CENTRE RÉGIONAL DES MÉTIERS Première année du CPAM
DE L’ÉDUCATION ET DE LA FORMATION Année 20-21
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FES
Feuille d’exercices sur la dérivation des fonctions vectorielles
Exercice 1 On suppose que 0 6∈ [a, b], f (a) = f (b) = 0, f est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. Prouver qu’il existe au
moins un point de l’arc de courbe (AB) d’équation y = f (x), avec a ≤ x ≤ b, en lequel la tangente passe par O.
Exercice 2 Soient a1 , . . . , an n réels deux à deux distincts et λ1 , . . . , λn n réels quelconques non nuls (n ≥ 1). Prouver que
l’équation λ1 xa1 + · · · + λn xan = 0, d’inconnue x, a au plus (n − 1) racines distinctes > 0.
Exercice 3 Soit f : [a, +∞[−→ R dérivable telle que lim xf 0 (x) = k > 0. Prouver que f (x) −→ +∞.
x→+∞ x→+∞
2 00
Exercice 4 La fonction f ∈ C (R, R) est supposée majorée sur R et telle que f ≥ 0. Montrer que f est constante.
Exercice 5 Soient F un K-espace vectoriel de dimension finie, I un intervalle de R contenant 0 et f ∈ C(I, F ) avec f (0) = 0
f (2x) − f (x)
et lim = `. Montrer que f est dérivable en 0. Que vaut f 0 (0) ?
x→0 x
Exercice 6 f :] − a, a[−→ F dérivable en 0 avec f (0) = 0 et a > 1 ; F étant un espace vectoriel de dimension finie. Calculer
n n
X k X 1
les limites des suites f 2 et f .
n n≥1 n + k n≥1
k=1 k=1
Exercice 7 Soit f : ]a, b[−→ F dérivable de dérivée bornée ; F étant un espace vectoriel de dimension finie. Montrer quef est
prolongeable par continuité en a et en b (on pourra utiliser le critère de Cauchy pour les limites). Dans le cas où F = R, faire
une autre démonstration en considérant l’application x 7−→ f (x) − M x où M := sup |f 0 (x)|.
a<x<b
Exercice 8 Calculer de deux façons différentes la dérivée n-ième de la fonction x 7−→ ex cos θ cos(x sin θ).
Exercice 9 On note f (x) = ln(x2 + x + 1). En utilisant la décomposition en éléments simples de f 0 (x), montrer que pour
Pn (x)
n ≥ 1, f (n) (x) est de la forme 2 où Pn est un polynôme réel de degré n dont on déterminera les valeurs exactes des
(x + x + 1)n
zéros. Montrer que les racines de Pn−1 s’intercalent entre celles de Pn .
Exercice 10 Soient p > 1, f ∈ C p (] − a, a[, F ) et a > 0 ; F étant un espace vectoriel de dimension finie. On pose g(0) = f 0 (0)
f (x) − f (0)
et pour x 6= 0, g(x) = . En se ramenant au cas où f est nulle ainsi que toutes ses dérivées successives en 0, montrer
x
p−1
que g ∈ C (] − a, a[, F ) (on pourra utiliser la formule de Leibniz). Calculer g (k) (0) pour k = 1, . . . , p − 1.
Exercice 11 On considère la matrice A(a, b,c) = (ai,j )1≤i,j≤n où ai,i = a, ai,j = b si j > i et ai,j = c si i > j ; pour tout
t ∈ R, on pose ∆(t) = det A(a + t, b + t, c + t) .
(a) Montrer que ∆ est dérivable et calculer ∆0 (t) pour t ∈ R.
(b) En déduire la forme de ∆(t) pour tout t ∈ R. Que vaut ∆(0) ?
(c) Déterminer les valeurs propres de la matrice A(a, b, c).
Exercice 12 Soient I intervalle non trivial de R et f : I −→ R une fonction dérivable sur I. Soient c, d ∈ I avec c < d et
f 0 (c) 6= f 0 (d). Si γ est entre f 0 (c) et f 0 (d), on considère la fonction ϕ : [c, d] −→ R, x 7−→ f (x) − γx ; montrer que ϕ n’est pas
monotone et en déduire qu’il existe α ∈]c, d[ tel que f 0 (α) = γ.
(C’est le théorème de Darboux : Toute fonction dérivée vérifie la propriété des valeurs intermédiaires).
Application : Déterminer les fonctions f : R −→ R deux fois dérivables telles que |f 00 | = f .
Exercice 13 Soit f : [a, b] −→ F dérivable avec f (a) = 0, où F est espace vectoriel de dimension finie. On suppose qu’il existe
α > 0 telle que : kf 0 (t)k ≤ αkf (t)k, t ∈ [a, b].
