Gloria: Vivaldi
Gloria: Vivaldi
GLORIA
Nisi Dominus · Nulla in Mundo Pax Sincera
L E Z H N E VA · F A G I O L I · F A S O L I S
I Barocchisti · Coro della Radiotelevisione svizzera
ANTONIO VIVALDI 1678 –1741
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V I VA LD I A RESU RREC TI O N
There are many composers whose repu- Priest”: he had taken holy orders for finan-
tation largely survives through one or cial security and was famously red-haired.
two “warhorses”, and for many decades His appointment in 1703 as maestro di
this was certainly the case with Antonio violino of the Pio Ospedale della Pietà, an
Vivaldi (1678–1741), whose Gloria (RV 589), orphanage in his native Venice, was the
alongside the violin concertos known as beginning of a long professional association
“The Four Seasons” (Le quattro stagioni, with the institution, which was devoted to
published as part of his Op. 8, Il cimento the musical training of foundling girls. It has
dell’armonia e dell’inventione), kept his been suggested that this Gloria was com-
name before the public. As with many posed to celebrate a Venetian victory over
composers of the baroque period, Vivaldi’s the Turks in 1716. Since Casella’s pioneering
reputation had waned rapidly after his performance, it has been played countless
death, and his works were almost entirely times by ensembles amateur and profes-
neglected during the nineteenth century. sional: it is a true perennial, seemingly nev-
The Gloria only came to light again in 1926, er stale or hackneyed. Popularity can often
in a sale of manuscripts owned by the be hard to fathom, but perhaps in this work
Salesian monks of the Collegio San Carlo it is due to the composer’s ability to achieve
in Monferrato, Piedmont. The manuscript of musically appropriate and inspired word-
the Gloria (like those of the other two pieces setting, often with the simplest of means.
recorded here) is now in the Raccolte Foà The opening “Gloria in excelsis Deo” is built
e Giordano of the National Library, Turin. from just a few fragments: an octave figure,
The first modern performance of the work some buzzing semiquavers, the choir’s first
took place on 20 September 1939 at the motif picking out the natural speech-rhythm
University of Siena, during a “Vivaldi week” of the word “gloria”, and the contrasting
organised by the composer Alfredo Casella, homophony of “in excelsis Deo”. Similarly
who went on to edit the first printed edition. “Et in terra pax” skilfully exploits the mul-
The son of a professional violinist, tiple harmonic possibilities of descending
Julia Lezhneva Antonio Vivaldi was known as the “Red arpeggios set against stepwise chromati-
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cism from the chorus. The soprano duet on the words “fugiamus” and “vitemus”,
“Laudamus te” is an angelic intertwining and the second aria’s jerky chromaticism
of seconds and thirds, and the soprano aria ingeniously suggests the flickering tongue
“Domine Deus” an almost pastoral prayer of temptation. The final Alleluia is a vocal
to God the Father with siciliano rhythms in tour-de-force: such utterly instrumental
the vocal line set over the bass’s rocking vocalising encapsulates perfectly Tartini’s
octaves. Vivaldi gave his all-female chorus famous comment to Vivaldi that “a throat
more of a contrapuntal test in the punchy is not the same as the neck of a violin”.
rhythms of “Propter magnam gloriam” and Unlike a motet, a psalm was, and still is, an
“Domine Fili unigenite”, while his alto solo- essential part of the Roman Catholic liturgy.
ist has two contrasting petitions for God’s Nisi Dominus is Psalm 127 (126 in the Latin
mercy, the scurrying “Qui sedes” and the Vulgate bible); it is sung during Vespers for
meltingly expressive “Domine Deus”. The a Feast of the Blessed Virgin Mary. Vivaldi’s
reuse of the opening chorus for “Quoniam setting (RV 608), his most ambitious in this
tu solus Sanctus” gives structural unity to form, is again roughly contemporary with
the whole work, which is rounded off with the Gloria recorded here, but may not have
another display of compositional skill in the been intended for performance at the Pietà.
