Le 10 octobre 2025, ECOPOSS 2025
Diocèse 2050 : Imaginons ensemble le futur de l’Eglise
L'atelier se propose de réfléchir à ce que pourrait devenir l'Église d’ici 2050.
Utilisant la prospective fiction comme outil créatif, cet atelier invitera les participants à élaborer
des récits collaboratifs s'appuyant sur les tendances actuelles et les signaux faibles pour
esquisser des visions diversifiées de l'avenir religieux.
Objectifs:
• Explorer des visions innovantes : Dépasser les stéréotypes traditionnels pour envisager une
Église en transformation, reflétant les aspirations et les défis d'une société pluraliste.
• Stimuler la créativité et la réflexion critique : Utiliser les outils d'intelligence artificielle pour
créer des textes et des visuels qui poussent à réfléchir sur le rôle futur de l'Église dans une
société qui évolue rapidement.
• Favoriser l'intergénérationnel et l'inclusivité : Engager divers profils de participants,
catholiques ou non, dans un dialogue constructif sur l'avenir de la pratique religieuse.
Méthodologie: L'atelier combinera des sessions de brainstorming et d'écriture créative, où les
participants seront guidés à travers différentes phases de réflexion et de création. Les outils d'IA
serviront à matérialiser visuellement les concepts discutés, permettant une meilleure
visualisation et discussion des idées émergentes.
Pourquoi cet atelier ?
Enjeu que l'Eglise locale anticipe le futur / #créativité #prospective
Mieux connaître vos préoccupations et élaborer des pistes de réflexion
Collecter des idées inspirantes pour inspirer le diocèse
Vos guides de voyage ‘extraodinaire’ : Blandine & Chris
Engagement associatif global
« Je suis engagé·e dans une ou
plusieurs associations de manière
régulière (droite),
ou pas du tout (gauche). »
Origine familiale
"Je suis né·e dans une famille
pratiquante (à droite) ou
non (à gauche) ? »
Lien personnel avec l’Église
"Je participe activement à la vie de l’Église
(paroisse, service, aumônerie, média
chrétien, mouvement…) :
beaucoup (à droite)
ou pas du tout (à gauche)."
Usage de l’intelligence artificielle
"J’utilise une IAG (comme ChatGPT, etc.)
entre 0 fois (à gauche) et
plusieurs fois par jour (à droite)."
Eglise 2025
« Je pense que l’Église existera encore en
2050 ?
de ‘pas du tout sûr’ (à gauche) à
‘absolument convaincu·e’ (à droite) »
https://youtu.be/lmxZbI6pXi8?si=R9MHQg9metoIjuQF&t=20
Changer d’histoires pour changer l’histoire
Nous sommes construits à partir de fictions. Notre
relation au monde, à notre environnement, notre entourage
se fonde sur un faisceau d’histoires, de croyances, de
mythes auxquels nous nous identifions et qui conditionnent
nos agissements et nos modes de vie. Tout naît de nos
récits, individuels et collectifs. De notre capacité à imaginer.
Face à la crise politique actuelle ou des abus (en tous
genres), face à l’effondrement écologique, voire
démocratique, qui nous menace mais que nos cerveaux
veulent ignorer parce qu’il fait apparaître une vision trop
anxiogène, ne pourrions-nous pas inventer de nouveaux
récits qui nous donnent l’impulsion, l’inspiration pour
reprendre la main sur l’évolution de nos sociétés ?
« Demain est déjà là »
« Un autre monde est possible, il est dans
celui-ci. » Paul Eluard
Quand on parle Eglise dans le monde d'aujourd'hui, à quoi cela vous fait penser
? à quelles thématiques ? à quelles tendances ? à quels signaux faibles ?
Exemples de tendances et de thématiques
La paix dans le monde
La place de la femme dans l’église
La baisse du nombre de prêtres / la crise des vocations
L’écologie intégrale
Gouvernance synodale
Réemploi des bâtiments religieux
Fin de vie & bioéthique
Innovations liturgiques
IA & foi / IA & sacré
Nouveaux tiers-lieux spirituels
Dialogue interreligieux
Capitalisme social
De la difficulté d’imaginer le(s) futur(s)
Villemard en 1910 - Fic1on En l'an 2000
https://atelierdesfuturs.org/q015-pas-a-pas-
comment-ecrire-une-fiction-prospective/
Q015 | Pas-à-Pas – Comment écrire une fiction prospective ? par
Noémie Aubron
1) La quête de signaux faibles et de tendances
“Et si cette tendance devenait normale, qu’est ce que cela voudrait
dire pour notre société ?”.