(a) Ici on prend F = R ; en considérant la fonction x 7−→ f (x)2 e−2αx , montrer que f est nulle.
(b) Ici suppose que F = C ; en utilisant la question précédente, montrer que f est nulle.
(c) Ici on prend F = Rn .
(i) Supposer tout d’abord que F est muni de la norme euclidienne et montrer par une idée analogue à celle de la question
précédente que f est nulle.
(ii) Traiter le cas d’une norme quelconque et montrer que f est nulle.
(d) Traiter le cas d’un espace vectoriel normé quelconque F de dimension finie.
(e) Trouver les applications f : R −→ R dérivables telles que |f 0 | = |f |.
Exercice 14 Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie et soit f : [a, b] −→ E (a < b) dérivable telle que f 0 [a, b] soit
1
contenu dans un convexe fermé C de E. Montrer qu’il en est de même de f (b) − f (a) . On pourra considérer l’ensemble
b−a
n 1 o
Uu,ε = x ∈]u, b[ ;
f (x) − f (u) ∈ Cε où u ∈]a, b[, ε > 0 et Cε = {x ∈ F ; d(x, C) ≤ ε}.
x−u
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a(t) b(t)
Exercice 15 Soit A : R −→ M2 (R) l’application définie, pour tout t ∈ R, par A(t) = où les applications a et
b(t) −a(t)
b sont définies par 1 1
− 12 − 12
a(0) = b(0) = 0 et a(t) = e t cos , b(t) = e t sin si t 6= 0.
t t
(a) Montrer que l’application A est de classe C 1 sur R.
(b) Déterminer, pour tout t ∈ R, les valeurs propres et les vecteurs propres de A(t).
(c) Montrer qu’il n’existe aucune application continue e : R −→ M2,1 (R) telle e(t) soit vecteur propre de A(t) pour tout t ∈ R.
Exercice 16 Soient I un intervalle ouvert de R et M : I −→ M2 (R) une application de classe C 1 telle que, pour tout t ∈ I, la
matrice M (t) soit symétrique. Montrer qu’il existe des applications
λ1 et λ2 , de classe C 1 de I dans R, telles que le polynôme
caractéristique de M (t) soit égal à X − λ1 (t) X − λ2 (t) pour tout t ∈ R. On admettra que si f , g : I −→ R sont des
applications de classe C 1 , alors il existe h : I −→ R de classe C 1 telle que h2 = f 2 + g 2 .
0 b(t)
Exercice 17 Soit B : R −→ M2 (R) l’application définie, pour tout t ∈ R, par B(t) = où l’application b : R −→ R
t 0
2
est définie par : b(0) = 0 et b(t) = t3 2 + sin 1t si t 6= 0.
(a) Montrer que, pour tout t ∈ R, la matrice B(t) est diagonalisable dans M2 (R).
(b) Montrer que l’application B est de classe C 1 mais que le résultat de l’exercice précédent est faux pour cette application.
Exercice 18 : Nombres algébriques
Un réel est dit algébrique de degré au plus n ≥ 1 s’il racine d’une équation polynomiale de degré n à coefficients entiers. Un
réel non algébrique est dit transcendant.
(a) Soit x un irrationnel algébrique de degré au plus n ≥ 1. Montrer qu’il existe C > 0 tel que
p C
∀ (p, q) ∈ Z × N∗ , x− ≥ n.
q q
+∞ +∞
X 1 X 1
(b) Montrer que les nombre de Liouville et sont transcendant.
10k! 2k!
k=0 k=0
Exercice 19 Soit (F, k.k) un espace vectoriel normé et soit f : R −→ F une application deux fois dérivables telle que les
applications f et f 00 soient bornées ; on pose M0 = sup kf (t)k et M2 = sup kf 00 (t)k. Montrer que l’application f 0 est aussi bornée
x∈R x∈R
√
et que M1 ≤ 2M0 M2 , où M1 = sup kf 0 (t)k.
x∈R
Exercice 20 Soit (F, k.k) un espace vectoriel normé et soit f : [a, b] −→ F une application deux fois dérivable telle que
(b − a)2
l’applications f soit bornée et que f 0 (a) = f 0 (b) = 0. Montrer que kf (b) − f (a)k ≤
00
sup kf 00 (t)k.
4 x∈[a,b]
Exercice 21 Soit ϕ : (R, +) −→ GLn (R) , n ≥ 2, un morphisme continu de groupes. Montrer que l’application ϕ est dérivable
+∞ k
X t k
sur R puis l’exprimer en fonction de ϕ0 (0). On justifiera que l’application t 7−→ etA = A est dérivable sur R. Généraliser
k!
k=0
au cas d’une algèbre de Banach.
Exercice 22 Montrer que la famille (1, e, e2 ) est libre dans le Q-espace vectoriel R.
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