robustly fugal “Cum Sancto Spiritu”. Its nine sections provide another feast of
Nulla in mundo pax sincera (RV 630, writ- word-painting, from the startlingly dramatic
ten between 1713 and 1718) is one of about recitative “Surgite” to the lulling heartbeats
twenty surviving solo motets by Vivaldi. of “Cum dederit”, and the darting arrows of
Though its subject is sacred, the musical “Sicut sagittae”. Also strikingly original is
style is wholly operatic. Set to a pious text the seventh movement, “Gloria Patri”: in this
typical of its period in decrying the snares unusually gentle and contemplative setting,
of the world, it is another work of contrasts. Vivaldi introduces a viola d’amore as second
The first movement again uses siciliano soloist, its angular lines complementing the
rhythm, here as a gentle expression of the voice’s arching legato. Vivaldi is known to
peace to be found in Christ alone. In the rec- have been a virtuoso on this instrument as
itative which follows, Vivaldi vividly depicts well as on the violin: perhaps he intended
the believer’s desire to flee the wickedness solo for himself.
of the world, using extravagant melismas Nicholas Clapton Franco Fagioli
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C ’es t souvent une ou deux œuvres - Fils d’un violoniste de métier, le sur-
phares qui permettent à de nombreux nommé prete rosso (Vivaldi s’était fait
compositeurs de garder les faveurs du ordonné prêtre pour consolider sa situa-
public. Ainsi Antonio Vivaldi (1678–1741) tion financière et on le connaissait pour
a-t-il été connu pendant des dizaines être roux) exerça son activité pendant
d’années pour son Gloria (RV 589) et ses longtemps au Pio Ospedale della Pietà,
Quatre Saisons (concertos pour violon un orphelinat de Venise, sa ville natale,
publiés dans son recueil op. 8, Il cimento qui se consacrait à la formation musicale
dell’armonia e dell’inventione). Sa répu- des jeunes orphelines et où il fut nommé
tation avait rapidement décliné après maestro di violino en 1703. On a avancé
sa mort – la plupart des compositeurs que son Gloria RV 589 aurait été composé
baroques subirent le même sor t – et pour célébrer la victoire de Venise sur les
ses œuvres furent pratiquement toutes Turcs en 1716. Suite au concert donné en
ignorées au XIX e siècle. Ce Gloria ne 1939 par Casella, il a été joué d’innom-
r e f i t sur f a c e qu’en 1926, dan s une brables fois par des formations amateur
vente de manuscrits qui appartenaient ou professionnelles et semble inusable.
aux moines salésiens du Collegio San Les raisons de la popularité d’une œuvre
Carlo du Montferrat (Piémont) et sont sont parfois difficiles à percer. En l’occur-
désormais conservés à la Bibliothèque rence, le succès s’explique peut-être par
nationale de Turin (les trois œuvres enre- le fait que le compositeur a mis le texte
gistrées ici proviennent du fonds intitulé en musique de manière juste et inspirée,
Raccolte Foà e Giordano). La première souvent avec les moyens les plus simples.
audition moderne du Gloria RV 589 eut Le « Gloria in excelsis Deo » initial est
lieu le 20 septembre 1939 à l’Université construit sur quelques éléments seule-
de Sienne dans le cadre d’une « Semaine ment : un motif d’octave, quelques doubles
Vivaldi » organisée par le compositeur croches bourdonnantes, le premier motif
Alfredo Casella qui avait préparé la pre- du chœur qui épouse la prosodie naturelle
Diego Fasolis mière édition de l’œuvre. du mot « gloria », et le contraste apporté
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par l’écriture homophonique de « in excel- nous. Si le sujet est sacré, le style musi- qu’elle ait été destinée à être jouée à la Pietà. contemplatif dans lequel Vivaldi crée un
sis Deo ». De manière similaire, « Et in terra cal relève entièrement de l’opéra. C’est à Ses neuf parties présentent à nouveau une dialogue entre deux solistes, introduisant
pax » exploite adroitement les multiples nouveau une œuvre de contrastes, dont profusion de figuralismes, depuis le récita- une viole d’amour dont les lignes angulaires
possibilités harmoniques offertes par la le texte pieux est typique de l’époque par tif d’un dramatisme saisissant sur « Surgite » viennent compléter les arcs legato de la
rencontre entre les arpèges descendants sa manière de dénoncer les pièges du jusqu’aux aux flèches qui fusent sur « Sicut voix. On sait que le compositeur était autant
des instruments et le chromatisme du monde. On retrouve dans le premier mou- sagittae » en passant par les calmes batte- un virtuose de cet instrument que du violon,
chœur. Le duo de sopranos « Laudamus vement le rythme de sicilienne, ici délicate ments de cœur de « Cum dederit ». Le sep- il est donc possible qu’il ait eu l’intention de
te » crée des entrelacements angéliques expression de la paix que seul le Christ peut tième mouvement, « Gloria Patri », est lui jouer ce solo lui-même.