2) « Connecter les points » : mise en relation des tendances
3) Définir l’intention
Y-a-t’il un propos que vous souhaiteriez tenir ? Une contradiction
que vous souhaiteriez mettre en lumière ? Une opportunité que vous
voulez explorer ? Souhaitez-vous créer un changement, une prise de
conscience, un passage à l’action chez votre lecteur·rice ?
4) Faire des choix narratifs
Votre récit prospectif se situera-t-il dans un univers dystopique,
utopique, ou bien simplement positif. De manière plus précise, quel
est le cadre spatio-temporel de votre fiction ? qui en sera le narrateur
? qui sera votre personnage principal ? pourquoi ? Quelle sera la
situation initiale dans laquelle votre personnage va évoluer ?
5) Fictionniser la prospective
Vous pouvez ainsi de manière simple décrire de nouvelles
manières de faire, de nouveaux usages ou de nouveaux
comportements. Vous pouvez également créer de nouveaux
mots, en explicitant leur signification. Pensez aussi que
vous pouvez créer un nouveau produit, une nouvelle
application, ou un nouveau service qui incarne votre
propos. Soyez créatifs, votre lecteur.rice a besoin d’être
plongé.e dans cet univers de manière concrète et claire !
6) Construire la trame narrative
Un format assez court est recommandé
La claque : On expose ici la situation initiale dans laquelle se trouve notre personnage dans le
futur. L’objectif est de susciter la curiosité des lecteurs en leur donnant un premier élément
prospectif qui peut perturber leur vision des choses, et ainsi leur donner envie de poursuivre la
lecture.
Le plongeon : On explicite la situation de notre personnage, en donnant davantage de détails.
Que se passe-t-il ? Pourquoi ? Comment cela se passe-t-il ? Quelles sont les questions que cela
peut poser ? Quelles sont les difficultés que le personnage rencontre ou au contraire, les
bénéfices ?
Le flashback : Comment en est-on arrivé là ? Que s’est-il passé comme rupture significative ou
événement marquant qui a pu nous amener là ? Quelles ont été les conséquences de cette rupture
sur la société et sur notre personnage ?
L’ouverture : On peut chercher à nuancer les bienfaits/méfaits de la situation actuelle. On peut
aussi ouvrir d’autres perspectives, conséquences de la situation actuelle. Quel pourrait être le
futur de notre personnage ? Quelles sont ses évolutions possibles ? Les obstacles auxquels il
devra faire face ?
7) Trouver un titre
N’oubliez pas la touche finale : votre titre. Cherchez un
titre qui mette en lumière votre propos, la grande rupture
que vous souhaitez éclairer par le récit, ou le concept qui
est au cœur de votre fiction et qui peut susciter la
curiosité.
La force de l’inten/on
Le meilleur des 2 mondes
IA + IC = <3
Le processus > Le résultat
Votre défi en équipe si vous l’acceptez ! Ecrire une histoire en 25 minutes !
Imaginez l'Eglise que vous voudriez voir émerger en 2050
au sein de la société
Contraintes :
- Choisir 1 ou 2 thèmes/tendances majeures pour votre histoire
- Une phrase d’accroche obligatoire : « Nous sommes le 10 octobre 2050, je
passe devant l'Eglise de ma ville, quand…. »
- Faire une histoire courte : moins de 450 mots ou 2500 caractères environ
- Générez si possible une image d’illustration de l’histoire
- Le livrable n’est pas le point final mais une base de discussion / de relecture
Les éléments que vous allez devoir définir en équipe
- Thème(s) ou tendance(s) majeurs de l’histoire
- Personnage principal
- Lieu
- Péripétie principale
- Transformations de l’Église (détailler brièvement les changements par rapport à
aujourd’hui)
- Épreuve / conflit / questionnement
- Conclusion / message final (résumer le sens ou l’évolution vécue par le
personnage)
- Le titre de l’histoire
Un précieux bot pour vous aider !
Envoyez votre histoire et l’image par mail à : chris.delepierre@gmail.com
bit.ly/bot-eglise-2050
Voyage dans le temps en 2050
Les Portes Ouvertes
https://drive.google.com/file/d/11pFMmqMps4MipKBww4h5VaX-xvvqbQ3R/view?usp=sharing
Les Portes Ouvertes
Lille, 2050.
Les soirées sont plus chaudes qu’avant, et les façades de briques rouges semblent retenir la
lumière jusqu’à la nuit. Léa-Mathilde traverse le quarVer populaire où elle loue une peVte
chambre. Elle rentre de l’université, faVguée, distraite. Comme chaque jour, elle passe
devant ceZe vieille église qu’elle n’a jamais vraiment regardée.
Ce soir pourtant, les portes sont grandes ouvertes.
