qu’il dégage. L'audit de la gestion a pour objectif soit d'apporter les preuves d'une fraude,
d'une malversation ou d'un gâchis, soit de porter un jugement critique sur une opération de
gestion ou les performances d'une personne ou d'un groupe de personnes. Il prend une
connotation d’inspection et de vérification.
Exemple :
- Vérification des achats effectués ;
- Contrôle des factures, des bons de commandes,
- Contrôle des prix facturés par les fournisseurs, des quantités reçues et celles facturées ;
- Inspection de finance ;
- Audit de la cour des comptes ;
- Audit des agences bancaires ;
- Audit de gestion d’une filiale décrété par une société mère, etc.
b) L’audit opérationnel : C’est l’intervention dans l’entreprise sous la forme d’un projet, de
spécialistes utilisant des techniques et des méthodes spécifiques, ayant pour objectifs :
- D’établir les possibilités d’amélioration du fonctionnement et de l’utilisation des moyens,
à partir d’un diagnostic initial autour duquel le plus large consensus est obtenu.
Exemple :
- Remise en cause de la procédure des ventes ;
- Accord des réductions ;
- Proposition d’une procédure d’achats, etc.
Il est également un examen des instruments dont dispose la direction d’une entreprise pour le
contrôle de la bonne exécution des instructions et directives, il est donc pour objectif de
s’assurer ;
L’audit opérationnel touche donc plusieurs domaines, à savoir, l’audit fiscal, l’audit
juridique, l’audit social, l’audit stratégique, l’audit technique, l’audit informatique, L’audit
organisationnel…
c) L’audit financier : Il vérifie le respect des règles et principes comptables tels qu'ils résultent
de la loi comptable et des orientations des organismes à compétence nationale (conseil
national de l'ordre des experts).
Il intéresse les actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine, sur les saisies
et traitements comptables ainsi que sur l'information financière publiée par l'entreprise.
L'’audit financier correspond soit à une mission contractuelle confiée à un professionnel et
portant sur la révision comptable, soit à une mission légale conduite par un commissaire
aux comptes.
Exemple :
- Contrôle des règles d’évaluation et d’imputation des opérations comptables ;
- Contrôle de séquentialité des ventes ;
- Contrôle du chiffre d’affaires ;
- Contrôle de la caisse ;
TSGE CF – M302 Réaliser un audit comptable et financier - Version provisoire - 16
- etc.
Le schéma suivant donne un aperçu général sur les domaines d’interventions d’Audit :
Audit interne
Audit
opérationnel
Audit externe
Audit
Audit légal :
CAC
Audit financier Audit externe
Audit
contractuel
En effet, les normes d’audit apportent des éclaircissements quant aux types d’audits financiers,
dont on peut citer :
Audit légal ou contractuel : une mission d'audit des états de synthèse a pour objectif
de permettre à l’auditeur d'exprimer une opinion selon laquelle les états de synthèse ont
été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel
comptable identifié et qu’ils traduisent d’une manière régulière et sincère, la situation
financière de la société, ainsi que le résultat de ses opérations et le flux de sa trésorerie.
Pour ce faire, l'auditeur met en œuvre un référentiel de travail à même de lui permettre
de rassembler des éléments probants nécessaires pour tirer des conclusions sur
lesquelles se fonde son opinion.
Mission d’examen sur la base des procédures convenues : un auditeur met en œuvre
des procédures d'audit définies d'un commun accord entre l'auditeur, l'entité et tous les
tiers concernés pour communiquer les constatations résultant de ses travaux. Les
destinataires du rapport tirent eux-mêmes les conclusions des travaux de l'auditeur. Ce
rapport s'adresse exclusivement aux parties qui ont convenu des procédures à mettre en
œuvre, car des tiers, ignorant les raisons qui motivent ces procédures, risqueraient de
mal interpréter les résultats.