de secondes et de tierces, tandis que l’air apporter. Dans le récitatif qui suit, Vivaldi aussi extrêmement original : c’est, contrai- Nicholas Clapton
de soprano « Domine Deus » est une prière dépeint à traits vifs le désir du croyant de rement à l’usage, un morceau délicat et Traduction : Daniel Fesquet
presque pastorale à Dieu le Père, avec fuir la vilenie du monde, usant de mélismes
des rythmes de sicilienne dans la partie extravagants sur les mots « fugiamus » et
vocale et des balancements d’octave à la « vitemus », puis les chromatismes sacca-
basse. Vivaldi a lancé une sorte de défi
contrapuntique à son chœur féminin avec
dés du deuxième air illustrent avec génie
le claquement de la langue de la tentation.
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les rythmes incisifs de « Propter magnam L’Alléluia final représente un véritable
gloriam » et de « Domine Fili unigenite ». La tour de force pour la voix tant les traits Es gibt viele Komponisten, deren lang- ganz. Das Gloria wurde erst 1926 wieder-
contralto solo, elle, en appelle à la miséri- virtuoses relèvent d’une écriture instru- lebiger Ruhm sich nur ein oder zwei entdeckt, als Manuskripte aus dem Besitz
corde de Dieu de deux manières contras- mentale. Vivaldi semble avoir ici ignoré la »Zugnummern« verdank t, und jahr- der Salesianer-Mönche des Collegio San
tantes : avec le vif « Qui sedes » d’une part, fameuse remarque de Tartini selon laquelle zehntelang galt dies zweifellos auch für Carlo in Monferrato im Piemont veräußert
avec le suave « Domine Deus » d’autre « un gosier n’est pas la même chose qu’un Antonio Vivaldi (1678 –1741): Sein Glo- wurden; heute werden sie in der Natio-
part. Vivaldi reprend le chœur initial dans manche de violon ». ria (RV 589) – neben den als »Vier Jah- nalbibliothek in Turin aufbewahrt (dort,
le « Quoniam tu solus Sanctus », donnant À la différence du motet, le psaume est reszeiten« bekannten Violinkonzer ten in einem als Raccolte Foà e Giordano
ainsi une unité structurelle à l’œuvre qu’il une partie essentielle de la liturgie catho- (Le quattro stagioni, erschienen als Teil bekannten Archiv, lagern alle drei hier zu
conclut en faisant une nouvelle démons- lique. Celui qui porte le numéro 127 (126 seines op. 8, Il cimento dell’armonia e hörenden Werke); die erste moderne Auf-
tration de son art de la composition dans dans la Vulgate), Nisi Dominus, est chanté dell’inventione) – sicherte ihm dauerhaft führung des Stücks fand im Rahmen einer
le robuste « Cum Sancto Spiritu », d’écri- durant les Vêpres de la Vierge. La musique die Präsenz im allgemeinen Bewusstsein. von dem bekannten Komponisten und
ture fuguée. que Vivaldi a écrite sur ce psaume (il en a en Wie bei zahlreichen Barockkomponisten Herausgeber der ersten Druckfassung,
Nulla in mundo pax sincera (RV 630, écrit fait composé deux, la RV 608 étant la plus der Fall, verblasste auch Vivaldis Ruhm Alfredo Casella, organisierten »Vivaldi-
entre 1713 et 1718) est l’un des quelque ambitieuse) est à peu près contemporaine bald nach seinem Tod, und im 19. Jahr- Woche« an der Universität von Siena am
vingt motets de Vivaldi parvenus jusqu’à du Gloria enregistré ici mais il n’est pas sûr hundert vergaß man seine Werke fast 20. September 1939 statt.