Une musique s’en échappe, étrange et douce, mêlant sons électroniques et résonances
d’orgue. Sur les murs, des formes colorées se déplacent lentement : un mapping. Les arches
s’animent, les voûtes respirent.
Curieuse, Léa-Mathilde s’arrête. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressenV ceZe
curiosité-là — depuis qu’elle a quiZé son Jura natal, peut-être.
Elle franchit le seuil.
À l’intérieur, l’espace a changé : les bancs ont disparu, remplacés par quelques chaises
éparses. Des cloisons sur rouleZes redessinent l’endroit. Les pierres, les sons, la lumière :
tout dialogue. Quelques personnes flânent, regardent, écoutent. Une atmosphère de calme
et d’étonnement floZe.
Un homme s’approche : c’est l’ar@ste, médiateur du lieu. Il sourit :
— On est en phase de test. On laisse les portes ouvertes pour recueillir les impressions.
Vous accepteriez de nous dire ce que vous ressentez ?
Il lui tend une tableZe. Sur l’écran, un quesVonnaire simple : « Que ressentez-vous dans ce
lieu ? Que raconte-t-il pour vous ? »
Léa-Mathilde hésite, puis se met à écrire.
Elle parle du son, de la lumière, mais aussi d’une quesVon qui vient de surgir :
Pourquoi je ne suis jamais entrée avant ?
Elle relève les yeux.
L’arVste l’écoute, aZenVf. Avant de parVr, il lui propose de laisser son contact — ils préparent
un vernissage par@cipa@f la semaine suivante.
Elle accepte, presque sans réfléchir.
Ce soir-là, en rentrant, Léa-Mathilde remarque pour la première fois les détails de l’église : les
sculptures, la pierre claire sous les lampadaires, la cloche qui Vnte au loin.
Et elle se sent un peu moins seule.
Le chant du parvis
hIps://drive.google.com/file/d/1VonI0pYiU14Cb06D9CNZQZUGCiFEf_JZ/view?usp=sharing
Le chant du parvis
Nous sommes le 10 octobre 2050.
Je passe devant l’Église de ma ville, quand j’entends une voix s’élever sur le parvis.
Un jeune homme chante, seul, les yeux fermés. Pas de micro, pas de scène — juste sa voix claire
qui fend le brouhaha des drones et des écrans publicitaires.
Autour, les passants ralenIssent. Certains filment. D’autres détournent le regard. Moi, je reste.
L’Église n’est plus celle de mon enfance. Ce cube de verre, transparent et chaleureux, s’ouvre
comme un grand souffle dans la grisaille des tours. À l’intérieur, je devine des silhoueQes qui
discutent, rient, écoutent.
On dit que c’est devenu un « espace d’écoute et de lien ». Une Église qui sort, qui se déplace, qui
s’invite dans les cafés ou sur les places. Les prêtres arrivent à vélo, parfois en caravane.
Mais ce maIn, c’est ici que tout commence, avec une chanson.
Je m’approche.
Le jeune me sourit, m’invite d’un geste.
Je ne sais pas pourquoi, mais ma voix le rejoint. Nous chantons ensemble, maladroitement
d’abord, puis avec un élan qui me traverse toute enIère. Les notes Issent un fil invisible entre
nous.
Quand le silence revient, il me dit doucement :
— Vous venez souvent ici ?
Je secoue la tête.
— Non. J’avais juste besoin… d’écouter.
Il répond :
— Moi aussi.
Nous parlons un moment. Il me raconte comment il vient ici chaque semaine pour « respirer », loin
de sa colocation saturée d’écrans. Moi, je lui confie que je me sens souvent seule, malgré mes
engagements, mes réunions, mes projets d’Église.
Nos âges différents ne comptent plus. Il y a juste deux êtres qui se reconnaissent dans leur fragilité.
Je repars le cœur un peu plus léger.
Ce n’est pas la grande révélation que j’attendais, ni un miracle. C’est plus simple : la certitude que
le Christ se cache peut-être là, dans ce chant partagé, dans cette rencontre inattendue.
En 2050, le monde s’est cloisonné, mais l’Évangile, lui, circule encore — à vélo, en chanson, dans
les regards.
Et je me demande, en rentrant chez moi :
quelle place laissons-nous vraiment au partage ?
quel temps prenons-nous encore pour la rencontre ?
Sous la voûte du vivant
hIps://drive.google.com/file/d/1o945LEok3yAK67EABeZNc5ntljbY0LjO/view?usp=sharing
Sous la voûte du vivant
Nous sommes le 10 octobre 2050. Je passe devant l’Église de ma ville, quand un
parfum d’humus et de menthe m’arrête net. Là où jadis s’élevait une façade grise,
une canopée s’épanouit. Des lianes courent sur les vieilles pierres, des enfants rient
autour d’un bassin où nagent des poissons rouges. L’air respire, et moi aussi.
