⚖️🇫🇷 #Hommage | Panthéonisation de Robert Badinter, père de l’aide aux victimes française
Il est des noms que l’on ne présente plus. Des destins que l’on sait lier à l’Histoire d’une Nation, dont les actes en ont écrit les plus belles lignes.
Des figures hors du temps, éternelles.
L’entrée de Robert Badinter au Panthéon, ce jeudi 9 octobre 2025, s’inscrit dans cette lignée. Elle incarne l’ultime chapitre d’une vie hors norme. D’un destin épris de justice.
Évoquer Robert Badinter, c’est d’abord l’entendre. C’est un ton, une sonorité, des mots. Ceux d’un discours pour abolir la peine de mort, d’une plaidoirie pour marquer l’Histoire, d’une pensée humaniste pour réfléchir, s’interroger, débattre.
Pourtant, Robert Badinter n’était pas que cela.
Il était aussi la voix de celles et ceux que l’on entend peu. Le garde des Sceaux, ministre de la Justice. Ministre des Victimes. Une voix pour les autres. Une vie pour les autres.
C’est dans les années 1980 que Robert Badinter constitua le premier réseau associatif d’aide aux victimes généraliste, un réseau qui a évolué pour désormais couvrir une large partie de notre pays, grâce au travail exceptionnel de la Fédération France Victimes et de ses équipes.
Un ministre bâtisseur, mais aussi visionnaire.
Avec la loi du 5 juillet 1985, dite « loi Badinter », le père de l’aide aux victimes française a su fixer un premier cadre juridique pour l’indemnisation des victimes d’un accident de la route par les assurances. Une brique fondatrice pour le principe du droit à l’indemnisation de la victime.
Tel était l’engagement méconnu de Robert Badinter : considérer pleinement les personnes victimes pour qu’elles aient toute leur place dans notre société. Pour les reconnaitre. Afin d’avoir des droits. Avoir de l’aide. À la douleur insoutenable du drame ne doit jamais s’ajouter le sentiment insupportable de la solitude. L’accompagnement des victimes est un devoir de solidarité nationale et de fraternité. Un devoir que Robert Badinter avait déjà compris.
Bâtir une véritable culture de l’aide aux victimes, c’est donc se faire l’écho de sa parole, et s’engager pour que la balance de la Justice se rééquilibre davantage en faveur de celles et ceux dont le destin a basculé.
En ce jour historique, la patrie, et en son sein, l’ensemble des victimes, apportent leur reconnaissance éternelle, à Robert Badinter, père de l’aide aux victimes.
Des mots, mais aussi des images, pour nous souvenir :
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