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Antonio Vivaldi, genannt Il prete rosso natürlichen Sprachrhythmus des Wor- Nulla in mundo pax sincera (RV 630, Nisi Dominus, der 127. Psalm (der 126. in
(»der rote Priester«, weil er zur Sicherung tes »Gloria« aufgreif t, und der damit ents tanden z wischen 1713 und 1718) der lateinischen Vulgata), wird an Marien-
seines finanziellen Auskommens die nie- kontrastierenden Homophonie bei »in gehört zu den rund zwanzig erhaltenen festen in der Vesper gesungen. Vivaldis
deren Weihen angenommen hatte und excelsis Deo«. Ähnlich das »Et in terra Solo-Motet ten Vivaldis. Der Inhalt ist Vertonung (RV 608), seine ehrgeizigste
für seine roten Haare berühmt war), war pax«: Es nutzt geschickt die vielfältigen geistlich, die Musiksprache jedoch zutiefst in diesem Genre, entstand auch etwa zur
Sohn eines Orchestergeigers und beruf- harmonischen Möglichkeiten absteigen- opernhaft. Auch dieses Stück, die Verto- selben Zeit wie das hier zu hörende Glo-
lich lange Zeit mit dem Pio Ospedale della der Arpeggien in Verbindung mit den nung eines gottesfürchtigen Textes, der, ria, war aber möglicherweise nicht für die
Pietà verbunden, einem Waisen- und Fin- schrittweisen Chromatismen des Chors. typisch für seine Zeit, die Fangnetze der Aufführung an der Pietà gedacht. Seine
delhaus in seiner Geburtsstadt Venedig, Das Sopran-Duett »Laudamus te« bezieht Welt anprangert, ist voller Kontraste. Wie- neun Teile sind ein weiteres Feuerwerk
das sich der musikalischen Ausbildung seine engelsgleiche Wirkung aus der Ver- der benutzt der erste Satz den siciliano- der Textausdeutung – von der frappie-
elternloser Mädchen widmete; 1703 schränkung von Sekunden und Terzen, Rhythmus, diesmal als sanften Ausdruck renden Dramatik des »Surgite« über die
ernannte man ihn dort zum maestro di und die Sopranarie »Domine Deus«, mit des Friedens, den man allein in Christus beruhigenden Herzschläge des »Cum
violino. Man nimmt an, dass das vorlie- siciliano-Rhythmen in der Gesangsstim- findet. Im folgenden Rezitativ illustriert dederit« bis hin zu den sausenden Pfeilen
gende Gloria komponiert wurde, um den me über wiegenden Oktaven des Basses, Vivaldi den Wunsch der Gläubigen, der des »Sicut sagittae«. Von bemerkenswer-
Sieg Venedigs gegen die Türken im Jahre erscheint fast wie ein pastorales Gebet Schlechtigkeit der Welt zu entkommen, ter Originialität ist auch der siebente Satz,
1716 zu feiern. Seit Casellas dirigentischer an Gott Vater. Mit zackigen Rhythmen im plastisch mit ex travaganten Melismen das »Gloria Patri«, das sich überraschend
Pioniertat ist es unzählige Male von Ama- »Propter magnam gloriam« und mit dem auf »fugiamus« und »vitemus«, und die sanft und kontemplativ gibt. Vivaldi setzt
teur- wie von Profiensembles aufgeführt »Domine Fili unigenite« stellt Vivaldi noch kantigen Chromatismen der zweiten Arie hier eine Viola d’amore als zweiten Solo-
worden – ein wahrer Dauerbrenner, der einmal die Kontrapunkt-Festigkeit seines verdeutlichen raffiniert das Züngeln der part ein; ihre gezackten Linien kontras-
doch niemals banal oder abgedroschen reinen Frauenchors auf die Probe. Der Versuchung. Das abschließende Alleluia tieren reizvoll mit den weit gespannten
klingt. Die Beliebtheit eines Stücks lässt Soloalt erbittet zweimal auf höchst unter- ist eine stimmliche tour de force: Diese Legato-Bögen der Singstimme. Vivaldi
sich im Allgemeinen schwer konkret schiedliche Weise (mit dem huschenden gänzlich instrumental erfundene Gesangs- beherrschte dieses Instrument bekannt-
begründen; in diesem Falle verdankt sie »Qui sedes« und dem zartschmelzend- linie veranschaulicht plastisch Tartinis lich ebenso vir tuos wie die Geige und
sich vielleicht der Fähigkeit des Kompo- expressiven »Domine Deus«) Got tes Äußerung, dass »die Kehle eben nicht der könnte diese Solopartie folglich für sich
nisten, den Text mit oft einfachsten Mit- Gnade. Dass Vivaldi den Eingangschor Hals einer Geige« sei. selbst geschrieben haben.