Intriguée, j’entre. L’intérieur n’a plus de bancs ni d’autel monumental. Des tables de
terre cuite accueillent des semis, des plantes médicinales, des pains à partager.
Une femme parle, entourée d’un cercle de visages attentifs : prêtres, jardiniers,
poétesses, réfugiés, artisans. Chacun prend la parole à son tour, comme si l’Esprit
soufflait de bouche en bouche.
Je reste en retrait, observant. Moi, Anne-Sophie, issue d’une ancienne communauté
catholique, j’ai longtemps cherché ma place entre tradition et soif de renouveau. Ici,
tout semble différent. Les rites se mêlent au compost, les prières au bruissement
des feuilles. Une autre Église respire, enracinée dans le vivant.
Mais quand une jeune femme évoque la parité dans les décisions, un homme plus
âgé hausse le ton. Le débat s’enflamme : « Gouverner, est-ce le rôle des femmes ?
» Je sens la tension, familière et brûlante.
Alors je m’avance, la voix tremblante :
— Si la vie jaillit du ventre des femmes, pourquoi l’Église craindrait-elle leur souffle ?
Un silence s’installe. Puis la femme du cercle sourit, pose sa main sur la terre humide
et murmure :
— Ici, chacun sème, chacun gouverne. Le vivant ne choisit pas son genre pour
fleurir.
Je souris à mon tour.
Sous la voûte du vivant, je comprends que la foi n’est plus un clocher, mais une
respiration commune.
Que les femmes, enfin, ont repris leur place — non pas en haut ni en bas, mais au
cœur.
Et je me dis que, peut-être, le Royaume commence ici : entre une graine et une
parole partagée.
Histoire bonus : 🕊 Là où les vivants se rencontrent
🕊 Là où les vivants se rencontrent
Nous sommes le 10 octobre 2050. Je passe devant l’Église de mon village, quand la lumière
du soir caresse la façade du vieux presbytère. Les pierres, autrefois grises, portent
maintenant des traces de vie : des herbes aromatiques poussent sur le parvis, des enfants
jouent près du puits, et une banderole discrète flotte au vent : « Veillée pour traverser le
deuil — tous bienvenus. »
Je respire profondément. Ce soir, j’ai peur. Des messages circulent depuis le matin : un petit
groupe veut protester contre la “dérive interreligieuse”.
Je songe un instant à annuler.
Mais Karim, avec son sourire tranquille d’ancien imam soufi, m’a simplement dit :
— Lucie, l’unité ne se décrète pas, elle se risque.
Alors j’entre.
La salle sent le bois et le café chaud. Des bougies entourent un grand tissu brodé où se
mêlent des symboles chrétiens, musulmans et païens. Une cinquantaine de personnes sont
là : des agriculteurs, une institutrice, un jeune couple athée, une vieille paroissienne… Le
silence s’installe. Dehors, les manifestants chantent un cantique détourné.
Je sens ma gorge se nouer. La colère monte, puis s’efface.
Je me lève :
— Ce lieu n’apparAent à personne. Il est pour ceux qui cherchent à ne pas se refermer.
Alors, doucement, les voix s’élèvent. Chacun partage un souvenir de perte, de foi, de doute.
Karim lit un verset sur la paVence, une adolescente évoque sa mère disparue. La tension
retombe, comme si le simple fait de parler ensemble était déjà prière.
Plus tard, en rangeant les chaises, je regarde la vieille croix accrochée au mur. Je repense à
tout ce que nous avons perdu — les prêtres, les repères, les cerVtudes — et à tout ce qui
renaît, autrement.
Nous n’avons pas reconstruit l’Église.
Nous avons laissé Dieu faire demeure là où des êtres humains choisissaient de se rencontrer.
Lecture des histoires du futur
Comment chaque histoire vous fait réagir par rapport au futur de l'Eglise ?
Cercle de clôture
Comment ai-je trouvé l'atelier ?
Avec quoi je repars ? quels mots ?
qu’est-ce que je retiens ?
Quel premier pas cela m'inspire pour
aujourd'hui ?
Antiqua et Nova « Les anciennes et les nouvelles choses »
"Tout scribe devenu disciple du Royaume des Cieux est semblable à un maître de maison
qui Are de son trésor du neuf et de l’ancien."
h"ps://www.lefes,varts.fr/
Notre conviction : l’Eglise de 2050 est ce que
chacune et chacun en fera dès aujourd’hui !
Le futur, un prétexte à réinventer le présent !
En 2025, traçons des chemins d’espérance !
