Vive la France, vive la République, vive les entreprises

La confiance s’effrite. Partout.
Dans nos institutions, nos représentants, nos élites, nos médias nationaux.
On n’y croit plus. Ou plus vraiment.
Les chiffres le disent : selon le Baromètre de la confiance 2025, seuls 26 % des Français ont confiance dans la politique, quand 74 % déclarent ne pas en avoir.
Jamais la défiance n’a été aussi forte.
Et si la confiance s’effondre, c’est peut-être parce que le monde est devenu totalement imprévisible.
La confiance, c’est une forme de pari sur la continuité.
C’est croire que demain ressemblera un peu à aujourd’hui, en mieux.
Or le monde, aujourd’hui, ne ressemble plus à rien de connu.
Les repères vacillent, les guerres perdurent, les crises s’enchaînent, les présidents se trumpent, les certitudes se désagrègent.
Nous vivons dans une ère d’instabilité permanente : la permacrise devient une constante.
Alors, on se raccroche à ce qui tient encore debout.
Et étonnamment, l’entreprise, elle, elle tient.
Elle bouge, elle mute, elle s’adapte — mais elle reste debout.
Quand les États tanguent, les entreprises avancent, même si c’est en louvoyant.
Quand le politique divise, elles rassemblent.
Quand la parole publique se délite, elles essaient d’aligner les actes et les valeurs.
Bien sûr, tout n’y est pas parfait.
Mais au moins, les règles du jeu y sont claires.
L’entreprise reste l’un des derniers espaces où la prévisibilité existe encore. On y fixe des objectifs, on y mesure des résultats, on y récompense l’effort, on y y développe l’expérience, parfois le sens, on y cultive le collectif.
Et dans un monde en perte de repères, cette clarté me semble un refuge.
Au cœur de ce refuge, il y a le DRH.
Pas celui des fiches de paie, mais celui du pacte social.
Pas le punchingball caricatural que nous renvoient les médias, cette figure que l’on adore détester et qui sert occasionnellement de fusible moral en période de licenciements, mais celui de la vraie vie, celui qui tient la maison quand tout bouge dehors.
Le DRH qui orchestre la confiance, entre les dirigeants et les collaborateurs, entre les promesses et les preuves, entre les individus et le collectif.
Le DRH n’est pas seulement un gestionnaire : c’est un générateur de confiance, un gardien du contrat moral à l’heure où le contrat social s’effrite.
Il n’a pas le pouvoir d’un ministre ni la tribune d’un député, mais il détient quelque chose de plus rare : la capacité de relier, d’écouter, de donner envie, l’envie d’avoir envie, d’ambitionner l’avenir commun.
Alors oui, la République tremble parfois.
Mais tant qu’il y aura des entreprises pour créer du lien, du travail et du sens, tant qu’il y aura des DRH pour entretenir la flamme de la confiance, il restera de quoi espérer.
Vive la France, vive la République, vive les entreprises.
Crédit photo : image générée par une IA