teln auf geniale Weise und musikalisch für das »Quoniam tu solus Sanctus« wie- Im Gegensatz zur Motette war – und
stimmig zu vertonen. Der Eingangssatz, der benutzt, verleiht dem Werk formale ist – der Psalm unverzichtbarer Bestand- Nicholas Clapton
»Gloria in excelsis Deo«, besteht aus Geschlossenheit. Abgerundet wird es mit teil der römisch-katholischen Liturgie. Das Übersetzung: Stefan Lerche
nur wenigen Bausteinen: einer Oktavfi- einem weiteren Beweis seines komposi-
gur, einigen geschäftigen Sechzehnteln, torischen Könnens: der robusten »Cum
dem Anfangsmotiv des Chors, das den Sancto Spiritu«-Fuge.
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GLORIA
Ehre sei Gott in der Höhe. 1 Gloria in excelsis Deo. Glory to God in the highest. Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Und auf Erden Friede 2 Et in terra pax And on earth peace Et paix sur la terre
den Menschen, die guten Willens sind. hominibus bonae voluntatis. to men of good will. aux hommes de bonne volonté.
Wir loben dich, wir preisen dich, 3 Laudamus te, benedicimus te, We praise thee, we bless thee, Nous te louons, nous te bénissons
wir beten dich an, wir verherrlichen dich. adoramus te, glorificamus te. we adore thee, we glorify thee. nous t’adorons, nous te glorifions.
Wir sagen dir Dank 4 Gratias agimus tibi. We give thanks to thee Nous te rendons grâce
ob deiner großen Herrlichkeit. 5 Propter magnam gloriam tuam. for thy great glory. pour ta grande gloire.
Herr und Gott, König des Himmels, 6 Domine Deus, Rex caelestis, O Lord God, heavenly King, Seigneur Dieu, roi du ciel,
Gott, allmächtiger Vater! Deus Pater omnipotens, God the Father almighty. Dieu le Père tout-puissant.
Eingeborener Sohn, 7 Domine Fili unigenite, O Lord, the only-begotten Son, Seigneur Jésus-Christ,
Herr Jesus Christus! Jesu Christe. Jesus Christ, Fils unique.
Herr und Gott, Lamm Gottes, 8 Domine Deus, Agnus Dei, O Lord God, Lamb of God, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu,
Sohn des Vaters, König des Himmels, Filius Patris, Rex caelestis, Son of the Father, heavenly King, Fils du Père, roi du Ciel,
eingeborener Sohn, Domine Fili unigenite, only-begotten Son, Fils unique,
der du die Sünden der Welt hinwegnimmst, qui tollis peccata mundi, who takest away the sins of the world, toi qui effaces les péchés du monde,
erbarme dich unser! miserere nobis. have mercy upon us. aie pitié de nous.
Der du die Sünden der Weit hinwegnimmst, 9 Qui tollis peccata mundi, Who takest away the sins of the world, Toi qui effaces les péchés du monde,
nimm unser Flehen gnädig auf! suscipe deprecationem nostram. receive our prayer. reçois notre prière.
Der du sitzest zur Rechten des Vaters, 0 Qui sedes ad dexteram Patris, Who sittest at the right hand of the Father, Toi qui es assis à la droite du Père,
erbarme dich unser! miserere nobis. have mercy upon us. aie pitié de nous.
Denn du allein bist der Heilige, ! Quoniam tu solus Sanctus, For thou only art holy, Car toi seul es Saint,
du allein der Herr, tu solus Dominus, thou only art Lord, toi seul es Seigneur,
du allein der Höchste, tu solus Altissimus, thou only art most high, toi seul es le Très-Haut,
Jesus Christus! Jesu Christe. Jesus Christ. Jésus-Christ.
Mit dem Heiligen Geiste @ Cum Sancto Spiritu, With the Holy Ghost Avec le Saint-Esprit,
in der Herrlichkeit Gottes, des Vaters. in gloria Dei Patris. in the glory of God the Father. dans la gloire de Dieu le Père.