Contacts
Blandine Huglo, co-animatrice facilitatrice
hugloblandine@gmail.com
Chris Delepierre, co-animateur, changemaker
chris.delepierre@gmail.com - 06 26 33 09 67
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Atelier Eglise 2050 : Imaginons ensemble le futur de l'Eglise !

  • 1.
    Le 10 octobre2025, ECOPOSS 2025 Diocèse 2050 : Imaginons ensemble le futur de l’Eglise
  • 2.
    L'atelier se proposede réfléchir à ce que pourrait devenir l'Église d’ici 2050. Utilisant la prospective fiction comme outil créatif, cet atelier invitera les participants à élaborer des récits collaboratifs s'appuyant sur les tendances actuelles et les signaux faibles pour esquisser des visions diversifiées de l'avenir religieux. Objectifs: • Explorer des visions innovantes : Dépasser les stéréotypes traditionnels pour envisager une Église en transformation, reflétant les aspirations et les défis d'une société pluraliste. • Stimuler la créativité et la réflexion critique : Utiliser les outils d'intelligence artificielle pour créer des textes et des visuels qui poussent à réfléchir sur le rôle futur de l'Église dans une société qui évolue rapidement. • Favoriser l'intergénérationnel et l'inclusivité : Engager divers profils de participants, catholiques ou non, dans un dialogue constructif sur l'avenir de la pratique religieuse. Méthodologie: L'atelier combinera des sessions de brainstorming et d'écriture créative, où les participants seront guidés à travers différentes phases de réflexion et de création. Les outils d'IA serviront à matérialiser visuellement les concepts discutés, permettant une meilleure visualisation et discussion des idées émergentes.
  • 3.
    Pourquoi cet atelier? Enjeu que l'Eglise locale anticipe le futur / #créativité #prospective Mieux connaître vos préoccupations et élaborer des pistes de réflexion Collecter des idées inspirantes pour inspirer le diocèse Vos guides de voyage ‘extraodinaire’ : Blandine & Chris
  • 6.
    Engagement associatif global «Je suis engagé·e dans une ou plusieurs associations de manière régulière (droite), ou pas du tout (gauche). »
  • 7.
    Origine familiale "Je suisné·e dans une famille pratiquante (à droite) ou non (à gauche) ? »
  • 8.
    Lien personnel avecl’Église "Je participe activement à la vie de l’Église (paroisse, service, aumônerie, média chrétien, mouvement…) : beaucoup (à droite) ou pas du tout (à gauche)."
  • 9.
    Usage de l’intelligenceartificielle "J’utilise une IAG (comme ChatGPT, etc.) entre 0 fois (à gauche) et plusieurs fois par jour (à droite)."
  • 10.
    Eglise 2025 « Jepense que l’Église existera encore en 2050 ? de ‘pas du tout sûr’ (à gauche) à ‘absolument convaincu·e’ (à droite) »
  • 11.
  • 12.
    Changer d’histoires pourchanger l’histoire Nous sommes construits à partir de fictions. Notre relation au monde, à notre environnement, notre entourage se fonde sur un faisceau d’histoires, de croyances, de mythes auxquels nous nous identifions et qui conditionnent nos agissements et nos modes de vie. Tout naît de nos récits, individuels et collectifs. De notre capacité à imaginer. Face à la crise politique actuelle ou des abus (en tous genres), face à l’effondrement écologique, voire démocratique, qui nous menace mais que nos cerveaux veulent ignorer parce qu’il fait apparaître une vision trop anxiogène, ne pourrions-nous pas inventer de nouveaux récits qui nous donnent l’impulsion, l’inspiration pour reprendre la main sur l’évolution de nos sociétés ?
  • 13.
    « Demain estdéjà là »
  • 14.
    « Un autremonde est possible, il est dans celui-ci. » Paul Eluard
  • 15.
    Quand on parleEglise dans le monde d'aujourd'hui, à quoi cela vous fait penser ? à quelles thématiques ? à quelles tendances ? à quels signaux faibles ?
  • 17.
    Exemples de tendanceset de thématiques La paix dans le monde La place de la femme dans l’église La baisse du nombre de prêtres / la crise des vocations L’écologie intégrale Gouvernance synodale Réemploi des bâtiments religieux Fin de vie & bioéthique Innovations liturgiques IA & foi / IA & sacré Nouveaux tiers-lieux spirituels Dialogue interreligieux Capitalisme social
  • 18.
    De la difficultéd’imaginer le(s) futur(s) Villemard en 1910 - Fic1on En l'an 2000
  • 21.
  • 22.