Amen. Amen. Amen. Amen.
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NISI DOMINUS
Wo der Herr nicht das Haus bauet, £ Nisi Dominus aedificaverit domum, Except the Lord build the house, Si le Seigneur n’édifie la maison,
so arbeiten umsonst, die dran bauen. in vanum laboraverunt qui aedificant eam. they labour in vain that build it: en vain travaillent ceux qui la bâtissent.
Wo der Herr nicht die Stadt behütet, Nisi Dominus custodierit civitatem, except the Lord keep the city, Si le Seigneur ne garde la cité,
so wachet det Wächter umsonst. frustra vigilat qui custodit eam. the watchman waketh but in vain. en vain veillent ceux qui la protègent.
Es ist umsonst, $ Vanum est vobis It is vain for you En vain vous vous levez
dass ihr früh aufstehet, ante lucem surgere: to rise before break of day. avant l’aube.
und hernach lang sitzet, % surgite postquam sederitis, You rise after having rested, Vous vous levez après le repos,
und esset euer Brot mit Sorgen; qui manducatis panem doloris. you who eat the bread of sorrows. vous qui mangez le pain de douleur.
denn seinen Freunden gibt er’s schlafend. ^ Cum dederit dilectis suis somnum: For so he giveth his beloved sleep: Car il en accorde autant à ceux qu’il chérit
Siehe, Kinder sind eine Gabe des Herrn, ecce, haereditas Domini, filii: Lo, children are an heritage of the Lord: pendant leur sommeil. Voici l’héritage du Seigneur,
und Leibesfrucht ist ein Geschenk. merces, fructus ventris. and the fruit of the womb is his reward. des fils; le fruit des entrailles : une récompense.
Wie die Pfeile in der Hand eines Starken, & Sicut sagittae in manu potentis: As arrows are in the hand of a mighty man, Comme les flèches dans la main de l’homme fort,
also geraten die jungen Knaben. ita filii excussorum. so are children of the youth. ainsi sont les fils de sa jeunesse.
Wohl dem, der seinen Köcher * Beatus vir qui implevit Happy is the man Heureux l’homme
derselben voll hat! desiderium suum ex ipsis: that hath his quiver full of them: qui en a selon ses désirs:
die werden nicht zu Schanden, non confundetur cum loquetur they shall not be ashamed, but they shall speak il ne sera pas confondu quand il parlera
wenn sie mit ihren Feinden handeln im Tor. inimicis suis in porta. with the enemies in the gate. à ses ennemis à la porte.
Psalm 127 Psalmus 126 Psalm 127 Psaume 127
Ehre sei dem Vater und dem Sohn ( Gloria Patri, et Filio, Glory be to the Father and to the Son Gloire au Père et au Fils
und dem Heiligen Geist: et Spiritui Sancto. and to the Holy Spirit. et au Saint-Esprit.
Wie es war im Anfang ) Sicut erat in principio, As it was in the beginning Comme il était au commencement,
und auch jetzt und auf immer et nunc, et semper, is now and ever shall be maintenant et toujours
und in Ewigkeit. et in saecula saeculorum. world without end. et dans les siècles des siècles.
Amen. ¡ Amen. Amen. Amen.
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N U L L A I N M U N D O PA X S I N C E R A
ARIE ARIA ARIA AIR
Es gibt keinen Frieden in der Welt, ehrlich ™ Nulla in mundo pax sincera There is no true peace in the world Il n’est en ce monde de paix qui ne soit
und ohne Arglist; rein und echt, sine felle; pura et vera, without bitterness; in you, sweet Jesus, empoisonnée ; la paix vraie et pure,
lieber Jesus, ist nur dein Frieden. dulcis Jesu, est in te. it is pure and rightful. doux Jésus, est en toi.
Unter Schmerzen und Qualen Inter poenas et tormenta Amongst anguish and torment Parmi les peines et les tourments
lebt die Seele glücklich vivit anima contenta lives the contented soul, l’âme vit heureuse,
nur in der Hoffnung auf eine reine Liebe. casti amoris sola spe. its only hope, chaste love. espérant un amour chaste seulement .