    Q015 | Pas-à-Pas– Comment écrire une fiction prospective ? par Noémie Aubron 1) La quête de signaux faibles et de tendances “Et si cette tendance devenait normale, qu’est ce que cela voudrait dire pour notre société ?”. 2) « Connecter les points » : mise en relation des tendances 3) Définir l’intention Y-a-t’il un propos que vous souhaiteriez tenir ? Une contradiction que vous souhaiteriez mettre en lumière ? Une opportunité que vous voulez explorer ? Souhaitez-vous créer un changement, une prise de conscience, un passage à l’action chez votre lecteur·rice ?
  • 23.
    4) Faire deschoix narratifs Votre récit prospectif se situera-t-il dans un univers dystopique, utopique, ou bien simplement positif. De manière plus précise, quel est le cadre spatio-temporel de votre fiction ? qui en sera le narrateur ? qui sera votre personnage principal ? pourquoi ? Quelle sera la situation initiale dans laquelle votre personnage va évoluer ?
  • 24.
    5) Fictionniser laprospective Vous pouvez ainsi de manière simple décrire de nouvelles manières de faire, de nouveaux usages ou de nouveaux comportements. Vous pouvez également créer de nouveaux mots, en explicitant leur signification. Pensez aussi que vous pouvez créer un nouveau produit, une nouvelle application, ou un nouveau service qui incarne votre propos. Soyez créatifs, votre lecteur.rice a besoin d’être plongé.e dans cet univers de manière concrète et claire !
  • 25.
    6) Construire latrame narrative Un format assez court est recommandé La claque : On expose ici la situation initiale dans laquelle se trouve notre personnage dans le futur. L’objectif est de susciter la curiosité des lecteurs en leur donnant un premier élément prospectif qui peut perturber leur vision des choses, et ainsi leur donner envie de poursuivre la lecture. Le plongeon : On explicite la situation de notre personnage, en donnant davantage de détails. Que se passe-t-il ? Pourquoi ? Comment cela se passe-t-il ? Quelles sont les questions que cela peut poser ? Quelles sont les difficultés que le personnage rencontre ou au contraire, les bénéfices ? Le flashback : Comment en est-on arrivé là ? Que s’est-il passé comme rupture significative ou événement marquant qui a pu nous amener là ? Quelles ont été les conséquences de cette rupture sur la société et sur notre personnage ? L’ouverture : On peut chercher à nuancer les bienfaits/méfaits de la situation actuelle. On peut aussi ouvrir d’autres perspectives, conséquences de la situation actuelle. Quel pourrait être le futur de notre personnage ? Quelles sont ses évolutions possibles ? Les obstacles auxquels il devra faire face ?
  • 28.
    7) Trouver untitre N’oubliez pas la touche finale : votre titre. Cherchez un titre qui mette en lumière votre propos, la grande rupture que vous souhaitez éclairer par le récit, ou le concept qui est au cœur de votre fiction et qui peut susciter la curiosité.
  • 30.
    La force del’inten/on
  • 31.
  • 32.
    IA + IC= <3
  • 33.
    Le processus >Le résultat
  • 35.
    Votre défi enéquipe si vous l’acceptez ! Ecrire une histoire en 25 minutes ! Imaginez l'Eglise que vous voudriez voir émerger en 2050 au sein de la société Contraintes : - Choisir 1 ou 2 thèmes/tendances majeures pour votre histoire - Une phrase d’accroche obligatoire : « Nous sommes le 10 octobre 2050, je passe devant l'Eglise de ma ville, quand…. » - Faire une histoire courte : moins de 450 mots ou 2500 caractères environ - Générez si possible une image d’illustration de l’histoire - Le livrable n’est pas le point final mais une base de discussion / de relecture
  • 36.
    Les éléments quevous allez devoir définir en équipe - Thème(s) ou tendance(s) majeurs de l’histoire - Personnage principal - Lieu - Péripétie principale - Transformations de l’Église (détailler brièvement les changements par rapport à aujourd’hui) - Épreuve / conflit / questionnement - Conclusion / message final (résumer le sens ou l’évolution vécue par le personnage) - Le titre de l’histoire
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    Un précieux botpour vous aider ! Envoyez votre histoire et l’image par mail à : [email protected] bit.ly/bot-eglise-2050
  • 38.
    Voyage dans letemps en 2050
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    Les Portes Ouvertes Lille,2050. Les soirées sont plus chaudes qu’avant, et les façades de briques rouges semblent retenir la lumière jusqu’à la nuit. Léa-Mathilde traverse le quarVer populaire où elle loue une peVte chambre. Elle rentre de l’université, faVguée, distraite. Comme chaque jour, elle passe devant ceZe vieille église qu’elle n’a jamais vraiment regardée. Ce soir pourtant, les portes sont grandes ouvertes. Une musique s’en échappe, étrange et douce, mêlant sons électroniques et résonances d’orgue. Sur les murs, des formes colorées se déplacent lentement : un mapping. Les arches s’animent, les voûtes respirent. Curieuse, Léa-Mathilde s’arrête. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressenV ceZe curiosité-là — depuis qu’elle a quiZé son Jura natal, peut-être. Elle franchit le seuil. À l’intérieur, l’espace a changé : les bancs ont disparu, remplacés par quelques chaises éparses. Des cloisons sur rouleZes redessinent l’endroit. Les pierres, les sons, la lumière : tout dialogue. Quelques personnes flânent, regardent, écoutent. Une atmosphère de calme et d’étonnement floZe.
  • 41.
    Un homme s’approche: c’est l’ar@ste, médiateur du lieu. Il sourit : — On est en phase de test. On laisse les portes ouvertes pour recueillir les impressions. Vous accepteriez de nous dire ce que vous ressentez ? Il lui tend une tableZe. Sur l’écran, un quesVonnaire simple : « Que ressentez-vous dans ce lieu ? Que raconte-t-il pour vous ? » Léa-Mathilde hésite, puis se met à écrire. Elle parle du son, de la lumière, mais aussi d’une quesVon qui vient de surgir : Pourquoi je ne suis jamais entrée avant ? Elle relève les yeux. L’arVste l’écoute, aZenVf. Avant de parVr, il lui propose de laisser son contact — ils préparent un vernissage par@cipa@f la semaine suivante. Elle accepte, presque sans réfléchir. Ce soir-là, en rentrant, Léa-Mathilde remarque pour la première fois les détails de l’église : les sculptures, la pierre claire sous les lampadaires, la cloche qui Vnte au loin. Et elle se sent un peu moins seule.
  • 42.
    Le chant duparvis hIps://drive.google.com/file/d/1VonI0pYiU14Cb06D9CNZQZUGCiFEf_JZ/view?usp=sharing
  • 43.
    Le chant duparvis Nous sommes le 10 octobre 2050. Je passe devant l’Église de ma ville, quand j’entends une voix s’élever sur le parvis. Un jeune homme chante, seul, les yeux fermés. Pas de micro, pas de scène — juste sa voix claire qui fend le brouhaha des drones et des écrans publicitaires. Autour, les passants ralenIssent. Certains filment. D’autres détournent le regard. Moi, je reste. L’Église n’est plus celle de mon enfance. Ce cube de verre, transparent et chaleureux, s’ouvre comme un grand souffle dans la grisaille des tours. À l’intérieur, je devine des silhoueQes qui discutent, rient, écoutent. On dit que c’est devenu un « espace d’écoute et de lien ». Une Église qui sort, qui se déplace, qui s’invite dans les cafés ou sur les places. Les prêtres arrivent à vélo, parfois en caravane. Mais ce maIn, c’est ici que tout commence, avec une chanson. Je m’approche. Le jeune me sourit, m’invite d’un geste. Je ne sais pas pourquoi, mais ma voix le rejoint. Nous chantons ensemble, maladroitement d’abord, puis avec un élan qui me traverse toute enIère. Les notes Issent un fil invisible entre nous.
  • 44.
    Quand le silencerevient, il me dit doucement : — Vous venez souvent ici ? Je secoue la tête. — Non. J’avais juste besoin… d’écouter. Il répond : — Moi aussi. Nous parlons un moment. Il me raconte comment il vient ici chaque semaine pour « respirer », loin de sa colocation saturée d’écrans. Moi, je lui confie que je me sens souvent seule, malgré mes engagements, mes réunions, mes projets d’Église. Nos âges différents ne comptent plus. Il y a juste deux êtres qui se reconnaissent dans leur fragilité. Je repars le cœur un peu plus léger. Ce n’est pas la grande révélation que j’attendais, ni un miracle. C’est plus simple : la certitude que le Christ se cache peut-être là, dans ce chant partagé, dans cette rencontre inattendue. En 2050, le monde s’est cloisonné, mais l’Évangile, lui, circule encore — à vélo, en chanson, dans les regards. Et je me demande, en rentrant chez moi : quelle place laissons-nous vraiment au partage ? quel temps prenons-nous encore pour la rencontre ?
  • 45.