R E Z I TAT I V R E C I TAT I V O R E C I TAT I V E R É C I TAT I F
Die Welt betrügt unsere Augen mit schönen Farben, # Blando colore oculos mundus decepit, The world beguiles our eyes with alluring colours Le monde trompe nos yeux par des couleurs flatteuses
doch unseren Herzen fügt sie unsichtbare Wunden zu; at occulto vulnere corda conficit; but consumes our hearts with hidden wounds. et inflige à notre cœur une blessure invisible ;
lasst uns flüchten, wenn sie uns anlächelt, fugiamus ridentem, When it laughs, let us flee from it; fuyons le rieur,
und ihr ausweichen, wenn sie uns verfolgt, vitemus sequentem, when it pursues us, flaunting its delights, let us shun it; évitons le poursuivant,
denn sie zeigt uns mit gerissener Kunst ihre Wonnen, nam delicias ostentando arte secura for by carefree conduct and amusements car en exhibant des délices avec un art consommé
um uns spielend zu überwältigen. vellet ludendo superare. it would overcome us. il cherche à triompher de nous en jouant.
ARIE ARIA ARIA AIR
Die Schlange kriecht zwischen den Blumen ¢ Spirat anguis inter flores The serpent slithers through flowers, Le serpent vit parmi les fleurs
und mit ihren prächtigen Farben et colores and whilst it shows the beauty of its colours et sous les couleurs
verbirgt sie ihr Gift. explicando tegit fel. it conceals its venom. qu’il met en valeur cache son venin.
Doch berührt von einem verborgenen Mund Sed occulto tactus ore But he who is dumbstruck Mais touché par une bouche invisible
leckt es der Liebestolle homo demens in amore and insane with love l’homme fou d’amour
oft, als wäre es Honig. saepe lambit quasi mel. will often lick it as if it were honey. lèche souvent ce qui semble être du miel.
Alleluja. ∞ Alleluia. Alleluia. Alléluia.
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CORO DELL A R ADIOTELE VISIONE SVIZ ZER A
Director: Diego Fasolis
Sopranos: Laura Antonaz, Lorenza Donadini, Roberta Giua, Caterina Iora,
Marcelle Jauretche, Paola Valentina Molinari, Nadia Ragni,
Brigitte Ravenel, Eva Soler
Altos: Maddalena Altieri, Cristina Calzolari, Marta Fumagalli,
Olena Kharatchko, Isabella Hess
Tenors: Massimo Altieri, Paolo Borgonovo, Maurizio Dalena,
Luca Dordolo, Massimiliano Pascucci, Riccardo Pisani
Handel: Alleluia Handel Arias Graun: Opera Arias
Basses: Matteo Bellotto, Tiago Mota, Marco Radaelli, Marco Scavazza, Il Giardino Armonico Il Giardino Armonico Concerto Köln
Giovanni Antonini Giovanni Antonini Mikhail Antonenko
Walter Testolin, Yiannis Vassilakis
I BAROCCHISTI
Director: Diego Fasolis
Violins: Fiorenza De Donatis (concertmaster),
Daniela Beltraminelli, Giovanni Dalla Vecchia, Luca Giardini, Elisa Imbalzano,
Carlo Lazzaroni, Mauro Massa, Andrea Rognoni, Alberto Stevanin, Monika Tóth
Violas: Gianni Maraldi, Emanuele Marcante, Diego Mecca
Executive Producer, RSI Radiotelevisione svizzera: Valentina Bensi
Cellos: Francesco Galligioni, Sebastiano Severi, Mauro Valli Recording Producer, Balance Engineer, Editor: Ulrich Ruscher
Violone: Vanni Moretto, Paolo Zuccheri Head of Musical Services, RSI Radiotelevisione svizzera: Christian Gilardi
Executive Producer, Decca Classics: Dominic Fyfe
Oboe: Pier Luigi Fabretti, Magdalena Karolak Recording Dates: 12–15 July & 23–27 November 2016
Bassoon: Giulia Genini Recording Location: Auditorio Stelio Molo RSI, Lugano-Besso, Switzerland
Product Management: Sam Le Roux
Trumpet: Gabriele Cassone
P 2018 Decca Music Group Limited
Theorbo: Giangiacomo Pinardi, Miguel Rincón © 2018 Decca Music Group Limited
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