    Sous la voûtedu vivant hIps://drive.google.com/file/d/1o945LEok3yAK67EABeZNc5ntljbY0LjO/view?usp=sharing
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    Sous la voûtedu vivant Nous sommes le 10 octobre 2050. Je passe devant l’Église de ma ville, quand un parfum d’humus et de menthe m’arrête net. Là où jadis s’élevait une façade grise, une canopée s’épanouit. Des lianes courent sur les vieilles pierres, des enfants rient autour d’un bassin où nagent des poissons rouges. L’air respire, et moi aussi. Intriguée, j’entre. L’intérieur n’a plus de bancs ni d’autel monumental. Des tables de terre cuite accueillent des semis, des plantes médicinales, des pains à partager. Une femme parle, entourée d’un cercle de visages attentifs : prêtres, jardiniers, poétesses, réfugiés, artisans. Chacun prend la parole à son tour, comme si l’Esprit soufflait de bouche en bouche. Je reste en retrait, observant. Moi, Anne-Sophie, issue d’une ancienne communauté catholique, j’ai longtemps cherché ma place entre tradition et soif de renouveau. Ici, tout semble différent. Les rites se mêlent au compost, les prières au bruissement des feuilles. Une autre Église respire, enracinée dans le vivant. Mais quand une jeune femme évoque la parité dans les décisions, un homme plus âgé hausse le ton. Le débat s’enflamme : « Gouverner, est-ce le rôle des femmes ? » Je sens la tension, familière et brûlante.
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    Alors je m’avance,la voix tremblante : — Si la vie jaillit du ventre des femmes, pourquoi l’Église craindrait-elle leur souffle ? Un silence s’installe. Puis la femme du cercle sourit, pose sa main sur la terre humide et murmure : — Ici, chacun sème, chacun gouverne. Le vivant ne choisit pas son genre pour fleurir. Je souris à mon tour. Sous la voûte du vivant, je comprends que la foi n’est plus un clocher, mais une respiration commune. Que les femmes, enfin, ont repris leur place — non pas en haut ni en bas, mais au cœur. Et je me dis que, peut-être, le Royaume commence ici : entre une graine et une parole partagée.
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    Histoire bonus :🕊 Là où les vivants se rencontrent
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    🕊 Là oùles vivants se rencontrent Nous sommes le 10 octobre 2050. Je passe devant l’Église de mon village, quand la lumière du soir caresse la façade du vieux presbytère. Les pierres, autrefois grises, portent maintenant des traces de vie : des herbes aromatiques poussent sur le parvis, des enfants jouent près du puits, et une banderole discrète flotte au vent : « Veillée pour traverser le deuil — tous bienvenus. » Je respire profondément. Ce soir, j’ai peur. Des messages circulent depuis le matin : un petit groupe veut protester contre la “dérive interreligieuse”. Je songe un instant à annuler. Mais Karim, avec son sourire tranquille d’ancien imam soufi, m’a simplement dit : — Lucie, l’unité ne se décrète pas, elle se risque. Alors j’entre. La salle sent le bois et le café chaud. Des bougies entourent un grand tissu brodé où se mêlent des symboles chrétiens, musulmans et païens. Une cinquantaine de personnes sont là : des agriculteurs, une institutrice, un jeune couple athée, une vieille paroissienne… Le silence s’installe. Dehors, les manifestants chantent un cantique détourné.
  • 50.
    Je sens magorge se nouer. La colère monte, puis s’efface. Je me lève : — Ce lieu n’apparAent à personne. Il est pour ceux qui cherchent à ne pas se refermer. Alors, doucement, les voix s’élèvent. Chacun partage un souvenir de perte, de foi, de doute. Karim lit un verset sur la paVence, une adolescente évoque sa mère disparue. La tension retombe, comme si le simple fait de parler ensemble était déjà prière. Plus tard, en rangeant les chaises, je regarde la vieille croix accrochée au mur. Je repense à tout ce que nous avons perdu — les prêtres, les repères, les cerVtudes — et à tout ce qui renaît, autrement. Nous n’avons pas reconstruit l’Église. Nous avons laissé Dieu faire demeure là où des êtres humains choisissaient de se rencontrer.
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    Lecture des histoiresdu futur Comment chaque histoire vous fait réagir par rapport au futur de l'Eglise ?
  • 52.
    Cercle de clôture Commentai-je trouvé l'atelier ? Avec quoi je repars ? quels mots ? qu’est-ce que je retiens ? Quel premier pas cela m'inspire pour aujourd'hui ?
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    Antiqua et Nova« Les anciennes et les nouvelles choses » "Tout scribe devenu disciple du Royaume des Cieux est semblable à un maître de maison qui Are de son trésor du neuf et de l’ancien."
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    Notre conviction :l’Eglise de 2050 est ce que chacune et chacun en fera dès aujourd’hui ! Le futur, un prétexte à réinventer le présent !
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    En 2025, traçonsdes chemins d’espérance !
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    Contacts Blandine Huglo, co-animatricefacilitatrice [email protected] Chris Delepierre, co-animateur, changemaker [email protected] - 06 26 33 09 67 60